188 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vertus ; l’erreur trouvera partout l’indulgence et le crime une juste châtiment. Qu’ils tremblent donc ces vils intriguans, ces agitateurs perfides, ces colosses aux pieds d’argile, qu’ils tremblent, la tombe qu’ils creusoient est ouverte pour les engloutir et les hommes libres de la section de la Maison Commune de Dijon, sont debout contre les tyrans de toute éspèce, et vous qui ne vous couvriez du masque du civisme que pour mieux dilapider en secret la fortune publique, qui ne vous pariez d’une grande popularitée que pour mieux nous donner le change, l’oeuil du patriote est sur vous, déjà votre échaffaudage s’écroule. Nous, sages représentans, nous ne nous laisserons pas surprendre par de vaines démonstrations, les hommes ne sont rien aux yeux de ceux pour qui la chose publique est toute la loi, voilà notre guide constant, l’objet invariable de notre amour et de notre respect; nous chérissons la liberté; l’égalité, ces bases éternelles d’un Etat républicain ; nous honorons les moeurs et les vertus sociales; nous voulons la justice et nous détestons la terreur, elle est l’arme du despote ; nous savons faire des sacrifices ils ne nous coûtent rien, pour la patrie, tous les bons citoyens sont nos amis et nos frères, tous les ennemis du bien publique sont les nôtres, la Convention est notre seul point de ralliement, malheur à la puissance téméraire qui voudroit rivaliser avec elle. Citoyens Représentans, tenez d’une main ferme les rênes du gouvernement révolutionnaire, vous mériterez de plus en plus notre confiance et nos bras et nos coeurs seront toujours à vous, continuez à faire flotter paisiblement le vaisseau de la République, pour nous, nous tempérerons, nous arrêterons ici les vérités contraires, nous appellerons à notre secours les talans et les vertus, source intarissable de la félicité publique. Vive la République, vive la Convention. Suivent 157 signatures. c [Le tribunal de paix de la commune d’Argenton à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III ] (4) Citoyens Représentans, Le tribunal de Paix de la commune d’Argenton, chef-lieu de district n’a pas lu sans émotion votre adresse au peuple françois. Les principes de justice qui y sont rependus sont dignes des représentans d’une grande nation qui a tout sacrifié pour conquérir ses droits et sa liberté. Les bons citoyens ne seront donc plus comprimés par la terreur que des scélérats et des ambitieux avoient mis l’ordre du jour, à la place de cette justice et de cette vertu qui doit caractériser des républicains. Quant à nous (4) C 323, pl. 1386, p. 12. nous jurons de suivre ces principes dictés par la sagesse et de surveiller tous mauvais citoyens qui voudroient s’en écarter. Salut et fraternité. Pépin, juge de paix, Delagrave, Lafond, Chardon, Mars, Dainuson, greffier. d [Les citoyens composant la société régénérée des Amis de la Liberté et de l’Égalité séante à Rosselgène à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III ] (5) Egalité, Fraternité ou la mort. Citoyens représentants, Nous avons lu votre adresse au peuple français, nous nous sommes applaudis de trouver dans nos coeurs ces principes sacrés, constate-ment professés par nos fidèles représentants et que la Convention a développés, d’une manière si touchante dans cette adresse, faite pour servir de bousole à tous ceux qui veulent sincèrement le bonheur du peuple. Fondateurs de la liberté du monde, continuez à établir vos glorieux travaux sur les bases indestructibles de la justice et de toutes les vertus, et montrez aux tyrans coalisés et partout vaincus que leur puissance fondée sur le crime, devoit crouler, comme la gloire de la République française établie sur la morale, doit être éternelle. Vive la Convention nationalle. Suivent 28 signatures. e [La commune de Riom à la Convention nationale, s. d.] (6) Représentants du peuple Dénaturer le vice et la vertu, confondre leurs caractères, altérer la morale du peuple, telles furent les manoeuvres scélérates de ces êtres corrompus, de ces conspirateurs que vous avés frappé du glaive de la loi; tracer d’une main sure les vrais principes de l’homme et du citoyen, les offrir dans toute leur lumière et leur pureté, rendre à l’homme probe sa confiance et sa dignité, cette marche n’appartenait qu’aux législateurs d’un peuple grand et généreux; tels sont les traits qui caractérisent votre adresse sage et énergique qui a obtenu les aplaudissements et la reconnoissance de tous les français. C’est ce fanal bienfaisant qui sera pour le peuple un guide assuré comme il est l’effroi des (5) C 325, pl. 1406, p. 2. (6) C 323, pl. 1386, p. 13.