2 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ™ Jrima.re a“” de prétendre, et il me prie d’annuler les pièces qu’ü a déposées pour établir ses services. « La Convention nationale pensera sans doute qu’une semblable conduite mérite son appro¬ bation, et je crois remplir un de mes devUiïs en la lui faisant connaître. <** - ; « Je joins ici copie de la lettre du-citoyen Lefebvre. Par le résultat de la liquidation sa pension devait être de 382 liv. 4'0.s.y. *-.* « .�£n©rm*andie. » Copie de la lettre ‘écrite par le citoyen Lefebvre au directeur généra}, provisoire de la liquidation, le 5 frimaire. 1*1 ). ' *, « "Citoyen, «'En qualité d’employé à la trésorerie des ci-devant Etats de Bretagne, j’ai remis il y a plus d’un an dans vos bureaux les pièces nécessaires à la liquidation de ma pension. Mais actuellement que j’ai d’autres moyens de subsister, je me ferais un reproche d’être à charge à l’Etat lorsque tant de bons citoyens ont vraiment besoin de ses secours. Je vous prie donc de retirer du bureau du citoyen Viot les pièces de ma liquidation et de les annuler, et vous m’obligerez sensiblement si vous voulez lui recommander d’accélérer la liquidation des pensions de mes confrères. J’attends ce service de votre amitié et vous pouvez être sûr de toute ma reconnaissance. « Pour copie : « Denormandie. » Les administrateurs du directoire du district de Sarre-Libre annoncent à la Convention natio¬ nale� qu’ils viennent de vendre un de ces biens situés dans mie contrée où les Autrichiens pous¬ sent de fréquentes patrouilles; que néanmoins ce bien divisé en 46 lots, estimés en total à la somme de 56,344 livres, a été porté, à l’enchère, à celle de 179,565 livres, et a trouvé un plus nombreux concours d’amateurs que toutes les ventes de biens nationaux qui l’ont précédé. Insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre des administrateurs et procureur syndic du directoire de Sarrelibre (3). Les administrateurs du directoire et procureur syndic du district de Sarrelibre, au Président de la Convention nationale. « Sarrelibre, le 11 frimaire, l’an II de la Eépublique une et indivisible. « Citoyen Président, « Placés sur l’extrême frontière, témoins des ravages qu’ont exercés et qu’exercent encore journellement les satellites du despotisme dans une partie de ce district, nous ne pour¬ suivons pas moins avec chaleur la vente des biens des scélérats émigrés; et la confiance qu’y mettent nos administrés prouve invinci-(1) Archives nationales, carton C 283, dossier 811. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 2. (3) Archives nationales, carton G 284, dossier 823. blement c imbien ils méprisent leur rage-impuissante, ainsi que les menaces des tyrans couronnés. « Nous venons de vendre un de ces biens situé dans une contrée où les troupes autri¬ chiennes poussent de fréquentes patrouilles� néanmoins, ce bien divisé en 46 lots, estimés ensemble à la somme de 56.344 livres, a été porté à l’enchère à celle de 179.565 livres et a trouvé un concours d’amateurs infiniment plus nombreux que toutes les ventes des biens-nationaux qui l’ont précédé. « Comme l’empressement de nos frères sans-cidottes à acquérir de ces biens nous a paru mériter d’être connu de la Convention, nous vous le transmettons et vous prions de l’assurer de notre entier dévouement à seconder de toutes nos forces ses glorieux travaux. « Les administrateurs républicains du direc¬ toire du, district de Sarrelibre. « Ph. Auheiser; Fleury; Strautz, pro¬ cureur syndic; Lemoine; Bruno; Chris¬ tophe, secrétaire (1). Les républicains composant le 12e bataillon du Doubs, premier de nouvelle levée du district de Besançon, annoncent à la Convention nationale que les premiers ils ont célébré, sous les dra¬ peaux de la République, la fête de la première décade de frimaire; ils ont juré de ne reconnaître d’autre religion que l’amour de la patrie, d’autre culte que celui de la liberté, aux cris mille fois répétés de ; Vive la République ! vive la Conven¬ tion nationale! Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2), Suit la lettre des républicains composant le 12e bataillon du Doubs (3). « Du cantonnement de Neudorf, le 10 fri¬ maire, an II de la République. « Législateurs, « Les républicains composant le 12e batail¬ lon du Doubs, 1er de nouvelle levée du district de Besançon, se hâtent de vous demander acte de ce que les premiers, ils ont manifesté les principes qui, sans doute, sont dans le cœur de tous les Français combattant avec eux. sous les drapeaux de la République. Réunis la lre décade de frimaire; pour célébrer le jour du repos, ils ont juré de ne reconnaître désor¬ mais d’autre religion que l’amour de la patrie, d’autre culte que celui de la liberté. Ce serment a été suivi des cris mille fois répétés de : Vive la République! vive la Convention nationale! « Ainsi les tyrans ne peuvent plus espérer de régner sur la France, puisque les préjugés ■ qui, seuls, leur donnèrent un pouvoir absurde sur l’espoir affaibli des peuples, y sont anéantis sans retour. Les Français affranchis des fers (1) Applaudissements, d’après le Mercure univer¬ sel [17 frimaire an II (samedi 7 décembre 1793), p. 267, col. 1] et d’après les Annales patriotiques et littéraires [n° 340 du 17 frimaire an II( samedi 7 dé¬ cembre 1793), p. 1540, col. 2], (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 2. (3) Archives nationales, carton C 285, dossier 834.. [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. a« « 3 1 (6 décembre 1793 du despotisme et du joug des préjugés qui retinrent trop longtemps leur génie captif, atteindront bientôt un degré de gloire et de bonheur auquel ne s’éleva jamais aucun peuple. Heureux et mille fois heureux le pays où la religion consiste à vivre en paix avec ses semblables, où l’on n’a pour autel que celui de la patrie, où la grande famille ne connaît d’autre temple que la nature et communique sans interprètes avec l’Etre suprême, dont toute la croyance est : qu’aimer les hommes c’est être vertueux, et que servir sa patrie c’est plaire à la divinité. « Nos institutions feront plus de bien à l’humanité que le fer des tyrans ne lui a fait de mal. Déjà la statue des lois est élevée sur les débris du trône, le fanatisme s’enfuit, la philan¬ thropie lui succède. Achevez ces travaux glo¬ rieux, en hâtant la régénération des moeurs, soit en présentant à la République un plan d’éducation nationale qui lui promette des citoyens vertueux, bien plus que des savants; soit en confiant aux vieillards, que la nature et la constitution nous font un devoir d’honorer, une juridiction sur les mœurs, soit en insti¬ tuant pour la vertu modeste des récompenses simples comme elle, mais sans prix, parce qu’elles seront décernées au nom du peuple français. « Marchez d’un pas toujours ferme dans la route glorieuse que vous vous êtes ouverte, et conservez cette union sur laquelle repose le salut des Français. Ah ! s’il était encore quel¬ qu’un d’entre vous qui fût tenté d’oublier ce qu’il doit au peuple qui le plaça au poste d’honneur, qu’il songe un moment aux inté¬ rêts qu’il trahit, à la cause qu’il abandonne; qu’il se représente les destinées brillantes d’un peuple qui aura combattu toutes les forces ramassées des tyrans de l’univers; qu’il envisage les récompenses qui attendent les amis constants du peuple français, lorsque la paix, ayant affermi sa liberté, il n’aura plus qu’à répandre les marques de sa reconnaissance. Alors, représentants fidèles, il burinera vos noms sur l’airain pour les offrir à la véné¬ ration des peuples. Nos derniers neveux les liront encore avec respect, et lorsque les nations entraînées par notre exemple voudront briser leurs fers, leur premier pas vers la liberté sera d’honorer votre mémoire. « Les membres composant le conseil d’adminis¬ tration du 12e bataillon du Doubs, ( Suivent 7 signatures.) « Les républicains composant le 12e bataillon du Doubs, le 1er de nouvelle levée du district de Besançon, jurent de ne connaître désormais d’autre religion que l’amour de la patrie, d’autre culte que celui de la liberté. « En cantonnement à Neudorf, le 10e jour de la lre décade de frimaire, l’an II de la République. » (Suivent 164 signatures.) L’Administration du département du Var en¬ voie à la Convention nationale les lettres de maî¬ trise de perruquier que les citoyens Bernard et Sauque, de la commune de Grasse, y ont dépo¬ sées avec renonciation au remboursement de leur créance. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) j Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Les administrateurs du département du Var envoient les lettres de maîtrise de perruquier des citoyens Bernard et Suque, demeurant à Grasse, et qui renoncent au remboursement de la finance. Mention honorable. Les administrateurs du district, les corps cons¬ titués et la Société populaire de Baugency adres¬ sent à la Convention nationale l’extrait d’une délibération qu’ils ont prise le 12 frimaire, par laquelle ils ont arrêté les mesures les plus vigou¬ reuses et les plus promptes pour s’opposer à l’in¬ cursion des brigands de la Vendée et à n’en lais¬ ser échapper aucun. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la lettre des administrateurs du district, des corps constitués et de la Société populaire de Beaugency (4). Les administrateurs du district de Beaugency, au citoyen Président de la Convention natio¬ nale. « Beaugency, le 12 frimaire l’an II de la République française, une et indi¬ visible. « Citoyen Président, « Nous t’adressons ci-joint une expédition collationnée d’une délibération prise ce jour-d’hui dans notre sein, entre les corps admi¬ nistratifs, la Société populaire et le comité de surveillance. « Tu reconnaîtras, citoyen Président, quel en est l’objet; si les brigands de la Vendée se portent sur nous, ils recevront la juste puni¬ tion de leurs crimes, nous sommes décidés à n’en laisser échapper aucun et nous espérons qu’aidés des braves républicains qui nous entourent ils trouveront ici leur tombeau, et la République sera sauvée. « Salut et fraternité. « Louis -Prosper Baschet; Godefroy; Bouron, procureur syndic ; Yvonneau, secrétaire. » Extrait du registre des délibérations du conseil du district de Beaugency (5). Séance publique et permanente du douze frimaire l’an second de la République française une et indivisible, où étaient les citoyens com-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 2, (2) Premier supplément au Bulletin de la Conven¬ tion du 6e jour de la 2e décade du 3e mois de l’an II (vendredi 6 décembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 3. (4) Archives nationales, carton G 284, dossier 823. (5) Archives nationales, carton G 284, dossier 823.