�Convention nationale] ARCHIVES MHUSMKI'îiURES.-. |g VL ' AHfHEXE ATo 1 La S OOIÉTÉ POPULAIRE DE TONNERRE DEMANDE qu’un décret enjoigne aux CORPS ADMI¬ NISTRATIFS DE FAIRE TRANSPORTER AUX FONDERIES NATIONALES TOUS LES CUIVRES DES ÉGLISES (1). Compte rendu du Mercure universel. (2) La Société populaire de Tonnerre demande qu’un décret enjoigne' à tous les corps adminis¬ tratifs de faire transporter, sous le délai de 8 jours, aux fonderies nationales, tous les cuivres îles églises. Renvoyé au comité militaire. VII. La Convention renvoie au comité de sûreté générale des papiers trouvés sur le NOMMÉ PlLLOT, QUI VIENT D’ETRE EXÉCUTÉ (3). Compte rendu des Annales 'patriotiques et littéraires (4). On a trouvé sur le nommé Pillot, qui vient d’être exécuté, des papiers qui prouvent qu’il avait une grande correspondance avec les ennemis de l’intérieur. Ces papiers sont envoyés au comité de sûreté générale, comme devant procurer des renseigne¬ ments précieux. VIII. PÉTITION DES CITOYENS DE VERNON (5). Compte rendu du Mercure universel (6), I>es citoyens de Vernon se plaignent de ce que, malgré un décret, le rassemblement des jeunes gens du département de l’Eure se forme à Evreux. Ils demandent qu’il soit fait à Vernon. Renvoyé au comité de la guerre. (1) La pétition de la commune de Tonnerre n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 27 brumaire an 11 mais il y est fait allusion dans les comptes rendus de cette séance publiés par le Mercure universel et par les Annales patriotiques et littéraires. (2) Mercure universel [28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 284, col. 1]. (3) La découverte de ces papiers n’est pas men¬ tionnée au procès-verbal de la séance du 27 bru¬ maire an II; mais il y est fait allusion dans le comptes rendu de cette séance publié par les Annales patriotiques et littéraires. (4) Annales patriotiques et littéraires [n° 321 du 28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 1487, col. 1]. (5) La pétition des citoyens de Vernon n’est pas mentionnée au procès-verbal de la séance du 27 bru¬ maire an II; mais il y est fait allusion dans le compte rendu de cette séance publié par le Mercure universel. (ü) Mercure universei [28 brumaire an ÏI (lundi 18 novembre 1793),, p. 28% col, IJ» , A la séance de la Conventfoa nationale du *9 brumaire an II (lliimuiche, ta norembro *9®3). Rapport fait a la Convention nationale, AU NOM DU COMITÉ DE SALUT PUBLIC, PAR LE citoyen Robespierre (1), membre de ce COMITÉ, SUR LA SITUATION POLITIQUE DE LA République, le 27 brumaire, l’an II de la République. Compte rendu du Moniteur universel (2). Nous appelons aujourd’hui l’attention de la Convention nationale sur les plus grands inté¬ rêts de la patrie. Nous venons remettre sons vos yeux la situation de la République à l’égard des diverses puissances de la terre, et surtout à l’égard des peuples que la nature et la raison attachent à notre cause, mais que l’intrigue et la perfidie cherchent à ranger an nombre de nos ennemis. Au sortir du chaos où les trahisons d’une cour criminelle, et le règne des factions avaient plongé le gouvernement, il faut que les législa¬ teurs du peuple français fixent les prineipes. de leur politique envers les amis et les ennemis de la République; il faut qu’ils déploient aux yeux de l’univers le véritable caractère de la nation qu’ils ont la gloire de représenter. Il faut apprendre aux imbéciles qui l’ignorent, ou aux traîtres qui feignent d’en douter, que la République française existe; qu’il n’y a de pré¬ caire dans le monde que le triomphe du crime, et la durée du despotisme. Il faut que nos alliés se confient à notre sagesse et à notre fortune, autant que les tyrans armés contre nous re¬ doutent notre courage et notre puissance. La Révolution française a imprimé une se¬ cousse au monde. Les élans d’un grand peuple vers la liberté devaient déplaire aux rois qui l’entourent. Mais il y avait loin de cette dispo¬ sition secrète, à la résolution périlleuse de déclarer la guerre au peuple français, et surtout à la ligue monstrueuse de tant de puissances essentiellement divisées d’intérêts. Pour les réunir, il fallait la politique de deux cours dont l’influence dominait tontes les autres; pour les enhardir, il fallait l’alliance du roi même des Français, et les trahisons de toutes les (1) Voy. ci-dessus, même séance, p. 377, le texte du discours de Robespierre, d’après le document imprimé par ordre de la Gonvention. Ainsi que nous l’avons annoncé, ce document présente de nom¬ breuses variantes avec le Moniteur, surtout dans les deux passages relatifs à la situation de la France vis-à-vis des Cantons suisses et à la politique étran¬ gère de la Russie. Il est probable que le Moniteur eut immédiatement en sa possession le texte lu par Robespierre à la Gonvention, puisqu’il le publia imexlmso dans son numéro du 30 brumaire, c’est-à-dire presque au lendemain de la séance du 27 bru¬ maire, et il est vraisemblable que ce texte fut en¬ suite retouché par Robespierre lorsque la Conven¬ tion eut décidé que son discours serait imprimé et envoyé aux Gantons suisses par des courriers extraor¬ dinaires. Nous avons cru devoir insérer ici le texte du Moniteur, afin que le lecteur puisse comparer les deux versions. (2?) Moniteur universel 60 du W brumaire an 11 (mercredi 20 novembre 1793), p, 2413.