242 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de vos principes énergiques ? Si le douillet Muscadin a murmuré alors contre le mauvais tems, nous vrais Sans culottes nous l’avons bravé. Eh ! pouvions nous y être sensibles tandis que nous faisions retentir les airs de nos chants religieux et patriotiques, et que l’idée consolante d’être sous les regards du père de l’univers nous animoit ? Nous avons aussy célébré ce même jour les triomphes éclatans de nos frères d’armes, Sur l’imbécille et féroce Castillan, à Coulliouvre et à Saint-Elme. Grâces vous soient rendues, sages législateurs, pour le sublime décret par lequel vous proclamés l’existence de l’être suprême et l’immortalité de l’ame, dogmes sublimes, qui font le désespoir des factieux, des despotes et du vice; et la consolation de la vertu opprimée par la tyrannie et l’injustice. Nous vous félicitons aussy de voir encore siéger parmi vous, 2 de vos dignes collègues, échappés aux poignards de l’infâme étranger qui vouloit faire de la France le domaine du crime. Poursuivés, Réprésentans, votre glorieuse carrière, du haut de la Montagne ou vous êtes placés; foudroyés les intrigans, les hommes immoraux, et les tirans; faite reigner la justice et la probité : les citoyens de St Flour vous seconderont dans vos immortels travaux et le rocher sur lequel ils habitent, ne cessera d’être une vedette importune pour tous les ennemis de la liberté ». [13 signatures illisibles, dont celle du maire], 29 La société populaire de Sèvres, unie à la commune et à celle de Ville-d’Avray, présente un cavalier jacobin armé et équipé; félicite la Convention de ses travaux, d’avoir écrasé l’athéisme, et d’avoir mis la justice, la probité et la vertu à l’ordre du jour. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Sèures, 7 mess. Il] (2) . «Représentants du peuple français, La Société Populaire de Sèvres unie à la Commune de ce lieu et à celle de Villedavray, viennent vous présenter un Cavalier jacobin qu’elles ont amé (sic) et équipé : la sévérité que la Société Populaire de Sèvres à mis dans le choix de ce deffenseur de la Patrie, l’éxamin rigoureux qu’elle à fait de ses quaÜtés civiques, ne lui laisse aucun doute sur la sincérité du serment qu’il leur à fait de Vaincre ou mourir en combattant pour la République : il vient renouveller ce serment devant vous, et part impatient de partager la gloire de ses frères. Législateurs nous profitons de cette occasion pour vous adresser nos Félicitations sur vos glorieux travaux; vous avez mis la justice, la Probité et la vertu, à l’ordre du jour, vous avez écrazé l’athéisme et ses prôneurs; vous (1) P.V., XL, 245. Btn, 12 mess, et 16 mess. (suppl*) ; J. Perlet, n° 644; J. Sablier, n° 1405; J. -S. Culottes, n°499; Ann. patr., n°DXXXXTV; J. Lois, n°638; Débats, n°646; J. univ., n°1686. (2) C 308, pl. 1197, p. 13. avez proclamé à la face de l’univers l’immortalité de l’âme et l’existance de la Divinité : Divinité bienfaisante, protectrice des hommes libres, qui tandis que d’un côté la coalition des tyrans s’épuise pour nous donner la famine, elle nous multiplie d’une manière extraordinaire, toutes les productions de la terre, et de l’autre elle vient de conserver la vie de 2 Représentants dont les jours sont précieux à toute la Nation. Si nos commettans ont frémi d’horreur en apprenant ces assassinats, ils ont aussi partagé l’allégresse publique avec admiration de cette providence qui semble se plaire à faire échouer successivement toutes les infernales conspirations. Continuez donc vos travaux, le bonheur du genre humain l’exige, et la Providence vous sourit et vous favorise. Nos Félicitations, Représentants, sont l’expression des habitans d’une campagne peu fortunée. Elles sont d’autant plus sincères que la commune de Sèvres peut se rappeller avec satisffaction à votre souvenir, pour les marques non équivoques qu’elle a donné a différentes époques de son attachement aux principes que vous avez proclamés, et nottamment en établissant et mettant en activité un attelier de salpêtre qui en à fourni le premier de tout le département de Seine et Oise, et donc l’activité ne s’est point ralentie, puisque jusqu’à ce jour elle à fourni plus de 4 milliers de salpêtre d’une excéllente qualité; ils en ont été récompensés par la satisfaction que vous leur avez marqué lorsqu’ils vous en ont présenté l’Echantillon le 6 Germinal. La Commune de Sèvres Croit aussi s’être distinguée par la quantité de volontaires qu’elle à envoyé aux frontières, bien au delà du nombre que sa population ne lui permettoit, mais, Représentants, nos concitoyens sans s’en prévaloir nous ont chargé de vous assurer qu’aucun sacrifice de quelque nature qu’il soit, ne leur coûtera pour achever la destruction des tyrans coalisés, celle des traîtres de l’intérieur, et l’affermissement de la République une et indivisible! Vive la République ! vive la Montagne ! [4 signatures illisibles]. 30 La société populaire de la Voutte (1), district de Brioude, écrit que chacun de ses membres envie le bonheur du brave, du généreux Geffroy. Si, comme lui, ils ne peuvent verser leur sang pour la défense de la représentation nationale, ils se font gloire de professer les mêmes sentimens d’amour et de dévouement pour elle. La terre qu’ils habitent est réellement le domaine de la liberté et du bonheur; ils félicitent la Convention de ses glorieux travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) Haute-Loire. (2) P.V., XL, 245. B1”, 12 mess. 242 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE de vos principes énergiques ? Si le douillet Muscadin a murmuré alors contre le mauvais tems, nous vrais Sans culottes nous l’avons bravé. Eh ! pouvions nous y être sensibles tandis que nous faisions retentir les airs de nos chants religieux et patriotiques, et que l’idée consolante d’être sous les regards du père de l’univers nous animoit ? Nous avons aussy célébré ce même jour les triomphes éclatans de nos frères d’armes, Sur l’imbécille et féroce Castillan, à Coulliouvre et à Saint-Elme. Grâces vous soient rendues, sages législateurs, pour le sublime décret par lequel vous proclamés l’existence de l’être suprême et l’immortalité de l’ame, dogmes sublimes, qui font le désespoir des factieux, des despotes et du vice; et la consolation de la vertu opprimée par la tyrannie et l’injustice. Nous vous félicitons aussy de voir encore siéger parmi vous, 2 de vos dignes collègues, échappés aux poignards de l’infâme étranger qui vouloit faire de la France le domaine du crime. Poursuivés, Réprésentans, votre glorieuse carrière, du haut de la Montagne ou vous êtes placés; foudroyés les intrigans, les hommes immoraux, et les tirans; faite reigner la justice et la probité : les citoyens de St Flour vous seconderont dans vos immortels travaux et le rocher sur lequel ils habitent, ne cessera d’être une vedette importune pour tous les ennemis de la liberté ». [13 signatures illisibles, dont celle du maire], 29 La société populaire de Sèvres, unie à la commune et à celle de Ville-d’Avray, présente un cavalier jacobin armé et équipé; félicite la Convention de ses travaux, d’avoir écrasé l’athéisme, et d’avoir mis la justice, la probité et la vertu à l’ordre du jour. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Sèures, 7 mess. Il] (2) . «Représentants du peuple français, La Société Populaire de Sèvres unie à la Commune de ce lieu et à celle de Villedavray, viennent vous présenter un Cavalier jacobin qu’elles ont amé (sic) et équipé : la sévérité que la Société Populaire de Sèvres à mis dans le choix de ce deffenseur de la Patrie, l’éxamin rigoureux qu’elle à fait de ses quaÜtés civiques, ne lui laisse aucun doute sur la sincérité du serment qu’il leur à fait de Vaincre ou mourir en combattant pour la République : il vient renouveller ce serment devant vous, et part impatient de partager la gloire de ses frères. Législateurs nous profitons de cette occasion pour vous adresser nos Félicitations sur vos glorieux travaux; vous avez mis la justice, la Probité et la vertu, à l’ordre du jour, vous avez écrazé l’athéisme et ses prôneurs; vous (1) P.V., XL, 245. Btn, 12 mess, et 16 mess. (suppl*) ; J. Perlet, n° 644; J. Sablier, n° 1405; J. -S. Culottes, n°499; Ann. patr., n°DXXXXTV; J. Lois, n°638; Débats, n°646; J. univ., n°1686. (2) C 308, pl. 1197, p. 13. avez proclamé à la face de l’univers l’immortalité de l’âme et l’existance de la Divinité : Divinité bienfaisante, protectrice des hommes libres, qui tandis que d’un côté la coalition des tyrans s’épuise pour nous donner la famine, elle nous multiplie d’une manière extraordinaire, toutes les productions de la terre, et de l’autre elle vient de conserver la vie de 2 Représentants dont les jours sont précieux à toute la Nation. Si nos commettans ont frémi d’horreur en apprenant ces assassinats, ils ont aussi partagé l’allégresse publique avec admiration de cette providence qui semble se plaire à faire échouer successivement toutes les infernales conspirations. Continuez donc vos travaux, le bonheur du genre humain l’exige, et la Providence vous sourit et vous favorise. Nos Félicitations, Représentants, sont l’expression des habitans d’une campagne peu fortunée. Elles sont d’autant plus sincères que la commune de Sèvres peut se rappeller avec satisffaction à votre souvenir, pour les marques non équivoques qu’elle a donné a différentes époques de son attachement aux principes que vous avez proclamés, et nottamment en établissant et mettant en activité un attelier de salpêtre qui en à fourni le premier de tout le département de Seine et Oise, et donc l’activité ne s’est point ralentie, puisque jusqu’à ce jour elle à fourni plus de 4 milliers de salpêtre d’une excéllente qualité; ils en ont été récompensés par la satisfaction que vous leur avez marqué lorsqu’ils vous en ont présenté l’Echantillon le 6 Germinal. La Commune de Sèvres Croit aussi s’être distinguée par la quantité de volontaires qu’elle à envoyé aux frontières, bien au delà du nombre que sa population ne lui permettoit, mais, Représentants, nos concitoyens sans s’en prévaloir nous ont chargé de vous assurer qu’aucun sacrifice de quelque nature qu’il soit, ne leur coûtera pour achever la destruction des tyrans coalisés, celle des traîtres de l’intérieur, et l’affermissement de la République une et indivisible! Vive la République ! vive la Montagne ! [4 signatures illisibles]. 30 La société populaire de la Voutte (1), district de Brioude, écrit que chacun de ses membres envie le bonheur du brave, du généreux Geffroy. Si, comme lui, ils ne peuvent verser leur sang pour la défense de la représentation nationale, ils se font gloire de professer les mêmes sentimens d’amour et de dévouement pour elle. La terre qu’ils habitent est réellement le domaine de la liberté et du bonheur; ils félicitent la Convention de ses glorieux travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) Haute-Loire. (2) P.V., XL, 245. B1”, 12 mess. SÉANCE DU 10 MESSIDOR AN II (28 JUIN 1794) - Nos 31-32 243 [La Voutte, 25 prair. II] (1). « A Quel degré de corruption etoient donc parvenus ces hommes pervers qui s’obstinoient a nier l’existance de l’Etre suprême ! Quel homme droit pourrait ne pas le reconnoitre, lorsqu’il nous donne chaque jour des preuves éclatantes de sa puissante protection, non seulement en étalant à nos yeux les richèsses d’une abondante moisson, non seulement en fesant de nos frontières un vaste tombeau pour les exclaves des tyrans; mais encore qui ne reconnoit pas son bras protecteur dans celuy qui a détourné de dessus la têtte de nos vertueux représentants le plomb meurtrier que l’assassinat dirigeait contr’eux. Citoyens représentants, quand la situation des lieux nous retient loin de vous, notre amour franchit cette distance, nos cœurs vous entourent, et s’ils pouvoient détournés ou recevoir les coups perfides de nos ennemis, la France n’aurait jamais à regretter la perte d’aucun de ceux à qui elle se félicité d’avoir spécialement confié ses interets. Si comme le brave Geoffroy nous ne sommes pas apellés au bonheur de répendre notre sang pour vous, nous nous fesons gloire de professer les mêmes sentiments d’amour sincère, et de dévouement sans borne pour la représentation nationale. Nous ne vous parlerons pas de notre reconnaissance, protecteurs de la liberté, et de l’égalité, destructeurs de la tyrannie, et de tous ses vices, tous vos décrets en méritent une infinie; mais que dirons nous de ces loix de bienfaisance qui vont faire disparoitre des terres de la République le cruel fléau de la mendicité. Nous en sentons d’autant plus vivement le prix que nous étions plus acablés sous le poid de la misère. Pénétrés des sentiments qu’elles inspirent nous ne cesserons de bénir la main dont nous tenons tant de biens et dans l’excès de notre reconnoissance nous répéterons sans cesse heureux le peuple qui a de tels législateurs. Ouy cette terre délicieuse que nous habitons, et que la nature carésse avec prédilection, est réellement le domaine de la liberté, et du bonheur. Tels sont citoyens représentants les sentiments impérissables des montagnards composant la société populaire de La voutte ». Boyer (présid.), Bayol (secret.) . 31 Le comité de surveillance de la commune de la Charité-sur-Loire (2) écrit à la Convention qu’elle a acquis des droits incontestables à sa reconnoissance en détruisant l’athéisme et le matérialisme, et en détruisant les sectateurs de ces systèmes impies et révoltans. Mention honorable, insertion au bulletin (3). a) C 309, pL 1205, p. 16. (2) Nièvre. (3) P.V., XL, 245. Bln, 12 mess. [La Charité-sur-Loire, 7 mess. II] (1). « Citoyens Représentant Vous tenés dans vos mains le destin du plus grand peuple de la terre; investis de toute sa confiance votre vœu le plus ardent est d’établir son bonheur sur des bases immuables. Cette tâche est difficile, mais depuis longtemps vous la remplissés glorieusement, et votre Decret du 18 Floréal vous acquiert des droits incontestables à notre Reconnoissance. Ce n’étoit pas assés de nous apprendre à conquérir la liberté et à conserver ce bien précieux; il falloit aussi nous rappeler à la pensée de la Divinité et à la dignité de notre etre. Il falloit combattre l’athéisme, le matérialisme, et purger la République des sectateurs de ces sistèmes impies et révoltant. Vous l’avés fait, en reconnaissant un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Vous l’avés fait ,en livrant au glaive de la loi les Chaumette, Hébert et adhérens. Agréés, citoyens Représentais, le témoignage de notre sensibilité pour ce bienfait inéfable. Ne pouvant partager vos travaux, nous les admirons. Ce témoignage doit vous être d’autant plus agréable qu’il est celui d’hommes vraiment libres, vraiment montagnards, et qui s’ils ne savent pas bien exprimer ce qu’ils sentent, ne disent jamais que ce qu’ils pensent; et si vous avés pour nous la tendresse des pères, soyés convaincus que nous avons pour vous l’estime, l’attachement et la vénération que des enfans doivent à ceux qui en leur donnant la vie leur procurent les moyens d’en jouir dans le sein du bonheur et la pratique des vertus. S. et F. ». Jouy, Bailly, Moreau, Martin, Bobin [et 6 signatures illisibles]. 32 La société populaire et la commune d’Anet (2) applaudissent à l’énergie, à la sévérité et à la justice que la Convention a déployées dans des circonstances très difficiles; elles ont monté, armé et équipé un cavalier jacobin. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Anet, 1er mess. II] (4). «Citoyens Réprésentans La Société populaire et la commune d’Anet comence a se métré a la hauteur de la Révolution! et ne vous quitteront point que le triomphe de la République ne soit assuré. Recevés le tribut de reconnoissance qu’elles vous présentent pour l’energie, la sévérité, et la justice que vous avés déployées dans des circonstances très difficiles. Les soins vigilants et infatigables ont fait jusqu’icy avorter tous les projets perfides qui menaçaient la Liberté publique et les jours de nos réprésentants. Soyés fermes et unis, et le vaisseau de l’etat que vous construisés avec tant de sollicitude, (1) C 308, pl. 1197, p. 17. (2) Eure-et-Loir. (3) P.V., XL, 245. B*", 16 mes s. (suppl‘). (4) C 309, pl. 1205, p. 15. SÉANCE DU 10 MESSIDOR AN II (28 JUIN 1794) - Nos 31-32 243 [La Voutte, 25 prair. II] (1). « A Quel degré de corruption etoient donc parvenus ces hommes pervers qui s’obstinoient a nier l’existance de l’Etre suprême ! Quel homme droit pourrait ne pas le reconnoitre, lorsqu’il nous donne chaque jour des preuves éclatantes de sa puissante protection, non seulement en étalant à nos yeux les richèsses d’une abondante moisson, non seulement en fesant de nos frontières un vaste tombeau pour les exclaves des tyrans; mais encore qui ne reconnoit pas son bras protecteur dans celuy qui a détourné de dessus la têtte de nos vertueux représentants le plomb meurtrier que l’assassinat dirigeait contr’eux. Citoyens représentants, quand la situation des lieux nous retient loin de vous, notre amour franchit cette distance, nos cœurs vous entourent, et s’ils pouvoient détournés ou recevoir les coups perfides de nos ennemis, la France n’aurait jamais à regretter la perte d’aucun de ceux à qui elle se félicité d’avoir spécialement confié ses interets. Si comme le brave Geoffroy nous ne sommes pas apellés au bonheur de répendre notre sang pour vous, nous nous fesons gloire de professer les mêmes sentiments d’amour sincère, et de dévouement sans borne pour la représentation nationale. Nous ne vous parlerons pas de notre reconnaissance, protecteurs de la liberté, et de l’égalité, destructeurs de la tyrannie, et de tous ses vices, tous vos décrets en méritent une infinie; mais que dirons nous de ces loix de bienfaisance qui vont faire disparoitre des terres de la République le cruel fléau de la mendicité. Nous en sentons d’autant plus vivement le prix que nous étions plus acablés sous le poid de la misère. Pénétrés des sentiments qu’elles inspirent nous ne cesserons de bénir la main dont nous tenons tant de biens et dans l’excès de notre reconnoissance nous répéterons sans cesse heureux le peuple qui a de tels législateurs. Ouy cette terre délicieuse que nous habitons, et que la nature carésse avec prédilection, est réellement le domaine de la liberté, et du bonheur. Tels sont citoyens représentants les sentiments impérissables des montagnards composant la société populaire de La voutte ». Boyer (présid.), Bayol (secret.) . 31 Le comité de surveillance de la commune de la Charité-sur-Loire (2) écrit à la Convention qu’elle a acquis des droits incontestables à sa reconnoissance en détruisant l’athéisme et le matérialisme, et en détruisant les sectateurs de ces systèmes impies et révoltans. Mention honorable, insertion au bulletin (3). a) C 309, pL 1205, p. 16. (2) Nièvre. (3) P.V., XL, 245. Bln, 12 mess. [La Charité-sur-Loire, 7 mess. II] (1). « Citoyens Représentant Vous tenés dans vos mains le destin du plus grand peuple de la terre; investis de toute sa confiance votre vœu le plus ardent est d’établir son bonheur sur des bases immuables. Cette tâche est difficile, mais depuis longtemps vous la remplissés glorieusement, et votre Decret du 18 Floréal vous acquiert des droits incontestables à notre Reconnoissance. Ce n’étoit pas assés de nous apprendre à conquérir la liberté et à conserver ce bien précieux; il falloit aussi nous rappeler à la pensée de la Divinité et à la dignité de notre etre. Il falloit combattre l’athéisme, le matérialisme, et purger la République des sectateurs de ces sistèmes impies et révoltant. Vous l’avés fait, en reconnaissant un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Vous l’avés fait ,en livrant au glaive de la loi les Chaumette, Hébert et adhérens. Agréés, citoyens Représentais, le témoignage de notre sensibilité pour ce bienfait inéfable. Ne pouvant partager vos travaux, nous les admirons. Ce témoignage doit vous être d’autant plus agréable qu’il est celui d’hommes vraiment libres, vraiment montagnards, et qui s’ils ne savent pas bien exprimer ce qu’ils sentent, ne disent jamais que ce qu’ils pensent; et si vous avés pour nous la tendresse des pères, soyés convaincus que nous avons pour vous l’estime, l’attachement et la vénération que des enfans doivent à ceux qui en leur donnant la vie leur procurent les moyens d’en jouir dans le sein du bonheur et la pratique des vertus. S. et F. ». Jouy, Bailly, Moreau, Martin, Bobin [et 6 signatures illisibles]. 32 La société populaire et la commune d’Anet (2) applaudissent à l’énergie, à la sévérité et à la justice que la Convention a déployées dans des circonstances très difficiles; elles ont monté, armé et équipé un cavalier jacobin. Mention honorable, insertion au bulletin (3) . [Anet, 1er mess. II] (4). «Citoyens Réprésentans La Société populaire et la commune d’Anet comence a se métré a la hauteur de la Révolution! et ne vous quitteront point que le triomphe de la République ne soit assuré. Recevés le tribut de reconnoissance qu’elles vous présentent pour l’energie, la sévérité, et la justice que vous avés déployées dans des circonstances très difficiles. Les soins vigilants et infatigables ont fait jusqu’icy avorter tous les projets perfides qui menaçaient la Liberté publique et les jours de nos réprésentants. Soyés fermes et unis, et le vaisseau de l’etat que vous construisés avec tant de sollicitude, (1) C 308, pl. 1197, p. 17. (2) Eure-et-Loir. (3) P.V., XL, 245. B*", 16 mes s. (suppl‘). (4) C 309, pl. 1205, p. 15.