SÉANCE DU 20 BRUMAIRE AN III (10 NOVEMBRE 1794) - N° 1 67 ment, ny organisation sociale, ny surreté individuelle. Il sçait que la morale de votre adresse doit écraser les corrupteurs de l’opinion publique. Guerre à mort aux factieux, aux intrigans, aux hommes de sang, aux dilapidateurs de la fortune publique qui dans les désordres de l’anar-chie voudroient se soustraire à la justice. Périsse quiconque oseroit se lever au niveau de la Convention ou rivaliser avec elle. Il n’est d’autorité légitime que celle, déléguée par le peuple souverain, aucune autre autorité, aucune autre réunion ne doit parler ny agir en son nom. La force de la Convention est dans le peuple qui lui est tout dévoué ; elle doit frapper l’audacieux qui oseroit elever sa voix audessus de la sienne. Législateurs, tels sont les sentimens que la société populaire de Paimpol partage avec vous. Continuez vos glorieux traveaux, affermissez la République, consolidez le bonheur de la ffance, restez à la hauteur des principes sublimes que vous venéz de rappeler aux français, vous nous trouverez toujours ralliés sur vos pas. Vive la République une et indivisible; vive la Convention; vivent la liberté, l’égalité et la fraternité. Lambertlesle, président, Peronnet, Secmercier, secrétaires et cinquante autres signatures. d’ [La société populaire de Ponssat à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (35) Égalité, Liberté, les vrais principes ou la mort. Fondateurs des grandes vertus, Robespierre est passé au néant, il faut pour le salut et l’honneur de la france que ses vils continuateurs l’accompagnent... Faire des ennemis a la République, deshonnorer la représentation nationale, diviser ou assassiner ceux qu’ils ne peuvent corrompre, tel sera toujours leurs espoirs, tel sera toujours celui de Pitt et Cobour. S’attacher aux choses et non aux mots, aux principes et non aux personnes, s’unir a la Convention et non a des monstres efïrenés qui voudroient s’elever au dessus, tel sera toujours l’inclination qui animera notre société. Restés encore une fois a votre poste, mais nous vous en conjurons, continués a démasquer les auteurs des crimes qui ont fait gémir le peuple, et livrés les à la justice qui fera sentir son poid. Votre adresse a été lue au milieu des plus vives acclamations, elle approfondi nos principes, nous vous en témoignerons notre reconnoissance. Suivent soixante-dix signatures. (35) C 325, pl. 1414, p. 17. e’ [La société populaire de La Châtre à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III\ (36) Liberté, Égalité, Fraternité, Citoyens Représentans. Quelle heureuse grande époque que celle du neuf thermidor. Ses effets en se multipliant de jour en jour n’en deviennent que plus salutaires et plus sensibles. Semblable au tremblement de terre dont la commotion se propage au loin, la chûte terrible du monstre que vous avez terrassé a entrainé celle de bien d’autres tyrans subalternes que son souffle impur avoit enfantés. Quel tribut de reconnoissance peut égaler les bienfaits dont vous n’avez cessé de combler le peuple depuis cette mémorable journée ; que quelques sociétés populaires s’écrient tant qu’elles voudront que l’aristocratie lève la tête, que le modérantisme entrave de nouveau la marche triomphale de la Révolution; quant a nous, Citoyens Représentans nous vous protestons que jamais le soleil de la liberté n’a brillé sur nos têtes d’un éclat plus pur et plus doux. L’innocence sortie de l’oppression et la vertu délivrée des terreurs dont le Robespierrisme les avoit frappées font retentir l’air de bénédictions qu’elles répandent sur nos incorruptibles mandataires et du voeu le mieux prononcé pour l’entier affermissement de la République. Hommage sincère et constant a la Convention, adhésion intime aux principes si energiquement exprimés dans votre sublime adresse à la nation française, amour de l’ordre et des lois, tel est le cri general du district de La Châtre et plus encore s’il est possible, de la société populaire dont il n’est pas un membre qui ne soit résolu de les faire entendre jusqu’à son dernier soupir. Salut et fraternité. Tortat, secrétaire greffier de la commune et cent vingt-trois autres signatures. r [La société populaire et les habitants de la commune de F erney -Voltaire à la Convention nationale, le 2 brumaire an III] (37) Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. Citoyens Représentans, Vôtre adresse au peuple françois a déchiré entièrement le voile du crime ; elle a déjoué les fripons ; elle a rendu à la lumière de la liberté les patriotes qui trop longtems courbés sous le joug, n’osaient professer les maximes de vérité. La Convention sera le seul point de ralie-ment des véritables citoyens. Attachement (36) C 325, pl. 1414, p. 14. (37) C 325, pl. 1414, p. 12.