512 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE siégeants parmi vous, ont osé lever leur tête audacieuse pour annéantir la liberté, dissoudre et assassiner la représentation nationale. A cette nouvelle, nous avons frémi d’horreur, et c’est en faisant retentir l’air des cris de Vive la République, vive la Convention nationale, périssent les Cromwels, que nous avons appris qu’ils ont déjà porté leurs têtes sur l’échafaud. Vertueux et courageux représentans d’un peuple libre, recevez les témoignages de notre reconnoisçance pour l’énergie magestueuse que vous venez de développer dans un moment aussi orageux. Continuez vos immortels travaux. Le peuple vous contemple, et est prêt à faire un rempart de son corps devant vous et devant la liberté, que vous ne cessez de deffendre. Vous ne périrez jamais : l’immortalité vous réclame. Quand à nous, placés auprès des généreux deffenseurs de la patrie, nous ne cesserons de leur prodiguer nos veilles et nos soins, et, prêts à les alimenter de notre sang, nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que vous ayez annéanti tous ces hommes pervers et ambitieux, tous ces contre-révolutionnaires, qui ne se couvrent du masque du patriotisme que pour mieux faire réussir leurs projets libertici-des. Législateurs, n’abandonnez donc votre poste que quand vous aurez terminé le bel ouvrage que vous avez commencé. C’est sur votre courage héroïque, c’est sur vos grandes vertus que le peuple français fonde toutes les espérances de son bonheur. C’est à bien juste titre alors que nous vous appellerons les pères de la patrie et les bienfaiteurs de l’humanité. Vive la République, une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Rattier (off. de santé), Veau Delauney, Crou-zet, Daligny fils, Bianquin aîné, Foulquet, Laurence, Tonnellé, Praquin, Delaleu, Rogier, Desvoisin, Duperron, Melyes, Lecoind, Pascal, Villepreux, Bianquin jeune, Petibeau le jeune. [et 2 signatures illisibles] d' [La sté régénérée des amis de la constitution de 1793, séante à Lévignac (1), à la Conv.; s.d. ] (2). Citoyens représentans, Recevés nos félicitations sur vos immortels traveaux. Continués glorieusement l’ouvrage que vous avés si heureusement commencé. La République est immortelle, dès que vous l’af-fermissés sur les bases inébranlable de la justice et des vertus. Nous frémissons d’horreur chaque fois que nous pensons que d’infâme célérats, couvert du manteau du patriotisme, ont peu (sic) concevoir le projet infernal de rétablir la tiranie, en portant sur vous une main (1) District de Marmande, Lot-et-Garonne. (2) C 316, pl. 1266, p. 6. Mention marginale : reçu les 156 liv. 5 s. le 3 thermidor, signé Ducroisi; B m, 2 fruct. (suppf). paricide. Votre sagesse a dévoilé cet affreux projet, et déjà le glaive de la loy a frappé ses auteurs. Puisse leur supplice effrayer et faire suher de terreur ceux qui ozeroient les imiter ! Puisse l’Etre suprême vous couvrir sans cesse de son égide, et veiller toujours sur les hautes destinées de la France, que plusieurs fois vous avez sauvée ! Vous nous aviez annoncé que la conjuration qui s’étoit ourdie à Paris avoit des ramifications dans toutte la République. Ah ! s’il existoit, parmi nous, de ces hommes qui, au dehors paroissent les plus fervens deffenseurs des droits du peuple, et qui ne sont, dans le cœur, que des intrigans ou des conspirateurs, qu’ils subissent le sort que mérite la trahizon. Pour nous, citoyens représentans, nous demeurons inviolablement attachés au serment que nous avons fait de ne souffrir jamais d’autre souverain que le peuple, de mourir, s’il le faut, pour le maintien de la liberté et de l’égalité, pour l’unité et l’indivisibilité de la République. Montaigne, du sommet de laquelle brille, avec tant d’éclat, le flambeau de la raison, toi qui fais sortir de ton sein les foudres vengeurs qui doivent pulvériser tous les scélérats, reçois nos homages. L’univers te contemple. Tu seras la plus étonnante merveille aux yeux de la postérité. C’est dans ces sentimens, citoyens représentans, que nous déposons sur l’autel de la patrie la somme de 156 liv. 5 sols pour augmenter les secours de nos braves marins que leurs blessures retiennent dans les hôpitaux de Brest et de Rochefort. S. et F. Bilhaud (présid.), Rouhet (secrét.), Perperat (secrét.). e' [Le distr. de Lunéville {1) à la Conv.; Lunéville, 17 therm. II] (2). Citoyens représentans, Tandis que la déroute des tirans du dehors était complette, un nouveau tiran de l’intérieur tramait la perte de la liberté et voulait ensevelir sous ses ruines la représentation nationale; mais sa tête et celle de ses vils complices ont tombé sous le glaive de la justice nationale. Vous ne parûtes jamais plus grands que dans cette circonstance périlleuse, et vous vous montrâtes dignes de donner des lois, non seulement à la France, mais à l’univers entier. Continuez de rester au poste que vous occupez si dignement : nous vous en conjurons, la France entière vous le demande, et ses destinées seront assurées. Naidot (vice-présid.), Cosson (pour le secrét.). (1) Meurthe. (2) C 313, pl. 1249, p. 11. Mentionné par B"1, 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479 (Lemeville); J. Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495. 512 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE siégeants parmi vous, ont osé lever leur tête audacieuse pour annéantir la liberté, dissoudre et assassiner la représentation nationale. A cette nouvelle, nous avons frémi d’horreur, et c’est en faisant retentir l’air des cris de Vive la République, vive la Convention nationale, périssent les Cromwels, que nous avons appris qu’ils ont déjà porté leurs têtes sur l’échafaud. Vertueux et courageux représentans d’un peuple libre, recevez les témoignages de notre reconnoisçance pour l’énergie magestueuse que vous venez de développer dans un moment aussi orageux. Continuez vos immortels travaux. Le peuple vous contemple, et est prêt à faire un rempart de son corps devant vous et devant la liberté, que vous ne cessez de deffendre. Vous ne périrez jamais : l’immortalité vous réclame. Quand à nous, placés auprès des généreux deffenseurs de la patrie, nous ne cesserons de leur prodiguer nos veilles et nos soins, et, prêts à les alimenter de notre sang, nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que vous ayez annéanti tous ces hommes pervers et ambitieux, tous ces contre-révolutionnaires, qui ne se couvrent du masque du patriotisme que pour mieux faire réussir leurs projets libertici-des. Législateurs, n’abandonnez donc votre poste que quand vous aurez terminé le bel ouvrage que vous avez commencé. C’est sur votre courage héroïque, c’est sur vos grandes vertus que le peuple français fonde toutes les espérances de son bonheur. C’est à bien juste titre alors que nous vous appellerons les pères de la patrie et les bienfaiteurs de l’humanité. Vive la République, une et indivisible ! Vive la Convention nationale ! Rattier (off. de santé), Veau Delauney, Crou-zet, Daligny fils, Bianquin aîné, Foulquet, Laurence, Tonnellé, Praquin, Delaleu, Rogier, Desvoisin, Duperron, Melyes, Lecoind, Pascal, Villepreux, Bianquin jeune, Petibeau le jeune. [et 2 signatures illisibles] d' [La sté régénérée des amis de la constitution de 1793, séante à Lévignac (1), à la Conv.; s.d. ] (2). Citoyens représentans, Recevés nos félicitations sur vos immortels traveaux. Continués glorieusement l’ouvrage que vous avés si heureusement commencé. La République est immortelle, dès que vous l’af-fermissés sur les bases inébranlable de la justice et des vertus. Nous frémissons d’horreur chaque fois que nous pensons que d’infâme célérats, couvert du manteau du patriotisme, ont peu (sic) concevoir le projet infernal de rétablir la tiranie, en portant sur vous une main (1) District de Marmande, Lot-et-Garonne. (2) C 316, pl. 1266, p. 6. Mention marginale : reçu les 156 liv. 5 s. le 3 thermidor, signé Ducroisi; B m, 2 fruct. (suppf). paricide. Votre sagesse a dévoilé cet affreux projet, et déjà le glaive de la loy a frappé ses auteurs. Puisse leur supplice effrayer et faire suher de terreur ceux qui ozeroient les imiter ! Puisse l’Etre suprême vous couvrir sans cesse de son égide, et veiller toujours sur les hautes destinées de la France, que plusieurs fois vous avez sauvée ! Vous nous aviez annoncé que la conjuration qui s’étoit ourdie à Paris avoit des ramifications dans toutte la République. Ah ! s’il existoit, parmi nous, de ces hommes qui, au dehors paroissent les plus fervens deffenseurs des droits du peuple, et qui ne sont, dans le cœur, que des intrigans ou des conspirateurs, qu’ils subissent le sort que mérite la trahizon. Pour nous, citoyens représentans, nous demeurons inviolablement attachés au serment que nous avons fait de ne souffrir jamais d’autre souverain que le peuple, de mourir, s’il le faut, pour le maintien de la liberté et de l’égalité, pour l’unité et l’indivisibilité de la République. Montaigne, du sommet de laquelle brille, avec tant d’éclat, le flambeau de la raison, toi qui fais sortir de ton sein les foudres vengeurs qui doivent pulvériser tous les scélérats, reçois nos homages. L’univers te contemple. Tu seras la plus étonnante merveille aux yeux de la postérité. C’est dans ces sentimens, citoyens représentans, que nous déposons sur l’autel de la patrie la somme de 156 liv. 5 sols pour augmenter les secours de nos braves marins que leurs blessures retiennent dans les hôpitaux de Brest et de Rochefort. S. et F. Bilhaud (présid.), Rouhet (secrét.), Perperat (secrét.). e' [Le distr. de Lunéville {1) à la Conv.; Lunéville, 17 therm. II] (2). Citoyens représentans, Tandis que la déroute des tirans du dehors était complette, un nouveau tiran de l’intérieur tramait la perte de la liberté et voulait ensevelir sous ses ruines la représentation nationale; mais sa tête et celle de ses vils complices ont tombé sous le glaive de la justice nationale. Vous ne parûtes jamais plus grands que dans cette circonstance périlleuse, et vous vous montrâtes dignes de donner des lois, non seulement à la France, mais à l’univers entier. Continuez de rester au poste que vous occupez si dignement : nous vous en conjurons, la France entière vous le demande, et ses destinées seront assurées. Naidot (vice-présid.), Cosson (pour le secrét.). (1) Meurthe. (2) C 313, pl. 1249, p. 11. Mentionné par B"1, 1er fruct. (1er suppl1); Moniteur ( réimpr.), XXI, 479 (Lemeville); J. Fr., n°687; J. Sablier, n° 1495.