490 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tricolore de ce bataillon, qui se trouve aujourd'hui incorporé, et duquel il a loué le courage et le patriotisme. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [ Metz , 23 vent. Il ] (2). « Citoyens représentants, Nous vous adressons ci-joint une expédition de notre arrêté du 1er de ce mois, relatif à la remise de la banière du bataillon de lre réquisition du district de Metz, dans la salle de ses séances et des témoignages rendus en faveur des citoyens qui composaient ce bataillon. S. et F ». Robert, Autrand. [Extrait des délibérations , 1er vent. II]. Le citoyen Michel, commandant du ci-devant bataillon de première réquisition du district de Metz, s est présenté à la séance accompagné des officiers d’un détachement de la musique avec la banière tricolore qui lui avait été dédiée; il a dit : Citoyens administrateurs, je viens remettre entre vos mains le dépôt sacré qui a été confié au bataillon qui m’avait choisi pour le commander; ses principes républicains sont connus, son zèle et son courage ne le sont pas moins. La loi qui a ordonné son encadrement a reçu son exécution par tous mes amis, mes frères d’armes seront de braves défenseurs, j’en suis garant et il est bien satisfaisant pour moi de leur rendre ce témoignage en vous remettant la banière que je chérirai toujours. Le Général Bessières présent à la séance a vu plusieurs officiers, a dit, j’aurais désiré que le bataillon de Metz pu être conservé, la conduite distinguée qu’il a tenue est digne d’éloge et de confiance; mais une loi a paru et les citoyens ont obéi; le véritable républicain est partout bon soldat. L’agent national a pris la parole et a dit : la banière tricolore que la Convention nationale avait fait parvenir au district, a été confiée au bataillon de première réquisition pour voler au secours de la patrie et lui servir de point de raliement, le bataillon appelé sur les frontières a été exposé en présence de l’ennemi, il s’est montré digne du combat, et l’exemple de son chef a excité son courage. Une loi récente a ordonné l’encadrement du bataillon de dernière levée, la loi a reçu sa prompte exécution. L’ennemi doit trembler; tous les français sont soldats pour la cause de la liberté et de l’égalité; tous verseront jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République, plutôt que de se rendre esclaves, ils en ont fait le serment, ils ne seront pas parjures.. Citoyen commandant, la justice que tu viens de rendre aux citoyens qui étaient sous tes ordres est consolidée par celle du Général, si elle est flatteuse pour nos administrés, elle est satisfaisante pour les administrateurs, elle ne peut qu’animer l’intrépidité du soldat pour terrasser l’ennemi et consoler des parents qui n’ont d’autres désirs que la gloire et la prospérité de la République ». (1) P.V., XXXVI, 237. B