(Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, [16 mars 1790,] 199 leurs dettes» à la reconstruction de leurs presbytères, fontaines et fours banaux. Adresses d’adhésion, félicitation et respect des nouvelles municipalités de la ville de Vire, du bourg de la Cadière en Provence, de Tarmes près de Bayonne, de Peyrus en Dauphiné, d’Agen, de Saint-Germain Daulney, de Cabris en Provence, de Pouldouran, de Saint-Nicolas de Loudéac et de Trêve en Bretagne, de Chizac en Angoumois, de Pillac, de Ricaud, de Flabeuville en Lorraine, de Braux Sainte-Cohière en Champagne, de Saint-Vincent-sur-Jard, de Mouceau, de Cahors.de Cré-piac en Languedoc, de Champrenaux, de Saligny en Bourbonnais, de Laregeasse, de Giel, de Saint-Martin-le-Peinte en Périgord, de la ville d’Ebreuil, de Mérouville, de Verneuil en Champagne, de Vie etMaurillau,près de Montpellier ; de Santenay, de Neuilly-le-Noble, de Port l’un et l’autre, d’Ouzey, de Mont bel, d’Aboncours, de Saint-Malo, d’Ande-lain, de Veisse en Bourbonnais, d’Alun de Gossel-ming, deBarriac en Auvergne, de Château-Renard en Provence, de Marsangis, deGhampeuil, de Jouy-le-Pothier, de Ménil-la-Horgue. Adresses des paroisses de Lay etCbevilly. Après la lecture du discours paternel prononcé par le roi à l’Assemblée nationale, tous les habitants ont prêté le serment civique, chanté un Te Deum et la prière pour le roi. Adresses de la ville de Bain en Bretagne ; elle demande un tribunal de district. De la communauté de Begaa; elle supplie l’As-r semblée de l’autoriser à continuer de s’adminisr trer comme par le passé, sans aucune dépendance de la ville de Tartas. De la communauté de Geilles en Languedoc ; elle sollicite un chef-lieu de canton. De la communauté de Messigny en Bourgogne; elle dépose sur l’autel de la patrie le produit des impositions sur les ci-devant privilégiés. De la communauté de Montricotix en Quercy; elle demande qu’il lui soit permis d’employer ia moitié de sa capitation au soulagement de ceux de ses habitants qui sont dans le besoin. De la communauté de Bruniquel, de la même province; elle offre à la nation une créance sur le Trésor royal de 1,117 livres. De la communauté de Savigny-sur-Grone; elle instruit l’Assemblée que les religieux Bénédictins de Gluny vendent leurs denrées et effets mobiliers, et qu’ils n’ont pas fait la déclaration des biens qu’ils possèdent. De la communauté d’Echambrogue en Anjou. Quoiqu’elle ne soit composée que de colons dont aucun n’a 400 livres de revenu, elle fait une soumission patriotique de la somme de 300 livres payable au mois d’avril prochain; elle se plaint de ce que la commission intermédiaire de cette province l’a, dit-elle, surchargée d’impositions. Adresse de la communauté d’Etagnac en Angoumois ; elle expose que des circonstances impérieuses l’ont obligée d’imposer en faveur des pauvres; elle supplie l’Assemblée de rendre son rôle exécutoire contre les redevables. Autre de celle de Fanillet, près Tonneins; elle demande avec instance d’être autorisée à prendre entre les mains du trésorier, et à consacrer au soulagement des pauvres, une somme de 1,000 livres. Autre de la ville et juridiction de Monclar d’Àge-nois; elle annonce que sa contribution patriotique s’élève à la somme de 13,207 livres 15 sols. Autre de la communauté de Barbonne en Brie; sa contribution patriotique se nionte à la somme de 1,400 livres. Adresse des habitants du bourg de Grenilly et hameau en dépendant ; ils sollicitent un détachement de maréchaussée pour maintenir le bon or - dre, la paix et la tranquillité, non seulement dans l’intérieur du bourg et dans les villages limitrophes, mais encore sur les rives de la mer. M. Baudouin do llaisonblanche, député de la ville de Landerneau en Basse-Bretagne, fait part à l’Assemblée que cette ville et les paroisses qui l’avoisinent ont remis deux cent quatre-vingt-quinze marcs d’argent, et une once sept gros d’or en don patriotique au Trésor de la nation, en cinq traites différentes sur Paris, de 6,239 livres 18 sols 3 deniers. La même ville annonce par son adresse que les déclarations portées sur ses registres pour la contribution du quart des revenus montent actuellement à 50,000 livres. Il est décrété queM. le président félicitera cette ville sur les preuves qu’elle donne de son patriotisme. M. Pons de Soulages, député de la ville de Saint-Affrique en Haute-Guyenne, fait part à l’Assemblée d’une adresse par laquelle sa ville fait remise à la nation d’une créance sur les Etats du roi, de la sommede 4,345 livres et d’une somme de 1,800 livres qu’elle a payées pour l’acquisition de ses offices municipaux. M. Guillaume, secrétaire , continue par la lecture du document suivant : Délibération de la commune de la ville d’Uzerche, sur les troubles du Bas-Limousin : Ce jourd’hui 11 mars 1790, à neuf heures du matin, lacommu ne d’Uzerche extraordinairement assemblée en la manière accoutumée, M. le maire a dit : Messieurs, nous trahirions notre ministère, nous serions indignes de votre confiance, si nous pouvions vous laisser indifférents sur les nouvelles affligeantes qui nous sont transmises sur tout ce que des ennemis perfides de votre repos machinent sourdement contre votre salut, et nous osons le dire franchement, celui de toute la province. Il est pressant que la commune énonce fermement son vœu sur les troubles qui ont affligé le pays, l’instruction criminelle qui se fait à Tulle, ia relation infidèle des journaux, les mémoires et les pamphlets de quelques particuliers qui abusent de toute décence, et dans le silence des bons citoyens, accréditent le crime et propagent la sédition. C’est ainsi, Messieurs que le péril est encore près de nous; nous n’avons pas un instant à perdre : le feu couve encore sous la cendre; hâtons-nous de prévenir l’explosion, s’il est possible. Vous le savez, Messieurs, nous nous reposions avec confiance sur la foi des exemples de justice qui se sont déjà faits à Tulle et qui s’y préparent : les chefs de la révolte, lès instigateurs de la sédition, les instruments coupables apprenaient que la loi veillait encore au salut des citoyens ; que la force publique était encore assez puissante pour réprimer les attentats dans tous les genres. Mais à peine nous voilà sortis dè ces transes cruelles qui nous ont atteints jusque dans nos foyers, qu il nous est présenté une perspective de maux et d’alarmes bien plus effrayante! Du moins après les attentats de la sédition, avions-nous l’espoir de la vindicte publique ? Je trem-