[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. I ** 655 dation pour me rembourser cent livres que j’ai payées en 1785 pour droit de confirmation de mon titre de maîtrise, et dont je fais offrande à la nation pour ses besoins. Je te prie, citoyen Président, de remplir mon vœu, et t’assure d’une fidélité à toute épreuve pour la Conven¬ tion. « Salut et fraternité. « E. Cœur père, vétéran. « Ce 30 frimaire, l’an II de la République française une et indivisible. » La Société populaire de la commune de Cho-merac et le Ie1 bataillon de Tarare applaudissent aux travaux de la Convention, l’invitent à rester à son poste et lui adressent deux décorations militaires. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit l’adresse de la Société populaire de Cho-merac (2). « Citoyen Président, « La Société populaire, réunie à la munici¬ palité et les volontaires du 1er bataillon de Tarare cantonnés dans cette commune, te font l’envoi de l’extrait des procès-verbaux de leurs séances des 15 et 16 frimaire. Leur attachement pour la République et pour les vertueux mem¬ bres de la Montagne, toujours fermes et iné¬ branlables dans leurs principes révolutionnaires, se sont montrés tout entiers et pleins de con¬ fiance en leurs législateurs. Ils ont arrêté à l’unanimité et avec les cris de joie les plus ex¬ pressifs, qu’il serait envoyé copie des procès-verbaux de leurs séances renfermant l’expres¬ sion et le vœu le plus sincère de la Société popu¬ laire, de la municipalité de Chomerac et du 1er bataillon de Tarare pour engager, au nom de la patrie, la Convention nationale à rester ferme à son poste jusqu’au rétablissement de la paix et du serment que nous avons tous réitéré de vivre libres ou de mourir républicains. « Le président de la Société populaire s’honore qu’une si belle mission lui procure l’avantage de rendre hommage à tes vertus et à ton républi¬ canisme. « Salut et fraternité. Andrieu, président, chef du bataillon de Tarare. » « Chomerac, 17 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique une et indivisible et démocratique, dé¬ partement de l’Ardèche, district du Coyron. » Extrait des registres des séances de la Société populaire de Chomerac, chef-lieu de canton, département de l’Ardèche (3). Du 16 frimaire, l’an II de la fondation de la République française, une et indivisible. Présidence de Gril-Lamolhière. La séance extraordinaire convoquée à l’effet (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 293. (2) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 19. (3) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 18. de recevoir les volontaires du bataillon de Ta¬ rare, cantonnés dans cette commune, s’est ou¬ verte à quatre heures du soir, au moment de l’entrée dans la salle du bataillon qui était ac¬ compagné de son chef, du maire et officiers mu¬ nicipaux de cette commune et de toute la mu¬ sique du corps. Les cris réitérés de Liberté, Ega¬ lité, Vive la République, Vive la Montagne et vivent les Sociétés populaires se sont fait en¬ tendre. Le citoyen président a proposé à la Société que le chef du bataillon de Tarare occupât le fauteuil pour cette séance. $$ Cette proposition a été accueillie. Un membre a demandé la parole. Après avoir retracé toutes les opérations de la Convention nationale tendant à affermir et consolider la République, a demandé qu’il fût fait une adresse à la Convention pour l’inviter à rester à son p oste j usqu’ à la paix ; et que quatre commissaires seraient nommés de suite pour rédiger ladite adresse à laquelle serait joint extrait du procès-verbal des séances. Cette proposition accueillie par les acclama¬ tions réitérées de Vive la République, vive la Montagne. Un autre membre a fait la motion que les croix de Saint-Louis dont quelques citoyens de cette commune étaient ci-devant décorés fussent envoyées avec l’adresse à la Convention. Cette motion a été applaudie et l’assemblée l’a arrêtée. On a ensuite procédé à la nomination des commissaires qui ont été le chef de bataillon de Tarare ; Gril-Lamolhière; Rives, major du bataillon et Gril, neveu. Grïl-Lamolhiere, président; Fayol, secrétaire. La municipalité de Bitche envoie une décora¬ tion militaire (1). Extrait du registre de la municipalité de Bitche (2), Aujourd’hui, 25 frimaire, an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. Est comparu au greffe de la municipalité Jean-Baptiste Robert, capitaine d’artillerie du régi¬ ment de Besançon, en garnison à la forteresse de Bitche, lequel a déposé au greffe la croix de Saint-Louis avec son brevet, en date du 27 fé¬ vrier 1787 (vieux style), en exécution du décret du 28 brumaire, attendu que la ville est cernée et a demandé acte. Signé : Robert, François, Bach, officier municipal, et M. Elgane, secrétaire. Pour extrait : M. Elgane, secrétaire. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 293. (2) Archives nationales, carton C 287, dossier 869, pièce 3.