122 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 6 Le comité révolutionnaire du district de Rouen, département de la Seine-Inférieure0, le comité révolutionnaire du district d’Orléans, département du Loiret6, le comité révolutionnaire du district d’Argen-ton, département de l’Indrec, et des citoyens de la société populaire de Dunkerque [Nord]d, expriment leur adhésion au décret rendu sur la société des Jacobins. Mention honorable, insertion au bulletin (12). a [Le comité révolutionnaire du district de Rouen, Rouen, le 2 frimaire an III] (13) Citoyens représentants, L’esprit public se forme de l’esprit particulier et c’est dans les crises politiques que vous avez besoin de connaître celui des habitants de la République. Vous venez de foudroyer les restes impurs de la faction dominatrice, qui d’un bout de la France à l’autre avait répandu la terreur et la mort; mais au milieu des décombres mortifères qui infectaient l’horizon, vous avez distingué les vrais amis de la Liberté ; et les sociétés populaires rappellées à leur organisation primitive peuvent encore aider à terminer glorieusement la Révolution. Ne cessez de faire des lois dictées par la Justice et la Raison ; écrasez toutes les factions ; et si de nouveaux Catilina osaient lever leurs têtes audacieuses, exterminez les sans pitié. Les vrais amis de la patrie ne connaissent que vous; l’Europe vous contemple et la Postérité vous attend. Salut et Fraternité. Suivent 11 signatures. b [Le comité révolutionnaire du district d'Orléans à la Convention nationale, Orléans, le 27 brumaire an III] (14) Représentans, La nuit du 9 au 10 thermidor, est une époque mémorable qui dans les fastes de l’histoire, éternisera les vertus héroïques de la Convention nationale qui sauva la France et la délivra de ses derniers tyrans. Celle, non moins éclatante, que vous venez d’opérer par l’extinction d’une société jadis trop célèbre qui vouloit perpétuer ce sisteme de trium-(12) P.-V., L, 80. (13) C 328 (1), pl. 1446, p. 15. Bull., 4 frim. (14) C 328 (1), pl. 1446, p. 17. virs, ajoute un nouveau triomphe à vos glorieux travaux et vous acquière de nouveaux droits à reconnoissance de la nation entière. Si par la suitte vous croyér devoir regénérer cette société, ne souffrér jamais qu’elle s’élève au niveau de la représentation nationale, et qu’elle rivalise avec elle, donnés lui de justes bornes et ne permettér qu’elle s’en s’écarte. Livrér à la vengeance des loix, ces hommes de sang, ces intrigans, ces dilapidateurs de la fortune publique, ces voleurs de fortunes particulières et tous ceux sur qui les plus fortes suspicions s’accumulent depuis longtemps et qui sont à la fin appellés en justice par les accusations les plus graves et les plus [illisible] . Maintenér la justice et la probité à l’ordre du jour, que ces deux vertus inséparables soient la boussole du gouvernement, et la République sera constante et heureuse. Attachér inviolablement à la représentation nationale, nous ne reconnaissons que la Convention pour le seul centre et point de ralliement, tous nos vœux sont que vous restiér au poste que vous êtes si dignes d’occuper, c’est aussi le vœu de tous les français. Affermissér la République, par des lois immuables, et vous aurér alors remply les obligations importantes que vous vous êtes imposées. La France républicaine dans la plénitude de sa gloire, chantera les louanges de ses fondateurs. Tels sont les sentimens bien sincères des membres du comité révolutionnaire du district d’Orléans. Michel, président, Chiquau, Delanoi, secrétaires et 10 autres signatures. c [Le comité révolutionnaire du district d’Argenton à la Convention nationale, Argenton, le 1er frimaire an III] (15) Liberté, Égalité, Justice ou la Mort. Citoyens représentans, Grâces immortelles vous soient rendues, encore une fois vous avez sauvé la patrie, dans vos séances à jamais mémorables, des 21 et 22 brumaire derniers. Et pouvait-il en être autrement, dès que vous avez mis la justice et la vertu à l’ordre du jour, et que ces déités tutélaires de la France sont en permanence avec nous. De l’énergie, toujours de l’énergie, le peuple est pour vous, il a eu trop à gémir sur le passé pour ne pas profiter du présent et prémunir contre l’avenir. Guerre à mort aux terroristes, aux hommes de sang, aux intrigans, aux factieux, aux fripons ! Attachement sans bornes à nos dignes représen-(15) C 328 (1), pl. 1446, p. 21. Bull., 4 frim.