[Convention nationale] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. | �“�SÎbrelTOa - 247 que je suis le premier prêtre du département de l’Aube qui ait brisé le talisman sacerdotal. « Pesme. » Adresse (1). « Législateurs, « Puisque les circonstances m’obligent de vous occuper de moi, je le ferai avec la con¬ fiance d’un citoyen qui en a bien rempli les devoirs. « Depuis l’ouverture du combat entre la liberté et l’aristocratie, j’ose vous affirmer que je me suis battu pour le triomphe de nos droits en vrai révolutionnaire. « Je n’ai accepté la cure d’Arcis, centre et chef-lieu de mon district que pour y accélérer la mort du fanatisme et de la superstition et y agrandir, y fortifier dans l’âme de mes conci¬ toyens les principes sacrés qui dirigent aujour¬ d’hui tout le peuple français. « J’ai atteint mon but; le moment est arrivé où. je puis sans danger pour la patrie déposer entre ses mains des titres qui n’en étaient pas (car l’erreur et le vice n’en durent jamais faire), je vous les remets avec joie ainsi que les 2,000 livres qu’ils m’assuraient. Mon père, cul¬ tivateur patriote me répond depuis longtemps de mon existence. « Mais tous les prêtres philosophes ne par¬ tagent pas ma position, plusieurs d’entre eux seraient malheureux, et surtout les mariés, si l’humanité, si les vertus qu’honore le peuple français n’assuraient leur sort. « Législateurs, usez de ses pouvoirs pour bannir le malheur de la terre de la liberté. « Le 23 brumaire, l’an 1793, et le 2e de la République française, une et indivisible. « Pesme, ci-devant curé d’Arcis, département de l’Aube. « Le même jour ci-dessus, l’assemblée géné¬ rale des citoyens d’Arcis -sur -Aube, légalement convoquée, après avoir entendu la lecture de la présente lettre, a applaudi aux sentiments qu’elle renferme, et a arrêté que mention hono¬ rable en serait faite à son procès-verbal. Elle certifie en outre les faits y insérés sincères et véritables. « Bercy, président; Larguillon, secrétaire. » Les représentants du peuple près les côtes de Brest et de Lorient annoncent à la Convention l’envoi du pavillon de la frégate anglaise la Tamise, prise par nos braves marins; que sous peu de jours cette frégate sera hors du port, et qu’ils espèrent que les intrépides républicains, qui vont la monter, leur fourniront dans peu l’occasion d’envoyer à la Convention de nouvelles dépouilles des tyrans. Insertion au « Bulletin » (2). (1) Archives nationales, carton F19 889, dossier Pesme. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 179. Suit le texte de la lettre de Bréard, d’après un document des Archives nationales (1). Les représentants du peuple près les Côtes de Brest et de Lorient, à la Convention nationale. '« Brest, le 25 brumaire, l’an II, de la Ré¬ publique française, une et indivisible. « Citoyens collègues, « Un grand nombre de drapeaux et d’éten¬ dards enlevés aux satellites des despotes par les braves soldats de la République sont suspendus aux voûtes des avenues de la salle de ; séances de la Convention nationale. Nous pensons que le pavillon de la frégate anglaise La Tamise, prise par nos braves marins, doit y trouver sa place. Nous y avons substitué le pavillon natio¬ nal. Sous peu de jours, la frégate sera hors du port, et nous espérons que les intrépides répu¬ blicains qui vont la monter nous fourniront dans peu l’occasion de vous envoyer de nouvelles dépouilles des tyrans (2). « Bréard. » Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (3). Un secrétaire fait lecture de la lettre sui¬ vante : ( Suit le texte de la lettre que nous reproduisons ci-dessus.) Le Président annonce que ce pavillon arrivera dans deux ou trois jours. Cette lettre sera insérée au Bulletin. Le citoyen Dombey, qui a toujours vécu sur les hautes montagnes d’Europe, avec les sauvages du Chili et du fleuve des Amazones, offre à la République 4 pièces d’or et 1 assignat de 50 livres pour les frais de la guerre. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (4). (1) Archives nationales, carton C 283, dossier 793; Bulletin de la Convention du 7e jour de la lre décade du 3e mois de l’an II (mercredi 27 novembre 1793); Moniteur universel [n° 68 du 8 frimaire an II (jeudi 28 novembre 1793J, p. 276, col. 3]; Journal de la Montagne [n° 15 du 8e jour du 3e mois de l’an II (jeudi 28 novembre 1793), p. 119, col. lre]; Aulard i Recueil des actes et de la correspondance du comité de Salut public , t. 8, p. 444. (2) Applaudissements, d’après le Journal de Per-lel [n° 433 du 9 frimaire rn II (vendredi 29 novem¬ bre 1793), p. 474] et d’après le Mercure universel [9 frimaire an II (vendredi 29 novembre - 1793), p. 140, 2e col.]. (3) Journal des Débats et des Décrets (frimaire an II, n° 435, p. 101.) (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 179,