234 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE peuple, les défenseurs de l’égalité. Mais la justice nationale a été aussi prompte que leur attentat inconcevable. Grâces vous soient rendues pour l’énergie que vous ne cessez de développer pour le salut du peuple sans épargner votre propre soin : vous ne cessez de bien mériter de la patrie. Tandis que le glaive national abat les têtes coupables et montre aux ambitieux ennemis de la liberté le sort qui les attend auprès de vous, nous fabriquons du salpêtre avec succès; tous les métaux de nos ci-devant églises se convertissent en canons. Nous vous offrons 500 draps de lit, 400 chemises, 200 paires bas, 200 paires souliers, que nous vous prions d’accepter en dons civiques de nos habitans réunis. Nous faisons passer au district de Montauban pour les braves défenseurs de la patrie qui, secondant vos efforts et nos vœux écraseront vers les Pyrénées les satellites du tyran de Madrid et les puniront de leur audace à fouler le sol de la liberté que leur ouvrit la trahison. Vous avez décrété que la probité et la vertu étaient à l’ordre du jour, c’est la joye des vrais patriotes. Mais la terreur de la justice nationale doit être à jamais le partage des ennemis de la liberté. Vive la République, vive la Montagne ! » Aurel (présid.), Seigneur St-Martin (secret.), Bayol (secret.). 13 La Société populaire de Castelnau-Camblong (1), district d’Orthès, annonce à la Convention nationale qu’elle a envoyé à l’armée des Pyrénées 70 chemises et une paire de bas, et elle la félicite sur l’énergie avec laquelle elle a déjoué les conspirateurs hébertistes. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Castelnau-Camblong , 20 germ. Il] (3). « Représentants, La Société vraiment républicaine de Castelnau-Camblong, régénérée, district d’Orthez, au département des Basses-Pyrénées, vous renouvelle que le 11° frimaire elle vous a écrit, pour vous féliciter d’avoir déjoué les fédéralistes; elle vous invite encore par cette même lettre de chasser de votre sein tous ceux qui n’étaient pas bien prononcés pour le parti de la Montagne, et vous sollicite de rester à votre poste jusqu’à la paix, attendu que sur les trois législatures il n’y a eu de pur et vrai que la saine partie de la Convention, sous le nom de montagnards. Nous nous félicitons de vous et croyez que vous possédez nos cœurs et nos bras. Ultérieurement, le 28 ventôse, elle vous a écrit pour vous inviter de ne plus salarier les ministres d’aucun culte; enfin elle vous fait celle-ci pour vous féliciter de nouveau sur votre énergie et d’avoir déjoué les conspirateurs hébertistes. Continuez, nos représentants, surveil-(1) Basses-Pyrénées. (2) P.V., XXXVII, 128. Bin, 22 flor. et 22 flor. (suppl‘). (3) C 302, pl. 1085, p. 22. lez et frappez; quant à nous, notre surveillance est permanente et rien n’est en état de nous déconcerter, situés à la frontière, isolés cazi dans une plate campagne, nous ne connaissons les évènements que tard, et sommes préparés à tout pour vous seconder. Tous cultivateurs, à quelque officier de santé près que l’établissement d’un hôpital militaire dans notre commune nous procure, à cette exception près, disons-nous, nous sommes tous cultivateurs par conséquent montagnards, qui même avons adjuré (sic) les erreurs du fanatisme et avions chassé les prêtres de notre sein. Comptez sur nous comme sur vous-mêmes, et demeurez fermes à votre poste jusqu’à la paix pour votre bonheur et celui du genre humain. » Dusan (présid.), Fourcade (secret.). P.S. La Société se fait un plaisir de vous apprendre que dans le mois de brumaire elle prit un arrêté pour inviter tous les sociétaires de contribuer pour faire un don à nos frères d’armes de l’armée des Pyrénées-Occidentales, que sur une petite population de 500 individus elle a fait 70 chemises et une paire de bas, le tout de fil de lin et neuf. 14 Les administrateurs du district du Rocher-de-la-Liberté (1) instruisent la Convention nationale que, quoique dans le courant du mois de pluviôse ils lui aient fait un envoi de 225 marcs d’argenterie, provenant des ci-devant églises de leur arrondissement, ils viennent de lui en adresser encore par la messagerie 379 marcs 5 onces. Ils lui annoncent, de plus, qu’ils ont informé les Comités de salut public et de sûreté générale que quelques prêtres hypocrites ont rétracté leurs sermens dans l’intention d’insurger le peuple. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au Comité de sûreté générale (2). 15 La municipalité, le Comité de surveillance et la Société populaire de la commune de Loué (3) écrivent à la Convention nationale que cette commune, dans laquelle la raison a éteint le fanatisme, vient d’envoyer 14 marcs 3 onces 3 gros d’argenterie, 2 voiles brodés en or, une ci-devant croix de St-Louis, 105 liv. de cuivre argenté, 22 liv. de cuivre et 24 liv. de plomb, au lieu indiqué par l’agent national. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi à l’administration des domaines nationaux (4). (1) St-Lô, Manche. (2) P.V., XXXVII, 129. Bin, 22 flor. (suppl1); J. Sablier, n° 1312. (3) Sarthe. (4) P.V., XXXVII, 129. Bin, 22 flor. et 22 flor. (suppl1); J. Lois, n° 591; J. Matin, n° 690. 234 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE peuple, les défenseurs de l’égalité. Mais la justice nationale a été aussi prompte que leur attentat inconcevable. Grâces vous soient rendues pour l’énergie que vous ne cessez de développer pour le salut du peuple sans épargner votre propre soin : vous ne cessez de bien mériter de la patrie. Tandis que le glaive national abat les têtes coupables et montre aux ambitieux ennemis de la liberté le sort qui les attend auprès de vous, nous fabriquons du salpêtre avec succès; tous les métaux de nos ci-devant églises se convertissent en canons. Nous vous offrons 500 draps de lit, 400 chemises, 200 paires bas, 200 paires souliers, que nous vous prions d’accepter en dons civiques de nos habitans réunis. Nous faisons passer au district de Montauban pour les braves défenseurs de la patrie qui, secondant vos efforts et nos vœux écraseront vers les Pyrénées les satellites du tyran de Madrid et les puniront de leur audace à fouler le sol de la liberté que leur ouvrit la trahison. Vous avez décrété que la probité et la vertu étaient à l’ordre du jour, c’est la joye des vrais patriotes. Mais la terreur de la justice nationale doit être à jamais le partage des ennemis de la liberté. Vive la République, vive la Montagne ! » Aurel (présid.), Seigneur St-Martin (secret.), Bayol (secret.). 13 La Société populaire de Castelnau-Camblong (1), district d’Orthès, annonce à la Convention nationale qu’elle a envoyé à l’armée des Pyrénées 70 chemises et une paire de bas, et elle la félicite sur l’énergie avec laquelle elle a déjoué les conspirateurs hébertistes. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Castelnau-Camblong , 20 germ. Il] (3). « Représentants, La Société vraiment républicaine de Castelnau-Camblong, régénérée, district d’Orthez, au département des Basses-Pyrénées, vous renouvelle que le 11° frimaire elle vous a écrit, pour vous féliciter d’avoir déjoué les fédéralistes; elle vous invite encore par cette même lettre de chasser de votre sein tous ceux qui n’étaient pas bien prononcés pour le parti de la Montagne, et vous sollicite de rester à votre poste jusqu’à la paix, attendu que sur les trois législatures il n’y a eu de pur et vrai que la saine partie de la Convention, sous le nom de montagnards. Nous nous félicitons de vous et croyez que vous possédez nos cœurs et nos bras. Ultérieurement, le 28 ventôse, elle vous a écrit pour vous inviter de ne plus salarier les ministres d’aucun culte; enfin elle vous fait celle-ci pour vous féliciter de nouveau sur votre énergie et d’avoir déjoué les conspirateurs hébertistes. Continuez, nos représentants, surveil-(1) Basses-Pyrénées. (2) P.V., XXXVII, 128. Bin, 22 flor. et 22 flor. (suppl‘). (3) C 302, pl. 1085, p. 22. lez et frappez; quant à nous, notre surveillance est permanente et rien n’est en état de nous déconcerter, situés à la frontière, isolés cazi dans une plate campagne, nous ne connaissons les évènements que tard, et sommes préparés à tout pour vous seconder. Tous cultivateurs, à quelque officier de santé près que l’établissement d’un hôpital militaire dans notre commune nous procure, à cette exception près, disons-nous, nous sommes tous cultivateurs par conséquent montagnards, qui même avons adjuré (sic) les erreurs du fanatisme et avions chassé les prêtres de notre sein. Comptez sur nous comme sur vous-mêmes, et demeurez fermes à votre poste jusqu’à la paix pour votre bonheur et celui du genre humain. » Dusan (présid.), Fourcade (secret.). P.S. La Société se fait un plaisir de vous apprendre que dans le mois de brumaire elle prit un arrêté pour inviter tous les sociétaires de contribuer pour faire un don à nos frères d’armes de l’armée des Pyrénées-Occidentales, que sur une petite population de 500 individus elle a fait 70 chemises et une paire de bas, le tout de fil de lin et neuf. 14 Les administrateurs du district du Rocher-de-la-Liberté (1) instruisent la Convention nationale que, quoique dans le courant du mois de pluviôse ils lui aient fait un envoi de 225 marcs d’argenterie, provenant des ci-devant églises de leur arrondissement, ils viennent de lui en adresser encore par la messagerie 379 marcs 5 onces. Ils lui annoncent, de plus, qu’ils ont informé les Comités de salut public et de sûreté générale que quelques prêtres hypocrites ont rétracté leurs sermens dans l’intention d’insurger le peuple. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au Comité de sûreté générale (2). 15 La municipalité, le Comité de surveillance et la Société populaire de la commune de Loué (3) écrivent à la Convention nationale que cette commune, dans laquelle la raison a éteint le fanatisme, vient d’envoyer 14 marcs 3 onces 3 gros d’argenterie, 2 voiles brodés en or, une ci-devant croix de St-Louis, 105 liv. de cuivre argenté, 22 liv. de cuivre et 24 liv. de plomb, au lieu indiqué par l’agent national. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi à l’administration des domaines nationaux (4). (1) St-Lô, Manche. (2) P.V., XXXVII, 129. Bin, 22 flor. (suppl1); J. Sablier, n° 1312. (3) Sarthe. (4) P.V., XXXVII, 129. Bin, 22 flor. et 22 flor. (suppl1); J. Lois, n° 591; J. Matin, n° 690.