342 lAssemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [20 janvier 1791 .J envoyas sans délai au trésorier de l’extraordinaire. Art. 3. « A mesure que lesdits contrats et effets arriveront à la caisse de l’extraordinaire, ils seront estampés d’un timbre portant le mot annulé et chaque mois l’état des contrats et effets ainsi annulés sera rendu public par la voie de l’impression, d’après le procès-verbal qui en aura été dressé en présence des commissaires de l’Assemblée nationale ; il sera ensuite procédé au brûlement desdits effets, en présence des mômes commissaires. Art. 4. « Le remboursement ou extinction des contrats de rente sur le clergé, et autres effets remboursables qui pourraient appartenir à des établissements dont la vente des biens a été ajournée par le décret du 23 octobre dernier, seront suspendus; mais les arrérages et intérêts continueront à en être payés auxdits établissements. Art. 5. « A l’égard des autres créanciers du ci-devant corps du clergé par contrats des emprunts de 1780 et 1782, dont l’Assemblée nationale a décrété que le remboursement serait fait dans la présente année à ceux qui le demanderaient, ils seront tenus de se présenter dans le cours de cette année : ceux qui auront laissé passer ce terme ne seront plus recevables à demander leur remboursement, et leur rente continuera à leur être payée comme par le passé. » M. Slalonet. Je prie l’Assemblée de vouloir bien ordonner à son comité des recherches de lui rendre compte ce soir d’une affaire d’un malheureux avocat de Toulon, M. Granet, qui est au cachot depuis l’assassiuat de M. Pascalis, parce qu’on a trouvé dans les papiers de ce dernier une lettre de ce jeune homme dans laquelle votre comité vous assure qu’il n’y a aucune trace de contre-révolution. Il est cependant détenu au cachot; on l’empêche de communiquer avec ses parents; il est malade. Je demande qu’on rende compte ce soir de son affaire. M. Voidel. Le comité n’a rien vu qui parût inculper ce citoyen; mais, par un décret de l’Assemblée, elle a ordonné que toutes les pièces de l’affaire qui se suit à Toulon seraient envoyées au comité qu’elle a chargé de lui faire ce rapport. Si l’A-semblée veut que le comité lui fasse son rapport sur cette affaire, il est d’une indispensable nécessité d’attendre des informations qui ne sont pas encore arrivées; ou, si l’Assemblée le veut, le comité lui fera un rapport sur les premières pièces qui ne paraissent pas inculper ce jeune homme. M. Mougins de Roquefort. En attendant, il ne faut pas que ce malheureux citoyen, sur le compte duquel on ne trouve rien à redire que des traits d’imprudence, gémisse plus longtemps dans les fers; car il gémit dans les fers, puisqu’il est dans un cachot. Je demande que l’Assemblée ordonne que provisoirement il soit mis au civil dans une chambre. M. Tuaut de l