410 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 8 Les administrateurs du district de Morlaix annoncent que la commune de Plouézoch a déposé un don patriotique de 70 chemises, etc. (1). [Morlaix, 7 germ. 11.1 (2). « Président, Nous ne devons pas te laisser ignorer un don fait par la commune de Plouézoch, du ressort de notre district; il consiste en 70 chemises, 3 paires de bas et 4 paires de souliers. Cette commune déclarée l’amie de la révolution, dès son berceau est à la hauteur du gouvernement révolutionnaire. La Convention jugera sans doute son nom digne d’avoir une place dans le Bulle - letin à côté de ceux connus par leur dévouement à la chose publique. Nous espérons voir jalouses de rivaliser de patriotisme avec cette commune celles qui nous environnent. » Silvestre Denis, Guiomar, Verchin, André Rozet, Guillaume cadet (pour le secrét.). 9 Les administrateurs du district de Marseille préviennent que toutes les communes de leur arrondissement s’empressent d’envoyer à la monnoie l’argenterie de leurs églises, qu’ils transforment en temple de la Raison. Ils félicitent la Convention d’avoir déjoué les nouveaux complots qui menaçoient la liberté (3). [Marseille, 8 germ. II] (4). « Citoyens représentants, Enfin le fanatisme expire et le triomphe de la raison sur les préjugés est complet. Tous nos prêtres viennent en foule confesser leur charlatanisme, en abdiquant leur métier trompeur et rendre hommage à la vérité qu’ils ont si longtemps outragée. Toutes nos communes s’empressent de porter à la monnaie, l’argenterie de leurs églises qui vont bientôt être transformées en des temples à la Raison; celui élevé dans Marseille, dans le même local de la section 11e, de cette section républicaine qui dans les journées des 23 et 24 août dernier, mérita si bien de la patrie par sa courageuse résistance à la tyrannie des fédéralistes, a été inauguré décadi dernier, à l’occasion de la fête de la fraternité que nous avons célébrée, et où les représentants du peuple Maignet et Montalde ont assisté, avec toutes les autorités constituées, civiles et militaires, la Société populaire et un cortège nombreux de républicains de toutes les professions. Mais pourquoi faut-il qu’au moment (1) P.V., XXXVI, 159. Btn, 14 flor. (2e suppP). Plouézoch et non Plonczoch. (2) C 301, pl. 1080, p. 4. (3) P.V., XXXVI, 159. Bin, 14 flor. (2e suppl') ; J. Sablier, n° 1284. (4) C 302, pl. 1094, p. 15. où la philosohie répand ses rayons bienfaisants d’un bout de la République à l’autre et où nos cœurs s’épanchent dans la joie la plus pure de voir son règne dissiper celui de l’erreur et du mensonge, pourquoi faut-il que nous apprenions que des nouvelles conspirations se trament contre la liberté et la souveraineté du peuple, et que des nouveaux Catilina dirigent leurs poignards contre la Convention ? Citoyens représentants, votre sagesse et votre énergie nous ont sauvés jusqu’ici de tous les dangers et de tous les complots; que la même foudre qui a frappé les premiers conspirateurs écrase également ces vils scélérats qui n’ont pris le masque de la popularité que pour mieux assassiner le peuple et ressusciter la tyrannie, et que leur prompt supplice apprenne aux despotes coalisés, que c’est en vain qu’ils espèrent de détruire la liberté en secouant les brandons de la guerre civile, par le moyen des agents corrompus qu’ils soudoient. Restez à votre poste jusqu’à ce que tous nos ennemis aient mordu la poussière et qu’il ne reste de leur souvenir que celui de leurs crimes et de leurs exécrables forfaits; et vous, montagnards intrépides, l’effroi des tyrans et l’espoir de tous les hommes purs et vertueux, continuez à démasquer tous les traîtres, et les ambitieux qui auraient la témérité de vouloir s’élever au-dessus du peuple, et d’anéantir la constitution républicaine sur laquelle reposent ses droits les plus sacrés; qu’une guerre éternelle soit déclarée à tous les usurpateurs de la souveraineté des nations et à tous les oppresseurs de l’humanité; faites décréter que le peuple français ne déposera les armes et n’acceptera la paix, que le code des droits immortels de l’homme, n’ait été solennellement proclamé chez tous les peuples et que la liberté n’élève son trône majestueux sur les débris de ceux des tyrans. S. et F. » Bousquet, Arnaud, Venture, Vernès aîné. 10 La société populaire de Mens, département de l’Isère, annonce que les ateliers de salpêtre sont en pleine activité dans cette commune; elle va déposer dans les magasins de Grenoble 400 chemises et autres effets donnés à la patrie par ses concitoyens et les communes voisines, et que l’argenterie des églises suivra la même destination (1). [Mens, 8 germ. II] (2). « Citoyen président, La Société populaire de Mens nous a chargés de t’envoyer l’adresse qu’elle vota à la Convention nationale, dans la séance du 20e ventôse dernier pour lui exprimer ses sentiments civiques et lui faire part de nos faibles efforts à mériter le titre honorable d’enfants de la patrie; nous te prions de la communiquer à l’Assemblée de nos représentants qui verront parmi nos actions que nous sommes dignes de jouir de la liberté que la Convention a procurée aux fran-(1) P.V., XXXVI, p. 159. B4", 13 flor. (2e suppT). (2) C 301, pl. 1080, p. 9, 10. 410 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 8 Les administrateurs du district de Morlaix annoncent que la commune de Plouézoch a déposé un don patriotique de 70 chemises, etc. (1). [Morlaix, 7 germ. 11.1 (2). « Président, Nous ne devons pas te laisser ignorer un don fait par la commune de Plouézoch, du ressort de notre district; il consiste en 70 chemises, 3 paires de bas et 4 paires de souliers. Cette commune déclarée l’amie de la révolution, dès son berceau est à la hauteur du gouvernement révolutionnaire. La Convention jugera sans doute son nom digne d’avoir une place dans le Bulle - letin à côté de ceux connus par leur dévouement à la chose publique. Nous espérons voir jalouses de rivaliser de patriotisme avec cette commune celles qui nous environnent. » Silvestre Denis, Guiomar, Verchin, André Rozet, Guillaume cadet (pour le secrét.). 9 Les administrateurs du district de Marseille préviennent que toutes les communes de leur arrondissement s’empressent d’envoyer à la monnoie l’argenterie de leurs églises, qu’ils transforment en temple de la Raison. Ils félicitent la Convention d’avoir déjoué les nouveaux complots qui menaçoient la liberté (3). [Marseille, 8 germ. II] (4). « Citoyens représentants, Enfin le fanatisme expire et le triomphe de la raison sur les préjugés est complet. Tous nos prêtres viennent en foule confesser leur charlatanisme, en abdiquant leur métier trompeur et rendre hommage à la vérité qu’ils ont si longtemps outragée. Toutes nos communes s’empressent de porter à la monnaie, l’argenterie de leurs églises qui vont bientôt être transformées en des temples à la Raison; celui élevé dans Marseille, dans le même local de la section 11e, de cette section républicaine qui dans les journées des 23 et 24 août dernier, mérita si bien de la patrie par sa courageuse résistance à la tyrannie des fédéralistes, a été inauguré décadi dernier, à l’occasion de la fête de la fraternité que nous avons célébrée, et où les représentants du peuple Maignet et Montalde ont assisté, avec toutes les autorités constituées, civiles et militaires, la Société populaire et un cortège nombreux de républicains de toutes les professions. Mais pourquoi faut-il qu’au moment (1) P.V., XXXVI, 159. Btn, 14 flor. (2e suppP). Plouézoch et non Plonczoch. (2) C 301, pl. 1080, p. 4. (3) P.V., XXXVI, 159. Bin, 14 flor. (2e suppl') ; J. Sablier, n° 1284. (4) C 302, pl. 1094, p. 15. où la philosohie répand ses rayons bienfaisants d’un bout de la République à l’autre et où nos cœurs s’épanchent dans la joie la plus pure de voir son règne dissiper celui de l’erreur et du mensonge, pourquoi faut-il que nous apprenions que des nouvelles conspirations se trament contre la liberté et la souveraineté du peuple, et que des nouveaux Catilina dirigent leurs poignards contre la Convention ? Citoyens représentants, votre sagesse et votre énergie nous ont sauvés jusqu’ici de tous les dangers et de tous les complots; que la même foudre qui a frappé les premiers conspirateurs écrase également ces vils scélérats qui n’ont pris le masque de la popularité que pour mieux assassiner le peuple et ressusciter la tyrannie, et que leur prompt supplice apprenne aux despotes coalisés, que c’est en vain qu’ils espèrent de détruire la liberté en secouant les brandons de la guerre civile, par le moyen des agents corrompus qu’ils soudoient. Restez à votre poste jusqu’à ce que tous nos ennemis aient mordu la poussière et qu’il ne reste de leur souvenir que celui de leurs crimes et de leurs exécrables forfaits; et vous, montagnards intrépides, l’effroi des tyrans et l’espoir de tous les hommes purs et vertueux, continuez à démasquer tous les traîtres, et les ambitieux qui auraient la témérité de vouloir s’élever au-dessus du peuple, et d’anéantir la constitution républicaine sur laquelle reposent ses droits les plus sacrés; qu’une guerre éternelle soit déclarée à tous les usurpateurs de la souveraineté des nations et à tous les oppresseurs de l’humanité; faites décréter que le peuple français ne déposera les armes et n’acceptera la paix, que le code des droits immortels de l’homme, n’ait été solennellement proclamé chez tous les peuples et que la liberté n’élève son trône majestueux sur les débris de ceux des tyrans. S. et F. » Bousquet, Arnaud, Venture, Vernès aîné. 10 La société populaire de Mens, département de l’Isère, annonce que les ateliers de salpêtre sont en pleine activité dans cette commune; elle va déposer dans les magasins de Grenoble 400 chemises et autres effets donnés à la patrie par ses concitoyens et les communes voisines, et que l’argenterie des églises suivra la même destination (1). [Mens, 8 germ. II] (2). « Citoyen président, La Société populaire de Mens nous a chargés de t’envoyer l’adresse qu’elle vota à la Convention nationale, dans la séance du 20e ventôse dernier pour lui exprimer ses sentiments civiques et lui faire part de nos faibles efforts à mériter le titre honorable d’enfants de la patrie; nous te prions de la communiquer à l’Assemblée de nos représentants qui verront parmi nos actions que nous sommes dignes de jouir de la liberté que la Convention a procurée aux fran-(1) P.V., XXXVI, p. 159. B4", 13 flor. (2e suppT). (2) C 301, pl. 1080, p. 9, 10.