215 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ]20 avril 1791.] ont servi, et ne forcez pas à acheter à prix d’argent des services ou d s tatents, dont un léger honneur pourrait être la récompense. Enfin le com erce vous dira : Détragez-moi des entraves dans lesquelles je gémissais; don-nez-moi C'd'e liberté avec laquelle je deviendrai l’instrument de votre pirssanre et de votr ( ri-chesH*; mais ne m’imposez pasde nouvelleschaînes qui n’en seront pas moi s pesantes po m avoir été dorées par la vanité. Je conclus que les capitaines ne commerc* qui doivent avoir le grade d'enseigne, lorsqu’ils seront appelés au service public, doivent le conserver et avancer comme les an ires enseignes. M. Moreau «le Saint-Mcry. Si les diverses objections qui vous sont présentées n paraissent pas nouv eloiuner du véritable point de la question, vous ne me ve'Tnz pas à la tribune, et j’aurais été vaincu par celui qui m’y a précédé ; mais il faut considérer les choses dans leur nature et avec I ur valeur intrinsèque, si je puis m’exprimer ainsi. Dans ce que vous a allégué M. de Champagny pour vous prouver qu’il y aurait de grands inconvénients dans le système que vous opnose le comité, il n’a rien posé qui unisse vous en donner la preuve. Il vous a parlé du danger d’une grande corporation, et je émisa la sensat on que cette idée a produite sur l’Assemblée qu’elle n’y aura pas et qu’elle n’y a pas eu de succès. Ou a beaucoup parlé de Te-; èce de régé' éra-tion qui sera produite, parce qui* la marine de l’Etat ne sera plus désormais composée d ■ privilégiés; mais ce n’esi pas.-euleme t cet esprit que l’on tirait de sa naissance qu’il f un t détruire, c’est encore le préjugé qui lient à la nature de la profession même, à cet esprit militaire qui accoutume beaucoup trop ceux qui sont dans l’état militaire à se regard' t comme supérieurs, par rapport à un autre h *mme, dont ils ne sont que les véritables protecteurs. Vous avez encore à briser, si je puis m’exprimer ainsi, IVspritdebi maiine, à laquelle on ne saurait donner iropd’éloues soust ms les raoperts, mais à l’esprit de laquelle il tant amortir de très grands changements; il est impossible que cet esprit se conserve et subsiste dans le même ordre de choses, sans menaça* perpétuellement l’intérêt de l’Etat. Je dis donc, Messieurs, nu’il est essentiel que cet esprit soit détruit, parce q e vous avez tait une chese vraiment inutile peur l’e-prit de votre révolution et de votre Constitution, a moins que vous n’établissiez dans l’armée navale le constant parallélisme jusqu’au grade d’enseigne non entretenu. Les capitaines de navire, c’est un point avoué de ions, doivent être employés au servie * de l’Etat, lorsque cela deviendra néces-air n Donmz-leur donc d’avance le titre nui convient à leur véritable destinée; aecontuim z-L s à prendre l’esprit si nécessaire pour venir au service de l’Etat; préférez même ce service à celui qui pourrait être plus avantageux, plus lucratif quant à la fortune, mais qui cependant exige de véritables talents. Sans cela, il ne se présentera jamais perso ne de bonne volonté pour remplir ce grade, et cette mé liocrité, qu’on parait admettre de ia marine connu riante dans c> Ile de l’E at, sera bien plus certainement admise et confit urne. Au contraire, lorsque ce parahéli-mie sera b en établi entre les deux nn rines, on s’accoutumera à se voir comme des rivaux, comme des hommes qui doivent avoir la même émulation, le même désir de servir la chose publique, et cet esprit, ainsi dirigé vers un but essentiel, vous produira des hommes du plus grand mérite. M. Malouct. Je demande la parole. Plusieurs membres demandent que la discussion soit fermée. (L’Assemblée ferme la discussion et accorde la priorité à l’avis du comité.) M. Ë&oformon, rapporteur, donne à nouveau lecture de l’article 24 : « Le grade d’-nmigne entretenu s�ra donné an concours; celui d’etmeigne non entretenu sera donné à tou les navigateurs qui, anrès six a >s de navigation, auront satisfait à un examen public sur la théorie et la pratique de l’art maritime. » M. Gualbert. Voici l'amendement que je propose. Comme je crois qu’il est possible de donner le "rade d’ens dgne de vaisseau à tous ces capitaines de navires commerçants, je demande que les chambres de commerce soient consultées avant que vous décrétiez l’article. Plusieurs membres demandent la question préalable contre l’amendement de M. Gualbert. (L’Assemblée décrète qu’il n’y a paslit-u à délibérer sur cet amendement.) M. «le Mtochegmle. Je demande que, des six années de navigation, il y en al une passée sur les vaisseaux de l'Etat, afin que les n-n*ignes n’arrivent pas tout neufs sur les vaisseaux de guerre. Un membre : Cette idée est juste. M. Defcrmon , rapporteur. Jusqu’à présent, on a parlé à l'Assemblée de la navigation de la course; et tontes les fois qu’on lui en a parlé, on lui a montré que c’était la meilleure des i istitu-tions. Je demanderais donc que l'on mît on uu an de navigation sur les vaisseaux de l’Etat, ou en qualité d’officier sur un corsaire. Corsaire ne vaut rien, je mettrai armé en course. M. «le ïtochegmie. Il serait très possible qu’on armât en course un chasse-marée avec quatre pierriers. Plusieurs membres : Aux voix! aux voix! M. Defcnuon , rapporteur . Voici comme je rédigerai l’article ; Art. 24. « Le grade d’enseigne entretenu sera donné au concours; celui d’enseigne non entretenu sera donné à tons les navigateurs qui. après six aus de navigation, dont une au motus sur les vaisseaux de l’Etat, ou en qualité d’officier sur un bâtiment uniquement armé en course, auront satisfait à un examen public sur la théorie et ia pratique de l’art maritime. « (Adopté.) M. SSefermosï, rapporteur , donne lecture des articles suivants. Art. 25. « Tous les enseignes seront habiles à comrnan-