ï>38 IConvention nationaleil ABCHlVESï PARIiEMlNfrAiaES-' ' i 30 brumaires il ( 20 novembre 1793 La Société populairede laEerté-Gaueher rend grâces à» la Gonventioib nationale Savoir dirigé le glaive de la loi sur les têtes de Louis et d’An*- toinette et sur Gellea des mandataires parjures� Elle l’invite à rester inébranlable à son poste, et présente des mesures tendantes à détruire l’avi¬ dité mercantile. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). La Société républicaine de Strasbourg demande que la Convention nationale se hâte de consacrer un mode d?éducation publique qui puisse être promptement mis en usage. Renvoyé au comité d’instruction publique (S). Suit la lettre de la Société républicaine de Strasbourg (3). La Société républicaine de Strasbourg, à la Convention nationale. « Strasbourg, le 10e jour du 2e mois de la 2e année de la République française, une et indivisible. « Représentants, « Grâce à votre intrépidité, grâce au courage de tous nos héros républicains, la liberté triom¬ phe au nord, au midi, à la Vendée, et bientôt, nous le jurons, l’ennemi étant repoussé de nos frontières, les débris de la ligue infernale ne conserveront de leurs projets audacieux que le souvenir honteux de leur défaite. « Mais, si la liberté ne se recouvre que par l’énergie qui naît de l’oppression, cette liberté, ne se conserve et ne passe à la postérité qu’en gravant par l’instruction, dans les cœurs des jeunes républicains, ces principes d’égalité établis par la nature* soutenus par la philosophie et qui, désormais, doivent faire la base de la félicité commune. « Nous savons, représentants, que de grandes mesures, nécessitées par des événements qui se succèdent avec rapidité, vous occupent sans cesse, mais vous avez établi des comités chargés du travail important de l’instruction publique* hâtez-vous donc d’entendre leurs rapports et de consacrer un mode qui puisse être promp¬ tement mis en usage, car un peuple ignorant ne peut jamais être libre, et un peuple instruit ne peut jamais être esclave. « Conciliez d’ailleurs, puisqu’il est en votre pouvoir, ce que vous devez à la conquête de la liberté* avec ce qui doit nous en garantir la jouissance éternelle; semblables aux Romains, lancez d’une main la foudre contre tous les tyrans, et, de l’autre, signez une institution qui forme les cœurs à la vertu, en leur inspirant l’horreur des rois, l’amour de la patrie, en les, éclairant sur les vrais principes du bonheur de l’homme libre; une institution enfin qui laisse à tous les républicains dont l’âge éteint les jours, à tous les soldats� sans-culottes expirant dedeurs blessures, la douce satisfaction de; dire : « Nous, mourrons avant d’avoir joui de la liberté; nous (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 340. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 340. (3) Archives nationales, carton F17 1006, dos¬ sier 1173. mourrons en la défendant; mais nos enfants qui apprennent à l’aimer sauront en jouir et la conserver. » « Les sans-culottes composant la Société popu¬ laire de Strasbourg. » (Suivent 46 signatures. ) Les républicains; de Rouen réclament la prompte arrivée de l’armée révolutionnaire dans la commune de Rouen. Renvoi au comité de Salut public (1). Compte rendu du Mercwre universel (2). Les républicains de Rouen demandent que l’armée révolutionnaire qui est dans cette ville soit soldée. La Société populaire de Gabiau (Gabian) féli¬ cite la Convention nationale sur tous les décrets salutaires qu’elle a rendus et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » ( 3). Suit la lettre du president de là Société popu¬ laire de Gabian (4). « Gabian, le 6e jour de la 3e décade du 1er mois (sic) de l’an II de la République française, une et indivisible « Citoyen Président, i ! « Me voilà au comble du bonheur, je suis i parvenu, après beaucoup de soins, à former une Société populaire dans ma commune, sous le nom d’adorateurs zélés de la Constitution. Par voulu que sa première séance fut consacrée au tribut d’amour et de reconnaissance qu’elle doit à ses représentants, ou pour mieux dire à i ses pères, et j’y ai présenté l’adresse qu’elle vous-envoie et qui a été accueillie avec acclamations. ■En reconnaissance, l’assemblée me charge en seul (sic) de vous la faire passer, et je suis bien aise qu’elle me procure la douce satisfac¬ tion de pouvoir vous épancher mon cœur et de vous dire que, moi aussi j’ai eu le bonheur de souffrir pour la cause juste du peuple, que j’ai été payé dans tout le temps de la trop douce épithète de petit Marat, de brigand et de fol, parce qu’à l’assemblée électorale, comme mem¬ bre, je donnai un plan pour l’unité de la Répu¬ blique, avant votre élévation, que vous trou¬ verez dans les papiers de la députation de l’Hérault et que lors de l’élection du départe¬ ment, je lus à la tribune un discours que j’avais préparé de longtemps poux prouver que le tyran méritait la mort et qu’il devait être exécuté. « Vos opinions, alors, n’avaient pas paru, et la mort du; signalé despote ne s’en était pas suivie, on crut donc pour m’écarter des places, me payer de l’épithète d’insensé. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 341. (2) Mercure* universel [1er frimaire an II (jeudi 21 novembre 1798), p. 10, col. 1]. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 341. (4) Archives nationales, carton G 281 , dossier 774.