SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) - N° 1 541 Comptez sur l’administration de Mondoubleau, pour défendre la marche révolutionnaire de la République; mais ses succès seront plus sûrs, quand vous aurez frappé nos ennemis secrets. Nous vous faisons passer 92 marcs, 5 onces 7 gros d’argenterie, de nos églises; qui avec 42 marcs 6 onces, déjà envoyés font 135 marcs. Sous peu nous ferons passer le reste. Voilà un nouvel état de dons patriotiques faits par plusieurs communes du district : 203 chemises, 32 cols, 2 cravates, 19 mouchoirs, 8 chaussons, 8 paires de bas de laine, 7 vestes à manches, 2 culottes bleues ». C. Lorieux, Chauvin, J. Pichot, Martin, Toutain, Ville, Martin, Béguin. [Etat de l’argenterie; 24 vent. IL ] i [Le Départ, du Tarn, à la Conv.; 4 flor. JJ] (1). « Une grande conspiration s’ourdissait secrètement en cherchant à égarer l’esprit public et à corrompre les moeurs, seuls garants du gouvernement, et de la liberté. C’est avec le masque du patriotisme que les traîtres entrainaient dans l’abîme un peuple bon, magnanime, généreux et confiant parce qu’il est pur; vos yeux, sans cesse ouverts sur son bonheur ont démélé l’erreur de la vérité, et la vertu a terrassé le crime. Actions de grâces vous soient rendues; continuez, fermes dans votre poste, à conduire le char de la révolution; continuez à vous montrer dignes d’un grand peuple qui vous a confié ses destinées, et voyez au bout de la carrière, le prix qui vous attend : la reconnaissance publique et l’immortalité. S. et F. ». Campmat, Fabre, Dessonville, Cornil, Michel, Bousquet, Jongla, Azanoulée. (1) C 302, pl. 1095, p. 30; Bin, 13 flor. (1er suppl.); J. Sablier, n° 1294. j [Le Trib. de Rostrenen, à la Conv.; 13 germ. II ] (1). « Législateurs, Encore une conjuration contre la souveraineté du peuple français, jusqu’à quand donc machinera la profonde scélératesse?... Les têtes des principaux conjurés sont à bas. Vive la République ! Vive la Montagne !... Les républicains, juges du tribunal de Rostrenen se rallient autour de la Convention, pour renouveler la fidélité qu’ils lui ont toujours témoignée. Oui, représentants, les orages comme les dangers ne serviront jamais qu’à attacher de plus en plus à leurs devoirs patriotiques des juges connus pour être de vrais sans-culottes. Nous vous serons toujours fidèles, comme nous l’avons été à la mort du dernier tyran, de sa furie et dans toutes les circonstances critques. Nous le jurons de nouveau, partout ce que vos mesures ont de sage et de profond, vos travaux de pénibles et de glorieux, vos lois d’augustes et de sacrées. Voilà notre hommage : il était écrit dans nos cœurs. L’ardent amour de la patrie vous le porte; il nous reste à répéter un vœu; demeurez à votre poste, parachevez la grande œuvre de la République à la grande gloire des représen-(1) C 302, pl. 1095, p. 29; Bin, 13 flor. (1er suppl.). SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) - N° 1 541 Comptez sur l’administration de Mondoubleau, pour défendre la marche révolutionnaire de la République; mais ses succès seront plus sûrs, quand vous aurez frappé nos ennemis secrets. Nous vous faisons passer 92 marcs, 5 onces 7 gros d’argenterie, de nos églises; qui avec 42 marcs 6 onces, déjà envoyés font 135 marcs. Sous peu nous ferons passer le reste. Voilà un nouvel état de dons patriotiques faits par plusieurs communes du district : 203 chemises, 32 cols, 2 cravates, 19 mouchoirs, 8 chaussons, 8 paires de bas de laine, 7 vestes à manches, 2 culottes bleues ». C. Lorieux, Chauvin, J. Pichot, Martin, Toutain, Ville, Martin, Béguin. [Etat de l’argenterie; 24 vent. IL ] i [Le Départ, du Tarn, à la Conv.; 4 flor. JJ] (1). « Une grande conspiration s’ourdissait secrètement en cherchant à égarer l’esprit public et à corrompre les moeurs, seuls garants du gouvernement, et de la liberté. C’est avec le masque du patriotisme que les traîtres entrainaient dans l’abîme un peuple bon, magnanime, généreux et confiant parce qu’il est pur; vos yeux, sans cesse ouverts sur son bonheur ont démélé l’erreur de la vérité, et la vertu a terrassé le crime. Actions de grâces vous soient rendues; continuez, fermes dans votre poste, à conduire le char de la révolution; continuez à vous montrer dignes d’un grand peuple qui vous a confié ses destinées, et voyez au bout de la carrière, le prix qui vous attend : la reconnaissance publique et l’immortalité. S. et F. ». Campmat, Fabre, Dessonville, Cornil, Michel, Bousquet, Jongla, Azanoulée. (1) C 302, pl. 1095, p. 30; Bin, 13 flor. (1er suppl.); J. Sablier, n° 1294. j [Le Trib. de Rostrenen, à la Conv.; 13 germ. II ] (1). « Législateurs, Encore une conjuration contre la souveraineté du peuple français, jusqu’à quand donc machinera la profonde scélératesse?... Les têtes des principaux conjurés sont à bas. Vive la République ! Vive la Montagne !... Les républicains, juges du tribunal de Rostrenen se rallient autour de la Convention, pour renouveler la fidélité qu’ils lui ont toujours témoignée. Oui, représentants, les orages comme les dangers ne serviront jamais qu’à attacher de plus en plus à leurs devoirs patriotiques des juges connus pour être de vrais sans-culottes. Nous vous serons toujours fidèles, comme nous l’avons été à la mort du dernier tyran, de sa furie et dans toutes les circonstances critques. Nous le jurons de nouveau, partout ce que vos mesures ont de sage et de profond, vos travaux de pénibles et de glorieux, vos lois d’augustes et de sacrées. Voilà notre hommage : il était écrit dans nos cœurs. L’ardent amour de la patrie vous le porte; il nous reste à répéter un vœu; demeurez à votre poste, parachevez la grande œuvre de la République à la grande gloire des représen-(1) C 302, pl. 1095, p. 29; Bin, 13 flor. (1er suppl.). 542 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tans, et pour le parfait bonheur des représentés. S. et F. » Hamon, La Bourhide, Ledru, Lamour, Guiot, Gueudet, Olltvrin. k [La Comm. de Lignières, à la Conv.; 29 vent. II] (1). « Eh ! nous aussi, Législateurs, nous n’avons plus de curé depuis plus de six mois; et nous nous en sommes bien trouvés, nous envoyons l’argenterie de notre église, c’est un calice, sa patenne, deux petits ciboires et le soleil qui ne nous éclairait plus. Si vous ne les avez pas reçu plus tôt, c’est que nous croyons qu’il ne nous était pas permis de vous les envoyer; nous ne savons pas faire d’adresse ni dire de grandes phrases, mais nous sommes de bons citoyens; nous bénissons vos décrets et nous vous aimons bien mieux que les rois; grâces vous soient rendues ! on nous assure quand nous allons à la ville, que vous ne voulez plus d’aristocrates, et qu’ils seront bientôt tous déportés; cependant, Législateurs, nous avons encore des nobles dans nos environs; les femmes des émigrés insultent encore aux malheureux, mais rira bien qui rira le dernier; adieu, Législateurs, continuez toujours à bien faire, et comptez sur nous autres, habitants de campagnes, nous aimons les bonnes gens et soyez sûrs que nous vous soutiendrons jusquà la mort. » Provault, Devaulivert. I [La Comm. de Florac, à la Conv.; 28 germ. II] (2). « Intrépides représentants protecteurs de la justice, sentinelles de la liberté, le peuple français voulait et nous voulions tous une constitution républicaine et démocratique comme la plus propre à faire notre bonheur. Fallait-il sacrifier la volonté du peuple souverain à l’ambition de quelques scélérats intrigants ? vous avez eu le courage de les expulser de votre sein, ces vils insectes, et aussitôt la constitution sublime paraît. Nous avons tous juré de la maintenir; nous en jouissons avec enthousiasme; quelques restes impurs ont encore osé conspirer contre notre courage, et contre notre liberté; les fils de leurs trames horribles ont été découverts par votre vigilance, et leurs têtes coupables sont tombées ou tomberont sous la hache vengeresse d’un peuple justement irrité. Grâces vous soient rendues, mandataires fidèles, généreux Montagnards, la liberté triomphera; restez inébranlables sur la montagne sacrée; continuez de la cime à répandre vos bienfaits sur les bons, mais soyez inexorables envers les tyrans et les conspirateurs. Que le dernier de ces monstres soit votre dernière victime : achevez votre ouvrage; recevez les témoignages de notre reconnaissance, de notre soumission à (1) C 302, pl. 1082, p. 6; Bin, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.). Lignières-Langoust, Vienne. (2) C 302, pl. 1095, p. 33; Bin, 13 flor. (1er suppl.). vos lois, de notre amour pour la liberté et de notre entier dévouement à la République une et indivisible. » Bancilhon (maire), Malafosse, Turc, Atger, Guibert, Martin (off. mun.), Relhan, Pons, Belmas, Montel, Fages, Brounoux, Jaffard, (notables), Boyer (secrét.-greffier). m [La Comm. de Rouen, à la Conv.; 11 flor. II] (1). « Citoyens représentants, L’atelier que nous avons établi en cette commune pour la fabrication du salpêtre est dans la plus grande activité, déjà 1,800 livres de cette matière, qui doit porter la mort à tous les rangs des satellites des despotes, ont été livrées à l’administration du district et versées dans les magasins de la République. Tous les ouvriers travaillent jour et nuit à ces fonctions honorables, tous les citoyens s’empressent de fournir les terres salpêtrées qui doivent servir à alimenter cet atelier; leur zèle, leur activité, leur dévouement et leur patriotisme répondent du succès de leurs travaux, bientôt de nouvelles livraisons seront offertes par la commune de Rouen, comme le gage de son amour pour la patrie. » Veston, Caionard. n [La Sté popul. d’Hesdin, à la Conv.; 24 germ. Il] (2). « Nous vous félicitons sur les mesures sages et vigoureuses que vous employez pour découvrir les scélérats qui sous le voile du patriotisme ont tâché d’anéantir votre ouvrage. Punissez tous les conspirateurs; le seul moyen de faire naître la paix dans le sein de la République est de frapper tous les contre-révolutionnaires. Vous êtes entourés de notre force et de notre amour; restez à votre poste jusqu’à ce que vous ayez assuré notre bonheur, nous vous soutiendrons au péril même de la vie et aucun sacrifice ne nous coûtera pour la défense de la liberté, de l’égalité et de la Convention. » Vincent (présid.), Boulenger, Ault, Purtay (secret.). P.S. : Notre atelier pour le salpêtre est en pleine activité; nous nous occupons sans relâche à forger la foudre qui doit écraser les tyrans. o [La Sté popul. de Grossœuvre, à la Conv.; 20 germ. II] (3). « Grâces vous soient rendues, citoyens représentants, de l’heureuse découverte du complot (1) C 302, pl. 1095, p. 32; Bln, 13 flor. et 15 flor. (2e suppl.) ; J. Matin, n° 681. (2) C 303, pl. 1109, p. 21; Btn, 13 flor. (1er suppl.); J. Univ., n° 1626, Pas-de-Calais. (3) C 302, pl. 1082, p. 7; Bln, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.), Eure. 542 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE tans, et pour le parfait bonheur des représentés. S. et F. » Hamon, La Bourhide, Ledru, Lamour, Guiot, Gueudet, Olltvrin. k [La Comm. de Lignières, à la Conv.; 29 vent. II] (1). « Eh ! nous aussi, Législateurs, nous n’avons plus de curé depuis plus de six mois; et nous nous en sommes bien trouvés, nous envoyons l’argenterie de notre église, c’est un calice, sa patenne, deux petits ciboires et le soleil qui ne nous éclairait plus. Si vous ne les avez pas reçu plus tôt, c’est que nous croyons qu’il ne nous était pas permis de vous les envoyer; nous ne savons pas faire d’adresse ni dire de grandes phrases, mais nous sommes de bons citoyens; nous bénissons vos décrets et nous vous aimons bien mieux que les rois; grâces vous soient rendues ! on nous assure quand nous allons à la ville, que vous ne voulez plus d’aristocrates, et qu’ils seront bientôt tous déportés; cependant, Législateurs, nous avons encore des nobles dans nos environs; les femmes des émigrés insultent encore aux malheureux, mais rira bien qui rira le dernier; adieu, Législateurs, continuez toujours à bien faire, et comptez sur nous autres, habitants de campagnes, nous aimons les bonnes gens et soyez sûrs que nous vous soutiendrons jusquà la mort. » Provault, Devaulivert. I [La Comm. de Florac, à la Conv.; 28 germ. II] (2). « Intrépides représentants protecteurs de la justice, sentinelles de la liberté, le peuple français voulait et nous voulions tous une constitution républicaine et démocratique comme la plus propre à faire notre bonheur. Fallait-il sacrifier la volonté du peuple souverain à l’ambition de quelques scélérats intrigants ? vous avez eu le courage de les expulser de votre sein, ces vils insectes, et aussitôt la constitution sublime paraît. Nous avons tous juré de la maintenir; nous en jouissons avec enthousiasme; quelques restes impurs ont encore osé conspirer contre notre courage, et contre notre liberté; les fils de leurs trames horribles ont été découverts par votre vigilance, et leurs têtes coupables sont tombées ou tomberont sous la hache vengeresse d’un peuple justement irrité. Grâces vous soient rendues, mandataires fidèles, généreux Montagnards, la liberté triomphera; restez inébranlables sur la montagne sacrée; continuez de la cime à répandre vos bienfaits sur les bons, mais soyez inexorables envers les tyrans et les conspirateurs. Que le dernier de ces monstres soit votre dernière victime : achevez votre ouvrage; recevez les témoignages de notre reconnaissance, de notre soumission à (1) C 302, pl. 1082, p. 6; Bin, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.). Lignières-Langoust, Vienne. (2) C 302, pl. 1095, p. 33; Bin, 13 flor. (1er suppl.). vos lois, de notre amour pour la liberté et de notre entier dévouement à la République une et indivisible. » Bancilhon (maire), Malafosse, Turc, Atger, Guibert, Martin (off. mun.), Relhan, Pons, Belmas, Montel, Fages, Brounoux, Jaffard, (notables), Boyer (secrét.-greffier). m [La Comm. de Rouen, à la Conv.; 11 flor. II] (1). « Citoyens représentants, L’atelier que nous avons établi en cette commune pour la fabrication du salpêtre est dans la plus grande activité, déjà 1,800 livres de cette matière, qui doit porter la mort à tous les rangs des satellites des despotes, ont été livrées à l’administration du district et versées dans les magasins de la République. Tous les ouvriers travaillent jour et nuit à ces fonctions honorables, tous les citoyens s’empressent de fournir les terres salpêtrées qui doivent servir à alimenter cet atelier; leur zèle, leur activité, leur dévouement et leur patriotisme répondent du succès de leurs travaux, bientôt de nouvelles livraisons seront offertes par la commune de Rouen, comme le gage de son amour pour la patrie. » Veston, Caionard. n [La Sté popul. d’Hesdin, à la Conv.; 24 germ. Il] (2). « Nous vous félicitons sur les mesures sages et vigoureuses que vous employez pour découvrir les scélérats qui sous le voile du patriotisme ont tâché d’anéantir votre ouvrage. Punissez tous les conspirateurs; le seul moyen de faire naître la paix dans le sein de la République est de frapper tous les contre-révolutionnaires. Vous êtes entourés de notre force et de notre amour; restez à votre poste jusqu’à ce que vous ayez assuré notre bonheur, nous vous soutiendrons au péril même de la vie et aucun sacrifice ne nous coûtera pour la défense de la liberté, de l’égalité et de la Convention. » Vincent (présid.), Boulenger, Ault, Purtay (secret.). P.S. : Notre atelier pour le salpêtre est en pleine activité; nous nous occupons sans relâche à forger la foudre qui doit écraser les tyrans. o [La Sté popul. de Grossœuvre, à la Conv.; 20 germ. II] (3). « Grâces vous soient rendues, citoyens représentants, de l’heureuse découverte du complot (1) C 302, pl. 1095, p. 32; Bln, 13 flor. et 15 flor. (2e suppl.) ; J. Matin, n° 681. (2) C 303, pl. 1109, p. 21; Btn, 13 flor. (1er suppl.); J. Univ., n° 1626, Pas-de-Calais. (3) C 302, pl. 1082, p. 7; Bln, 13 flor. (1er suppl.) et 15 flor. (2e suppl.), Eure.