SÉANCE DU 28 BRUMAIRE AN III (18 NOVEMBRE 1794) - N°1 349 République sont portées vers la représentation nationale sur les ailes de la reconnoissance. Jouissez, Législateurs, et jouissés longtems d’une récompense méritée par vos travaux immortels. Vive a jamais la republique française, vive la Convention nationale. Suivent 125 signatures. x [La société populaire de Pradelles à la Convention nationale, le 20 vendémiaire an 7/7] (29) Liberté, Égalité, ou la mort. Le Robespierisme voudroit-il relever sur quelques points sa tete hideuse, et etendre encore ses bras meurtriers sur les departements. Convention ressouviens toi, qu’au tems ou l’astucieux fédéralisme etoit sur le point de changer les destinées de la France; dans un instant tu etoufas le fédéralisme, et tu sauvas la république en la metant sous la sauvegarde du dogme sacré de l’unité et de l’indivisibilité. Ne laissés pas revenir ces jours de terreur ou toutes les figures étoient consternées, ou les regards intimidés n’osoient se fixer ou l’opinion elle meme errante, incertaine, chancelloit sous le poignard du soupçon de l’intrigue et du vice. Aprend que le peuple est parvenu à une hauteur de laquelle il voit fabriquer la foudre, qu’il la tient dans ses mains ; et qu’elle n’attend que le signal pour partir et écraser touts les aristocrates, touts les continuateurs, ceux qui vise-roient a une suprématie sur toi ; nous ne voulons des loix que de toi, nous voulons te rester unis, dussions nous périr victimes de notre fidélités; nous confondons nos destinées avec les tiennes, avec celles de la liberté; et si l’esclavage nous poursuit, nous trouverons sur nos montagnes des asiles, où le vice, le crime, pas meme le despotisme, n’auront jamais éxercé leur sanguinaire empire. Mais sans nous arretter a cette perspective douloureuse, nous te conjurons de rester ferme à ton poste et de sauver encore une fois la liberté en la mettant sous la sauve garde de la justice. Nous t’adjurons de proclamér encore au nom de la nature, ce principe invariable, qu’il ny a parmi ses enfants que deux classes d’hommes, les bons et les mauvais, avec les derniers périssent touts les traitres, les intrigants, les dominateurs, les aristocrates, les sangsues de la République, les fripons de toute espèce et avec eux périsse leur souvenir. Salut, courrage, union, force et tu triompheras avec les bons et nous en serons, Vive la république, vive la Convention. Pradelles le 20 vendémiaire l’an trois de la république une et indivisible. Champalbere, président, Batiste, secrétaire et 30 autres signatures. y [La société populaire et républicaine d’Argenton à la Convention nationale, le 14 brumaire an 777] (30) Liberté, Égalité ou la mort Citoyens Représentants, La société populaire et républicaine d’Argenton n’est pas restée en arrière pour vous marquer sa réconnoissance sur l’adresse au peuple français que vous lui avez fait passer, mais son adresse ayant été envoyée avant qu’elle connût votre decret sur les sociétés populaires, elle ne l’avoit signée que collectivement, elle vous réitéré donc individuellement qu’elle n’a réconnu et réconnoitra jamais d’autres principes que ceux qui y sont répandus, tous les membres qui composent cette société en font le serment et déjoueront toujours les intrigans qui voudroient, en singeant le patriotisme, se mettre à la place des hommes vertueux et énergiques. Salut et fraternité. Les membres composant la société populaire d’Argenton. Suivent 41 signatures et les 9 noms de ceux qui étant présents, ne savent pas signer. z [La société populaire dAutun à la Convention nationale, le 8 brumaire an 777] (31) Liberté, Égalité Représentans du peuple français, Vous ne pouviés mieux répondre à l’attente des hommes probes au voeu des vrais patriotes de la commune d’Autun qu’en confiant à Bois-set l’honorable mission d’exercer dans le département de Saône-et-Loire les pouvoirs de la souveraineté nationale. Ce digne représentant a scu concilier icy comme partout ailleurs les devoirs de la fermeté républicaine avec les impulsions d’une juste bienfaisance; l’homme de sang a frémi et l’opprimé a obtenu justice; devant lui le calomniateur a pâli, l’intriguant s’est démasqué, le présomptueux a fui, et 1’agitateur a été attéré. La sagesse de Boisset a justement frappé cette classe (30) C 326, pl. 1421, p. 9. (29) C 326, pl. 1421, p. 10. (31) C 326, pl. 1421, p. 8.