SÉANCE DU 10 FLORÉAL AN II (29 AVRIL 1794) - N° 35 481 clavage, de la somme de 1 035 liv. produit d’un jour de sa paie. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [Au cantonnement de Montivilliers, s.d.] (2) . « Législateurs, Au milieu des efforts agonisants des satellites des brigands couronnés, c’est avec des frémissements d’horreur que nous avons appris les trames liberticides de ces Catilinas modernes qui, sur les débris fumans de la représentation nationale, voulaient ressusciter la tyrannie. Que la hache nationale achève leur destruction et que les rois apprennent que si de nouveaux Syllas ont voulu porter une main sacrilège sur le dépôt sacré de la liberté; ils ont été pulvérisés du foudre vengeur des crimes. Législateurs, c’est avec les plus vifs transports que nous applaudissons aux mesures vigoureuses que vous avez déployées dans cette conjoncture; nous renouvelons en vos mains le serment que nous avons fait de rester inviola-blement attachés à la sainte Montagne et de la soutenir jusqu’à notre dernier soupir. Cantonnés sur les bords de la mer depuis 5 mois et faisant le service des côtes, nous soupirons avec ardeur après le moment heureux où, le fer et le feu à la main, nous embraserons cette nouvelle Carthage et où nous vengerons la mort de nos frères dans le sang du scélérat Pitt et des féroces Anglais. C’est dans les postes les plus périlleux, c’est en prodiguant notre sang pour la patrie que nous répondrons aux calomnies de quelques sociétés soi-disant populaires, et notamment de celle de Criquetot qui souffrait que l’effigie de Capet et de sa femme, ces signes de rébellion de la Vendée, fussent encore au mois de germinal arborés dans un café public. Législateurs, restez à votre poste jusqu’à ce que les trônes des tyrans coalisés contre notre sainte liberté soient pulvérisés, et jusqu’à ce que leurs satellites aient reconnu la souveraineté du peuple français. Nous vous offrons la somme de 1,035 livres produit d’un jour de notre paye pour les frais de la guerre de la liberté contre l’esclavage; et fondateurs dans ces contrées de 4 sociétés populaires, nous faisons le serment de démasquer et livrer à la vengeance des loix les intrigants de toute espèce qui chercheraient à y pervertir l’esprit public. » Foucher, Robert, Bouchet, Cagot, Blanchet, Lefebvre, Mathurin [et 130 signatures illisibles environ]. 35 Garnier (de Saintes), représentant du peuple dans le département de la Sarthe, annonce à la Convention nationale que ses travaux sont finis (1) P.V., XXXVI, 221 et 333. Bin, 11 flor. (1er suppl‘); J. Sablier, n° 1288; J. Fr., n° 583; Débats, n° 590, p. 162. (2) C 303, pl. 1108, p. 3. Départ, de la Seine-Maritime. dans la commune du Mans, que le peuple est entièrement rallié à la Convention nationale et aux vrais principes; que les citoyens du Mans et de La Flèche, oubliant les querelles funestes qui les divisoient, se sont rapprochés pour appeler la vengeance publique sur la tête de leurs auteurs, et qu’il vient d’établir dans cette ville des manufactures qui vont être incessamment en activité. Insertion au bulletin, et renvoi au comité de salut public (1). [Le Mans, 7 flor. II] (2) . « Mes travaux sont finis dans la commune du Mans, mes chers collègues, le peuple est entièrement rallié à la Convention nationale et aux vrais principes; il n’a qu’un seul regret, c’est de voir que ceux qui l’ont trompé ne soient pas encore punis. Les autorités constituées et la Société populaire sont de nouveau réorganisées. Les intri-gans et les modérés voyent aujourd’hui par ce travail qu’ils avoient conçu de fausses espérances sur les troubles momentanés de cette commune; la paix et l’énergie y régnent à la fois. Une querelle funeste divisoit le Mans et la Flèche. Ces deux communes se sont rapprochées et oubliant les causes de leur division, elles n’ont rappellé le nom de leur auteur que pour appeler la vengeance publique sur sa tête. Ce rapprochement à produit une scène délicieuse qu’il n’est donné qu’à la liberté et à la vertu d’enfanter. Malgré les orages qu’ont éprouvé ces deux communes, leurs offrandes généreuses ont surpassé mon attente; celles du Mans excéderont cent cinquante mille livres. En attendant les bienfaits que notre humanité promet au peuple, je lui en présente d’avance les prémices; partout je verse dans le sein des infortunés une portion de ces actes de bienfaisance. Je n’oublie point, dans mes libéralités, ces deffenseurs intrépides de la liberté dont vous êtes l’appui, et qui couverts d’honorables blessures se formaient en trophées dans les séances publiques qu’ils électrisoient par leur présence. Le salpêtre naît avec abondance sous les doigts actifs et laborieux de ceux qui le fabriquent; des boulets se fondent; des caissons se fabriquent; des soldats s’exercent. Le frémissement de la vengeance se fait entendre de tous côtés et l’énergie est ici à l’ordre du jour. Vous approuverés sans doute l’établissement que je fais d’une manufacture, qui va nous faire oublier que nous avons perdu celle de Cholet. Elle sera en pleine activité dans 15 jours et ceux qui ne pourront deffendre la patrie en se battant la serviront par leur industrie. Une manufacture de savon s’organise et j’assure tous les moyens de facilité et d’appui à la (1) P.V., XXXVI, 221. Bin, 10 flor.; J. Lois, n" 579; J. Sablier , n° 1288; J. Fr., n° 583; Audit, nat., n° 584; M.U., XXXIX, 171; Rév., n» 131; Ann. Rép. Fr , n° 151. (2) AF II 178, pl. 1459, p. 25; Débats, n° 587, p. 130; J. Mont., n° 168; J. Perlet, n° 586; Mon., XX, 343; Arm. patr., n° 484; C. Eg., n° 620, p. 233; J. Matin, n° 618; J. Paris, n° 485. 35 SÉANCE DU 10 FLORÉAL AN II (29 AVRIL 1794) - N° 35 481 clavage, de la somme de 1 035 liv. produit d’un jour de sa paie. Mention honorable et insertion au bulletin (1). [Au cantonnement de Montivilliers, s.d.] (2) . « Législateurs, Au milieu des efforts agonisants des satellites des brigands couronnés, c’est avec des frémissements d’horreur que nous avons appris les trames liberticides de ces Catilinas modernes qui, sur les débris fumans de la représentation nationale, voulaient ressusciter la tyrannie. Que la hache nationale achève leur destruction et que les rois apprennent que si de nouveaux Syllas ont voulu porter une main sacrilège sur le dépôt sacré de la liberté; ils ont été pulvérisés du foudre vengeur des crimes. Législateurs, c’est avec les plus vifs transports que nous applaudissons aux mesures vigoureuses que vous avez déployées dans cette conjoncture; nous renouvelons en vos mains le serment que nous avons fait de rester inviola-blement attachés à la sainte Montagne et de la soutenir jusqu’à notre dernier soupir. Cantonnés sur les bords de la mer depuis 5 mois et faisant le service des côtes, nous soupirons avec ardeur après le moment heureux où, le fer et le feu à la main, nous embraserons cette nouvelle Carthage et où nous vengerons la mort de nos frères dans le sang du scélérat Pitt et des féroces Anglais. C’est dans les postes les plus périlleux, c’est en prodiguant notre sang pour la patrie que nous répondrons aux calomnies de quelques sociétés soi-disant populaires, et notamment de celle de Criquetot qui souffrait que l’effigie de Capet et de sa femme, ces signes de rébellion de la Vendée, fussent encore au mois de germinal arborés dans un café public. Législateurs, restez à votre poste jusqu’à ce que les trônes des tyrans coalisés contre notre sainte liberté soient pulvérisés, et jusqu’à ce que leurs satellites aient reconnu la souveraineté du peuple français. Nous vous offrons la somme de 1,035 livres produit d’un jour de notre paye pour les frais de la guerre de la liberté contre l’esclavage; et fondateurs dans ces contrées de 4 sociétés populaires, nous faisons le serment de démasquer et livrer à la vengeance des loix les intrigants de toute espèce qui chercheraient à y pervertir l’esprit public. » Foucher, Robert, Bouchet, Cagot, Blanchet, Lefebvre, Mathurin [et 130 signatures illisibles environ]. 35 Garnier (de Saintes), représentant du peuple dans le département de la Sarthe, annonce à la Convention nationale que ses travaux sont finis (1) P.V., XXXVI, 221 et 333. Bin, 11 flor. (1er suppl‘); J. Sablier, n° 1288; J. Fr., n° 583; Débats, n° 590, p. 162. (2) C 303, pl. 1108, p. 3. Départ, de la Seine-Maritime. dans la commune du Mans, que le peuple est entièrement rallié à la Convention nationale et aux vrais principes; que les citoyens du Mans et de La Flèche, oubliant les querelles funestes qui les divisoient, se sont rapprochés pour appeler la vengeance publique sur la tête de leurs auteurs, et qu’il vient d’établir dans cette ville des manufactures qui vont être incessamment en activité. Insertion au bulletin, et renvoi au comité de salut public (1). [Le Mans, 7 flor. II] (2) . « Mes travaux sont finis dans la commune du Mans, mes chers collègues, le peuple est entièrement rallié à la Convention nationale et aux vrais principes; il n’a qu’un seul regret, c’est de voir que ceux qui l’ont trompé ne soient pas encore punis. Les autorités constituées et la Société populaire sont de nouveau réorganisées. Les intri-gans et les modérés voyent aujourd’hui par ce travail qu’ils avoient conçu de fausses espérances sur les troubles momentanés de cette commune; la paix et l’énergie y régnent à la fois. Une querelle funeste divisoit le Mans et la Flèche. Ces deux communes se sont rapprochées et oubliant les causes de leur division, elles n’ont rappellé le nom de leur auteur que pour appeler la vengeance publique sur sa tête. Ce rapprochement à produit une scène délicieuse qu’il n’est donné qu’à la liberté et à la vertu d’enfanter. Malgré les orages qu’ont éprouvé ces deux communes, leurs offrandes généreuses ont surpassé mon attente; celles du Mans excéderont cent cinquante mille livres. En attendant les bienfaits que notre humanité promet au peuple, je lui en présente d’avance les prémices; partout je verse dans le sein des infortunés une portion de ces actes de bienfaisance. Je n’oublie point, dans mes libéralités, ces deffenseurs intrépides de la liberté dont vous êtes l’appui, et qui couverts d’honorables blessures se formaient en trophées dans les séances publiques qu’ils électrisoient par leur présence. Le salpêtre naît avec abondance sous les doigts actifs et laborieux de ceux qui le fabriquent; des boulets se fondent; des caissons se fabriquent; des soldats s’exercent. Le frémissement de la vengeance se fait entendre de tous côtés et l’énergie est ici à l’ordre du jour. Vous approuverés sans doute l’établissement que je fais d’une manufacture, qui va nous faire oublier que nous avons perdu celle de Cholet. Elle sera en pleine activité dans 15 jours et ceux qui ne pourront deffendre la patrie en se battant la serviront par leur industrie. Une manufacture de savon s’organise et j’assure tous les moyens de facilité et d’appui à la (1) P.V., XXXVI, 221. Bin, 10 flor.; J. Lois, n" 579; J. Sablier , n° 1288; J. Fr., n° 583; Audit, nat., n° 584; M.U., XXXIX, 171; Rév., n» 131; Ann. Rép. Fr , n° 151. (2) AF II 178, pl. 1459, p. 25; Débats, n° 587, p. 130; J. Mont., n° 168; J. Perlet, n° 586; Mon., XX, 343; Arm. patr., n° 484; C. Eg., n° 620, p. 233; J. Matin, n° 618; J. Paris, n° 485. 35 482 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE femme industrieuse qui est à la tête de cette entreprise; enfin depuis la faute momentanée de cette commune, tout prend ici une nouvelle vie et je puis dire qu’elle a été heureuse pour la chose publique. S. et F. » (Applaudissements.) Garnier (de Saintes). 36 La commune d’Isigny, département du Calvados, envoie à la Convention nationale deux calices, deux ciboires et deux patènes. Mention honorable et insertion au bulletin (1). 37 La société populaire de Choisy-sur-Seine demande que la Convention nationale, pour anéantir l’aristocratie des gros fermiers, divise les corps des fermes, et fixe la quantité d’ar-pens de terre que chaque fermier pourra faire valoir. Cette société demande encore, afin que le maximum du prix de la viande en détail s’établisse avec succès, que la vente de la viande sur pied de gré à gré soit défendue, et qu’elle soit taxée par des commissaires appréciateurs. Renvoi au comité d’agriculture (2). 38 L’agent national du district de Castel-Sarrasin annonce à la Convention nationale que des biens d’émigrés, qui n’avoient été estimés que 121 794 liv 10 s. ont été vendus 269 795 liv. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines (3). 39 Les administrateurs du district de Porrentruy instruisent la Convention nationale qu’indé-pendamment de 2 843 onces d’argenterie, trois quarts d’once d’or, 23 onces de cuivre, et 591 liv. en numéraire qu’ils ont expédiés par ordre du représentant du peuple Bernard (de Saintes), au receveur de la régie de Montbéliard, ils en-voyent à la monnaie de Besançon 111 marcs 6 onces d’argent, 23 marcs 5 onces sept huitièmes de galon, or et argent, et 3 croix dites de Saint-Louis. (1) P.V., XXXVI, 222 et 333. Bln, 14 flor. (2e SUpDl1) . (2) P.V., XXXVI, 222. J. Sablier, n° 1288. (3) P.V., XXXVI, 222. Bin, 11 flor. (1er suppF); M.U., XXXIX, 171; J. Perlet, n° 588; Débats, n° 590, p. 164. Insertion au bulletin et renvoi au comité des finances. (1). 40 L’agent national du district de Chinon annonce que quoique ce district soit malheureusement voisin de l’infame Vendée, la vente des biens des émigrés s’y fait avec un tel succès, que des biens qui avoient été évalués 163 002 liv. ont produit, divisés en petits lots, 487 600 liv. Chaque sans-culotte est charmé d’en avoir un morceau, et de le cultiver en criant : vive la République ! Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines (2). 41 Le général Debrun, commandant la deuxième division de l’armée des Ardennes, prévient la Convention nationale que s’étant porté le 27 germinal sur le pays ennemi, avec tout ce qu’il a pu tirer de troupes de la frontière, sans la compromettre, pour favoriser l’expédition de Jourdan sur Arlon, a profité de cette circonstance pour faire une petite récolte au bénéfice de la République. Il a fait rentrer en France 200 chevaux, 150 bêtes à cornes, et un assez grand nombre de porcs, de chèvres et de moutons : il a aussi expédié 200 voitures de fer en barre, en verge et en gueuse; 10 chargées de chaudières de cuivre et d’autres ustensiles et vaisselles en cuivre et étain, 50 voitures de cuir et peaux en préparation, tirés des tanneries de Virton et de Saint-Mard (la majeure partie de ces cuirs est en cuirs forts dits de Liège); 150 voitures, au moins, de froment, orge et avoine, et plus de 200 voitures d’excellent fourrage. Il est occupé en ce moment à recueillir les reçus qui porteront le nombre au-delà de ce qu’il avance; il adresse au comité de salut public la correspondance prise sur un saint homme de prêtre, tué à la tête d’une patrouille ennemie; c’est, dit-il, le curé d’Ethe. Cette expédition est la deuxième depuis environ un mois; la première avoit produit 7 641 livres, non compris ce qui avoit été envoyé à Sedan en chevaux et autre bétail (3). Cette expédition avait eu lieu sous les ordres du gal Lorges. Une colonne avait été dirigée par l’adjudant-gnI Boullancourt; il y avait eu environ 40 hommes tués et 80 fusils pris à l’ennemi. Nous (1) P.V., XXXVI, 223. Bin. 14 flor. (2e supph); J. Sablier, n° 1288. (2) P.V., XXXVI, 223. Bin, 11 flor. (1er supph); J. Sablier, n° 1288; M.U., XXXIX, 171; Débats, n° 590 p. 164; J. Perlet, n° 588. (3) P.V., XXXVI, 223. Bin, 10 flor.; Débats, n° 587, p. 132; Audit, nat., n° 584; J. Mont, n° 168; J. Lois, n° 579; J. Sablier, n° 1288; J. Fr., n° 583; C. Univ., 11 flor.; M.U., XXXIX, 172; Ré p., n» 131; J. Perlet, n° 585; Ann. Rép. Fr., n° 151; Feuille Rép, n° 301; S. Culottes, n° 439; J. Paris, n° 485; C. Eg., n° 620, p. 635. 482 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE femme industrieuse qui est à la tête de cette entreprise; enfin depuis la faute momentanée de cette commune, tout prend ici une nouvelle vie et je puis dire qu’elle a été heureuse pour la chose publique. S. et F. » (Applaudissements.) Garnier (de Saintes). 36 La commune d’Isigny, département du Calvados, envoie à la Convention nationale deux calices, deux ciboires et deux patènes. Mention honorable et insertion au bulletin (1). 37 La société populaire de Choisy-sur-Seine demande que la Convention nationale, pour anéantir l’aristocratie des gros fermiers, divise les corps des fermes, et fixe la quantité d’ar-pens de terre que chaque fermier pourra faire valoir. Cette société demande encore, afin que le maximum du prix de la viande en détail s’établisse avec succès, que la vente de la viande sur pied de gré à gré soit défendue, et qu’elle soit taxée par des commissaires appréciateurs. Renvoi au comité d’agriculture (2). 38 L’agent national du district de Castel-Sarrasin annonce à la Convention nationale que des biens d’émigrés, qui n’avoient été estimés que 121 794 liv 10 s. ont été vendus 269 795 liv. Insertion au bulletin et renvoi au comité des domaines (3). 39 Les administrateurs du district de Porrentruy instruisent la Convention nationale qu’indé-pendamment de 2 843 onces d’argenterie, trois quarts d’once d’or, 23 onces de cuivre, et 591 liv. en numéraire qu’ils ont expédiés par ordre du représentant du peuple Bernard (de Saintes), au receveur de la régie de Montbéliard, ils en-voyent à la monnaie de Besançon 111 marcs 6 onces d’argent, 23 marcs 5 onces sept huitièmes de galon, or et argent, et 3 croix dites de Saint-Louis. (1) P.V., XXXVI, 222 et 333. Bln, 14 flor. (2e SUpDl1) . (2) P.V., XXXVI, 222. J. Sablier, n° 1288. (3) P.V., XXXVI, 222. Bin, 11 flor. (1er suppF); M.U., XXXIX, 171; J. Perlet, n° 588; Débats, n° 590, p. 164. Insertion au bulletin et renvoi au comité des finances. (1). 40 L’agent national du district de Chinon annonce que quoique ce district soit malheureusement voisin de l’infame Vendée, la vente des biens des émigrés s’y fait avec un tel succès, que des biens qui avoient été évalués 163 002 liv. ont produit, divisés en petits lots, 487 600 liv. Chaque sans-culotte est charmé d’en avoir un morceau, et de le cultiver en criant : vive la République ! Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines (2). 41 Le général Debrun, commandant la deuxième division de l’armée des Ardennes, prévient la Convention nationale que s’étant porté le 27 germinal sur le pays ennemi, avec tout ce qu’il a pu tirer de troupes de la frontière, sans la compromettre, pour favoriser l’expédition de Jourdan sur Arlon, a profité de cette circonstance pour faire une petite récolte au bénéfice de la République. Il a fait rentrer en France 200 chevaux, 150 bêtes à cornes, et un assez grand nombre de porcs, de chèvres et de moutons : il a aussi expédié 200 voitures de fer en barre, en verge et en gueuse; 10 chargées de chaudières de cuivre et d’autres ustensiles et vaisselles en cuivre et étain, 50 voitures de cuir et peaux en préparation, tirés des tanneries de Virton et de Saint-Mard (la majeure partie de ces cuirs est en cuirs forts dits de Liège); 150 voitures, au moins, de froment, orge et avoine, et plus de 200 voitures d’excellent fourrage. Il est occupé en ce moment à recueillir les reçus qui porteront le nombre au-delà de ce qu’il avance; il adresse au comité de salut public la correspondance prise sur un saint homme de prêtre, tué à la tête d’une patrouille ennemie; c’est, dit-il, le curé d’Ethe. Cette expédition est la deuxième depuis environ un mois; la première avoit produit 7 641 livres, non compris ce qui avoit été envoyé à Sedan en chevaux et autre bétail (3). Cette expédition avait eu lieu sous les ordres du gal Lorges. Une colonne avait été dirigée par l’adjudant-gnI Boullancourt; il y avait eu environ 40 hommes tués et 80 fusils pris à l’ennemi. Nous (1) P.V., XXXVI, 223. Bin. 14 flor. (2e supph); J. Sablier, n° 1288. (2) P.V., XXXVI, 223. Bin, 11 flor. (1er supph); J. Sablier, n° 1288; M.U., XXXIX, 171; Débats, n° 590 p. 164; J. Perlet, n° 588. (3) P.V., XXXVI, 223. Bin, 10 flor.; Débats, n° 587, p. 132; Audit, nat., n° 584; J. Mont, n° 168; J. Lois, n° 579; J. Sablier, n° 1288; J. Fr., n° 583; C. Univ., 11 flor.; M.U., XXXIX, 172; Ré p., n» 131; J. Perlet, n° 585; Ann. Rép. Fr., n° 151; Feuille Rép, n° 301; S. Culottes, n° 439; J. Paris, n° 485; C. Eg., n° 620, p. 635.