52 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Tableau (suite) 39 Lettre du commissaire des revenus nationaux, à laquelle sont joints plusieurs exemplaires de l’état de situation, au 10 floréal, présent mois, de la confection des rôles de la contribution mobiliaire de 1792 dans les départemens de la République (1). 40 Lettre du citoyen Fressinet, employé dans les charrois de l’armée d’Italie, qui offre à la patrie la somme de 50 liv., et annonce que, depuis les bords du Var jusqu’aux rives de la Seine, il a vu les espérances des plus belles récoltes. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Paris, 15 flor. U] (3). « Citoyens représentans, Le service des charrois de l’armée d’Italie m’appelant à Paris, je viens vous annoncer une agréable vérité. Depuis les bords du Var jusques aux rives de Seine, la providence, connaissant nos besoins nous promet une récolte des plus abondantes et surtout des plus précosses. Sçavez-vous pourquoi, Citoyens représentans les bleds sont si beaux cette année ? C’est parce que les prêtres ne les ont pas bénis; c’est encore (1) P.-V., XXXVI, 315. (2) P.-V., XXXVI, 315 et XXXVII, 85. (3) C 302, pl. 1083, p. 1. parce que le sol de la France se régénère avec les français; c’est encore parce que la terre de la liberté se purge de cette horde d’esclaves dévoués à la volonté despotique des tyrans qui veulent perdre la liberté et les peuples qui en jouissent; c’est enfin parce que Dieu aime les patriotes; aussi la patrie reconnaissante devrait-elle placer l’image de cet Etre suprême dans le Panthéon français avec ces vers connus : Loin de rien dire ici de cet Etre suprême, Gardons en l’adorant un silence profond. Le mistère est immense et l’esprit se confond, Pour dire ce qu’il est, il faut être lui-même. Je joints à ma pétition cinq assignats de dix livres pour aider à subvenir aux fraix de la guerre. Salut, hommage et respect ». Fressinet. 41 Un membre du Comité de salut public [BARERE] fait part des nouvelles que le Comité a reçues. « Ce n’est pas aujourd’hui le cri de la victoire, >» dit-il; c’est l’attitude du courage : Landrecies » est tombé au pouvoir de l’Autrichien, nos » batteries ont été démontées. » Le rapporteur lit une lettre du général Ferrand, qui rend compte de cet événement sans en donner les détails (1). [Du Q.G. de Réunion-sur-Oise, 12 flor. II]. «Landrecies n’est plus en notre pouvoir; ses batteries démontées ne lui ont pas permis une (1) P.-V., XXXVI, 315. Bln, 15 flor. 52 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Tableau (suite) 39 Lettre du commissaire des revenus nationaux, à laquelle sont joints plusieurs exemplaires de l’état de situation, au 10 floréal, présent mois, de la confection des rôles de la contribution mobiliaire de 1792 dans les départemens de la République (1). 40 Lettre du citoyen Fressinet, employé dans les charrois de l’armée d’Italie, qui offre à la patrie la somme de 50 liv., et annonce que, depuis les bords du Var jusqu’aux rives de la Seine, il a vu les espérances des plus belles récoltes. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Paris, 15 flor. U] (3). « Citoyens représentans, Le service des charrois de l’armée d’Italie m’appelant à Paris, je viens vous annoncer une agréable vérité. Depuis les bords du Var jusques aux rives de Seine, la providence, connaissant nos besoins nous promet une récolte des plus abondantes et surtout des plus précosses. Sçavez-vous pourquoi, Citoyens représentans les bleds sont si beaux cette année ? C’est parce que les prêtres ne les ont pas bénis; c’est encore (1) P.-V., XXXVI, 315. (2) P.-V., XXXVI, 315 et XXXVII, 85. (3) C 302, pl. 1083, p. 1. parce que le sol de la France se régénère avec les français; c’est encore parce que la terre de la liberté se purge de cette horde d’esclaves dévoués à la volonté despotique des tyrans qui veulent perdre la liberté et les peuples qui en jouissent; c’est enfin parce que Dieu aime les patriotes; aussi la patrie reconnaissante devrait-elle placer l’image de cet Etre suprême dans le Panthéon français avec ces vers connus : Loin de rien dire ici de cet Etre suprême, Gardons en l’adorant un silence profond. Le mistère est immense et l’esprit se confond, Pour dire ce qu’il est, il faut être lui-même. Je joints à ma pétition cinq assignats de dix livres pour aider à subvenir aux fraix de la guerre. Salut, hommage et respect ». Fressinet. 41 Un membre du Comité de salut public [BARERE] fait part des nouvelles que le Comité a reçues. « Ce n’est pas aujourd’hui le cri de la victoire, >» dit-il; c’est l’attitude du courage : Landrecies » est tombé au pouvoir de l’Autrichien, nos » batteries ont été démontées. » Le rapporteur lit une lettre du général Ferrand, qui rend compte de cet événement sans en donner les détails (1). [Du Q.G. de Réunion-sur-Oise, 12 flor. II]. «Landrecies n’est plus en notre pouvoir; ses batteries démontées ne lui ont pas permis une (1) P.-V., XXXVI, 315. Bln, 15 flor.