136 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j “ !r™mbTeTîÜ Françoise Saint -Pré... Vincent, cordonnier, et Oliv.10 s. d. son garçon .............. 6 )) 7) David Pelet, négociant . 50 )) )) |T Jacques Vedrines ...... 2 10 )) G Causse, juge .......... 100 » » t Rabe, dit Rabel ....... 10 » » Cambon, aubergiste . . . 7 Pierre Couderq, ancien employé aux barrières de 15 )> » Paris .................. 20 )) » Pierre Michel, aîné .... 400 » )) Laget, père .......... 200 )) )) Aubenque, aubergiste . 15 » )> Ruas Berty .......... Campredon, de Pradines, 5 )) » cultivateur ............. François Dupont, des 10 » » Aubrets, cultivateur. . . . Louis Martin, dudit, 5 )) )) cultivateur ............. 3 )) » Caumel, perruquier .... 1 10 )) Atgier Courly ......... 2 » )) Salques, aubergiste .... 5 » )) Saltet fils, chapelier. . . 5 » » Suzon Arnal, couturière. La fille Bertrand, poi-2 » )) lier (sic) . . . . ........... Les citoyens cultiva¬ teurs de la commune de Meyrueis campagne, au 1 5 » nombre de 30 ........... Michel, fermier des 182 10 » Brousses, cultivateur .... Jullien, du heu d’Arzil-10 ï) )) leau, cultivateur ........ Heran, dudit, cultiva-10 » )) teur ................... fSsjVales, de la Retournade, 10 )) » cultivateur ............. 50 )) )) SI)Ysabeau Pelet ....... La servante du citoyen 2 10 )) Menus ................. 1 » )) Jean Avesque ........ Vales, cadet, dit Tail-5 » )) leur ................... 5 » )) Jean Rabe ........... 5 )) )) Salheilles, meunier.... 5 )) » Maurin, taillandier .... 5 » )) Laget, dit Lagrelle .... 1 10 )) Pelet cadet ........... 50 » )> Marion Carnac ........ 0 15 )) Maurin, tailleur ....... 10 » » Maurin aîné, Bastier. . . 2 10 )) Julie de la Volpelière. . . 10 " si » )) Carnac frères ......... 5 ■' V )) )) Lacaze, cordonnier .... 2' 710 )) Balmadur ............ 5 si » )) Jullien, âgé de 12 ans . . La commune de Gatu-0 16 6 zières .................. 160 )) )) Gabriel Causse ........ Bon, commissaire natio-10 » )) nal .................... 40 )) » Maurice Mezins ....... 25 )) » Salgues, négociant .... 100 )) )) Pierre Avesque ........ 50 )) )) François Avesque ..... 20 )) )) David Avesque ....... 30 )> )) Planchon ............ Agullon, greffier du juge-de paix du canton de 25 » )> la Parade .............. 10 » )) La susdite commune de Gatuzières ............. 1061iv.I5 s. d. Jullien, fermier de Re-berenes ................ 5 » » 3.370 1. 7 s. 6 d. Plus le citoyen Cabanel, procureur syndic du dis¬ trict de Meyrueis, en recti¬ fiant l’offre qu’il avait ci-devant faite à la Société républicaine de Mende du 1 /4 de son traitement de 1792, ci ................ 400 2 6 Le citoyen Laget, juge de paix du canton de Mey¬ rueis ................... 100 » » 3.8701.10 s. » d. Le citoyen Floril, curé de Meyrueis, quatre cent vingt-cinq livres qui doivent lui être rem¬ boursées de la contribution patriotique, à raison de la réduction qu’il a éprouvée à son salaire, ce qui porte la totalité du don ci-dessus à quatre mille deux cent quatre-vingt-quinze livres dix sols. Nous, président de la Société républicaine de la ville de Meyrueis, certifions que la somme de quatre mille deux cent quatre-vingt-quinze livres dix sols est le montant du don fait par les susnommés, dont il a été versé aujourd’hui dans la caisse du receveur du district, en assignats, celle de trois mille huit cent soixante-dix livres dix sols, dont le bordereau et le récipissé est ci-joint. Fait à Meyrueis, ce 2e jour du 2emoisde l’an II de la République française, une et indivisible. A. L. Aurès Vallon gue, 'président; Becon, secrétaire ; Pierre Vincent, ex-secrétaire. Bordereau (1). District de Meyrueis, département de la Lozère. Dons faits pour la guerre. Bordereau. En petits assignats on républi¬ cains ......................... 3.070 1. 10 s. En assignats démonétisés ..... 800 » " 3.8701. ÏOb! Je soussigné, receveur du district de, Mey¬ rueis, déclare avoir reçu de la Société populaire de cette ville, par les mains du citoyen Martin, trésorier de cette Société, la somme de trois mille huit cent soixante-dix livres dix sols, suivant le bordereau ci-dessus, provenant des dons faits par les citoyens la composant et autres, pour les frais de la guerre. W-\ A Meyrueis, le 2e jour de la lre décade du 2e mois de l’an II de la République française, une et indivisible. Maurice Belon. Les administrateurs du district de Melun annoncent qu’ils ont fait déposer à la Monnaie 1,687 marcs en or, vermeil et argenterie des églises et des émigrés; un nouvel envoi de 1,084 marcs est en route. (1) Archives nationales, carton G 280, dossier 770. 137 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. *[ brumaire an il Les cloches, le fer, le cuivre et le plomb ont été offerts à la patrie. Deux bataillons, composés de la plus belle jeu¬ nesse, ont été organisés, habillés, équipés ‘ et armés; ils ont juré d’exterminer les tyrans ;îils tiendront parole. Les meubles des émigrés sont vendus : la pre¬ mière adjudication des immeubles s’est faite aux cris redoublés de : Vive la République! Sarrazin Maraize a payé l’honneur d’acheter la première dépouille d’un émigré; le prix de l’estimatif était de 182,000 livres, celui de la vente s’est élevé à 300,500 livres. « Nous ne vous invitons pas, ajoutent les admi¬ nistrateurs, à rester à votre poste; vous n’êtes pas capables de l’abandonner avant que les tyrans coalisés vous aient demandé la paix. » Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district de Melun (2). lies administrateurs du district de Melun, aux représentants du peuple. « Melun, le 19e jour de brumaire, l’an II de la [République, une et indivisible. « Citoyens, « Nous ne vous interrompons point par nos adresses; nous agissons. « Notre état de recensement est présenté au département, et le ministre de l’intérieur le recevra au premier jour. Pache, et le comité des subsistances ont constamment applaudi aux mesures que nous avons prises pour approvi¬ sionner Paris. « Le district de Melun a fait déposer à la monnaie 1,687 marcs en or, vermeil et argen¬ terie des églises et des émigrés. Le dernier envoi est en route, il est de 1,024 marcs. « Les cloches, le cuivre, le fer, le plomb ont été offerts à la patrie plutôt que requis au nom de la loi. « Deux bataillons, composés de la plus belle jeunesse, ont été organisés, habillés, équipés, armés; ils ont juré d’exterminer les tyrans : ils tiendront parole. « Les meubles des émigrés sont vendus. Deux fermes le sont également. La première ad¬ judication s’est faite aux cris redoublés de Vive la République! A l’extinction dû dernier feu, les spectateurs ont entonné ce couplet qui convenait si bien à la circonstance : Trembles tyrans et vous perfides, etc. « Jamais adjudication n’a été plus chaude; Sarrasin Maraize, premier adjudicataire, a payé l’honneur d’acheter la première dépouille d’un émigré. Le prix de l’estimation était de 182,000 livres, celui de la vente s’est élevé à 300,500 livres. « Nous ne vous invitons pas à rester à votre (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 195. (2) Archives nationales, carton G 279, dossier 753; Bulletin de la Convention du 3e jour de la 3e décade du 2* mois de l’an II (mercredi 13 novembre 1793). poste, vous n’êtes pas capables de l’abandonner avant que les tyrans vous aient demandé la paix. « Vive la République ! » (Suivent 9 signatures.) Le citoyen Sonnet, curé de Monfaucon, dis¬ trict de Chollet, prononce à la barre un discours brûlant de patriotisme, qu’il termine par le dépôt de ses patentes sacerdotales. ' La Convention écoute avec intérêt le récit des angoisses de ce bon citoyen sous les poignards des brigands, et des mouvements inutiles qu’il se donna pour étouffer leur rébellion dès sa nais¬ sance : elle décrète la mention honorable de sa profession de foi civique et l’insertion au « Bul¬ letin » (1). Suit le discours prononcé à la barre par le citoyen Sonnet (2) : Citoyens législateurs, C’est avec la franchise d’un vrai républicain, c’est avec cette sécurité d’âme qui m’a toujours guidé dans toutes mes actions que je me pré¬ sente devant vous, je viens aujourd’hui obéir à la voix de ma conscience. Je suis prêtre, curé de la ville de Montfaucon, district de Cholet, département de Maine-et-Loire; je puis, citoyens représentants du peuple, vanter en ce moment sans orgueil mon zèle et mon ardent patriotisme; j’étais dans le foyer de la contre-révolution, pas un seul instant, jour et nuit, où ma vie ne fût en péril ; entouré de plus de dix mille fanatiques, je devais mille fois périr. Je criais de toutes mes forces aux autorités que tout était perdu, que la rage des fanatiques était à son comble, que ces malheu¬ reuses contrées allaient devenir le théâtre du sang et du carnage, on se moquait de moi, on me-répondait que j’avais l’imagination exaltée, et, tout à coup, l’abîme s’est ouvert. Dans ces pays affreux les prêtres constitutionnels ont été, les uns égorgés, les autres mutilés, d’autres enfin n’ont trouvé leur salut que dans la fuite. Yoilà, citoyens législateurs, la mission de ces hommes -prêtres qui ont toujours prêché la sou¬ mission à vos lois et qui se sont portés avec courage dans ces contrées épouvantables, voilà la mienne. Que les ennemis de la chose publique, que les aristocrates, que les fanatiques ne triomphent point de notre retraite, nous ne les avons encore battus que par paroles, mais s’il le faut, je suis prêt à verser tout mon sang pour écraser les ennemis du peuple. Yoici ma profession de foi : Je déclare solennellement que j’adore la liberté, l’égahté, je crois que la religion d’un homme honnête, d’un bon républicain, repose essentiellement dans le culte de la vertu, dans la soumission aux lois de son gouvernement, dans l’amour de ses semblables; je crois que la véritable sagesse se trouve dans la pratique de la morale sacrée de la déclaration des droits de l’homme : ne fais pas à autrui ce que tu ne (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 196. (2) Archives nationales, carton G 280, dossier 770.