SÉANCE DU 9 THERMIDOR AN II (MATIN) (27 JUILLET 1794) - N" 21 547 nous ne vous addressons pas des éloges fastidieux et rampans, parce qu’il ne convient pas à des Républicains d’en faire; mais nous célébrons les victoires remportées, chaque jour, par nos frères, sur les satellites d’une confédération de brigands soldés par des marchands de l’humanité; et nous vous félicitons, avec une sincère admiration, d’avoir, par les conceptions du génie et les mesures les plus vigoureuses, sauvé le Peuple français, en décrettant une guerre à mort contre ses plus cruels ennemis, et le forçant à abandonner nos places frontières. continués, dignes Représentans, de conduire le Vaisseau de la République à sa brillante destinée, et de venger les crimes de la terre. toi, Albion, superbe ennemie, tu tomberas, et ta chûte rapide expiera ton orgueil, enflé des succès que tu avois obtenus, en mêlant dans tes cargaisons, la perfidie, la trahison et l’assassinat avec les objets de ton commerce corrupteur des nations, ton opulence factice sera détruite et tu changeras, en deuil, ton arrogance impuissante. l’Etre suprême va confondre tes espérances criminelles; il a remis, dans les mains d’un peuple libre, le feu vengeur qui te purifiera, en foudroyant tous les supôts de ton gouvernement machiavélique. aux noirs orages que l’ambition de Pitt, le scélérat, soutenue de son parlement vénal, a fomentés et entretenus chés tous les peuples de l’univers, vous ferés succéder, après avoir anéanti nos ennemis, le calme, la sérénité et toutes les Vertus morales et civiles, sans lesquelles le bonheur de la Société ne peut se consolider. Vous serés aussi régénérés par la liberté, Peuples d’italie et d’Espagne, les scapulaires de vos moines et des imbéciles qu’ils ont fanatisés, n’émousseront pas les bayonettes 'françaises. le tems viendra aussi où les immenses contrées de l’amérique méridionale, (encore teintes du sang des nations indiennes massacrées par la férocité des conquérans espagnols pour s’emparer de leurs mines d’or] ne présenteront plus les ravages du despotisme, le dépopulation et la misère. Dans ces beaux climats, comme dans l’antique ionie, s’établiront des colonies d’hommes libres qui y porteront le code des loix de la mère patrie. S. et f. Les membres du C. de correspondance. Gilliard , (présid.), Hervier , (secrét.), j. Degeorge (secret.), Funciere (secrét.), Marchand (secrét.). Mention honorable, insertion au bulletin (l). 21 [La sté Républ. de Sucy-le-Peletier (2) à la conv.; 1er mess. Il] (3) Citoyens Représentans, En vain les amis du crime et de la tyrannie se sont agités en tout sens pour annéantir la liberté du peuple français; En vain ont-ils employés successi-il) Mention marginale du 9 thermidor. 2) Ci-dev1 Sucy-en-Brie, Seine-et-Oise. 3] C 314, pl. 1256, p. 9. vement l’immoralité, la calomnie, la flaterie, la corruption, les poignards, la famine, le poison, l’assasi-nat ; votre courage et votre sagesse ont tout déjoués ; les vils instruments de leurs odieuse manœuvre sont péris sous le glaive de la Loi. Citoyens Représentans, rien n’est impossible pour les Législateurs qui scavent braver tous les dangers; rien ne peut résister à un peuple, pour qui la vertu et la probité sont sans cesse à l’ordre du jour; à un peuple qui, fort de la protection de l’être Suprême, de son courage, de la justice de la cause qu’il deffend, porte ses armées victorieuse partout où il trouve des ennemis à combattre. Pour nous, qui sommes à la campagne, et qui contemplons sans cesse les bienfaits de la nature dans les riches moissons qui nous sont accordées par son auteur, nous lui rendons d’éternelles actions de grâce. C’est surtout dans la fête que vous lui avez consacrée, que nous l’avons plus fortement pressé d’achever l’ouvrage que le peuple français a commencé sous ses hospices [sic); nous ne nous bornons point à de stériles vœux; nous avons concurrus, soit par nos dons civiques, selon nos faibles moyens, soit par le travail de nos mains, à la destruction des ennemis de la Liberté; nous avons envoyé à notre district plus de 3 milliers de fer de notre ci-devant église, et 368 livres pesant de salpêtre extrait de nos terres. Infiniment médiocre est cette production; nous avons excité les communes qui nous avoisin-nent à travailler comme nous à ce mineralle. Nous avons appris, avec la plus forte indignation, les attentats commis sur les personnes des Représentans Robespierre et Collot d’Herbois; Il n’est pas un de nous qui ne désire faire un rempart de son corps à la Représentation Nationale; nous jurons d’obéir aux loix émanées d’elle, et nous répettons en cœur ces mots chéris; Vive la montagne, Vive la Représentation Nationale, vive l’égalité et la Liberté, Vive la République une, indivisible et démocratique. AuGROS ( mambre du c. de surv.), AUBEAU [idem), David [idem), Martin Je, Bidaut [notable), Bor-dier, Brulé, Chaponet, Butour, Debay, Decha-net, Fontaine, Graulbert, Gâcher, Pyrent, LuiMM [off. mun.), LEFEVRE [off. mun.), VAN-dromme, Vautier, Lemaire, Tournay [notable), Murélet, Grasse, Paine, Perrier, Henry icommd1), LAURENT [notable), D’HuiN, MANLLAY ( présid . du c. de surv.), VALLÉE, THIERRY [membre du c. de surv.), GOBERT, CAMOT, PERIER, VATRY, COQUEVAL, JOURNEUSE, autre ÜHUIN, MARTIN-CONNI, Allonneau [secrét.), MlRET, autre Ga-CHET. [et une signature illisible] Mention honorable, insertion au bulletin (l). (l) Mention marginale du 9 thermidor. Autre mention : « Renvoyé à la Commission des Dépêches par le Comité des Pétitions et de correspondance ce 6 mess. II ». Signé Cor-dier. SÉANCE DU 9 THERMIDOR AN II (MATIN) (27 JUILLET 1794) - N" 21 547 nous ne vous addressons pas des éloges fastidieux et rampans, parce qu’il ne convient pas à des Républicains d’en faire; mais nous célébrons les victoires remportées, chaque jour, par nos frères, sur les satellites d’une confédération de brigands soldés par des marchands de l’humanité; et nous vous félicitons, avec une sincère admiration, d’avoir, par les conceptions du génie et les mesures les plus vigoureuses, sauvé le Peuple français, en décrettant une guerre à mort contre ses plus cruels ennemis, et le forçant à abandonner nos places frontières. continués, dignes Représentans, de conduire le Vaisseau de la République à sa brillante destinée, et de venger les crimes de la terre. toi, Albion, superbe ennemie, tu tomberas, et ta chûte rapide expiera ton orgueil, enflé des succès que tu avois obtenus, en mêlant dans tes cargaisons, la perfidie, la trahison et l’assassinat avec les objets de ton commerce corrupteur des nations, ton opulence factice sera détruite et tu changeras, en deuil, ton arrogance impuissante. l’Etre suprême va confondre tes espérances criminelles; il a remis, dans les mains d’un peuple libre, le feu vengeur qui te purifiera, en foudroyant tous les supôts de ton gouvernement machiavélique. aux noirs orages que l’ambition de Pitt, le scélérat, soutenue de son parlement vénal, a fomentés et entretenus chés tous les peuples de l’univers, vous ferés succéder, après avoir anéanti nos ennemis, le calme, la sérénité et toutes les Vertus morales et civiles, sans lesquelles le bonheur de la Société ne peut se consolider. Vous serés aussi régénérés par la liberté, Peuples d’italie et d’Espagne, les scapulaires de vos moines et des imbéciles qu’ils ont fanatisés, n’émousseront pas les bayonettes 'françaises. le tems viendra aussi où les immenses contrées de l’amérique méridionale, (encore teintes du sang des nations indiennes massacrées par la férocité des conquérans espagnols pour s’emparer de leurs mines d’or] ne présenteront plus les ravages du despotisme, le dépopulation et la misère. Dans ces beaux climats, comme dans l’antique ionie, s’établiront des colonies d’hommes libres qui y porteront le code des loix de la mère patrie. S. et f. Les membres du C. de correspondance. Gilliard , (présid.), Hervier , (secrét.), j. Degeorge (secret.), Funciere (secrét.), Marchand (secrét.). Mention honorable, insertion au bulletin (l). 21 [La sté Républ. de Sucy-le-Peletier (2) à la conv.; 1er mess. Il] (3) Citoyens Représentans, En vain les amis du crime et de la tyrannie se sont agités en tout sens pour annéantir la liberté du peuple français; En vain ont-ils employés successi-il) Mention marginale du 9 thermidor. 2) Ci-dev1 Sucy-en-Brie, Seine-et-Oise. 3] C 314, pl. 1256, p. 9. vement l’immoralité, la calomnie, la flaterie, la corruption, les poignards, la famine, le poison, l’assasi-nat ; votre courage et votre sagesse ont tout déjoués ; les vils instruments de leurs odieuse manœuvre sont péris sous le glaive de la Loi. Citoyens Représentans, rien n’est impossible pour les Législateurs qui scavent braver tous les dangers; rien ne peut résister à un peuple, pour qui la vertu et la probité sont sans cesse à l’ordre du jour; à un peuple qui, fort de la protection de l’être Suprême, de son courage, de la justice de la cause qu’il deffend, porte ses armées victorieuse partout où il trouve des ennemis à combattre. Pour nous, qui sommes à la campagne, et qui contemplons sans cesse les bienfaits de la nature dans les riches moissons qui nous sont accordées par son auteur, nous lui rendons d’éternelles actions de grâce. C’est surtout dans la fête que vous lui avez consacrée, que nous l’avons plus fortement pressé d’achever l’ouvrage que le peuple français a commencé sous ses hospices [sic); nous ne nous bornons point à de stériles vœux; nous avons concurrus, soit par nos dons civiques, selon nos faibles moyens, soit par le travail de nos mains, à la destruction des ennemis de la Liberté; nous avons envoyé à notre district plus de 3 milliers de fer de notre ci-devant église, et 368 livres pesant de salpêtre extrait de nos terres. Infiniment médiocre est cette production; nous avons excité les communes qui nous avoisin-nent à travailler comme nous à ce mineralle. Nous avons appris, avec la plus forte indignation, les attentats commis sur les personnes des Représentans Robespierre et Collot d’Herbois; Il n’est pas un de nous qui ne désire faire un rempart de son corps à la Représentation Nationale; nous jurons d’obéir aux loix émanées d’elle, et nous répettons en cœur ces mots chéris; Vive la montagne, Vive la Représentation Nationale, vive l’égalité et la Liberté, Vive la République une, indivisible et démocratique. AuGROS ( mambre du c. de surv.), AUBEAU [idem), David [idem), Martin Je, Bidaut [notable), Bor-dier, Brulé, Chaponet, Butour, Debay, Decha-net, Fontaine, Graulbert, Gâcher, Pyrent, LuiMM [off. mun.), LEFEVRE [off. mun.), VAN-dromme, Vautier, Lemaire, Tournay [notable), Murélet, Grasse, Paine, Perrier, Henry icommd1), LAURENT [notable), D’HuiN, MANLLAY ( présid . du c. de surv.), VALLÉE, THIERRY [membre du c. de surv.), GOBERT, CAMOT, PERIER, VATRY, COQUEVAL, JOURNEUSE, autre ÜHUIN, MARTIN-CONNI, Allonneau [secrét.), MlRET, autre Ga-CHET. [et une signature illisible] Mention honorable, insertion au bulletin (l). (l) Mention marginale du 9 thermidor. Autre mention : « Renvoyé à la Commission des Dépêches par le Comité des Pétitions et de correspondance ce 6 mess. II ». Signé Cor-dier.