33 [Assemblée nationale.) ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [26 novembre 1790.1 mes paroles, et par une lâche condescendance, je n’avais pas la force de m’opposer à des principes et à des conséquences si contraires à la foi, ce n’est pas mon salut seul que je perdais, c’est le vôtre encore, c’est celui de tous mes diocésains que j’aurais exposé, puisque je les livrais à un premier pasteur qui ne serait qu’un pasteur schismatique, un pasteur sans mission canonique, et qui, n’étant lui-même qu’un intrus, ne pourrait leur donner pour pasteurs secondaires, pour curés ou recteurs et pour vicaires, que des pasteurs intrus et schismatiques comme lui, sans mission légitime, sans juridiction, sans droit de les absoudre de leurs péchés, de leur administrer, au nom de Jésus-Christ, les sacrements de son Eglise. Dans une circonstance si importante pour le salut de nos diocésains, pouvais-je donc, Messieurs, me contenter d’un lâche silence? N’était-ce pas plutôt un devoir pour moi de me rappeler la leçon qu’un grand pape donnait aux évêques de France? « Je crains que le silence, dans un « pareil sujet, ne soit une vraie connivence. « Dans ces occasions, le silence est justement