196 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE République et épargner à l’histoire de nouvelles pages qui accuseroient la liberté, si elles n’étoient pas le récit seulement des forfaits de quelques monstres. Nous nous empressons de jurer avec tous les vrais Républicains que nous mourrons s’il le faut pour faire respecter, dans les intentions qui vous animent, la volonté nationale et pour maintenir l’edifice de la liberté sur les seules bases qui puissent la rendre impérissable, la justice et la vertu. Vive la République, Vive la Convention nationale. Suivent 52 signatures. w [Les administrateurs et l’agent national du district de Compiègne à la Convention nationale, le 24 vendémiaire an III] (24) Liberté, Égalité. Citoyens Législateurs, Nous avons reçu votre sublime Adresse au peuple français; nous l’avons lue avec transport, médité avec reconnoissance, et nous en propagerons les principes avec ardeur. Déjà les citoyens de Compiègne ont envoyé au sein de la représentation nationale les témoignages authentiques de leur adhésion à vos sen-timens républicains, et nous nous sommes fait une gloire d’accoller nos noms à la longue liste des signataires. Le vaisseau de la République comme vous le présagez, abordera heureusement ; vous en êtes les nautonniers habiles, vous nous en avez constitués les voiles, eh bien nous resterons déployés avec énergie et nous braverons tous les vents jusqu’au moment où il touchera le rivage. Bertrand, agent national et cinq autres signatures dont celle du président. x [Les membres du bureau de conciliation du district d’Argenton aux représentants du peuple français, le 3 brumaire an III] (25) Citoyens représentans. Le citoyen probe, le citoyen à talens, le vrai patriote peut donc sans crainte et impunément se montrer aujourd’hui. Une juste confiance, l’humanité, ont succédé à la terreur, au brigandage, la justice enfin est à l’ordre du jour. Citoyens Représentans, vingt fois vous avés sauvé la patrie et les périls n’ont semblé (24) C 323, pl. 1386, p. 29. (25) C 323, pl. 1386, p. 30. renaître que pour constater votre énergie, multiplier vos succès et votre gloire. La nuit du 9 au 10 thermidor sera une des plus belles pages de votre histoire : votre décret du 25 vendémiaire et votre demiere addresse aux français en seront l’heureux cadre. Citoyens Législateurs, ce n’est pas asses de faire de bonnes loix, il faut encore les faire aimer, et voilà votre triomphe. Votre bienfaisante humanité a fait plus d’amis à la Révolution que Pitt et Cobourg n’ont inutilement prodigué de guinées pour séduire et lui faire d’ennemis : c’est une des plus mémorables victoires de la campagne. Ah ! Citoyens Représentans, que vous connaissés bien le coeur aimant du bon peuple français ! La cruauté de ses derniers tyrans l’avait dénaturé, abruti, votre clémence l’a régénéré, rendu à son vrai caractère. Les tyrans se font craindre et haïr, les vrais peres du peuple se font adorer. A ce dernier et précieux titre qui vous est personnel, Citoyens Représentans, joüissés de tout votre triomphe; recevés les bénédictions du peuple dont le bonheur qui est votre ouvrage consacre à jamais et sa reconnaissance et votre immortalité. Enfin, le peuple français n’a constitué qu’une Convention, il ne reconnait que la Convention, et ne veut que la Convention. Son voeu est général et bien prononcé. Vive la Convention. Pénétrés des mêmes principes et des mêmes sentimens, le bureau de conciliation du district d’Argenton répété avec enthousiasme. Vive la Convention. Barraud, Pépin, président et cinq autres signatures. y [Le conseil général de la commune de Lunéville à la Convention nationale, le 4 brumaire an III] (26) Liberté, Égalité fraternité ou la mort. Représentans du peuple, Et nous aussi plein d’admiration nous disons dans l’enthousiasme : Qu’elle est sublime, ouï qu’elle est sublime votre adresse au peuple français! Qu’elle est consolante pour toute la France; chacun de nous en particulier en ressent les heureux effets. Oüi après avoir triomphé de nos ennemis au dehors votre adresse aux français assure notre bonheur au dedans, c’est avec la plus vive reconnoissance que nous vous conjurons d’agréer nos sincères remerciemens, nous vous répétons avec allégresse que notre point de ralliement sera toujours la Convention, que nous n’aurons d’autre boussole que la représentation (26) C 323, pl. 1386, p. 31.