SÉANCE DU 8 BRUMAIRE AN III (29 OCTOBRE 1794) - Nos 6-7 161 terminent en invitant la Convention à rester à son poste et l’assurent qu’ils n’auront jamais d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (6). [ Les maire, officiers municipaux et membres du conseil général de la commune de Chasselay à la Convention nationale, s. d.] (7) Égalité, Liberté, Fraternité, Respect aux Loix. Citoyens Représentans Nous admirons l’energie et le courrage héroïque que vous deployattes le 9 et 10 thermidor, pour sauver encore une fois la liberté du peuple français et la République. Nous avons vûs avec satisfaction les conspirateurs tomber sous le glaive de la loy et nous vous invitons d’en accepter notre vive reconnaissance. Cette commune a saisi toutes les occasions qui se sont présentée pour se montrer digne de la liberté; elle recrutta dans le tems 120 def-fansseurs a la patrie. Elle a contribuée il y a six mois a l’armement et l’équipement d’un cavailler jacquobin, il est depuis ce tems en activité de service et au nombre de nos braves deffensseurs, il poursuit les esclaves et les tyrans : Nous avons fait don de tout nos habits, des armes etc. qui existait dans cette commune. Nous avons aussy fait don de toutes l’argenterie de notre cidevant eglise, des ornements, linges, couvertures etc. Nous sommes après faire une contribution volontaire pour l’équipement d’un vaissaux. Nous avons tous jurés l’anthousiasme de la liberté, de l’égalité et le soutient de la République, une, indivisible et démocratique; que notre point de ralliement sera toujours la Convention a laquelle nous sommes toujours prêts à faire un rampart de nos corps. Hommes magnanimes, illustres sénateurs, restés a votre poste, ferme et inébranlable, le bonheur du peuple français régénéré par vous, vous y engage et vous y appelle, maintenez dans toute sa vigueur le gouvernement révolutionnaire. Le but des méchans est d’anéantir la liberté, l’amour de la patrie et le respect des loix, pour livrer de nouveau aux factions des Pitt et de Cobourg et nous remettre aux fers. Qu’ils trambles et qu’ils apprennent que le peuple français est là, et debout, qu’il vient de nouveau de secouer a jamais le joug du crimes des cours corrompues. Nous avons vüs avec joye les commissaires prix dans votre sein ramener la justice, l’ordre et l’amour de la liberté dans ce département. (6) P.-V., XL VIII, 92. (7) C 323, pl. 1386, p. 10. Bull., 15 brum. (suppl.). Que la République française est impérissable comme vos vertus, Vive la République, Vive la Convention nationale. Pierre Napoly, maire, Collonges, greffier, Marcel, juge de paix, suivent ensuite 30 signatures dont celles de 4 officiers municipaux et de 7 notables. 6 L’administration du département du Tarn écrit que le second bataillon du Tarn ayant su que l’administration avoit pris un arrêté pour inviter les citoyens à offrir un vaisseau à la patrie, a envoyé, des avant-postes de Tolosa, pays conquis, une offrande civique de 2402 L 2 s. Mention honorable, insertion au bulletin (8). [L’administration du département du Tarn à la Convention nationale, Castres, le 18 vendémiaire an III ] (9) Égalité, Liberté. Représentants du peuple Le second bataillon du Tarn qui s’est toujours distingué dans l’armée des Pyrennées Occidentales, ayant sçu que l’administration avoit pris un arretté pour inviter les citoyens à offrir un vaisseau a la patrie, nous a envoyé des avant-poste de Tolosa, pays conquis, une offrande civique de deux mille quatre cents deux livres deux sols. D’une main ils terrassent les esclaves du tiran de Madrid dont ils purifient le territoire et de l’autre ils s’unissent a leurs freres de l’interieur par leurs sacrifices. Voila les français! avec de tels hommes la République est impérissable. Bosviel, pour le président. 7 La société populaire de Saint-Flour, département du Cantal, exprime son indignation contre les partisans de la tyrannie et contre tous ceux dont l’ambition sanguinaire égaroit l’opinion publique; elle invite la Convention nationale à poursuivre sa marche triomphante et révolutionnaire, en lançant d’une main la foudre contre les tyrans et de l’autre écrasant autour d’elle les factions et les factieux. Mention honorable, insertion au bulletin (10). (8) P.-V., XL VIII, 92. (9) C 325, pl. 1405, p. 34. (10) P.-V., XL VIII, 92-93.