SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) - N08 42 A 46 559 endurer d’autres privations avec cette vertu républicaine si la disette de la viande se faisait de nouveau sentir. « Salut et fraternité. Bernadotte. » (1) . 42 Les administrateurs du district de Nyons, département de la Drôme, annoncent à la Convention que la commune de Buis leur a fait passer des dons civiques, consistant en 72 chemises, 13 paires de bas, 4 paires de guêtres, une culotte, une paire de souliers (2) . 43 La Société populaire de Montfront (3) , département de la Charente, félicite la Convention nationale (4) . 44 La commune d’Arlays a offert 6 cavaliers, montés et équipés, prêts à partir pour les frontières (5) . 45 [La Sté popul. de Villiers, à la Conv .; s.d.] (6). « Représentans du peuple français, Il est donc disparu, le tems où les conjurés subalternes étaient seuls punis, tandis que les chefs conspiraient sous le manteau de l’impunité !... La hache de la loy frappe enfin les grands coupables !... Grâces t’en soient rendues, génie des Républiques ! Vertu ! Amour brûlant de la patrie !... toi qui armas Brutus; toi dont la (1) Mon., XX, 366; B1”, 13 flor.; Débats, nos 590, p. 165 et 623, p. 258; Ann. patr., n° 487; J. Fr., n° 586; J. Mont., n° 171; J. Paris, n° 488; J. Sablier, n° 1294; Ré p., n° 134; M.U., XXXIX, 217. Voir même séance n° 16. (2) B*”,13 flor. (2e suppl.). (3) Introuvable en Charente; peut-être Mainfonds. (4) Btn, 13 flor. (5) Bin, 13 flor. (1er suppl.). Arlay, Jura. (6) F 17A 1010�, pl. 5, p. 3158; Bin, 13 flor. (1er suppl.); J. Matin, n° 681; J. Lois, n° 582. District de Pontarlier. faulx régicide moissonne les têtes qui surpassent le niveau de l’égalité ! Et vous, Sénateurs d’un peuple libre ! Entendez ses voix : surpris, indigné que depuis cinq ans des scélérats, usurpant successivement sa confiance, conspirent pour le ramener sous le joug, il vient de prononcer leur dernière heure; il applaudit à la vertu, à l’énergie qui vous déployez. Qu’ils périssent tous les Catilina ! que désormais la vertu seule entoure l’autel de la patrie ! Continuez à assurer l’égalité, la liberté, en donnant aux Français des mœurs fières, douces et bienfaisantes; achevez l’organisation de l’instruction publique; gouvernez ré-volutionnairement; restez à votre poste. Le bonheur de vos frères, l’écroulement des trônes, la liberté de l’Europe, voilà le terme de vos travaux. Recevez, Répresentans, le témoignage de notre admiration, de notre confiance, et de notre inviolable attachement aux loix. » Simon (présid.), Jouffroy (secret.), Romarin Humbert, Routot(?). Renvoyé au Comité d’instruction publique (1) . 46 [Le départ, du Lot-et-Garonne, au présid. de la Conv.; 3 flor. Il] (2). « Citoyen président, Des restes odieux de l’ancienne chevalerie, dite de Saint-Louis, se sont trouvés parmi les papiers inutiles des bureaux de l’administration; nous les avons retirés pour les employer au seul usage qui puisse être avantageux à la République. Leur conversion en armes destructrices de nos ennemis augmente nos moyens de défense et par l’effet de cet heureux changement, les émigrés, les ex-nobles qui combattent contre la liberté, trouveront la mort dans ces mêmes objets qui furent un présent du despotisme. S. et F. » Senbauge. (1) Mention marginale datée du 13 flor. et signée Monnot. (2) C 302, pl. 1082, p. 16. SÉANCE DU 13 FLORÉAL AN II (2 MAI 1794) - N08 42 A 46 559 endurer d’autres privations avec cette vertu républicaine si la disette de la viande se faisait de nouveau sentir. « Salut et fraternité. Bernadotte. » (1) . 42 Les administrateurs du district de Nyons, département de la Drôme, annoncent à la Convention que la commune de Buis leur a fait passer des dons civiques, consistant en 72 chemises, 13 paires de bas, 4 paires de guêtres, une culotte, une paire de souliers (2) . 43 La Société populaire de Montfront (3) , département de la Charente, félicite la Convention nationale (4) . 44 La commune d’Arlays a offert 6 cavaliers, montés et équipés, prêts à partir pour les frontières (5) . 45 [La Sté popul. de Villiers, à la Conv .; s.d.] (6). « Représentans du peuple français, Il est donc disparu, le tems où les conjurés subalternes étaient seuls punis, tandis que les chefs conspiraient sous le manteau de l’impunité !... La hache de la loy frappe enfin les grands coupables !... Grâces t’en soient rendues, génie des Républiques ! Vertu ! Amour brûlant de la patrie !... toi qui armas Brutus; toi dont la (1) Mon., XX, 366; B1”, 13 flor.; Débats, nos 590, p. 165 et 623, p. 258; Ann. patr., n° 487; J. Fr., n° 586; J. Mont., n° 171; J. Paris, n° 488; J. Sablier, n° 1294; Ré p., n° 134; M.U., XXXIX, 217. Voir même séance n° 16. (2) B*”,13 flor. (2e suppl.). (3) Introuvable en Charente; peut-être Mainfonds. (4) Btn, 13 flor. (5) Bin, 13 flor. (1er suppl.). Arlay, Jura. (6) F 17A 1010�, pl. 5, p. 3158; Bin, 13 flor. (1er suppl.); J. Matin, n° 681; J. Lois, n° 582. District de Pontarlier. faulx régicide moissonne les têtes qui surpassent le niveau de l’égalité ! Et vous, Sénateurs d’un peuple libre ! Entendez ses voix : surpris, indigné que depuis cinq ans des scélérats, usurpant successivement sa confiance, conspirent pour le ramener sous le joug, il vient de prononcer leur dernière heure; il applaudit à la vertu, à l’énergie qui vous déployez. Qu’ils périssent tous les Catilina ! que désormais la vertu seule entoure l’autel de la patrie ! Continuez à assurer l’égalité, la liberté, en donnant aux Français des mœurs fières, douces et bienfaisantes; achevez l’organisation de l’instruction publique; gouvernez ré-volutionnairement; restez à votre poste. Le bonheur de vos frères, l’écroulement des trônes, la liberté de l’Europe, voilà le terme de vos travaux. Recevez, Répresentans, le témoignage de notre admiration, de notre confiance, et de notre inviolable attachement aux loix. » Simon (présid.), Jouffroy (secret.), Romarin Humbert, Routot(?). Renvoyé au Comité d’instruction publique (1) . 46 [Le départ, du Lot-et-Garonne, au présid. de la Conv.; 3 flor. Il] (2). « Citoyen président, Des restes odieux de l’ancienne chevalerie, dite de Saint-Louis, se sont trouvés parmi les papiers inutiles des bureaux de l’administration; nous les avons retirés pour les employer au seul usage qui puisse être avantageux à la République. Leur conversion en armes destructrices de nos ennemis augmente nos moyens de défense et par l’effet de cet heureux changement, les émigrés, les ex-nobles qui combattent contre la liberté, trouveront la mort dans ces mêmes objets qui furent un présent du despotisme. S. et F. » Senbauge. (1) Mention marginale datée du 13 flor. et signée Monnot. (2) C 302, pl. 1082, p. 16.