434 £Coimattion nationale.] AftCBWlS-MRËEMBNTÂmiS. t � “3 nous environner, nous-en avons fait le serment nous y serons-fidèles ! « Houe vous invitons, an nom de la chose pu¬ blique, de rester à votre poste jusqu’à l’entier affermissement de la liberté. « Nous ne vous envoyons pas-, comme tant d’autres communes, les saints et reliques d’ar¬ gent, monuments de la superstition et de la crédulité de nos pères, nos églises n’en renfer¬ ment point, elles étaient entretenues par des ci-devant bénédictins, curés primitifs, qui s’occupaient pins de charger leurs tables de mets choisis et délicats que d’orner jes églises du culte à leur charge. En revanche, nous vous adressons, par la voie du département, pour que le tout vous parvienne pins sûrement, deux chandeliers d’argent, avee leur bobèche, une écuelle d’argent, pesant le tout trois livres et demi et trois onces. Ces objets ont été déposés sur l’autel de la patrie de notre Société, par la citoyenne Dutaurens, veuve Marigaude, de cette commune. Cette citoyenne était d’une caste privilégiés, ellft n’èn a cependant eu ni les-prin¬ cipes ni les sentiments. « Les sans-culottes de N envie, « Lacaze aîné, président; J. Bezees, secré¬ taire; Lapommerie, secrétaire. » La. Société populaire de Caduin (Gadouin) ap¬ plaudît à la punition d’Antoinette, sollicite la Convention nationale de rester à son poste, de¬ mande la formation d’une aimée révolutionnaire dans son arrondissement, poux surveiller la cir¬ culation des subsistances, et que les corps admi¬ nistratifs soient renouvelés eu entier. Insertion au « Bulletin » et renvoi au comité de Salut public. (1) . La Société populaire de VHleneuve-sur-Vanne fait part à la Convention nationale qu’elle a as¬ sisté, avec la garde nationale, au brûlement des titres féodaux qui étaient chez les notaires, qui 8 été opéré au milieu des cris ü& Vive lu Répu¬ blique, une et indivisible, la Convention nationale et la Montagne! et que l’hymne de la liberté y a "été chante en signe de réjouissance; elle in¬ vite la Convention à rester à son poste jusqu’à la perfection des lois, et l’anéantissement des ennemis de la liberté et de l’égalité, Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre de la Société populaire de Ville-neuvesur-Vanne (B). Au citoyen Président de la Convention nationale. « Villeneuve-sur-Vanne, 24 brumaire, Fan second de la République, nn© et indivi¬ sible. * Citoyen Président, « La Société, séante en cette commune t’a-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 284. (2) Ibid. f3}> Archives nationales, carton G 285, dossier 831. dresse la copie cî-jointe de Pacte qu’elle a fart de sa présence au brûlement des' titres féodaux qui étaient chez les notaires publics de cette municipalité, elle te prie d’en donner connais¬ sance à la Convention nationale afin de lui prouver que ses salutaires décrets sont mis à exécution avec allégresse. « Elle te prie encore de lui dire que cette So-citéé l’invite de rester à son poste jusqu’à la perfection des lois et à l’anéantissement des ennemis de la liberté et de l’égalité. « Vive la République ! « Lerin, président; Adam, secrétoire. » Extrait des registres de la Société populaire, amis de la Constitution, séante à Villeneùve-sur-Vanne, affiliée aux Jacobins de Paris (1). Le 28= brumaire, l’an II de la République, une, et indivisible. La Société, assemblée en sa salle, en con¬ séquence de sou arrêté d’hier, sur l’invitation qui lui a été faite par le corps municipal, s’est transportée en corps à la maison commune, où s’étant réunie au conseil général qui y était assemblé, elle s’est rendue avec lui sur la place de la liberté et ou il a été, en présence-de là garde nationale et de tous les citoyens de cette commune, procédé au bTÛlement des titres féodaux qui avaient été déposés au secrétariat de cette municipalité en exécution du décret du 17 juillet dernier. Cette opération a été ac¬ compagnée de démonstrations de joie, des cris de Vive la République une et indivisible, la Con¬ vention nationale et la Montagne ! L’hymne des Marseillais y a été chanté en signe de réjouis¬ sance et d’allégresse. Arrête que copie du présent acte sera envoyé à la Convention nationale et à la Société des Jacobins. La Société des Sans-Culottes de Sordes (2), dé¬ partement des Landes, invite la Convention na¬ tionale à s’épurer et à rester à son poste jus¬ qu’à la paix. Insertion au <0 Bulletin » (3). Suit V adresse de la Société des Sans-Culottes de Smdes (4)* La Société des Sans-Culottes de Sordes, district de Dax, département des Landes, à la Con¬ vention nationale. « Représentants du peuple, « Jusqu’à quand serons -nous réduits à un silence qui nous déshonore? Jusqu’à quand (1) Archives nationales, carton C 285, dossier 831. (2) Aujourd’hui Sorde-1’ Abbaye. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 285. (4) Archives nationales, carton C 285, dossier 831. (Convention nationale.] AftCBlVBS PARLEMENTAIRES. ' 435 ' ' 4 ( * aecemDre 1 (3o aurez-vous toujours besoin d’être réveillés par la voix terrible des Sans-Culottes pour vous bâter dans votre marebe révolutionnaire? Quoi, la vengeance nationale frappe dans tous nos départements les ennemis de la liberté et Vous qui avez ordonné cette vengeance vous siégez tous les 'jours à côté des fauteurs de la guerre civile, ils vivent dans la paix, et là-haut où le peuple trompé les a placés, ils voient avec sé¬ curité tomber les têtes qu’ils avaient eux-mêmes fédéralisées ! Vous venez de punir les Brissot, les G-orsas, les Pétion, mais tous ces lâches automates qui les suivaient et à qui il n’a manqué que du talent pour être aussi cou¬ pables qu’eux, où sont-ils? Leur inutilité vous a -t -elle empêché de les remarquer? ou pensez-vous que la peur leur ait donné du patriotisme? Non, s’ils se traînent à présent sur le penchant de la Montagne, c’est qu’ils voient la mort dans la plaine. Réveille-toi donc encore une fois, Montagne redoutable, vomis tes laves de feu et balaye tous ces vils insectes qui ternissent ton éclat. Oui, il faut que la Convention soit épurée, car des Montagnards rougissent d’être représen¬ tés par des hommes qui seraient au moins décla¬ rés suspects s’ils n’étaient pas nos députés. Représentants du peuple, épurez-vous et restez à votre poste jusqu’à la paix, voilà la volonté des Sans-Culottes de Sordes, et surtout rappelez-vous que votre œil vigilant ne doit pas quitter ces hommes doubles qui maintenant arrivés au sommet de la Montagne sont encore couverts de la boue des marais qu’ils ont quitté de peur. « A Sordes, le 13e jour du 2e mois, 2e année de la République française. « Vr Broussonel, 'président; Bachelard fils aîné; secrétaire. » La Société populaire de Roehefort fait part à la Convention nationale, que, dans cette eom-mune, le monstre du fanatisme est mort; qu’on n’y connaît plus que l’Eternel; que son culte est. l’amour de l’humaniîé, de la liberté et de l’éga¬ lité; qu’ü n’y a plus ni luthériens, ni catholiques, ni calvinistes; il n’y a que des hommes qui rai¬ sonnent en vrais républicains, totalement déli¬ vrés du joug des superstitions. « Dix jours avant que l’évêque de Paris a paru à la barre, ajoute cette Société, nos prêtres avaient purifié le tem¬ ple, en y brûlant leurs lettres de charlatanisme, aux vives acclamations de tout le peuple. Nous aimons nos frères de Paris, nous voulons tou¬ jours autant qu’eux le bonheur de l’humanité. » Elle envoie le récit de la fête civique qui a eu lieu dans cette commune le 10 bramaire, et encore le procès-verbal par lequel cette Société et tous les habitants de la ville, tant marins que militaires et autres, manifestent leur indignation de toutes les atrocité» commises par les Anglais, de l’assassinat de Beauvais et Pierre Bayle; ils en demandent une vengeance éclatante, et ont tous juré d’aller jusques dans Londres incendier cette nouvelle Carthage et détruire tous les ports de cette île insolente. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). (!) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 285. Suit l’adresse de ta Société populaire de Roche-fort (1). Adresse de la Société populaire de Roehefort, département de la O nar ente-Inférieure, à là Convention nationale. « Citoyens représentants, « Les citoyens de Roehefort s’empressent de porter dans le sein de la Convention une récla¬ mation que leur suscite leur amour pour la vérité. Des cultes ridicules, mais consacrés de¬ puis dix -huit siècles, viennent d’être anéantis dans cette commune. Les mystères, les miracles, les prêtres, leurs jongleries, toutes les stupidités du fanatisme, tous les tableaux, toutes les images des imbéciles ou des fripons béatifiés, les livres mensongers, les ornements des églises, enfin jusqu’à ces inutiles monuments de l’or¬ gueil, tout a disparu : Roehefort a mille ans depuis la dernière décade. Le fanatisme, ee monstre dégoûtant qui ne vit que de carnage et de sang, qui ne ss plaît qu’au milieu des in¬ cendies et des tombeaux et qui fait descendre l’homme au-dessous de la brute, eh bien, ci¬ toyens représentants, ce monstre qui si long¬ temps avait enchaîné les Eochefortains, n’est Eas seulement blessé, il est mort; Laignelot et iequinio, philosophes rares par leurs lumières et leur courage, lui ont porté le premier coup, les habitants de cette étonnante commune l’ont achevé ! On ne connaît plus ici que l’Eternel. Son culte, c’est l’amour de l’humanité, de la liberté et de l’égalité ; il n’y a plus ni ministres ni prêtres, mais de simples prédicateurs de mo¬ rale : un seul temple dédié à la vérité reçoit aujourd’hui tous nos concitoyens; il voit se confondre dans le sentiment de la fraternité vivement exprimé sous sa voûte les rivalités et les haines que les différentes sectes religieuses avaient nourries jusqu’à ce moment parmi eux et qui avaient autrefois inondé ce sol du sang de nos frères. C’est ce qu’ont fait nos bons amis, vos dignes collègues ; il n’y a plus ni luthériens ni catholiques, ni calvinistes, il n’y a que des hommes qui raisonnent et qui sentent de vrais républicains; apprenez-le, citoyens représen¬ tants, à toute la France, et rendez aux Roche-fortains la justice qui leur est due; dites qu'ils ont été les premiers à se délivrer totalement du joug des superstitions; nous voyous que les papiers publics attribuent cet honneur à la com¬ mune de Paris, qui vient de conduire son ci-devant évêque à la barre, nous revendiquons cet honneur ; dix jours auparavant, nos prêtres avaient purifié le temple en y brûlant eux-mêmes leurs lettres de charlatanisme en pré¬ sence et aux vives acclamations de tout le peuple. Nous aimons nos frères de Paris et nous sommes' justes à leur égard, ils doivent l’être envers nous. Ils ont assez versé de sang pour la patrie; ils ont assez donné de grands mouve¬ ments à la Révolution française; ils ont enfin assez souvent bien mérité de la République pour qu’ils n’aient pas besoin de nous frustrer de la jouissance que nous éprouvons d’avoir saisi les premiers cette occasion de montrer que si nous (1) Archives nationales, carton C 285, dossier 831.