314 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE en faveur de la vérité. Bien mériter de la République, en exécutant les ordres émanés de la Convention nationale, voilà le plus beau de leurs titres, et celui dont ils ne cesseront de tirer vanité. Signés, Perlot (lieutenant), Paulin, Hamel, Laurent, Lecomte, Crouy (1). [Applaudissements ] Renvoi au comité de salut public. La séance est levée. Signé , Merlin (de Douai), Le Vasseur (de la Meurthe), P. Barras, Frêron, Legendre (2). AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL 55 [La comm. de Thiers (3) à la Conv.; Thiers, s.d.J{i). Dignes représentants, Vous avés mille fois sauvé la République : elle vous doit ses succès et son bonheur. En vain le ministère anglais prodigue ses trésors pour exciter des troubles dans la République et y solder des factieux. En vain son atroce politique médite des complots et des conspirations contre la liberté française. La surveillance de la Convention, l’active vigilance des sans-culottes, l’énergie du gouvernement révolutionnaire feront toujours avorter ces infâmes projets. Si nos perfides ennemis n’ont pas encore perdu l’espoir de nous diviser, s’ils avoient jamais conçu la folle espérance de subjuguer une nation libre, qu’ils apprennent que la France n’est aujourd’hui qu’une seule et même famille. Qu’ils sachent que la nation française n’est plus qu’une armée dont la Convention nationale forme l’avant-garde. Qu’ils sachent que cette phalange invincible est composée de tout le peuple français et qu’il versera jusqu’à la dernière gout[t]e de son sang pour la défense de ses droits et de la Convention. Dignes représentants, telles sont les dispositions, tels sont les sentiments qui animent les citoyens de la commune de Thiers. Vous avés fait mordre la poussière à toutes les hordes coalisées. Ecrasés, de tout le pouvoir qui vous est confié, les ennemis du peuple ! Délivrés-le de ces serpens qu’il nourrissoit dans son sein. Aussitôt, le calme et une entière sécurité, en faisant le bonheur des amis de la montagne, affermiront le vaisseau de la République. (1) J. Perlet, n“ 684; Hin, 23 therm. (1er suppl1); Ann. R -F., n° 249; J. Fr., n° 682; Rép., n°231; M.U., XLII, 331; J. Mont., n° 100; J. Sablier, n° 1486. (2) P.-V., XLIII, 108. (3) Puy-de-Dôme. (4) C 312, pl. 1244, p. 47. Mentionné par B"1, 29 therm. (2e suppl1). Mort aux tyrans, mort aux conspirateurs, mort aux traîtres, et vive la Convention nationale : voilà le cris, voilà le vœu du peuple ! j Favier Girauld, Grimardian, Dufour, Dufour Martin, Mignoz Genéti, Chemaigues Chambon, Armilhion, Chernet, Roux Vachias, Girauld Reynaud, Chassaigne, Bizet cadet, Conson, Brunelet aîné, Martin, Cussou, Vialle, Ber GER, GlLLIBERT, DaRBOST, CHRETIEN, DECAIRE Provanchere, Clavel Dumast, Bonnefoy (agent nat.), Chassaigne Bonnefoy, Favier, Girauld, Decaire (secrét.) [et une signature illisible], Mention honorable, insertion au bulletin (1). 56 [L’administration du départ 1 de la Sarthe à la Conv.; Le Mans, 17 therm. 7/7(2). Pères et sauveurs de la patrie, Un nouveau Cromwel, un être aussi ambitieux qu’hypocrite, aussi lâche que cruel, a voulu attenter à la souveraineté du peuple, égorger la liberté, et, avec elle, ses amis les plus fidèles, ses plus intrépides deffenseurs. Mais, grâce au génie qui veille sur les destinées de la patrie, le monstre n’a recueilli, de son attentat, que la honte de l’avoir conçu, et l’échaffaud, dressé par la main de la justice populaire pour punir les conspirateurs et les traîtres. Les sections de Paris, éternellement fidèles à la liberté, se sont ralliées à la voix des représentans du peuple. Les dangers de la patrie, prête à être déchirée par des mains criminelles, les ont enflammées d’une sainte indignation. Le tyran et ses sicaires n’ont pu soutenir un instant les regards foudroyans des hommes libres. Ils ont été précipités dans la tombe, et les voilà chargés d’ignominie, confondus dans la classe impie des ennemis de l’humanité. Ainsi périront les ambitieux insensés qui oseront porter une main sacrilège sur l’arche sainte de nos droits. Bénédictions et honneurs immortels vous soient rendus ! Vertueux montaignards, encore une fois vous avés sauvé la patrie. Vous avés, par votre intrépidité héroïque, effacé, dans ce jour mémorable, la gloire de ces sénateurs romains qui attendirent et reçurent sans s’émouvoir, dans leurs chaises curulles, la mort des farouches satellites de Brennus. Montrés-vous toujours les deffenseurs inflexibles de la cause du peuple. Ses bras et son cœur sont à vous, et il est debout pour vous couvrir, contre les attentats et les poignards des factieux, du bouclier de son amour et de sa toute-puissance. Restés fermes sur le sommet de la montagne, où vous êtes placés. C’est là que brille le soleil de la liberté dans tout son éclat. Faites que le volcan révolutionnaire, fermentant sans cesse dans son sein, en rejette tous les élémens qui j (1) Mention marginale datée du 20 thermidor. Voir aussi, ci-dessus, n° 1 (u'). (2) C 312, pl. 1244, p. 77. Mentionné par B", 29 therm. (Ie1 suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). 314 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE en faveur de la vérité. Bien mériter de la République, en exécutant les ordres émanés de la Convention nationale, voilà le plus beau de leurs titres, et celui dont ils ne cesseront de tirer vanité. Signés, Perlot (lieutenant), Paulin, Hamel, Laurent, Lecomte, Crouy (1). [Applaudissements ] Renvoi au comité de salut public. La séance est levée. Signé , Merlin (de Douai), Le Vasseur (de la Meurthe), P. Barras, Frêron, Legendre (2). AFFAIRES NON MENTIONNÉES AU PROCÈS-VERBAL 55 [La comm. de Thiers (3) à la Conv.; Thiers, s.d.J{i). Dignes représentants, Vous avés mille fois sauvé la République : elle vous doit ses succès et son bonheur. En vain le ministère anglais prodigue ses trésors pour exciter des troubles dans la République et y solder des factieux. En vain son atroce politique médite des complots et des conspirations contre la liberté française. La surveillance de la Convention, l’active vigilance des sans-culottes, l’énergie du gouvernement révolutionnaire feront toujours avorter ces infâmes projets. Si nos perfides ennemis n’ont pas encore perdu l’espoir de nous diviser, s’ils avoient jamais conçu la folle espérance de subjuguer une nation libre, qu’ils apprennent que la France n’est aujourd’hui qu’une seule et même famille. Qu’ils sachent que la nation française n’est plus qu’une armée dont la Convention nationale forme l’avant-garde. Qu’ils sachent que cette phalange invincible est composée de tout le peuple français et qu’il versera jusqu’à la dernière gout[t]e de son sang pour la défense de ses droits et de la Convention. Dignes représentants, telles sont les dispositions, tels sont les sentiments qui animent les citoyens de la commune de Thiers. Vous avés fait mordre la poussière à toutes les hordes coalisées. Ecrasés, de tout le pouvoir qui vous est confié, les ennemis du peuple ! Délivrés-le de ces serpens qu’il nourrissoit dans son sein. Aussitôt, le calme et une entière sécurité, en faisant le bonheur des amis de la montagne, affermiront le vaisseau de la République. (1) J. Perlet, n“ 684; Hin, 23 therm. (1er suppl1); Ann. R -F., n° 249; J. Fr., n° 682; Rép., n°231; M.U., XLII, 331; J. Mont., n° 100; J. Sablier, n° 1486. (2) P.-V., XLIII, 108. (3) Puy-de-Dôme. (4) C 312, pl. 1244, p. 47. Mentionné par B"1, 29 therm. (2e suppl1). Mort aux tyrans, mort aux conspirateurs, mort aux traîtres, et vive la Convention nationale : voilà le cris, voilà le vœu du peuple ! j Favier Girauld, Grimardian, Dufour, Dufour Martin, Mignoz Genéti, Chemaigues Chambon, Armilhion, Chernet, Roux Vachias, Girauld Reynaud, Chassaigne, Bizet cadet, Conson, Brunelet aîné, Martin, Cussou, Vialle, Ber GER, GlLLIBERT, DaRBOST, CHRETIEN, DECAIRE Provanchere, Clavel Dumast, Bonnefoy (agent nat.), Chassaigne Bonnefoy, Favier, Girauld, Decaire (secrét.) [et une signature illisible], Mention honorable, insertion au bulletin (1). 56 [L’administration du départ 1 de la Sarthe à la Conv.; Le Mans, 17 therm. 7/7(2). Pères et sauveurs de la patrie, Un nouveau Cromwel, un être aussi ambitieux qu’hypocrite, aussi lâche que cruel, a voulu attenter à la souveraineté du peuple, égorger la liberté, et, avec elle, ses amis les plus fidèles, ses plus intrépides deffenseurs. Mais, grâce au génie qui veille sur les destinées de la patrie, le monstre n’a recueilli, de son attentat, que la honte de l’avoir conçu, et l’échaffaud, dressé par la main de la justice populaire pour punir les conspirateurs et les traîtres. Les sections de Paris, éternellement fidèles à la liberté, se sont ralliées à la voix des représentans du peuple. Les dangers de la patrie, prête à être déchirée par des mains criminelles, les ont enflammées d’une sainte indignation. Le tyran et ses sicaires n’ont pu soutenir un instant les regards foudroyans des hommes libres. Ils ont été précipités dans la tombe, et les voilà chargés d’ignominie, confondus dans la classe impie des ennemis de l’humanité. Ainsi périront les ambitieux insensés qui oseront porter une main sacrilège sur l’arche sainte de nos droits. Bénédictions et honneurs immortels vous soient rendus ! Vertueux montaignards, encore une fois vous avés sauvé la patrie. Vous avés, par votre intrépidité héroïque, effacé, dans ce jour mémorable, la gloire de ces sénateurs romains qui attendirent et reçurent sans s’émouvoir, dans leurs chaises curulles, la mort des farouches satellites de Brennus. Montrés-vous toujours les deffenseurs inflexibles de la cause du peuple. Ses bras et son cœur sont à vous, et il est debout pour vous couvrir, contre les attentats et les poignards des factieux, du bouclier de son amour et de sa toute-puissance. Restés fermes sur le sommet de la montagne, où vous êtes placés. C’est là que brille le soleil de la liberté dans tout son éclat. Faites que le volcan révolutionnaire, fermentant sans cesse dans son sein, en rejette tous les élémens qui j (1) Mention marginale datée du 20 thermidor. Voir aussi, ci-dessus, n° 1 (u'). (2) C 312, pl. 1244, p. 77. Mentionné par B", 29 therm. (Ie1 suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - Nos 57-59 315 pourraient souiller sa pureté, et vomisse une lave enflammée qui dévore le profane qui voudrait en approcher. Pour nous, amis zélés et sincères de la vertu et des mœurs, nous avons voué guerre éternelle aux intrigans, aux fanatiques, aux êtres corrompus et méchans. La République et les principes sont tout pour nous. L’idolâtrie pour les individus est un crime à nos yeux. Déterminés à soutenir et à sceller, s’il le faut, de notre sang, la liberté et l’égalité, nous jurons, sur le poignard de Brutus, haine et mort aux tyrans et aux Catilinats. Fait en directoire, au Mans, ce 17 thermidor, l’an 2e de la République une et indivisible. Massal (présid.), Hamard (secrét.-gal). Mention marginale, insertion au bulletin (1). 57 [La comm. de Châtenay-la-Montagne (2) à la Conv.; s.d.J(3). Citoyens représentans, Le vaisseau de la République vient d’être agité d’une des plus violentes tempêtes qu’il ait encore essuyé. Un cruel et perfide tyran, longtemps caché sous les dehors hypocrites d’un faux patriotisme, a tanté de s’élever sur les débris de la liberté. Il avoit résolu, le traître, de porter une main sacrilège et meurtrière sur les membres de cet auguste sénat, au zèle duquel nous avons confié nos plus chers intérêts. D’infâmes complices de ses crimes ont voulu profaner, par leurs fureurs, ce sanctuaire des loix, et ensevelir dans ses ruines, sous leurs coupables efforts, notre bonheur, dont il est l’heureux dépositaire. Mais le puissant génie de la liberté offensée s’est levé tout à coup. Il a parlé par votre organe, et, à cette voix terrible, tous vos redoutables ennemis, le tyran sanguinaire et ses suppôts affreux, ont disparu. C’est avec les plus vifs transports d’allégresse, citoyens représentants, que la commune de Châ-tenay-la-Montagne félicite la Convention nationale du nouveau triomphe, que sa prudence et son énergie viennent de lui faire remporter sur un des plus horribles complots qui ait existé depuis longtemps. L’honneur en est à elle. Nous en goûtons les doux fruits. En bons patriotes reconnoissants, nous ne cesserons d’unir toujours nos vœux et tous nos efforts à la sagesse et au courage de ses membres, pour lesquels nous sommes prêts à sacrifier notre vie, et entre les mains desquels repose le seul et véritable bonheur d’un vrai républicain, la liberté. L. Lugardon. Mention honorable, insertion au bulletin (4). (1) Mention marginale du 20 therm., signée P. BARRAS. (2) Ci-devant Châtenay-Malabry (départ de Paris). (3) C 315, pl. 1262, p. 50. Mentionné par Btn, 29 therm. (3e suppl1). (4) Mention marginale du 20 thermidor, signée P. BARRAS 58 [Les cns de la comm. de Riom( 1) à la Conv.; s.d. 7(2). Représentants du peuple, Encore une fois vous avés foudroyé la tyrannie; encore une fois votre courage vient de sauver la patrie. Ils ne sont plus, ces nouveaux conspirateurs, qui, sous le masque de la popularité, assassinoient la liberté. Les hypocrites ! Ils n’avoient donc, avec votre bras, abbatu d’autres factions que pour régner à leur place. En terrassant les Danton, les Hébert, les Ronsin, Roberspierre, Couthon, Saint-Just s’étoient donc emparés de leurs projets liberticides, avoient succédé à leur scélératesse ! Comme eux, ils séduisoient le peuple; comme eux, le peuple les a punis : ainsi périront tous ceux qui oseront jamais attenter à sa souveraineté. Fondateurs de la République, maintenés votre ouvrage, malgré la rage des passions cônjurées : conduisés au port le vaisseau que vous gouvernés, ainsi le veut le peuple. Il est debout pour vous prêter toute sa force. Mille fois trahi, ce n’est plus les hommes qu’il encense, c’est autour des vrais principes de la liberté, et de ceux qui les défendent, qu’il se rallie. Tel est l’esprit invariable de cette commune toujours dévouée à ses devoirs; c’est à la masse de la Convention qu’elle demeure attachée, comme à son unique appui. C’est à vous, représentants, qu’elle renouvelle sa confiance sans bornes, soumission entière aux loix, et l’assurance de vivre et mourir pour la République une et indivisible. [Suivent environ 450 signatures]. Mention honorable, insertion au bulletin (3). 59 [Les membres composant la sté popul. d’Eper-nay{A) à la Conv.; Epemay, 14 therm. 7/7(5). Tremblez, tyrans de l’Europe ! Votre digne émule, Catilina, n’est plus. Déjà plusieurs des conjurés ont subi la peine due à leurs forfaits; le reste va être pulvérisé. Encore quelques jours, et la France n’aura plus à rougir de leur présence. Les scélérats ! Après tant de conspirations découvertes et annéanties, après tant de têtes abbatues, tant de contre-révolutionnaires exterminés, vouloir encore trahir la patrie ! Vouloir nous redonner un roi ! Lâches hipocrites, vous aviez sans cesse à la bouche les mots d’honneur, de justice, de pro-(1) Puy-de-Dôme. (2) C 315, pl. 1262, p. 29. Mentionné par Btn, 29 therm. (2e supplb-CS) Mention marginale du 20 thermidor, signée P. BARRAS. (4) Marne. (5) C 315, pl. 1262, p. 19. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - Nos 57-59 315 pourraient souiller sa pureté, et vomisse une lave enflammée qui dévore le profane qui voudrait en approcher. Pour nous, amis zélés et sincères de la vertu et des mœurs, nous avons voué guerre éternelle aux intrigans, aux fanatiques, aux êtres corrompus et méchans. La République et les principes sont tout pour nous. L’idolâtrie pour les individus est un crime à nos yeux. Déterminés à soutenir et à sceller, s’il le faut, de notre sang, la liberté et l’égalité, nous jurons, sur le poignard de Brutus, haine et mort aux tyrans et aux Catilinats. Fait en directoire, au Mans, ce 17 thermidor, l’an 2e de la République une et indivisible. Massal (présid.), Hamard (secrét.-gal). Mention marginale, insertion au bulletin (1). 57 [La comm. de Châtenay-la-Montagne (2) à la Conv.; s.d.J(3). Citoyens représentans, Le vaisseau de la République vient d’être agité d’une des plus violentes tempêtes qu’il ait encore essuyé. Un cruel et perfide tyran, longtemps caché sous les dehors hypocrites d’un faux patriotisme, a tanté de s’élever sur les débris de la liberté. Il avoit résolu, le traître, de porter une main sacrilège et meurtrière sur les membres de cet auguste sénat, au zèle duquel nous avons confié nos plus chers intérêts. D’infâmes complices de ses crimes ont voulu profaner, par leurs fureurs, ce sanctuaire des loix, et ensevelir dans ses ruines, sous leurs coupables efforts, notre bonheur, dont il est l’heureux dépositaire. Mais le puissant génie de la liberté offensée s’est levé tout à coup. Il a parlé par votre organe, et, à cette voix terrible, tous vos redoutables ennemis, le tyran sanguinaire et ses suppôts affreux, ont disparu. C’est avec les plus vifs transports d’allégresse, citoyens représentants, que la commune de Châ-tenay-la-Montagne félicite la Convention nationale du nouveau triomphe, que sa prudence et son énergie viennent de lui faire remporter sur un des plus horribles complots qui ait existé depuis longtemps. L’honneur en est à elle. Nous en goûtons les doux fruits. En bons patriotes reconnoissants, nous ne cesserons d’unir toujours nos vœux et tous nos efforts à la sagesse et au courage de ses membres, pour lesquels nous sommes prêts à sacrifier notre vie, et entre les mains desquels repose le seul et véritable bonheur d’un vrai républicain, la liberté. L. Lugardon. Mention honorable, insertion au bulletin (4). (1) Mention marginale du 20 therm., signée P. BARRAS. (2) Ci-devant Châtenay-Malabry (départ de Paris). (3) C 315, pl. 1262, p. 50. Mentionné par Btn, 29 therm. (3e suppl1). (4) Mention marginale du 20 thermidor, signée P. BARRAS 58 [Les cns de la comm. de Riom( 1) à la Conv.; s.d. 7(2). Représentants du peuple, Encore une fois vous avés foudroyé la tyrannie; encore une fois votre courage vient de sauver la patrie. Ils ne sont plus, ces nouveaux conspirateurs, qui, sous le masque de la popularité, assassinoient la liberté. Les hypocrites ! Ils n’avoient donc, avec votre bras, abbatu d’autres factions que pour régner à leur place. En terrassant les Danton, les Hébert, les Ronsin, Roberspierre, Couthon, Saint-Just s’étoient donc emparés de leurs projets liberticides, avoient succédé à leur scélératesse ! Comme eux, ils séduisoient le peuple; comme eux, le peuple les a punis : ainsi périront tous ceux qui oseront jamais attenter à sa souveraineté. Fondateurs de la République, maintenés votre ouvrage, malgré la rage des passions cônjurées : conduisés au port le vaisseau que vous gouvernés, ainsi le veut le peuple. Il est debout pour vous prêter toute sa force. Mille fois trahi, ce n’est plus les hommes qu’il encense, c’est autour des vrais principes de la liberté, et de ceux qui les défendent, qu’il se rallie. Tel est l’esprit invariable de cette commune toujours dévouée à ses devoirs; c’est à la masse de la Convention qu’elle demeure attachée, comme à son unique appui. C’est à vous, représentants, qu’elle renouvelle sa confiance sans bornes, soumission entière aux loix, et l’assurance de vivre et mourir pour la République une et indivisible. [Suivent environ 450 signatures]. Mention honorable, insertion au bulletin (3). 59 [Les membres composant la sté popul. d’Eper-nay{A) à la Conv.; Epemay, 14 therm. 7/7(5). Tremblez, tyrans de l’Europe ! Votre digne émule, Catilina, n’est plus. Déjà plusieurs des conjurés ont subi la peine due à leurs forfaits; le reste va être pulvérisé. Encore quelques jours, et la France n’aura plus à rougir de leur présence. Les scélérats ! Après tant de conspirations découvertes et annéanties, après tant de têtes abbatues, tant de contre-révolutionnaires exterminés, vouloir encore trahir la patrie ! Vouloir nous redonner un roi ! Lâches hipocrites, vous aviez sans cesse à la bouche les mots d’honneur, de justice, de pro-(1) Puy-de-Dôme. (2) C 315, pl. 1262, p. 29. Mentionné par Btn, 29 therm. (2e supplb-CS) Mention marginale du 20 thermidor, signée P. BARRAS. (4) Marne. (5) C 315, pl. 1262, p. 19. Mentionné par ffn, 29 therm. (2e suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485).