54 [Convention nationale.) ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 4g JSmbre 1793 de la nourriture d’une année de ses habitants et un tiers de l’avoine nécessaire pour la con¬ sommation des chevaux employés à l’agricul¬ ture, les grains abondent dans les magasins et bientôt le contingent sera fourni. « Les chevaux requis par la loi du 17 sep¬ tembre sont fournis, et 28 de plus, et nous n’attendons que la décision du citoyen Alquier pour les envoyer à Rouen, au dépôt établi à Falaise par le comité de Salut public. « Restez à votre poste, fidèles représentants, courageux Montagnards, pour anéantir les conspirateurs et soutenir les sans-culottes et comptez sur notre dévouement à soutenir vos généreux efforts jusqu’au dernier soupir de notre existence. « Mollet, président; Richomme, procureur syndic ; Leharivel; Dumesnil; Le-C OIN TE. » Le citoyen Robert, commissaire du départe¬ ment de l’Aisne, près le district de Chauny, fait part à la Convention nationale qu’étant chargé de requérir 312 couvertures de laine, dans ce district, pour le service des armées et des hôpi¬ taux de la République, il y a eu un excédent de 44, produit par les dons des citoyens empressés de secourir nos frères; et cette levée s’est faite en moins de dix jours. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du citoyen Robert (2). « Chauny, 12 frimaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. ;< Citoyen Président, « Chargé de requérir 312 couvertures de laine dans ce district pour le. service des armées et des hôpitaux de la République, j’ai eu un excédent de 44, produit par les dons que plusieurs citoyens se sont empressés de faire pour secourir nos frères. La Convention sera bien aise d’apprendre encore que cette levée s’est faite en moins de 10 jours. « Ch. Robert, commissaire du département de V Aisne près le district de Chauny. » Les administrateurs du district de Noyon écri¬ vent que le représentant du peuple, Coupé (de VOisé), leur a fait remettre 40 chemises, 5 paires de draps et 1 couverture de laine pour les besoins de nos frères d’armes; qu’à son exemple, le ci¬ toyen Larcanger, l’un des administrateurs et cul¬ tivateur, et Gibert, ci-devant curé, ont aussi fait don, chacun, d’une bonne couverture. Insertion au « Bulletin » (3). (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 27, p. 31. (2) Archives nationales, carton C 285, dossier 834. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 31. Suit la lettre des administrateurs du district de Noyon (1). Les administrateurs du directoire du district de Noyon, au citoyen Président de la Conven¬ tion nationale. « Noyon, le 15 frimaire, an II de la Répu¬ blique française, une, indivisible et im¬ périssable. « Tu n’apprendras pas avec indifférence, il nous est infiniment agréable de te dire que Coupé, député de l’Oise à la Convention natio¬ nale, vient de nous faire remettre, pour être employées aux besoins de nos frères d’armes, quarante chemises, cinq paires de draps et une couverture de laine; qu’à cet exemple le citoyen Larcanger, l’un des administrateurs du conseil de ce district et cultivateur à Villeselve, et Gribert. ci-devant curé de Vandelincourt, ont aussi fait don chacun d’une bonne couverture; il serait à désirer que cé sentiment se propage, puisqu’il ne tend qu’à procurer à nos frères, les secours que leur nécessitent les fatigues d’une guerre qui a pour but l’anéantissement des tyrans et le maintien de notre liberté. Vive la République ! « Fournier, président; Patte; Hébert; Hermon, procureur syndic. » La Société des Amis de la liberté et de l’égalité de Bagnères-de-Luchon applaudit au jugement rendu contre les monstres qui ont voulu porter atteinte à l’unité et à l’indivisibilité de la Répu¬ blique; elle invite la Convention nationale à res¬ ter à son poste, comme les membres de cette Société seront fidèles à leurs serments. « Nous serons libres, disent-ils, ou nous périrons; pla¬ cés à l’extrême frontière, nous nous sommes levés en masse pour écraser les Espagnols. » Insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre du président de la Société des Amis de là liberté et de V égalité séant à Bagnères-de-Luchon (3). Le président de la Société des Amis de la liberté et de Végalité séant à Bagnères-de-Luchon, au Président de la Convention nationale. « Citoyen Président, « Je te remets sous ce pli une adresse de notre société à la Convention nationale, veuille donc la faire agréer, et sois persuadé que la société à laquelle j’ai l’honneur d’être président n’est composée que de vrais sans-culottes. « Très fraternellement, le sans-culotte, « Ferras aîné, président. « A Bagnères-de-Luchon, le 4 de frimaire, l’an II de la République française, one et indivisible. » (1) Archives nationales, carton G 284, dossier 823. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 32. (3) Archives nationales, carton G 285, dossier 834. {Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. Smbre�lSs 55 Adresse (1). La Société des Amis de la liberté et de V égalité, séant à Bagnères-de-Luchon, à la Convention nationale. « Bagnères-de-Luchon, district de Saint-Gaudens, le quartidi de frimaire, l’an II de la République une et indivisible. « Citoyens représentants, a Ils retentissent sans doute dans toutes les parties de la République, ces cris de joie qui se sont fait entendre dans notre Société en appre¬ nant le grand jugement que vous venez de faire rendre contre les monstres qui ont voulu porter atteinte à l’unité et à l’indivisibilité de la Répu¬ blique. Purgeons la République de leurs com¬ plices et Ça ira , Ça ira... Que les départements qui les avaient envoyés pour les représenter, vouent leurs noms au plus parfait mépris, et qu’ils annoncent à la France entière qu’ils n’au¬ raient jamais adhéré à leurs coupables projets, Restez à votre poste, citoyens représentants, ainsi que nous resterons fidèles à nos serments, oui, nous serons libres ou nous périrons tous. Placés à l’extrême frontière de l’Espagne, nous saurons imiter les braves habitants des fron¬ tières du Nord; comme eux, nous sommes levés en masse pour écraser les Espagnols, comme eux, nous serons victorieux. « Salut et fraternité. « Ferras aîné, président; Colomier, secrétaire. » Le'citoyen Saullon, demeurant à Sarrians, dé¬ partement de Vaucluse, écrit qu’étant juge de paixfet notaire, il donna la démission de la pre¬ mière place, le mois de juillet dernier, qu’il en reconnut l’incompatibilité. Il lui était dû 300 li¬ vres; il en fait don à la patrie pour les frais de lai guerre et invite la Montagne à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre du citoyen Saullon (3). « Sarrians, district de Carpentras, dépar¬ tement de Vaucluse, 30 brumaire, l’an II ; de la République une et indivisible. « Représentants, « J’étais juge de paix et notaire dans le can¬ tonade Sarrians ; reconnaissant l’incompatibilité de 'ces deux places, je donnai ma démission de lat'première dans le mois de juillet dernier (vieux style), il m’était dû, à cette époque, 300 livres pour six mois de mes honoraires. Acceptez le don que j’en fais à la patrie pour les frais de la guerre. Restez à votre poste, sainte Montagne, poursuivez vos succès, et nous serons heureux. « Saullon, notaire. » (1) Archives nationales,? carton|G 285, dossier 834. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 32. (3) Archives nationales, carton G 283, dossier 811. Le citoyen Heaume, imprimeur, fait hommage à la Convention nationale, d’on essai d’instruc¬ tion à mettre entre les mains des jeunes élèves de la patrie. Mention honorable de l’hommage, et renvoyé au comité d’instruction publique (1). La Société montagnarde du Mont-Unité, ci-devant Saint-Gaudens, n’ayant pas lu la men¬ tion d’une précédente adresse, renouvelle son adhésion à la journée du 31 mai, et son vœu pour que la Convention nationale reste à son poste. Insertion au « Bulletin »7(2). Suit Vadresse de la Société montagnarde du Mont-Unité (3). La Société montagnarde du Mont-Unité , à la Convention nationale. « Mont-Unité (ci-devant Saint-Gaudens), le 6 frimaire de l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyens représentants, « Hercule, dans son enfance, écrasa les ser¬ pents qui se glissèrent dans son berceau pour le dévorer; la Montagne a écrasé les serpents du marais qui s’étaient glissés dans le sein de la Convention pour détruire la République nais¬ sante. Les traîtres du 31 mai voulurent renverser l’idole chérie des Français : la liberté ; le sang de ces traîtres a coulé, et le sol de la liberté a été purifié. « Dignes ministres de son culte, vous avez immolé à cette divinité toutes ces victimes im¬ pures; un cri général s’est fait entendre de tous les coins de la République, pour vous témoigner l’assentiment du peuple à vos décrets et sa reconnaissance pour vos bienfaits. Un cri aussi général vous a porté son vœu pour que vous restiez encore dans le sanctuaire des lois jusqu’à ce que l’édifice dont vous avez jeté les fonde¬ ments soit parfait et consolidé; nous avons mêlé notre voix à celle de toute la République, mais nous avons craint qu’elle ne vous soit pas parvenue. Recevez-en de nouveau l’expression de la part d’une Société qui s’est toujours em¬ pressée de vous rendre hommage et de célébrer les grandes actions qui vous ont acquis à juste titre celui de pères de la patrie. « Salut et fraternité. « Les membres composant la Société monta¬ gnarde du Mont-Unité, ci-devant Saint-Gaudens. « Suberville, président; Peyrussau, secré¬ taire; Lale, secrétaire; Albeng, secrétaire; Robert, secrétaire. » La Société populaire de Sanecey (Sennecey-le-Grand), département de Saône-et-Loire, applau¬ dissant au jugement de Capet et d’Antoinette, invite la Convention nationale à rester à son (1) Procès-verbaux de la Convention t. 27, p. 32, (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton G 285, dossier 834}