[ Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. « frimaire an n 449 ) l,r décembre 1793 La famille du malheureux Calas renouvelle à la Convention nationale l’hommage de sa recon¬ naissance pour le monument qu’elle a ordonné d’élever à la mémoire de leur père; elle demande que les membres du ci-devant parlement de Toulouse qui avaient signé l’arrêt fatal, ou leurs héritiers, soient tenus de lui payer 150 mille livres d’indemnité. Renvoyé au comité de législation (1). Le représentant du peuple Louvet remet une croix de Saint-Louis, au nom de la citoyenne Gobeau, de Roye. Insertion au « Bulletin » (2). La citoyenne Boisson, veuve Douglass, rési¬ dant à Charleville, mise en état d’arrestation dans la maison d’arrêt du département des Ardennes, sous prétexte qu’elle avait déterminé un nommé Carbon à émigrer, etc., prie la Convention natio¬ nale de renvoyer devant les représentants du peuple dans ce département, pour vérifier les faits. Sur la proposition d’un membre [Roger Du« cos (3)]. « La Convention nationale renvoie la pétition de la citoyenne Boisson aux représentants du peuple Massieux, Bo et Hentz, envoyés près l’armée des Ardennes, pour prendre les rensei¬ gnements nécessaires et y statuer (4). » « Le ministre de la guerre écrit à la Conven¬ tion nationale que deux frères et deux sœurs de Lecomte, général de brigade, tué à la bataille de Châtillon, réclament des secours que la Républi¬ que accorde aux parents de ceux qui sont morts en combattant pour elle. Il rappelle les actions éclatantes de Lecomte, sa bonne conduite, et les besoins de ses frères et sœurs. « Sur la motion d’un membre [Bourdon {de l'Oise)'] (5), la Convention nationale décrète qu’il sera payé, à titre de secours provisoire, et à la présentation du présent décret, une somme de 1,200 livres aux deux frères et deux sœurs de Lecomte, et renvoie, au surplus, au ministre de la guerre pour l’exécution de la loi (6). » Compte rendu du Journal des Débats et des Décrets (7). Une troisième lettre du ministre de la guerre demande à la Convention des secours pour le général de brigade Lecomte, tué à l'affaire de Châtillon. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 291. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26. p. 292. (3) La minute du décret a été signée par Roger Ducos. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 292. (5) D’après le Moniteur universel, dont nous don¬ nons le compte rendu ci-dessus. (6) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 292. (7) Journal des Débats et des Décrets (frimaire an II, n° 439, p. 148). D’autre part, le Moniteur universel [n° 73 du 13 frimaire an II (mardi 3 décembre 1793), lre SÉRIE, f. LXXX. Un membre appuie cette demande et fait l’éloge du courage et du civisme de Lecomte. Un autre dit : « Il est à ma connaissance que la famille de Lecomte est très pauvre et que ce bon citoyen la faisait subsister par ses épargnes. Je demande que la Convention accorde un se¬ cours provisoire de 1,200 livres et qu’elle ren¬ voie au ministre de la guerre pour la pension. » Bourdon (de l’Oise). Lecomte vivait comme un simple soldat pour pouvoir faire subsister sa famille. (On applaudit.) Le secours provisoire est accordé et la Con¬ vention décrète le renvoi au ministre. Les administrateurs du département de police de Paris font passer à la Convention nationale le total des détenus dans les maisons d’arrêt, justice et détention, le 10 frimaire ; ce total est de 3,472 (1). Suit la lettre des administrateurs du départe¬ ment de police (2). « Commune de Paris, le 11 frimaire l’an II de la République, une et indivisible. « Citoyen Président, « Les administrateurs du département de police te font passer le total des détenus dans p. 294, col. 1]. V Auditeur national [n°436du 12 fri¬ maire an II (lundi 2 décembre 1793), p. 4] et le Journal de Perlet [n° 436 du 12 frimaire an II (lundi 2 décembre 1793), p. 13] rendent compte de la pé¬ tition de la famille Lecomte�dans les termes sui¬ vants i I. Compte rendu du Moniteur universel. Les frères et les sœurs du général Lecomte, mort à Luçon, demandent des secours par l’organe du ministre de la guerre. L’Assemblée accorde à la famille de ce général, sur la proposition de Bourdon (de l'Oise), un se¬ cours provisoire de 1,200 livres. I. Compte rendu de l'Auditeur national. Le ministre de la guerre .a Joint à ses dépêches une demande relative à la famille du général Le¬ comte, mort au champ d’honneur. Un témoignage honorable a été rendu par plusieurs membres aux talents militaires et au dévouement de ce général qui était le seul soutien de sa famille; et sur leur proposition, la Convention a décrété qu’il sera dé¬ livré à cette famille un secours provisoire de 1,200 li¬ vres, renvoyant, pour le surplus, au comité des pensions. III. Compte rendu du Journal de Perlet. Les frères et sœurs du général Lecomte, tué en combattant les rebelles de la Vendée, obtiennent un secours provisoire de 1,200 livres. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 293. (2) Archives nationales, carton C 284, dossier 821. 29