60 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [30 août 1791.1 « Conseil du prince. « Le conseil du prince-évêque de Bâle est principalement composé de M. de Gleresse et de M. de Malher, chanoines de sa cathédrale, de M. le baron de Roggenbach, son neveu, et de M. le conseiller de Billieux. Je me suis particulièrement entretenu avec chacun d’eux, les connaissant depuis fort longtemps, surtout les deux derniers. Ils m’ont tous répété ce que le prince et le délégué impérial m’avaient dit séparément sur l’origine des troubles de l’évêché de Bâle, et sur les dispositions où l’on était d’employer tous les moyens praticables pour les pacifier d’une manière satisfaisante pour les Etats assemblés et pour tout le pays en général. « Le chapitre de la cathédrale de Bâle craint que le prince-évêque ne s’occupe uniquement que du dédommagement qui lui est dû pour ses possessions en Alsace, et que les intérêts des chanoines dans le département du Haut-Rhin ne soient négligés. « Le droit de chasse, tel que le délégué impérial l’a restreint, avec le consentement du priue* - évêque, est un sacrifice pour ses chanoines ; et comme ils voient que la cour de Vienne est disposée à accueillir quelques autres demandes des sujets, qui sont à la vérité de peu de conséquence, la médiation du délégué impérial paraît les contrarier infiniment. « M. de Roggenbach m’a dit que la noblesse n’avait pas grand’chose à perdre dans l’évêché de Bâle, puisque les princes-évêques avaient successivement attiré à eux tous les droits régaliens et droits féodaux un peu considérables ; qu’elle n’était donc que faiblement intéressée aux changements qui pourraient être la suite de la convention actuelle des Etats du pays. » M. de Billieux ne doute nullement qu’on ne parvienne incessamment à un rapprochement entre le prince et ses sujets, sur la présentation qui sera faite par les états du pays à Son Altesse des griefs dont le redressement est nécessaire. Dès lors, il ne s’agira plus que d’éloigner M. le conseiller Rengueret ses adhérents de3 frontières de l’évêché, et d’exécuter en France l’article du traité qui ne permet pas de souffrir sur le territoire de l’une ou de l’autre domination des perturbateurs du repos public. M. Renguer, comme criminel d’Etat, serait même dans le cas d’être extradé en exécution des traités entre la couronne de France et l’évêché de Bâle. « Soleure, le 15 août 1791. « Signé : BACHER. » J’ai encore diverses lettres anonymes ..... M. E