E3'l [Convention nationale.� ARCHIVES PARLEMENTAIRES', j £ j”ntiSr*îlM Suit un extrait des administrateurs du dis¬ trict de Villefrancke, d’après le Bulletin de la Convention (1). Les administrateurs du district de Ville-franche, département du Rhône, écrivent, en date du. 6 nivôse, qu’un ci-devant, appelé Vaux-grenaud, habitant d’une commune voisine, ayant été dénoncé pour avoir caché ses terriers, la fouille en a été faite; l’on a de plus découvert une correspondance contre-révolutionnaire qui tout bonnement le conduira sous la sainte guil¬ lotine, pour y éternuer au sac. Dans une de ses maisons de campagne, l’on a fait aussi une fouille : on a trouvé 501 louis et 114 mares d’argenterie en vaisselle plate. On fouille de nouveau. Le citoyen Boulot fils, dénonciateur et diri¬ geant les recherches dans les maisons du scélérat Vauxgrenaud, a fait la déclaration formelle qu’il cède, en faveur des indigents de cette commune, le vingtième qui lui revient, aux termes des décrets. L’on a commencé la vente des biens des émi¬ grés : divers objets situés dans la commune d’Amplepuis, estimés 22,000 livres, ont été ven¬ dus 49,200 livres. Mention honorable. La commune d’Alix an, département de la Drôme, applaudit aux travaux de la Convention et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit l’adresse de la commune d’Alixan (3). « Citoyens représentants, « La commune d’Alixan, district de Valence, département de la Drôme, est à l’ordre du jour depuis que vous avez décrété la République, qu’elle avait dans son cœur depuis longtemps. Nous jurons guerre à tous les ennemis de la République jusqu’à leur entière destruction, fidélité, confiance et remerciements à la Conven¬ tion, la République une et indivisible ou la mort; nous invitons nos intrépides montagnards à tenir le gouvernail jusqu’à ce que le vaisseau de l’État jouisse du ealme et de la paix. « Au nom du conseil général, des membres de l’assemblée populaire et de tous les citoyens de la commune d’Alixan, « Blanchard, maire; Richard, officier muni¬ cipal; Charbonnel-Duverney, notable; Coul AUD, officier municipal; Blanchard, président de ta Société populaire; Va¬ lette, secrétaire. » Les administrateurs du département de la Haute-Marne écrivent qu’ils ont proclamé; au bruit du canon, la nouvelle de la prise de Toulon. (1) Second supplément au Bulletin de la Convention du. 13 rdvôse an II (jeudi 2 janvier 1794). (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 202. (3) Archives nationales, carton G 289, dossier 890, pièce 13. Elle a été reçue avec enthousiasme par le peuple-au milieu des embrassements fraternels. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des administrateurs du départe¬ ment de la Haute-Marne (2). « Chaumont, le 8 nivôse, 2° année de la République française une et indi¬ visible. « Citoyens représentants, . « Nous avons reçu avec la plus vive allégresse votre décret du 4 de ce mois relatif à la prise de Toulon, qui nous a été apporté par un cour¬ rier extraordinaire. « A l’instant, nous l’avons transmis an district de Chaumont et la municipalité, accompagné» de tous les corps, en a fait la proclamation au peuple qui l’a entendue avec transports et un enthousiasme ravissants. Au milieu des embras¬ sements fraternels, les cris mille et mille fois répétés de : Vive la République ! Vive la Mon¬ tagne! laissaient à peine entendre le bruit des canons. La célérité que nous avons mise à le faire réimprimer et à l’expédier aux districts nous assure que toutes les communes de notre département l’auront reçu à temps pour célé¬ brer, le décadi prochain, par une fête vraiment nationale cette mémorable victoire. « Nos intrépides frères d’armes ont franchi les murs de Toulon et les vils esclaves qui l’avaient si lâchement acheté à des traîtres n’ont pu résister à des hommes libres. « Cette importante conquête, en prouvant que rien n’est impossible à des Français, assure la tranquillité des départements méridionaux et nous facilite les moyens d’écraser plus promp¬ tement les fanatiques espagnols. Vous avez dit : « Que Toulon fût pris » et Toulon l’a été; vous allez dire : « Que les ennemis de l’intérieur soient exterminés » et les restes de la Vendée n’existeront plus. « Quel succès l’infâme Pitt aura-t-il à présen¬ ter à sa nation qu’il a trompée et avilie? Sans doute, elle lui fera payer de sa tête les crimes dont il l’a forcée à se souiller. Dans peu, le» tyrans coalisés contre nous viendront s’humi¬ lier devant le peuple français. « Du haut de la Montagne, citoyens représen¬ tants, achevez d’établir la République sur les bases inébranlables que vous avez déjà posées; vous forcerez lès despotes à rentrer dans le néant, vous nous ferez jouir des douceurs d’une glorieuse paix et vous aurez donné un grand exemple à l’univers. « Les administrateurs du département de la Haute-Marne, « C.-M. Thibault; F. TJsunier; E.-B. Lepiot. » Les administrateurs du district de Meyzen (Meyrueis), département de la Lozère, écrivent que trois pièces de terre provenant d’émigrés,. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 202. (2) Archives nationales, carton G 288, dossier 884, pièce 33. [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 12 nivôse an II 535 1 ‘ ( 1"‘ janvier 1i94 affermées ensemble 1,100 livres, estimées 31,941 livres ont été vendues 61,475 livres. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district de Meyrueis (2). Les administrateurs du directoire du district de Meyrueis, au département de la Lozère, au ci¬ toyen Président de la Convention nationale. « Meyrueis, le 28 frimaire de l’an II de la République française, une et indivi¬ sible. « Nous venons t’annoncer, citoyen Président, que la vente des biens nationaux provenant d’émigrés s’effectue dans notre district au grand avantage de la République. Trois pièces de terre affermées ensemble 1,100 livres, estimées 31,941 livres, ont été adjugées les 10, II, 12 et 13 de ce mois aux cris de : Vive la République! 61,475 livres. i « Salut et fraternité. « Pierre Vincent; Selon, vice-président; Cabanel, procureur syndic. » La Société populaire de la Guillotière écrit qu’elle a célébré la fête de la raison, chanté les glorieux travaux de la Convention, et juré de mourir pour elle et pour la République. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). Suit la lettre de la Société populaire de la Guil¬ lotière (4). La Société populaire de la Guillotière, à la Convention nationale. « Citoyens représentants, « Sur le terrain arrosé de notre sang et de celui des braves sodlats de la République, au milieu des ruines de nos maisons incendiées par les rebelles et les traîtres de ci-devant Lyon vient de s’élever le signe de notre bonheur : l’arbre de la Liberté. « Nous y avons, la décade dernière, célébré la fête de la raison, chanté vos glorieux travaux et juré de mourir pour vous et poux la Répu¬ blique. » (Suivent 35 signatures.) Les citoyens de la première réquisition du dis¬ trict de l’Égalité, département de Paris, caser-nés à Sceaux-l’Unité, demandent à marcher contre les Espagnols. Mention honorable, insertion au « Bulletin », renvoi au ministre de la guerre (5). Suit le document des Archives nationales (6). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 202. (2) Archives nationales, carton G 288, dossier 884, pièce 36. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 202. (4) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 12. (5) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 202. (6) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 11. Les citoyens de la première réquisition du district de V Égalité, département de Paris, casemés à Sceaux-V Unité, à la Convention nationale. « Législateurs,