468 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j g SJ"mbrei793 Lettre du ministre de l’intérieur, relative à l’Administration des subsistances et approvision¬ nements de Paris. Renvoyé au comité de Salut public (1). Les membres du comité de correspondance de la commune de Saint-Paul-du-Var, annoncent qu’après le décret qui porte que les habitants de la commune et du district de Saint-Paul-du-Var ont bien mérité de la patrie, en s’armant pour chasser de la République les esclaves des rois, il n’est rien qu’ils ne tassent. Ils ajoutent que la Société a adopté un enfant naturel, auquel elle a donné le nom de Liberté. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre des membres du comité de corres¬ pondance de la commune de Saint-Paul-du-Var (3). « Saint -Paul -du-Yar, le 11 frimaire de l’aD II de la République française, une et indivisible. « Citoyen Président, « Après le décret qui porte que les habitants de la ville et du district de Saint-Paul-du-Var ont bien mérité de la patrie, en s’armant pour chasser du territoire de la République les esclaves des rois, il n’est rien qu’ils ne fassent; chaque jour amène de nouvelles vertus dans ce district. Cinq communes, au nombre desquelles était celle de Saint-Paul-du-Var, viennent de se lever en masse pour réparer la grande route d’Italie, accélérer par ce moyen la prise de l’infâme Toulon en facilitant le transport de l’artillerie et des subsistances. « La Société populaire de cette commune, à son retour du travail, a ajouté à cet acte de patriotisme en adoptant un enfant naturel de la patrie, auquel elle a donné le nom de Liberté; elle s’est chargée de son éducation physique et morale et de lui transmettre le récit de ce qui s’est passé le jour de son baptême civique. Nous désirerions que tous les Français fussent animés des mêmes sentiments que nous pour le service de la patrie. « Les membres du comité de correspondance de la Société populaire de Saint-Paul-du-Var. « Mougins, président; Fuzières ; Rottau. » Adresse de la Société populaire de Fontaine¬ bleau, relative au décret du 8 juin dernier, con¬ cernant l’établissement d’une maison de secours destinée à recevoir, dans chaque département, les pauvres des deux sexes, perclus de leurs mem¬ bres. Renvoyée au comité des secours (4). La Société populaire des Amis de l’égalité de la section de la Réunion offre 50 tentes toutes (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 27, p. 194. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 194. (3) Archives nationales, carton C 286, dossier 841. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 194. montées et en état de servir; elle demande qu’on lui indique l’endroit où elle peut les déposer. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi au ministre de la guerre (1). Compte kendu du Bulletin de la Convention (2). La Société populaire des Amis de l’Egalité de la section de la Réunion, de Paris, fait don à la patrie de 50 tentes toutes montées et en état de servir sur-le-champ, et applaudit aux tra¬ vaux de la Convention. Mention honorable. La Société populaire des républicains sans-cu¬ lottes de la commune de Verdun-sur-le-Doubs, département de Saône-et-Loire, invite la Conven¬ tion nationale à rester à son poste jusqu’à l’affer¬ missement de l’heureuse révolution opérée par la Montagne. Elle fait offre à la patrie d’un cavalier bien monté, armé de toutes pièces et équipé complè¬ tement. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi au ministre de la guerre (3). Le citoyen Tremblay (Trembly), ci-devant prêtre et curé de Dhel (Thel), district de Ville-franche, abdique son état, dans lequel il entra trop jeune pour en connaître le dangereux ascen¬ dant : il remet ses lettres de prêtrise. La Convention en ordonne l’insertion au « Bul¬ letin » (4). Suit la lettre du citoyen Trembly (5). « Je soussigné, ci-devant prêtre et curé de Thel, district de Villefranche, département du Rhône, déclare formellement et expressément que j’abdique l’état de prêtre, où je m’engageai dans un âge où l’inexpérience m’en cachait les dangereux ascendants. Je promets parole de républicain de n’en faire plus aucune fonction ni secrète, ni publique. « Je n’offrirai d’autre culte qu’à la raison universelle, à la douce égalité. Défenseur de la liberté, je ne m’appliquerai plus qu’à lui créer des partisans, convaincu que le vrai bonheur de l’homme ne peut se trouver que dans la soumission aux lois, l’accomplissement des de¬ voirs civils, l’union et un secours mutuels entre tous les enfants de notre digne mère la Répu¬ blique française : j’en prescrirai les préceptes par mes exemples. « Pour garant de ces sentiments depuis long¬ temps gravés dans mon cœur, je prie le citoyen Reverchon de déposer sur le bureau de la Con¬ vention mes lettres cléricales et de prêtrise. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 194. (2) Bulletin de la Convention, du 5e jour de la 3e décade du 3e mois de l’an II (dimanche 15 dé¬ cembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 195. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 195. (5) Archives nationales, carton F19, n° 892, dossier Trembly.