542 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Cette adresse sera le régulateur de la morale publique. Le peuple étoit fatigué des crimes des tyrans anarchistes; vous les avez terrassés et si leur sectateurs osoient faire entendre leurs voix criminelles, vous etes a votre poste et le peuple est là pour faire éxécuter vos decrets, il veut la liberté bienfaisante; frappez ses ennemis, ils sont ceux de la justice, conservez jusqu’à la paix, le gouvernement révolutionnaire dans toute sa force ; il doit être sévere et juste, parce que le gouvernement juste et vertueux est le seul que craigne le crime, parce que le méchant regrête la vie qui est le terme de ses forfaits. La terreur, cet arme des Rois, que vous avez si heureusement brisé, ne pénétra jamais dans notre citée ; elle n’y eut trouvé aucun prétexte ; personne en arrestation pour cause de contre révolution; cette commune n’avoit fourni ny émigrés, ny rebelles, tous y sont républicains; ils ne se ralieront jamais qu’au nom de la loi et de la convention qui sera leur unique boussole. La vertu a repris son essort ; la justice et la sévérité marchent d’un pas égal; la terreur ne frappera plus que les esclaves, les rebelles et les ennemis de la liberté. Grâce vous soit ren-dûe ; jouissez de votre gloire et de l’approbation de la france entière ; conservez la massue nationale, frappez en les intrigans et quiconque ose-roit insulter a la majesté du peuple, en voulant s’élever au niveau de la Convention nationale, nos coeurs et nos bras sont a vous. Vive la Republique, vive la Convention nationale. Courouge l’ainé, maire, Alain Bigot, agent national provisoire, Lambert, Buot, officiers municipaux et 7 autres signatures. I [Les commissaires de la section de la Loi, commune de Besançon, à la Convention nationale, le 1er brumaire an III] (51) Liberté, Egalité, fraternité, ou la mort, République françoise, une et indivisible. Citoyens représentans Nous ne cherchons point à nous faire un mérite de l’adhésion que nous donnons aux principes contenus dans votre derniere adresse au peuple françois, nous n’en avons jamais eû d’autres, et nous n’avons fait que notre devoir. Mais c’est parce que nous les professons tous, ces heureux principes qui doivent faire le salut et le bonheur de la france, que nous vous devons des remercimens de les avoir mis en pratique dans un moment où il s’agissoit plus que jamais, de vous maintenir dans les pouvoirs sacrés que la nation vous a confiés, dans un moment où des esprits égarés, turbulens ou fac-(51) C 325, pl. 1412, p. 43. tieux, cherchoient, sinon à vous les enlever, du moins à les partager. Mais comme le centre du gouvernement ne peut exister ailleurs que dans le sein de la Convention nationale, et que vous avés com-batu et détruit le monstre que l’on appela anarchie, qui vouloit nous dévorer, agrées les témoignages de notre reconnoissance, et restés dans l’attitude imposante que vous avés prise. Chacun reviendra à l’ordre du jour que vous avés établi. La justice et la raison ont commencé la Révolution, et elles ont fait de grands progrès ; la terreur et la tirannie ont voulu la faire rétrograder ; mais comme ce sont encore des monstres que vous avés également détruit, la justice et la raison, qui ne perdent jamais leurs droits, la finiront donc cette majestueuse Révolution, et pour voir arriver cet heureux jour qui ne peut être encore fort éloigné, unissons nous, et continuons a crier tous ensemble, Vive la République! vive la Convention. Salut et fraternité. Artaut, président, France, secrétaire et 7 autres signatures. m [La société populaire épurée de Clermont à la Convention nationale, s. d.] (52) Liberté, Egalité, Mort aux tyrans, aux traitres et aux intrigans. Citoyens Représentans, Nous avons lu votre adresse au peuple français, nos coeurs ont applaudi aux vérités éternelles qu’elle renferme, nous continuerons de suivre les principes que vous y avés consacré et d’en faire les guides de nos sentimens et de notre conduite, tel est citoyens Representans, l’hommage digne de vous et de nous, que nous vous rendons avec empressement. Les citoyens soussignés membres de la société populaire de Clermont Ferrand. Suivent 101 signatures. Tl [La société populaire régénérée et épurée de Coutances à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (53) Législateurs du peuple françois Ce n’étoit pas assez d’avoir frappé le despote infâme qui couvert du masque le plus perfide avoit osé siéger sur les débris du trône, il man-quoit encore à votre gloire d’assurer les desti-(52) C 325, pl. 1412, p. 44. (53) C 325, pl. 1412, p. 45.