598 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Ces ministres dénaturés de cette nouvelle impiété, tourmentés en tout sens par leurs forfaits et leurs crimes inouis, publiaient avec audace que le dernier terme de l’homme était le néant; mais, non, ils survivront malgré eux déchirés de remords. Vous, o contraire ! Législateurs vertueux, l’immortalité consolante dont vous venez de reconnoitre la certitude, vous attend au sein de l’Etre Suprême elle est la recompense de la vertu et du courage. La Société populaire des Sans-culottes de Crécy, pénétrée de ces principes sublimes vous en félicite, elle vous engage, braves Montagnards à ne descendre de votre Mont, que quand ses foudres épuisées auront pulvérisés tous les ennemis de l’unité et de l’indivisibilité de la République française ». Baudoin (présid.) , Le fevre (secret.) , Chibon (secret, ad)*). 14 Les membres composant la section Lepeletier de la commune de Rheims, félicitent la Convention sur son décret qui proclame l’existence d’un Etre Suprême qui veille sans cesse sur la conservation de ses membres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Reims, 18 jlor. II] (2). « Citoyens representans, Ce n’etait point assez pour vous d’avoir mis toutes les vertus à l’ordre du jour. Les devoirs de l’homme ne pouvaient s’établir que sur la reconnaisance de sa part d’un Etre Suprême c’est ce que vous avez senti en donnant le Décret à jamais mémorable qui va rendre au peuple français toute la dignité toute la pureté que ses ennemis cherchaient a lui oter. O Eternel ! c’est toi qui a rempli nos augustes representans de cette mâle vigueur qui les couvre en ce momens de gloire et les élève au niveau de tout ce que Rome eut jamais de plus grand, C’est toi qui a dicté au comité de Salut public ce rapport aussi sage que ferme ou se déployé toute l’energie d’un peuple qui a juré d’être libre, qui est digne de l’être et qui le sera en dépit de ses ennemis. Grâces t’en soient rendues, puis à l’auguste représentation nationale : veille comme tu l’as fait jusqu’à présent à la conservation de ses membres, ils sont précieux à la Republique, de cette conservation dépend le salut de l’Etat. Tels sont les sentiments dont sont pénétrés les citoyens composant la section Lepeletier. S. et F. ». Hanrot-Thullier (présid.) , Demoulin (secret.) , J.-B. Choplet (secret.). (1) P.V., XXXIX, 271. (2) C 306, pl. 1164, p. 20. 15 La société populaire de la commune de Va-rennes-sur-Allier (1) félicite la Convention nationale sur les grandes mesures qu’elle ne cesse de prendre pour le salut de la patrie : elle annonce qu’elle vient d’envoyer à ses frais à l’armée un cavalier Jacobin tout armé et équipé. Elle termine par inviter la Convention à rester à son poste, et à anéantir les traîtres, les factieux et tous les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Varennes-sur-Allier, s.d.] (3). « Le sang qui coule dans nos veines, nous a transmis la haine que nous avons vouée aux tyrans; Soutien de la Patrie, Convention, nous venons te faire entendre les accents de notre reconnoissance : Auguste Sénat, toi dont les Cicéron ont expulsé et frappé d’impuissance les partisans des Tarquin; Sénat généreux où des Brutus ont trouvé la mort pour y avoir voté celle de Capet et la destruction des coupables de sa famille. Le pelletier et Marat Dieux des français, vous n’êtes pas les seuls objets de notre admiration; la Convention Nationale possédé dans son sein vos dignes collègues vengeurs de nos droits; ils marquent chaque jour de nouveaux bienfaits. Tantôt des Commissaires se dévouent à une mort certaine, même à l’esclavage pour punir des traitres qui ont osé rougir leurs mains, et teindre le sol de nos conquêtes du sang inocent de nos frères combatant pour la cause commune. Tantôt des comités composés d’hommes énergiques embrassent et les tems, et les besoins de l’etat, et ses forces; et basent les projets de notre administration sur les mœurs, la probité et la vertu. Yci dans les instants périlleux, à la tête de nos armées, les représentants du peuple partagent avec les généraux et nos autres défenseurs les dangers et hazard inséparables de la guerre. Là dans toutes ses afflictions, Convention chérie, tu donnes au peuple de nouvelles preuves de ton attachement. Menacés dans notre contrée des horreurs de la famine, après nous être ménagés sur les comestibles, la commission des subsistances que tu as crée, nous ressicite (sic) prêts à périr de misères et de langueur. De combien de bienfaits, Convention montagnarde, Roche Tarpeïenne des Tyrans, vous ne cessés de combler les pauvres sans culottes ? les uns par des secours toujours présents; les autres par le bonheur de leurs concitoyens; et tous par l’anéantissement des factions et des esclaves que vous repoussés de nos frontières. Dans la joie que nous causent les succès de nos armes, l’apparence d’une bonne récolté; tandis que votre zèle infatigable déjoue et punit les conspirateurs; notre Société ne dit pas, (1) Allier. (2) P.V., XXXIX, 272. B4n, 3 mess. (1er suppl‘). (3) C 306, pl. 1164, p. 19. 598 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Ces ministres dénaturés de cette nouvelle impiété, tourmentés en tout sens par leurs forfaits et leurs crimes inouis, publiaient avec audace que le dernier terme de l’homme était le néant; mais, non, ils survivront malgré eux déchirés de remords. Vous, o contraire ! Législateurs vertueux, l’immortalité consolante dont vous venez de reconnoitre la certitude, vous attend au sein de l’Etre Suprême elle est la recompense de la vertu et du courage. La Société populaire des Sans-culottes de Crécy, pénétrée de ces principes sublimes vous en félicite, elle vous engage, braves Montagnards à ne descendre de votre Mont, que quand ses foudres épuisées auront pulvérisés tous les ennemis de l’unité et de l’indivisibilité de la République française ». Baudoin (présid.) , Le fevre (secret.) , Chibon (secret, ad)*). 14 Les membres composant la section Lepeletier de la commune de Rheims, félicitent la Convention sur son décret qui proclame l’existence d’un Etre Suprême qui veille sans cesse sur la conservation de ses membres. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Reims, 18 jlor. II] (2). « Citoyens representans, Ce n’etait point assez pour vous d’avoir mis toutes les vertus à l’ordre du jour. Les devoirs de l’homme ne pouvaient s’établir que sur la reconnaisance de sa part d’un Etre Suprême c’est ce que vous avez senti en donnant le Décret à jamais mémorable qui va rendre au peuple français toute la dignité toute la pureté que ses ennemis cherchaient a lui oter. O Eternel ! c’est toi qui a rempli nos augustes representans de cette mâle vigueur qui les couvre en ce momens de gloire et les élève au niveau de tout ce que Rome eut jamais de plus grand, C’est toi qui a dicté au comité de Salut public ce rapport aussi sage que ferme ou se déployé toute l’energie d’un peuple qui a juré d’être libre, qui est digne de l’être et qui le sera en dépit de ses ennemis. Grâces t’en soient rendues, puis à l’auguste représentation nationale : veille comme tu l’as fait jusqu’à présent à la conservation de ses membres, ils sont précieux à la Republique, de cette conservation dépend le salut de l’Etat. Tels sont les sentiments dont sont pénétrés les citoyens composant la section Lepeletier. S. et F. ». Hanrot-Thullier (présid.) , Demoulin (secret.) , J.-B. Choplet (secret.). (1) P.V., XXXIX, 271. (2) C 306, pl. 1164, p. 20. 15 La société populaire de la commune de Va-rennes-sur-Allier (1) félicite la Convention nationale sur les grandes mesures qu’elle ne cesse de prendre pour le salut de la patrie : elle annonce qu’elle vient d’envoyer à ses frais à l’armée un cavalier Jacobin tout armé et équipé. Elle termine par inviter la Convention à rester à son poste, et à anéantir les traîtres, les factieux et tous les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Varennes-sur-Allier, s.d.] (3). « Le sang qui coule dans nos veines, nous a transmis la haine que nous avons vouée aux tyrans; Soutien de la Patrie, Convention, nous venons te faire entendre les accents de notre reconnoissance : Auguste Sénat, toi dont les Cicéron ont expulsé et frappé d’impuissance les partisans des Tarquin; Sénat généreux où des Brutus ont trouvé la mort pour y avoir voté celle de Capet et la destruction des coupables de sa famille. Le pelletier et Marat Dieux des français, vous n’êtes pas les seuls objets de notre admiration; la Convention Nationale possédé dans son sein vos dignes collègues vengeurs de nos droits; ils marquent chaque jour de nouveaux bienfaits. Tantôt des Commissaires se dévouent à une mort certaine, même à l’esclavage pour punir des traitres qui ont osé rougir leurs mains, et teindre le sol de nos conquêtes du sang inocent de nos frères combatant pour la cause commune. Tantôt des comités composés d’hommes énergiques embrassent et les tems, et les besoins de l’etat, et ses forces; et basent les projets de notre administration sur les mœurs, la probité et la vertu. Yci dans les instants périlleux, à la tête de nos armées, les représentants du peuple partagent avec les généraux et nos autres défenseurs les dangers et hazard inséparables de la guerre. Là dans toutes ses afflictions, Convention chérie, tu donnes au peuple de nouvelles preuves de ton attachement. Menacés dans notre contrée des horreurs de la famine, après nous être ménagés sur les comestibles, la commission des subsistances que tu as crée, nous ressicite (sic) prêts à périr de misères et de langueur. De combien de bienfaits, Convention montagnarde, Roche Tarpeïenne des Tyrans, vous ne cessés de combler les pauvres sans culottes ? les uns par des secours toujours présents; les autres par le bonheur de leurs concitoyens; et tous par l’anéantissement des factions et des esclaves que vous repoussés de nos frontières. Dans la joie que nous causent les succès de nos armes, l’apparence d’une bonne récolté; tandis que votre zèle infatigable déjoue et punit les conspirateurs; notre Société ne dit pas, (1) Allier. (2) P.V., XXXIX, 272. B4n, 3 mess. (1er suppl‘). (3) C 306, pl. 1164, p. 19. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - Nos 16 ET 17 599 nous avons en tout souscrit pour les besoins de la patrie selon l’etendue de nos désirs; mais elle annonce à ses représentants que pour concourrir à foudroyer les Catilina de l’exte-rieur, pour multiplier le courage des défenseurs sortis de notre petite commune, elle n’en a pas laissé partir un seul sans encouragement pécuniaire, et qu’elle vient d’envoyer à l’armée à ses frais un cavalier jacobin, monté, armé et équipé. Sages représentants, vous avés usé de tous les moyens que l’humanité et la fraternité pou-voient imaginer pour le bonheur de vos comme ttans; cependant il vous reste beaucoup à achever pour nous procurer la paix, faire regner la justice et appeller la vertu au milieu de nous. Restés donc à votre poste d’honneur; votre art si nécéssaire au maintien de ce vaste empire est en réquisition dans l’esprit des bons citoyens; écrasés, pulvérisés et anéantissés les traitres, les factieux et les malveillans; et au besoin disposés de nos vie comme de nos fortunes. Notre sol, il est vrai, n’abonde pas en Salpêtre, mais pour la nation et pour vous, il en est dans nos têtes et dans nos cœurs : Soyés en surs; nous ne les marchanderons pas à la liberté, nous qui avions marchandé jusqu’à la paille à nos tyrans ». Artaud le jeune ( secret .), Camus (secret.) [et 1 signature illisible (présid.)]. 16 Le détachement du 7e régiment de chasseurs à cheval composé d’environ 150 hommes, en activité à l’armée du Rhin, et la 4e compagnie d’artillerie légère, témoignent leurs regrets de n’avoir pas eu la satisfaction de partager les victoires remportées par leurs frères d’armes des armées d’Italie, des Pyrénées-Orientales et Occidentales. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lachen, (en Palatinat) 26 flor. II; Au présid. de la Conv .] (2). « Citoyen président, Tu trouveras ci-joint, une simple adresse, qui manifeste les principes républicains des sans-culottes du 7e régiment de chasseurs à cheval et de la 14e comple d’artillerie légère. Ne t’arrête pas plus à nos phrases, que nous nous arrêterons à nos actions. S. et F. ». [2 signatures illisibles, accompagnées des mentions : Cap® command* et off. de chasseurs]. [Lachen (en Palatinat) , 26 flor. II] Le détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval composé de 150 hs sans culottes en activité à l’armée du Rhin, vient d’apprendre avec l’anthousiasme qui caractérise ses principes républicains, que nos frères d’armes de l’armée d’Italie, des Pyrénées Orientales et (1) P.V., XXXIX, 272. Btn, 26 prair. (1er suppP). (2) C 306, pl. 1164, p. 21 et 22. Occidentales, venait de remporter des victoires justement méritées sur les satellites et les tyrans coalisés. Son seul regrèt, est de n’avoir pas eu la douce satisfaction de contribuer encore à cette victoire, en cherchant à mériter les suffrages de notre chère patrie. La 14® Compagnie d’artillerie légère ce joint au détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval; et invite la Convention nationale de rester à son poste jusqu’à l’anéantissement de ces vils brigands qui veulent encore soutenir les couronnes. Vive la République ! Vive la Montagne ! ». 7® Rég* Chasseurs à cheval : Viviol (Mal des logis), Jacquier (Chas.), Muraille (cap®), [et 8 signatures illisibles]. 14® compagnie d’artillerie volante : Laurote (sergent major), Gauder (M*1 des logis), Chambellan [et 5 signatures illisibles]. 17 La société populaire de la commune d’Avize, département de la Marne, félicite la Convention sur son décret du 18 Floréal qui proclame l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, et elle remercie la providence d’avoir sauvé du fer des assassins deux des plus fidèles représentans du peuple par l’intrépidité du brave Geffroy. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Avize, 24 prair. II] (2). « Citoyens représentans, Lorsque vous avés mis la morale et la vertu à l’ordre du jour, vous avés déconcerté et fait pâlir tous vos détracteurs. Mais quand, par votre immortel decret du 18 floréal, vous avés hautement déclaré que le peuple français re-connéssait l’Etre Suprême, l’immortalité de l’ame; vous avés tué, annéanti la perversité, la corruption. Vous n’avés laissé à l’athée que le sentiment de son néant, eh ! tel doit être le prix bien mérité d’un système si abominable. Un philosophe a dit très sagement, qu’il fallait des amis pour conseiller le bien, et des énemis pour le faire faire. Mais vous, sublimes régénérateurs de la France, c’est le seul amour du bien, et par vertu, que vous renouvellés tout, reformés tout, recrées tout. Périssent a jamais les infâmes, qui voulant dégrader l’homme, n’offroient, a la dignité de son être que les horreurs du néant, a son trépas ! Mais vous sages législateurs, qui connéssés le cœur humain; vous qui savés apprécier la vertu, la probité, la morale, la justice de la postérité, vous laissés a l’ame le doux espoir de voler dans le sein de l’Etre Suprême, dégagée des faibles dépouilles de la mortalité, pour y être acceuillie ou répoussée, selon ses œuvres, eh ! voilà les souveraines réssont des actions des hommes ! voilà la base et le fondement solide des républiques car elles n’ont pas d’enemis (1) P.V., XXXIX, 272. (2) C 306, pl. 1164, p. 23. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - Nos 16 ET 17 599 nous avons en tout souscrit pour les besoins de la patrie selon l’etendue de nos désirs; mais elle annonce à ses représentants que pour concourrir à foudroyer les Catilina de l’exte-rieur, pour multiplier le courage des défenseurs sortis de notre petite commune, elle n’en a pas laissé partir un seul sans encouragement pécuniaire, et qu’elle vient d’envoyer à l’armée à ses frais un cavalier jacobin, monté, armé et équipé. Sages représentants, vous avés usé de tous les moyens que l’humanité et la fraternité pou-voient imaginer pour le bonheur de vos comme ttans; cependant il vous reste beaucoup à achever pour nous procurer la paix, faire regner la justice et appeller la vertu au milieu de nous. Restés donc à votre poste d’honneur; votre art si nécéssaire au maintien de ce vaste empire est en réquisition dans l’esprit des bons citoyens; écrasés, pulvérisés et anéantissés les traitres, les factieux et les malveillans; et au besoin disposés de nos vie comme de nos fortunes. Notre sol, il est vrai, n’abonde pas en Salpêtre, mais pour la nation et pour vous, il en est dans nos têtes et dans nos cœurs : Soyés en surs; nous ne les marchanderons pas à la liberté, nous qui avions marchandé jusqu’à la paille à nos tyrans ». Artaud le jeune ( secret .), Camus (secret.) [et 1 signature illisible (présid.)]. 16 Le détachement du 7e régiment de chasseurs à cheval composé d’environ 150 hommes, en activité à l’armée du Rhin, et la 4e compagnie d’artillerie légère, témoignent leurs regrets de n’avoir pas eu la satisfaction de partager les victoires remportées par leurs frères d’armes des armées d’Italie, des Pyrénées-Orientales et Occidentales. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lachen, (en Palatinat) 26 flor. II; Au présid. de la Conv .] (2). « Citoyen président, Tu trouveras ci-joint, une simple adresse, qui manifeste les principes républicains des sans-culottes du 7e régiment de chasseurs à cheval et de la 14e comple d’artillerie légère. Ne t’arrête pas plus à nos phrases, que nous nous arrêterons à nos actions. S. et F. ». [2 signatures illisibles, accompagnées des mentions : Cap® command* et off. de chasseurs]. [Lachen (en Palatinat) , 26 flor. II] Le détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval composé de 150 hs sans culottes en activité à l’armée du Rhin, vient d’apprendre avec l’anthousiasme qui caractérise ses principes républicains, que nos frères d’armes de l’armée d’Italie, des Pyrénées Orientales et (1) P.V., XXXIX, 272. Btn, 26 prair. (1er suppP). (2) C 306, pl. 1164, p. 21 et 22. Occidentales, venait de remporter des victoires justement méritées sur les satellites et les tyrans coalisés. Son seul regrèt, est de n’avoir pas eu la douce satisfaction de contribuer encore à cette victoire, en cherchant à mériter les suffrages de notre chère patrie. La 14® Compagnie d’artillerie légère ce joint au détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval; et invite la Convention nationale de rester à son poste jusqu’à l’anéantissement de ces vils brigands qui veulent encore soutenir les couronnes. Vive la République ! Vive la Montagne ! ». 7® Rég* Chasseurs à cheval : Viviol (Mal des logis), Jacquier (Chas.), Muraille (cap®), [et 8 signatures illisibles]. 14® compagnie d’artillerie volante : Laurote (sergent major), Gauder (M*1 des logis), Chambellan [et 5 signatures illisibles]. 17 La société populaire de la commune d’Avize, département de la Marne, félicite la Convention sur son décret du 18 Floréal qui proclame l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, et elle remercie la providence d’avoir sauvé du fer des assassins deux des plus fidèles représentans du peuple par l’intrépidité du brave Geffroy. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Avize, 24 prair. II] (2). « Citoyens représentans, Lorsque vous avés mis la morale et la vertu à l’ordre du jour, vous avés déconcerté et fait pâlir tous vos détracteurs. Mais quand, par votre immortel decret du 18 floréal, vous avés hautement déclaré que le peuple français re-connéssait l’Etre Suprême, l’immortalité de l’ame; vous avés tué, annéanti la perversité, la corruption. Vous n’avés laissé à l’athée que le sentiment de son néant, eh ! tel doit être le prix bien mérité d’un système si abominable. Un philosophe a dit très sagement, qu’il fallait des amis pour conseiller le bien, et des énemis pour le faire faire. Mais vous, sublimes régénérateurs de la France, c’est le seul amour du bien, et par vertu, que vous renouvellés tout, reformés tout, recrées tout. Périssent a jamais les infâmes, qui voulant dégrader l’homme, n’offroient, a la dignité de son être que les horreurs du néant, a son trépas ! Mais vous sages législateurs, qui connéssés le cœur humain; vous qui savés apprécier la vertu, la probité, la morale, la justice de la postérité, vous laissés a l’ame le doux espoir de voler dans le sein de l’Etre Suprême, dégagée des faibles dépouilles de la mortalité, pour y être acceuillie ou répoussée, selon ses œuvres, eh ! voilà les souveraines réssont des actions des hommes ! voilà la base et le fondement solide des républiques car elles n’ont pas d’enemis (1) P.V., XXXIX, 272. (2) C 306, pl. 1164, p. 23.