274 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Les prêtres étoient les instrumens affreux de cette conspiration. Que ces Tartuffes cruels soient donc chassés sur-le-champ de tous les temples de la loi : opprobres du gouvernement et de l’humanité, que ces insectes noirs rentrent dans le néant politique ! La liberté est une vierge dont on ne soulève point le voile impunément. Depuis longtemps ils l’abreuvent d’outrages. Venge-la donc de leur lâcheté. Pour nous, impassibles comme la loi, nous n’avons jamais brûlé d’encens que sur l’autel des vrais principes. Nous briserons toujours les idoles autour desquelles se rallieront les intri-gans et les hommes sanguinaires, et nous ne verrons jamais que le salut de la patrie et la vérité des grandes maximes sociales. F. J. Alphonse Revel, Wacquet aîné, Cabaret (secrét.), Hermant, Duclos, Derysse, Martineau, D. Dujilouis, Brée. y [Le conseil gal de la comm. de Pont-Audemer { 1) à la Conv.; Pont-Audemer, 12 therm. II] (2). Citoyens, Une conspiration terrible a été ourdie contre la Convention; les complots liberticides des Catilina ont été déjoués; ils sont rentrés dans le néant dont ils n’auraient jamais dû sortir. La commune de Pont-Audemer s’empresse de vous féliciter sur la fermeté que vous avez montrée pour le salut de la République. Elle vous invite de rester à votre poste jusqu’à la paix. Elle jure de mourir pour l’exécution des loix et la défense de la patrie. Vive la République ! G. Dupin (agent nat.), Dumond, Le Bret, Que-mey Lainé, Nonché, Grégoire, N. Calls, Bourget (secrêt.-greffier), (Marmion, Lepetit, Himont, Leloutre. k' [La sté popul. de Juilly (3), le corps municipal, le c. révol., les instituteurs et les élèves de l’école nat. de la même comm. à la Conv.; 15 therm. II] (4). Un Catilina, une commune conspiratrice menaçoient la liberté : la Convention se lève : Catilina n’est plus, les conspirateurs ont disparu. Le dénonciateur éternel de toutes les factions, vraies ou imaginaires, factieux lui-même, et profondément hypocrite, alloit enfin lever le masque, et se montrer; vous le lui arrachez vous-mêmes, vous découvrez au grand jour sa face hideuse et respirant le crime. Attaché à tous les partis liberticides, ami de tous les (1) Eure. (2) C 312, pl. 1244, p. 65; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485); C. Eg., n° 719. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1). (3) Seine-et-Marne. (4) C 315, pl. 1262, p. 31; Bf", 25 therm. (2e suppl1). Mentionné par J. Sablier (Am soir), n° 1483 (pour 1485); Audit, nat., n° 689. scélérat[s], sacrifiant indistinctement le coupable et l’innocent, il se frayoit un chemin à la tyrannie à travers le meurtre et le carnage. Plein de lui-même, se donnant modestement pour l’unique appui de la liberté, dont il médi-toit la ruine, il vouloit enfin, de tous les cadavres sanglants des patriotes de la Convention, faire le dernier degré de son ambition monstrueuse : vous l’arrêtez au moment où il va toucher le faîte; vous lui arrachez le prix exécrable de ses forfaits. Encore un moment, et l’abîme ouvert sous nos pas allait engloutir cinq ans de travaux et de sacrifices; le sang versé pour la cause du peuple alloit cimenter son oppression : la vertu respire; le crime est abattu. Le décret que vous avez lancé sur les coupables est santionné par la joie universelle. Périssent comme eux tous les conspirateurs, tous les ambitieux qui, au sein de l’égalité, ne respecteroient point le niveau qu’elle a suspendu sur toutes les têtes ! Qu’ils' tremblent ! Qu’ils s’instruisent par l’exemple ! Qu’ils voient, à la fin de toutes les manœuvres contre-révolutionnaires, l’infâmie et l’opprobre. L’horreur du crime et de la tyrannie vous a tous ralliés autour du bien public : la reconnois-sance et l’admiration nous rallient autour de vous. Continuez, sages et intrépides défenseurs, à déployer ce caractère mâle et énergique, à maintenir cet accord sublime et imposant qui a déconcerté les factieux et sauvé la patrie. De concert avec vous, de concert avec tous les vrais Jacobins, nous ne cesserons de travailler à l’affermissement de la République, que vous avez si courageusement soutenue au bord du précipice. Le corps municipal, le comité de surveillance, les instituteurs et les élèves de l’école nationale de cette commune se réunissent à nous, pour vous féliciter sur vos triomphes, et partager votre joie. Vive la République ! Vive l’unité de la Convention ! Les membres du comité de correspondance : M. Borrelle, J.A. Rathié, Lefebvre. 1 ' [Les administrateurs du départ 1 de l’Aube à la Conv.; Troyes, 15 therm. II] (1). Législateurs, La patrie est donc encore une fois sauvée. Grâces vous soient rendues ! Une horrible conjuration, vaste dans ses plans, profonde dans ses moyens, s’ourdissoit depuis lon[g]tem[p]s. Le vaisseau de la République allait être englouti, le sénat français égorgé. Votre prudence a su prévoir, calculer tous ces dangers. Votre intrépidité, votre énergie en ont triomphé. (1) C 312, pl. 1244, p. 63. Mentionné par ÿn, 29 therm. (2* suppl1) . 274 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Les prêtres étoient les instrumens affreux de cette conspiration. Que ces Tartuffes cruels soient donc chassés sur-le-champ de tous les temples de la loi : opprobres du gouvernement et de l’humanité, que ces insectes noirs rentrent dans le néant politique ! La liberté est une vierge dont on ne soulève point le voile impunément. Depuis longtemps ils l’abreuvent d’outrages. Venge-la donc de leur lâcheté. Pour nous, impassibles comme la loi, nous n’avons jamais brûlé d’encens que sur l’autel des vrais principes. Nous briserons toujours les idoles autour desquelles se rallieront les intri-gans et les hommes sanguinaires, et nous ne verrons jamais que le salut de la patrie et la vérité des grandes maximes sociales. F. J. Alphonse Revel, Wacquet aîné, Cabaret (secrét.), Hermant, Duclos, Derysse, Martineau, D. Dujilouis, Brée. y [Le conseil gal de la comm. de Pont-Audemer { 1) à la Conv.; Pont-Audemer, 12 therm. II] (2). Citoyens, Une conspiration terrible a été ourdie contre la Convention; les complots liberticides des Catilina ont été déjoués; ils sont rentrés dans le néant dont ils n’auraient jamais dû sortir. La commune de Pont-Audemer s’empresse de vous féliciter sur la fermeté que vous avez montrée pour le salut de la République. Elle vous invite de rester à votre poste jusqu’à la paix. Elle jure de mourir pour l’exécution des loix et la défense de la patrie. Vive la République ! G. Dupin (agent nat.), Dumond, Le Bret, Que-mey Lainé, Nonché, Grégoire, N. Calls, Bourget (secrêt.-greffier), (Marmion, Lepetit, Himont, Leloutre. k' [La sté popul. de Juilly (3), le corps municipal, le c. révol., les instituteurs et les élèves de l’école nat. de la même comm. à la Conv.; 15 therm. II] (4). Un Catilina, une commune conspiratrice menaçoient la liberté : la Convention se lève : Catilina n’est plus, les conspirateurs ont disparu. Le dénonciateur éternel de toutes les factions, vraies ou imaginaires, factieux lui-même, et profondément hypocrite, alloit enfin lever le masque, et se montrer; vous le lui arrachez vous-mêmes, vous découvrez au grand jour sa face hideuse et respirant le crime. Attaché à tous les partis liberticides, ami de tous les (1) Eure. (2) C 312, pl. 1244, p. 65; J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485); C. Eg., n° 719. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1). (3) Seine-et-Marne. (4) C 315, pl. 1262, p. 31; Bf", 25 therm. (2e suppl1). Mentionné par J. Sablier (Am soir), n° 1483 (pour 1485); Audit, nat., n° 689. scélérat[s], sacrifiant indistinctement le coupable et l’innocent, il se frayoit un chemin à la tyrannie à travers le meurtre et le carnage. Plein de lui-même, se donnant modestement pour l’unique appui de la liberté, dont il médi-toit la ruine, il vouloit enfin, de tous les cadavres sanglants des patriotes de la Convention, faire le dernier degré de son ambition monstrueuse : vous l’arrêtez au moment où il va toucher le faîte; vous lui arrachez le prix exécrable de ses forfaits. Encore un moment, et l’abîme ouvert sous nos pas allait engloutir cinq ans de travaux et de sacrifices; le sang versé pour la cause du peuple alloit cimenter son oppression : la vertu respire; le crime est abattu. Le décret que vous avez lancé sur les coupables est santionné par la joie universelle. Périssent comme eux tous les conspirateurs, tous les ambitieux qui, au sein de l’égalité, ne respecteroient point le niveau qu’elle a suspendu sur toutes les têtes ! Qu’ils' tremblent ! Qu’ils s’instruisent par l’exemple ! Qu’ils voient, à la fin de toutes les manœuvres contre-révolutionnaires, l’infâmie et l’opprobre. L’horreur du crime et de la tyrannie vous a tous ralliés autour du bien public : la reconnois-sance et l’admiration nous rallient autour de vous. Continuez, sages et intrépides défenseurs, à déployer ce caractère mâle et énergique, à maintenir cet accord sublime et imposant qui a déconcerté les factieux et sauvé la patrie. De concert avec vous, de concert avec tous les vrais Jacobins, nous ne cesserons de travailler à l’affermissement de la République, que vous avez si courageusement soutenue au bord du précipice. Le corps municipal, le comité de surveillance, les instituteurs et les élèves de l’école nationale de cette commune se réunissent à nous, pour vous féliciter sur vos triomphes, et partager votre joie. Vive la République ! Vive l’unité de la Convention ! Les membres du comité de correspondance : M. Borrelle, J.A. Rathié, Lefebvre. 1 ' [Les administrateurs du départ 1 de l’Aube à la Conv.; Troyes, 15 therm. II] (1). Législateurs, La patrie est donc encore une fois sauvée. Grâces vous soient rendues ! Une horrible conjuration, vaste dans ses plans, profonde dans ses moyens, s’ourdissoit depuis lon[g]tem[p]s. Le vaisseau de la République allait être englouti, le sénat français égorgé. Votre prudence a su prévoir, calculer tous ces dangers. Votre intrépidité, votre énergie en ont triomphé. (1) C 312, pl. 1244, p. 63. Mentionné par ÿn, 29 therm. (2* suppl1) .