238 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Liberté, Égalité, la république ou la mort. Citoyens représentants La société populaire a appelé de vous renou-veller son serment, d’être avec la confiance la plus décidée irrévocablement raillé a la convention nationale; par votre sage energie et votre courage vous aves déjoués les projets infâmes des ennemis de la liberté, vous aves eu a soutenir une lutte terrible contre les partisants du traitre robespiere et complices, vous les avés terrassés et votre surveillance nous a préservé des piégés les plus astucieusements préparés; vos pénibles traveaux ne serront point perdus, nous aurons la liberté et si de nouveaux Catilina avoient l’audace de s’elever contre elle, ils seroient bientôt écrasées par la souveraineté du peuple. Représentants, restés a votre poste, vous avés commencé la révolution, achevés ce grand ouvrage qui doit faire le bonheur d’un peuple libre. Salut et fraternité. Suivent trois signatures. h’ [La société populaire de Rethel à la Convention nationale, s. d .] (50) Législateurs. Le despotisme est fondé sur la terreur, un gouvernement libre l’est sur la vertu et la justice. Que celui qui regrette le régné affreux du dernier tiran tombé sous le glaive de la loi, que celui qui voudroit noyer la république dans des flots de sang; que l’ennemi secret de la révolution de quelque masque qu’il se couvre, voye avec peine la sagesse reunie a la force dire a tous les françois, c’est le courage qui vous a rendu libre, c’est la justice qui va vous rendre heureux; pour nous, Législateurs, qui avons a pleurer dans notre malheureux departement sur plus d’une victime de l’infame Robespierre et de ses vils recruteurs, pour nous qui n’avons encensé aucune faction, qui sommes restés purs malgré les efforts des intrigants et de la calomnie dirigée contre nous, qui n’avons connu d’autre garant du bonheur public et d’autre point de raliment que la Convention; nous applaudissons de tout notre pouvoir, de toutes nos forces a votre adresse au peuple françois; nous jurons d’en mintenir les principes et de rester inviolablement attachés a la représentation nationale. Vive la République, une et indivisible, vive la Convention. Bouvier, président et 2 autres signatures. (50) C 325, pl. 1406, p. 34. V [La société populaire de Bourg-Achard à la Convention nationale, le 25 vendémiaire an lin (51) Liberté, égalité, fraternité ou la mort. Représentants du peuple français. Vous vous êtes levés et la tyrannie est rentrée dans le néant, les fers de l’innocence persécutée ont été brisés. La vertu, la probité, les talents ont cessé d’être des titres de proscription. Ces temps lugubres ou la main du crime faisoit planer la mort indistinctement sur la tête du coupable et sur celle de l’innocent, ont fait place à des jours marqués du sceau de la justice et de l’équité. L’espoir du bonheur s’est encore une fois rallumé dans tous les coeurs français; grâces en soient rendues a l’intrépidité qui vous a fait braver les poignards que le dernier tyran tenoit sans cesse aiguisés contre vous ; a la sagesse avec laquelle vous avez développée les fils de la trame que ce monstre our-dissoit contre la liberté de son pays, a l’inébranlable fermeté que vous avez depuis opposée aux clameurs perfides de ces hommes qui ne redemandent le retour de la terreur que pour permettre l’affreux système d’une contre-révolution ammenée par l’anéantissement des arts, des sciences, des lettres, des moeurs et des vertus. Continuez, sages représentants, conservez au gouvernement révolutionnaire la pureté que vous lui avez rendue, a la liberté de la presse, la garantie que lui assurent les droits de l’homme. Si la foudre de voit encore une fois échapper de vos mains qu’elle tombe sur la tete des intriguants qui voudroient elever une puissance intermédiaire entre le peuple et vous. La Convention est le centre autour duquel nous nous rallions. Qu’elle parle et nous sommes auprès d’elle pour lui faire un rempart de nos corps. Suivent 2 signatures. r [La société populaire de Dangu aux représentants membres de la Convention nationale, le 25 vendémiaire an IIT\ (52) Liberté, Égalité, Vive la République. Citoyens, Vous avez rétabli la justice que la terreur avoit fait disparoitre; vous avez rendu a leurs famille et à leurs travaux des artistes et des laboureurs que la tyrannie opprimoit. Vous avez embrasé de l’amour de la patrie tous les coeurs (51) C 325, pl. 1406, p. 32. (52) C 325, pl. 1406, p. 31.