Séance du 4 brumaire an III (samedi 25 octobre 1794) Présidence de PRIEUR (de la Marne) A l’ouverture de la séance, un secrétaire fait lecture de la correspondance dont extrait suit. 1 La société populaire de Beauvais, département de l’Oisea et celle de Cosne-sur-Loire [Nièvre]6, les administrateurs du département du Loiretc et la société populaire d’Aubigny [Cher]d, adressent à la Convention nationale, l’hommage de leur reconnoissance pour la sublime Adresse qu’elle a proclamée dans sa séance du 18 vendémiaire dernier. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [Les membres de la société populaire régénérée et républicaine de Beauvais, à la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III ] (2) Proclamer les principes fondés sur la justice, les droits de la nature, la garantie sociale et la liberté, c’est remplir le voeu des vrais républicains ; votre Adresse au peuple français les contient tous; comme un fanal heureux, elle vient éclairer le chemin du patriote, à la voix du pilote sage et prudent qui tient le gouvernail, il se serre auprès de lui pour braver l’orage. Déjà le calme réparoit, les nuages se dissipent et l’atmosphère politique s’éclaircit, continuez, Représentans du peuple votre grande et sublime mission ; que toujours l’innocent puisse faire entendre les accens de sa voix plaintive, s’il est opprimé et que la loi lui tende une main secourable, mais que les coupables tremblent et (1) P.-V., XL VIII, 40. (2) C 325, pl. 1404, p. 2. qu’ils soyent toujours poursuivis par la vengeance nationale, la sévérité et la sagesse sont les fidèles compagnes de la justice. Vive la République, Vive la Convention nationale. Suivent 48 signatures. b [La société populaire régénérée de Cosne-sur-Loire à la Convention nationale, le 28 vendémiaire an III\ (3) Liberté, Egalité, Fraternité ou la mort. Haine aux tyrans et aux traitres. Convention nationale Tu as toujours eu nos coeurs comme tu as toujours été notre espoir, et notre unique point de raliement au milieu des dangers qu’à couru la cause de la liberté et de l’égalité : quand nous avons eu des peines, nous les avons déposées dans ton sein paternel : quand nous avons eu de la joie, nous nous sommes également empressés de te le dire, afin de te faire partager nos jouissances : au jourd’hui nous venons de recevoir l’Adresse dont tu as décrété l’envoi au peuple français, et dans laquelle tu lui développe tes principes. La lecture en a été aussitôt faite à notre tribune. Elle a rempli nos âmes des plus douces émotions au milieu des inquiétudes que nous avons dis que nous donnaient les conjonctures actuelles et aurait redoublé notre amour pour toi s’il pouvait jamais augmenter. Tu veux rallier tous les Français par le bonheur général, sois en assurée, Convention, nous sommes bons et nous te le répétons parce que cela est vrai, compte donc que tu nous trouveras toujours disposés à te seconder, et à te prouver par notre exemple et notre soummis-(3) C 325, pl. 1404, p. 1.