42 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous joignons notre voix à la leur, dans le concert d’actions de grâces que vous recevés de toutes les parties de la République, et nous jurons, avec eux, de rester inviolablement ralliés à la représentation nationale, et de la défendre et faire respecter au prix même de nos vies. Laclartie ( secrét . provisoire) [et 6 autres signatures]. J [Les administrateurs du distr. de Valence (1), à la Conv.; Valence, 17 therm. II] (2) Représentans du peuple français, Jamais vous n’avez paru aussi majestueux. Jamais vous n’avez été aussi terribles aux conspirateurs. Jamais vous ne vous êtes montrés aussi dignes de représenter un grand peuple que dans ce moment où vous venez de porter le dernier coup au spectre hideux de la tyrannie qui essayoit encore d’infecter de son souffle impur le sol de la liberté. La liberté sera toujours le mot d’ordre des vrais républicains, et vous serez toujours le point de leur ralliement. Le peuple de Paris vous l’a prouvé, et vous avez fait triompher la justice nationale. L’immortalité grave chaque instant vos travaux, vos dangers, votre courage et votre énergie. Si l’administration ne peut partager votre sollicitude et votre gloire, elle jure néanmoins d’imiter vos vertus et de continuer de vous rester unis. Royang (off mun.), Ortin ( greffier ) [et 10 autres signatures], m [Le directoire du distr. de Marvejols (3), à la Conv.; Marvejols, 1 7 therm. II] (4) Représentans, Le peuple français a voulu être libre, et il le sera. Aucune puissance de la terre ne peut le replonger dans la servitude. Il a été trahi par des mandataires perfides, et ces infâmes conspirateurs ne sont plus. Tant d’orages formés autour de la sainte montagne se sont dissipés comme la flamme de ses volcans, au feu sacré de la liberté. Sa foudre a frapé les nouveaux Encelades qui cherchoient à en sapper les fondemens. Ainsi périront les nouveaux Catilina, les Cromwel, les Monk, les Coriolan, tous ces hypocrites ambitieux qui, sous le voile trompeur du républicanisme et de la vertu la plus incorruptible, oseroient aspirer à la dictature. La massue du peuple écrasera tout factieux qui, dans son orgueil insensé, tenteroit d’usurper la souveraineté du peuple. S’il existoit encore de ces hommes pervers dans le sein de (1) Drôme. (2) C 313, pl. 1250, p. 40. Mentionné par B‘n, 30 therm. (1er suppl1). (3) Lozère. (4) C 313, pl. 1250, p. 47. Mentionné par Bm, 2 fruct. la Convention nationale, qu’ils soient démasqués et punis sur le champ. Augustes législateurs, votre courage a cent fois sauvé la patrie. Vous la sauverez encore. Continués à déployer cette sublime énergie qui fait trembler les tyrans! Anéantissez toutes les factions liberticides! Les voeux, les forces de la nation sont dans vos mains. Vos noms et vos bienfaits sont dans tous les coeurs. Nous venons, avec la France entière, nous rallier autour des pères de la patrie, et, s’il faut périr, nous périrons tous avec nos vertueux représentans pour la cause sacrée de l’humanité. Girard ( adminr ), Narrant ( adminr ), Malet ( agent nat.) [et 2 autres signatures]. n [L’administration et l’agent nat. du distr. de Rihérac (1), à la Conv.; Ribérac, 18 therm. II] (2) Législateurs, Grâces vous soient rendues. La patrie est encore une fois sauvée, les conspirateurs qui vouloient l’assassiner ne sont plus, la liberté triomphante plane avec majesté sur les débris de la tyrannie, et la république rayonnante de gloire avance à grands pas vers le but de ses hautes destinées. Continuez, législateurs, à servir ainsi votre patrie. Rougissez les pages de l’histoire du sang impur de ces nouveaux Catilina. Que le glaive de la justice nationale s’apesantisse sur leurs têtes coupables, et vous serez proclamés à jamais les sauveurs de la France libre et les libérateurs du monde captif. Vive la République! Mort à la tyrannie! Lavaure ( agent nat.) [et 7 autres signatures]. o [Les administrateurs du distr. de Cadillac (3), à la Conv.; Cadillac, 1 7 therm. II] (4) Citoyens représentants, Non seulement vous avez donné à la République un exemple de courage et d’énergie, mais encore vous avez présenté une leçon de ne s’attacher jamais qu’aux principes, et non aux réputations. Le coup de foudre que vous avez lancé sur des grands coupables montre plus que jamais la Convention nationale comme le centre et la source du gouvernement, comme la base essentielle de la liberté et de la République. Il fait voir que vous savez exécuter, d’une manière aussi juste que prompte, cet article de votre sublime ouvrage : que tout individu qui usurperoit la souveraineté soit à l’instant mis à mort par tous les hommes libres. S. et F.! (1) Dordogne. (2) C 313, pl. 1250, p. 58. Mentionné par B"1, 30 therm. (1 "suppl1). (3) Bec-d’Ambès. (4) C 313, pl. 1250, p. 62. Mentionné par B'11, 2 fruct.