86 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sous le spécieux prétexte de sauver les droits de l’homme : la liberté n’était déjà plus ; ou plutôt la liberté ramassait de nouvelles forces pour anéantir ce nouveau genre de tyrannie. La justice nationale dirigée par votre sublime énergie, a d’un seul coup, dans un seul jour, vengé la vertu, rétabli la hberté, anéanti le crime et les conspirateurs. Leur mort apprendra aux tyrans à connaître les français; et aux esclaves à hair, à combattre et à vaincre les tyrans. Législateurs, le tyran que vous avez terrassé a sacrifié des victimes à son ambition, des têtes innocentes sont tombées; vous ne pouvez leur rendre la vie. Un seul mot peut leur rendre l’honneur. Il est digne de vous de les tirer de l’opprobre. Florie, président, Randon, Negre, secrétaires, et une demi-page de signatures. 49 La société populaire de Versailles (Seine-et-Oise) exprime ses sentimens par une députation à la barre de la Convention, elle jure de ne reconnoître que la Convention pour centre unique de ralliement de tous les patriotes, elle l’invite à se défier des intrigans, et sur-tout des prêtres et des nobles, qui continuent à prouver par-tout qu’ils sont incorrigibles, à frapper sans pitié tous les ennemis du peuple et à assurer un asyle aux patriotes opprimés (86). [La société populaire de Versailles jure de n’avoir pour cri de ralliement que Vive la République! vive la Convention ! Elle invite l’Assemblée à se défier des factions, à se garder des projets parricides des nobles et des prêtres. ( Applaudissements )] (87) 50 Un citoyen a fait hommage à la Convention d’un ouvrage intitulé La Théorie des sons et l’articulation de la langue française. Renvoyé au comité d’instruction publique (88). (86) J. Paris, n 6; Ann. R. F., n° 6; Gazette Fr., n° 999; J. Fr., n 731; M. U., XLIV, 73. (87) Moniteur, XXII, 78. (88) Mess. Soir, n 769; F. de la Républ., n° 6.