SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 271 au peuple français; une nouvelle conjuration devoit couronner votre dévouement à la cause du peuple; mettre le comble à votre gloire et attester à tout l’univers que les Français ne seront jamais esclaves... les scélérats ! Ils ne s’étoient servis de la massue du peuple pour écraser le tiran qu’afin de s’emparer du sceptre protecteur. Ils ne parloient de l’égalité que pour devenir souverains, le langage de la liberté que pour se frayer le chemin du despotisme. L’aménité étoit sur leur front, la perfidie dans leur âme. La vertu étoit quelquefois sur leurs lèvres, mais le crime résidoit toujours dans leur cœur. Les aristocrates étoient leurs protégés, parce qu’ils en vouloient faire leurs complices, et ils ne respiroient que le carnage parce qu’ils ne pouvoient parvenir au trône que par une mer de sang. Vous avés levé la hache vengeresse du peuple sur leur tête coupable; le glaive de la loi les a frappés; vous avés mérité de la patrie. Périssent avec eux les hypocrites, les conspirateurs, les royalistes et tous les ennemis du peuple et de la liberté ! Citoyens représentans, achevés l’ouvrage sublime que vous avés si heureusement commencé. Restés inébranlables à votre poste, nous serons fidelles au nôtre. Si l’aristocratie cherche à agiter le peuple pour profiter des événe-mens, nous sommes là : votre courage sera notre modèle et nous le suivrons. Nos frères de Paris vous ont deffendu contre les ennemis intérieurs; nous deffendrons les frontières maritimes, nous détruirons Carthage. Et si vous avés besoin du bras redoutable du peuple, parlés; la vie n’est rien, lorsque la liberté est menacée. Nous avons déjà quitté nos épouses et nos enfants, pour marcher contre les brigands de la Vendée; nous les quitterons encore, nous nous joindrons à nos braves frères les Parissiens, pour couvrir de l’égide du peuple la représentation nationale... La liberté et l’égalité reposent dans vos mains. Nous périrons tous, ou vous vivrés avec le peuple français... Ferré le fils (présid.), Rousseaux (secrét.), Galle jeune (secrét.) [et plus de 120 signatures]. & [ Le conseil gal et le c. de surveillance de la comm. de Gentilly { 1) à la Conv.; Gentilly, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans, La liberté fut un instant menacée. Vous vous en êtes apperçus. Bientôt les tyrans furent renversés, et la France entière a applaudi à votre ouvrage. Disparaissent, comme eux, tous les intrigans qui, sous le masque d’une réputation usurpée, oseroient encore étouffer les cris de l’innocence persécutée, et voudraient peut-être nous parler de vertu, pour dérober à (1) Départ1 de Paris. (2) C 312, pl. 1244, p. 34, 35. Mentionné par 5"!, 29 therm. (2e suppl1); M.U., XLII, 331. la connoissance des hommes leur vie politique souillée de toutes sortes de crimes ! La justice est à l’ordre du jour. Les conspirateurs s’en indignent, mais la satisfaction de vos cœurs, qui est, de toutes les récompenses, celle qui mérite le plus de considération, vous venge assez de la scélératesse des tyrans, sous quelle forme qu’ils osent se produire. Continuez, législateurs, de bien mériter de la patrie. Vous avez vu si le peuple savoit vous respecter. La pureté de ses sentiments vous garantit leur constance. Pour le comité de surveillance : Lems (présid.), Bourier (secrét.). Pour le conseil général : Pouchat (maire), Ruodert (secrét.). [Le maire au présid. de la Conv.]. Citoyen président, La commune de Gentilly, ne voulant pas abuser de vos précieux momens, ni interrompre les travaux intéressans de la moisson, et cependant jalouse de vous témoigner toute la reconnoissance dont elle est pénétrée pour les services signalés que vous avés rendu[s] à la patrie, a arrêté que son adresse serait directement envoyée au président de la Convention, qui serait invité d’en faire part à la représentation nationale. Nous répondons aux vœux de nos concitoyens, en nous adressant à toi, citoyen président. Nous sommes sûrs d’avance que la Convention en sera instruite. S. et F. Pouchat (maire). d' [Le conseil gal de la comm. d’Emée (1) à la Conv.; s.d.J (2). Le triomphe le plus beau des vrais républicains sur les ennemis de l’égalité et de la liberté est l’anéantissement de l’horrible conspiration que vous avés pulvérisé[e]. Débarassés de la tirannie, dont l’oppression paralisoit même de vertueux patriotes, la Convention consolidera sur d’inébranlables bazes le bonheur du peuple français. Qu’elle reste à son poste. Qu’elle agrée nos féliciations. S’est (sic) le vœu des membres composant le conseil général de la commune d’Ernée. Renaul (maire), Delalande (of[. mun.), Legendre, Dubreil (notable), Gaignot (off. mun.), Poirier (notable), F.J. Crose (notable), Vau-geois (notable), Richard (agent nat.), Bouthier (off. mun.), Prodhommes (notable), Lemurcerin (ojf. mun.), Godeau (notable), Gautier (notable), Dupont (off. mun.). Grosse (off. mun.), Couard (secrêt.-ga ) [et une signature illisible]. (1) Mayenne. (2) C 312, pl. 1244, p. 67, 68. Mentionné par Bfn, 29 therm. (2e suppl1). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 271 au peuple français; une nouvelle conjuration devoit couronner votre dévouement à la cause du peuple; mettre le comble à votre gloire et attester à tout l’univers que les Français ne seront jamais esclaves... les scélérats ! Ils ne s’étoient servis de la massue du peuple pour écraser le tiran qu’afin de s’emparer du sceptre protecteur. Ils ne parloient de l’égalité que pour devenir souverains, le langage de la liberté que pour se frayer le chemin du despotisme. L’aménité étoit sur leur front, la perfidie dans leur âme. La vertu étoit quelquefois sur leurs lèvres, mais le crime résidoit toujours dans leur cœur. Les aristocrates étoient leurs protégés, parce qu’ils en vouloient faire leurs complices, et ils ne respiroient que le carnage parce qu’ils ne pouvoient parvenir au trône que par une mer de sang. Vous avés levé la hache vengeresse du peuple sur leur tête coupable; le glaive de la loi les a frappés; vous avés mérité de la patrie. Périssent avec eux les hypocrites, les conspirateurs, les royalistes et tous les ennemis du peuple et de la liberté ! Citoyens représentans, achevés l’ouvrage sublime que vous avés si heureusement commencé. Restés inébranlables à votre poste, nous serons fidelles au nôtre. Si l’aristocratie cherche à agiter le peuple pour profiter des événe-mens, nous sommes là : votre courage sera notre modèle et nous le suivrons. Nos frères de Paris vous ont deffendu contre les ennemis intérieurs; nous deffendrons les frontières maritimes, nous détruirons Carthage. Et si vous avés besoin du bras redoutable du peuple, parlés; la vie n’est rien, lorsque la liberté est menacée. Nous avons déjà quitté nos épouses et nos enfants, pour marcher contre les brigands de la Vendée; nous les quitterons encore, nous nous joindrons à nos braves frères les Parissiens, pour couvrir de l’égide du peuple la représentation nationale... La liberté et l’égalité reposent dans vos mains. Nous périrons tous, ou vous vivrés avec le peuple français... Ferré le fils (présid.), Rousseaux (secrét.), Galle jeune (secrét.) [et plus de 120 signatures]. & [ Le conseil gal et le c. de surveillance de la comm. de Gentilly { 1) à la Conv.; Gentilly, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans, La liberté fut un instant menacée. Vous vous en êtes apperçus. Bientôt les tyrans furent renversés, et la France entière a applaudi à votre ouvrage. Disparaissent, comme eux, tous les intrigans qui, sous le masque d’une réputation usurpée, oseroient encore étouffer les cris de l’innocence persécutée, et voudraient peut-être nous parler de vertu, pour dérober à (1) Départ1 de Paris. (2) C 312, pl. 1244, p. 34, 35. Mentionné par 5"!, 29 therm. (2e suppl1); M.U., XLII, 331. la connoissance des hommes leur vie politique souillée de toutes sortes de crimes ! La justice est à l’ordre du jour. Les conspirateurs s’en indignent, mais la satisfaction de vos cœurs, qui est, de toutes les récompenses, celle qui mérite le plus de considération, vous venge assez de la scélératesse des tyrans, sous quelle forme qu’ils osent se produire. Continuez, législateurs, de bien mériter de la patrie. Vous avez vu si le peuple savoit vous respecter. La pureté de ses sentiments vous garantit leur constance. Pour le comité de surveillance : Lems (présid.), Bourier (secrét.). Pour le conseil général : Pouchat (maire), Ruodert (secrét.). [Le maire au présid. de la Conv.]. Citoyen président, La commune de Gentilly, ne voulant pas abuser de vos précieux momens, ni interrompre les travaux intéressans de la moisson, et cependant jalouse de vous témoigner toute la reconnoissance dont elle est pénétrée pour les services signalés que vous avés rendu[s] à la patrie, a arrêté que son adresse serait directement envoyée au président de la Convention, qui serait invité d’en faire part à la représentation nationale. Nous répondons aux vœux de nos concitoyens, en nous adressant à toi, citoyen président. Nous sommes sûrs d’avance que la Convention en sera instruite. S. et F. Pouchat (maire). d' [Le conseil gal de la comm. d’Emée (1) à la Conv.; s.d.J (2). Le triomphe le plus beau des vrais républicains sur les ennemis de l’égalité et de la liberté est l’anéantissement de l’horrible conspiration que vous avés pulvérisé[e]. Débarassés de la tirannie, dont l’oppression paralisoit même de vertueux patriotes, la Convention consolidera sur d’inébranlables bazes le bonheur du peuple français. Qu’elle reste à son poste. Qu’elle agrée nos féliciations. S’est (sic) le vœu des membres composant le conseil général de la commune d’Ernée. Renaul (maire), Delalande (of[. mun.), Legendre, Dubreil (notable), Gaignot (off. mun.), Poirier (notable), F.J. Crose (notable), Vau-geois (notable), Richard (agent nat.), Bouthier (off. mun.), Prodhommes (notable), Lemurcerin (ojf. mun.), Godeau (notable), Gautier (notable), Dupont (off. mun.). Grosse (off. mun.), Couard (secrêt.-ga ) [et une signature illisible]. (1) Mayenne. (2) C 312, pl. 1244, p. 67, 68. Mentionné par Bfn, 29 therm. (2e suppl1). 272 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Les administrateurs du directoire du distr. d’Emêe à la Conv.; Emée, s.d.J. Citoyens représentants, Encore une fois, d’infâmes scélérats ont voulu perdre la chose publique. Encore une fois votre énergie et votre courage l’ont sauvée. Votre surveillance continuelle à fait échouer ces vils esclaves de la tyrannie, à l’instant qu’ils se croyoient au port. L’amour de la liberté vous a fourny les moyens de les anéantir. Qu’ils tremblent donc, ces forcenés, s’il en existe encore, et qu’ils sachent enfin apprécier tout ce que peut la vertu. Le peuple ne s’attache qu’à la liberté, et non aux individus. Que le sort des Robespierre et de leurs supôts apprenne à leurs partisans insensés celui qui les attend, et que liberté ou la mort sera toujours la devise des Français. Dignes représentants, vous nous avez rétably dans nos droits. Apprenez aux despotes coalisés que, malgré leurs efforts lâchement combinés, vous nous y maintiendrez. Restez donc à votre poste. Vous le devez, jusqu’à ce que nous jouissions en paix du gouvernement que vous nous avez donné. Duviviers (vice-présid.), Bottier (agent nat.), Lambert, Gassoin le jne, Lemetayer. [Les sans-culottes dEmée, et les troupes y stationnées, commandées par l’adjudant-gal Boutand, qui sont le 82e et les canon[n]iers de Paris, à la Conu.; s.d.J (1). Citoyens représentans, La liberté assise sur le sommet de sa montagne, au milieu de ses fidèl[e]s amis, vient de distinguer un traître qui, depuis longtems aidé d’aussi grands scélérats que lui, méditoit l’as-sas[s]inat de ses collègues, et de rendre à l’esclavage le peuple français. Le tyran, par des sentiers détournés, vouloit gravir jusqu’à la déesse même pour lui livrer une guerre à mort, mais, oubliant un costume emprunté, pour ne penser qu’à son ambition criminelle, l’usurpateur est resté à découvert. Montagnards incorruptibles et vigilans, vous avez vu votre ennemi commun, et, la foudre à la main, vous avez pulvérisé ce pigmée téméraire et ses lâches partisans. Votre activité vient encore de rendre la République triomphante, et, quelques ruses que les factieux employent pour la renverser, ils seront toujours anéantis aussitôt que déjoués. Législateurs sages et éclairés, l’Europe vous admire, et les brigands coalisés contre la liberté française vous craignent, même au milieu des poignards qu’ils dirigent contre vous. Restez à votre poste d’honneur, et ne l’abandonnez que lorsque les enfans de la patrie, délivrés de tous leurs ennemis, pourront, une fois rangés autour de vous, faire retentir les airs de ces cris glorieux de : vive la République, vive les vertueux montagnards ! (1) C 315, pl. 1262, p. 17. Mentionné par B m, 29 therm. (2e suppl1). Boulan (présid. de la sté popul.), Guerdon (secrét.), Fr. Pottier (secrét.), Dodard (vice-présid. de la société), Foretterie (command1 de la garde nat.), Masseux (cape commandant les canon[n]iers de Paris), Boulan (adjudant-gal), Richer ( command ‘ le 82e) [et 107 signatures], e' [La sté popul. de Gondreville (1) à la Conv.; Gondreville, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans, C’est avec horreur et indignation que nous avons appris l’affreux complot qui étoit tramé contre la représentation nationale, et dans son sein, par des hommes abominables, d’autant plus dangereux qu’ils avoient sçus s’attirer et fixer les regards du peuple. Le génie tutélaire, qui veille depuis cinq ans sur les destinées de la France, vient encore une fois de sauver notre patrie. Nous vous invitons, citoyens représentans, de continuer à marcher toujours avec assurance dans l’illustre carrière où vous êtes entrés. Comptés, plus que jamais, sur la fidélité de 24 millions d’hommes qui veulent la liberté, et qui ont jurés de deffendre et de maintenir l’égalité. Faites disparoître pour toujours ces spéculateurs de patriotisme, ces agioteurs d’opinions, tous ces domminateurs qui obstruent la marche révolutionnaire, au lieu de l’applanir. Maintenés constamment la vertu et la probité à l’ordre du jour, et décrétés que celui qui n’a pas toujours été un honête homme sera exclus des fonctions publiques. Continués enfin, citoyens représentans, à travailler fructueusement à notre régénération, et assurés le bonheur d’un peuple immense qui vous admirent. C.G. Vacy (secrét.), Cordier (présid.), Muit. f [Les membres composant le tribunal civil du distr. de Lisieux (3) à la Conv.; Lisieux, 14 therm. II J (4). Citoyens représentants du peuple, Nous nous empressons de vous exprimer nos transports de joie et d’allégresse, en apprenant que vous avés livré au glaive des loix le Catilina Robespierre et ses complices, qui, comme lui, avaient formé le projet d’assassiner la liberté. Ce nouveau Cromvel n’était sorti des rangs que pour vous dicter des loix, nous forger des fers, et, à l’exemple de tous les tyrans, marcher, sous le voile d’une fausse popularité, au pouvoir triumvir al, sur les débris de la liberté, après avoir fait dissoudre à force armée la représentation nationale. (1) Meurthe. (2) C 315, pl. 1262, p. 18. Bfn, 23 therm. (Grandville). (3) Calvados. (4) C 312, pl. 1244, p. 36. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1) ■ 272 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Les administrateurs du directoire du distr. d’Emêe à la Conv.; Emée, s.d.J. Citoyens représentants, Encore une fois, d’infâmes scélérats ont voulu perdre la chose publique. Encore une fois votre énergie et votre courage l’ont sauvée. Votre surveillance continuelle à fait échouer ces vils esclaves de la tyrannie, à l’instant qu’ils se croyoient au port. L’amour de la liberté vous a fourny les moyens de les anéantir. Qu’ils tremblent donc, ces forcenés, s’il en existe encore, et qu’ils sachent enfin apprécier tout ce que peut la vertu. Le peuple ne s’attache qu’à la liberté, et non aux individus. Que le sort des Robespierre et de leurs supôts apprenne à leurs partisans insensés celui qui les attend, et que liberté ou la mort sera toujours la devise des Français. Dignes représentants, vous nous avez rétably dans nos droits. Apprenez aux despotes coalisés que, malgré leurs efforts lâchement combinés, vous nous y maintiendrez. Restez donc à votre poste. Vous le devez, jusqu’à ce que nous jouissions en paix du gouvernement que vous nous avez donné. Duviviers (vice-présid.), Bottier (agent nat.), Lambert, Gassoin le jne, Lemetayer. [Les sans-culottes dEmée, et les troupes y stationnées, commandées par l’adjudant-gal Boutand, qui sont le 82e et les canon[n]iers de Paris, à la Conu.; s.d.J (1). Citoyens représentans, La liberté assise sur le sommet de sa montagne, au milieu de ses fidèl[e]s amis, vient de distinguer un traître qui, depuis longtems aidé d’aussi grands scélérats que lui, méditoit l’as-sas[s]inat de ses collègues, et de rendre à l’esclavage le peuple français. Le tyran, par des sentiers détournés, vouloit gravir jusqu’à la déesse même pour lui livrer une guerre à mort, mais, oubliant un costume emprunté, pour ne penser qu’à son ambition criminelle, l’usurpateur est resté à découvert. Montagnards incorruptibles et vigilans, vous avez vu votre ennemi commun, et, la foudre à la main, vous avez pulvérisé ce pigmée téméraire et ses lâches partisans. Votre activité vient encore de rendre la République triomphante, et, quelques ruses que les factieux employent pour la renverser, ils seront toujours anéantis aussitôt que déjoués. Législateurs sages et éclairés, l’Europe vous admire, et les brigands coalisés contre la liberté française vous craignent, même au milieu des poignards qu’ils dirigent contre vous. Restez à votre poste d’honneur, et ne l’abandonnez que lorsque les enfans de la patrie, délivrés de tous leurs ennemis, pourront, une fois rangés autour de vous, faire retentir les airs de ces cris glorieux de : vive la République, vive les vertueux montagnards ! (1) C 315, pl. 1262, p. 17. Mentionné par B m, 29 therm. (2e suppl1). Boulan (présid. de la sté popul.), Guerdon (secrét.), Fr. Pottier (secrét.), Dodard (vice-présid. de la société), Foretterie (command1 de la garde nat.), Masseux (cape commandant les canon[n]iers de Paris), Boulan (adjudant-gal), Richer ( command ‘ le 82e) [et 107 signatures], e' [La sté popul. de Gondreville (1) à la Conv.; Gondreville, 16 therm. II] (2). Citoyens représentans, C’est avec horreur et indignation que nous avons appris l’affreux complot qui étoit tramé contre la représentation nationale, et dans son sein, par des hommes abominables, d’autant plus dangereux qu’ils avoient sçus s’attirer et fixer les regards du peuple. Le génie tutélaire, qui veille depuis cinq ans sur les destinées de la France, vient encore une fois de sauver notre patrie. Nous vous invitons, citoyens représentans, de continuer à marcher toujours avec assurance dans l’illustre carrière où vous êtes entrés. Comptés, plus que jamais, sur la fidélité de 24 millions d’hommes qui veulent la liberté, et qui ont jurés de deffendre et de maintenir l’égalité. Faites disparoître pour toujours ces spéculateurs de patriotisme, ces agioteurs d’opinions, tous ces domminateurs qui obstruent la marche révolutionnaire, au lieu de l’applanir. Maintenés constamment la vertu et la probité à l’ordre du jour, et décrétés que celui qui n’a pas toujours été un honête homme sera exclus des fonctions publiques. Continués enfin, citoyens représentans, à travailler fructueusement à notre régénération, et assurés le bonheur d’un peuple immense qui vous admirent. C.G. Vacy (secrét.), Cordier (présid.), Muit. f [Les membres composant le tribunal civil du distr. de Lisieux (3) à la Conv.; Lisieux, 14 therm. II J (4). Citoyens représentants du peuple, Nous nous empressons de vous exprimer nos transports de joie et d’allégresse, en apprenant que vous avés livré au glaive des loix le Catilina Robespierre et ses complices, qui, comme lui, avaient formé le projet d’assassiner la liberté. Ce nouveau Cromvel n’était sorti des rangs que pour vous dicter des loix, nous forger des fers, et, à l’exemple de tous les tyrans, marcher, sous le voile d’une fausse popularité, au pouvoir triumvir al, sur les débris de la liberté, après avoir fait dissoudre à force armée la représentation nationale. (1) Meurthe. (2) C 315, pl. 1262, p. 18. Bfn, 23 therm. (Grandville). (3) Calvados. (4) C 312, pl. 1244, p. 36. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1) ■