436 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE d [La garnison de Quimper, à la Conv.; 7 germ. U j CD. « Colonnes inébranlables de la liberté, A cette heure ils ont sans doute vécu les tigres qui voulaient s’abreuver de notre sang. Les insensés ! ils n’ignoraient pas que chaque Français libre a un poignard, que tout républicain est un Scevole, et ces modernes Porsennas ont essayé de mettre le fils d’un Tarquin sur le trône. O scélératesse ! O chefs d’œuvres exécrables de l’ambition. Législateurs, déjà vous avez prouvé à d’orgueilleux tyrans qu’ils n’étaient que des vils pygmées et que les crapauds malgré leurs cro-assemens impurs, n’étaient pas faits pour vous intimider ni vous ébranler. Continuez vos glorieux travaux, restez inébranlables comme la vertu au poste que notre confiance vous a assigné, et que les besoins toujours renaissans de la patrie exigent que vous n’abandonniez pas un seul instant. Du sommet de la Montagne, lancez sur tous les conspirateurs indistinctement la foudre vengeresse du peuple français. Les scélérats cessent de lui appartenir dès qu’ils sont coupables. La franchise, la probité, la vertu, l’amour de la patrie seuls font partie intégrante d’une nation régénérée. Législateurs, nos sentimens de reconnaissance pour vous ont égalé l’horreur que nous ont inspiré la conspiration que vous avez dévoilée. Mille fois vous avez sauvé la patrie; comptez sur notre absolu dévouement. Surveillez les ennemis intérieurs de la République; nos bras armés pour la défendre vous rendront bon compte des satellites des tyrans. Le Comité de salut public a mérité plus que jamais de la liberté. En lui continuant votre confiance, donnez-lui cette activité révolutionnaire qui lui est si utile pour couper le fil de toutes les trames et le nœud gordien de toutes les conspirations. » J. Roudeloud (cap. com*), Brutus David (ad*-gal, chef de brigade), Bretonville (adjoint aux généraux), Boudont (adjoint aux ad* 8 gaux), Bois (com* du détachement du 4e b°" de l’Hérault), Jalabers, Brulé (chasseur). e [Les 8 sectn' de la Comm. de Reims, à la Conv.; 1er flor. II] (2). « Citoyens, Tandis que vous imprimez un mouvement énergique et sûr au gouvernement révolutionnaire que vous avez si sagement établi pour le salut des patriotes et des vrais républicains, tandis que vous lancez la foudre populaire sur ces géants audacieux, qui dans leur fureur impie osaient vouloir renverser l’édifice impérissable de notre liberté et de notre bonheur, les huit sections de la commune de Reims, suivant d’un (1) C 303, pl. 1107, p. 22. (2) C 302, pl. 1094, p. 26. pas ferme et constant la marche que vous leur avez tracée, applaudissant aux coups vigoureux et terribles dont vous frappez indistinctement toutes les têtes ambitieuses, concourent de tout leur pouvoir au bien commun et au salut de la République. Un décret honorable les a déclarées avoir bien mérité de la patrie; eh bien ! elles n’ont jamais cessé et elles jurent de ne cesser jamais de vous montrer qu’elles en étaient dignes. Elles ont couvert l’autel de la patrie d’offrandes de tout genre, les unes qu’elles ont faites parvenir à leurs frères de l’armée de la Moselle, les autres que leurs frères de la Société populaire ont ou provoqué ou recueilli avec ce zèle républicain qui caractérise tout jacobin, et qu’ils se sont empressés d’aller vous présenter. A l’exemple de ces mêmes frères, elles ont cru n’avoir point fait encore assez pour la patrie; elles ont voulu lui donner des défenseurs montagnards et généreux; bientôt elles eurent levés, armés et équipés à leurs frais quarante-trois braves, brûlant d’aller se mesurer avec les vils esclaves des tyrans et faire triompher la belle cause de notre sainte liberté. Tandis qu’elles fournissent des armes contre les ennemis du dehors, elles s’occupent à vous aider à terrasser ceux du dedans; elles ont promis de ne point souffrir et de dénoncer la plus petite infraction faite à la loi que vous venez d’établir sur le maximum, loi salutaire qui, comme toutes les autres sorties de l’enceinte sacrée du temple de la liberté, immortalisera la République et ses augustes fondateurs. Vive la République, une et indivisible ! Vive la Montagne ! » Mahut, Bégin, Destables, Milhon, Leleu, Camus fils, Noël, Leurette, Larquay, Talabot, Pil-lier, Forestier, Armonville, Ponsardin, Regnard, Gérardinvane. P.c.c. : Favereau, Citry. Lecture faite de l’adresse d’autre part à la séance de la sté popul. et régénérée de la comm. de Reims, il a été reconnu qu’elle est dans les bons principes, et contient vérité, pourquoi a été arrêté qu’elle sera appuyée auprès de la Convention nationale. » Blavière, Hurtault. f [La Sté popul. de La-Tour-du-Pin, à la Conv.; 3 flor II] (1). «Représentants du peuple, Grâces vous soient rendues par tous les hommes libres, une tempête menaçait la liberté et vous avez encore une fois sauvé le vaisseau de la République; de nouveaux Catilinas sous le masque du patriotisme ont paru défendre les intérêts du peuple pour mieux les trahir, leurs projets perfides ont été dévoilés, le glaive de la loi a frappé leurs têtes coupables et le même sort attend leurs complices. Continuez de tenir les rênes qui vous sont confiées jusqu’à ce que la République triomphe de tous ses ennemis, elle triomphera, nous en sommes sûrs, puisque vous l’avez fondée sur les (1) C 303, pl. 1107, p. 4; J. Sablier, n° 1286. 436 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE d [La garnison de Quimper, à la Conv.; 7 germ. U j CD. « Colonnes inébranlables de la liberté, A cette heure ils ont sans doute vécu les tigres qui voulaient s’abreuver de notre sang. Les insensés ! ils n’ignoraient pas que chaque Français libre a un poignard, que tout républicain est un Scevole, et ces modernes Porsennas ont essayé de mettre le fils d’un Tarquin sur le trône. O scélératesse ! O chefs d’œuvres exécrables de l’ambition. Législateurs, déjà vous avez prouvé à d’orgueilleux tyrans qu’ils n’étaient que des vils pygmées et que les crapauds malgré leurs cro-assemens impurs, n’étaient pas faits pour vous intimider ni vous ébranler. Continuez vos glorieux travaux, restez inébranlables comme la vertu au poste que notre confiance vous a assigné, et que les besoins toujours renaissans de la patrie exigent que vous n’abandonniez pas un seul instant. Du sommet de la Montagne, lancez sur tous les conspirateurs indistinctement la foudre vengeresse du peuple français. Les scélérats cessent de lui appartenir dès qu’ils sont coupables. La franchise, la probité, la vertu, l’amour de la patrie seuls font partie intégrante d’une nation régénérée. Législateurs, nos sentimens de reconnaissance pour vous ont égalé l’horreur que nous ont inspiré la conspiration que vous avez dévoilée. Mille fois vous avez sauvé la patrie; comptez sur notre absolu dévouement. Surveillez les ennemis intérieurs de la République; nos bras armés pour la défendre vous rendront bon compte des satellites des tyrans. Le Comité de salut public a mérité plus que jamais de la liberté. En lui continuant votre confiance, donnez-lui cette activité révolutionnaire qui lui est si utile pour couper le fil de toutes les trames et le nœud gordien de toutes les conspirations. » J. Roudeloud (cap. com*), Brutus David (ad*-gal, chef de brigade), Bretonville (adjoint aux généraux), Boudont (adjoint aux ad* 8 gaux), Bois (com* du détachement du 4e b°" de l’Hérault), Jalabers, Brulé (chasseur). e [Les 8 sectn' de la Comm. de Reims, à la Conv.; 1er flor. II] (2). « Citoyens, Tandis que vous imprimez un mouvement énergique et sûr au gouvernement révolutionnaire que vous avez si sagement établi pour le salut des patriotes et des vrais républicains, tandis que vous lancez la foudre populaire sur ces géants audacieux, qui dans leur fureur impie osaient vouloir renverser l’édifice impérissable de notre liberté et de notre bonheur, les huit sections de la commune de Reims, suivant d’un (1) C 303, pl. 1107, p. 22. (2) C 302, pl. 1094, p. 26. pas ferme et constant la marche que vous leur avez tracée, applaudissant aux coups vigoureux et terribles dont vous frappez indistinctement toutes les têtes ambitieuses, concourent de tout leur pouvoir au bien commun et au salut de la République. Un décret honorable les a déclarées avoir bien mérité de la patrie; eh bien ! elles n’ont jamais cessé et elles jurent de ne cesser jamais de vous montrer qu’elles en étaient dignes. Elles ont couvert l’autel de la patrie d’offrandes de tout genre, les unes qu’elles ont faites parvenir à leurs frères de l’armée de la Moselle, les autres que leurs frères de la Société populaire ont ou provoqué ou recueilli avec ce zèle républicain qui caractérise tout jacobin, et qu’ils se sont empressés d’aller vous présenter. A l’exemple de ces mêmes frères, elles ont cru n’avoir point fait encore assez pour la patrie; elles ont voulu lui donner des défenseurs montagnards et généreux; bientôt elles eurent levés, armés et équipés à leurs frais quarante-trois braves, brûlant d’aller se mesurer avec les vils esclaves des tyrans et faire triompher la belle cause de notre sainte liberté. Tandis qu’elles fournissent des armes contre les ennemis du dehors, elles s’occupent à vous aider à terrasser ceux du dedans; elles ont promis de ne point souffrir et de dénoncer la plus petite infraction faite à la loi que vous venez d’établir sur le maximum, loi salutaire qui, comme toutes les autres sorties de l’enceinte sacrée du temple de la liberté, immortalisera la République et ses augustes fondateurs. Vive la République, une et indivisible ! Vive la Montagne ! » Mahut, Bégin, Destables, Milhon, Leleu, Camus fils, Noël, Leurette, Larquay, Talabot, Pil-lier, Forestier, Armonville, Ponsardin, Regnard, Gérardinvane. P.c.c. : Favereau, Citry. Lecture faite de l’adresse d’autre part à la séance de la sté popul. et régénérée de la comm. de Reims, il a été reconnu qu’elle est dans les bons principes, et contient vérité, pourquoi a été arrêté qu’elle sera appuyée auprès de la Convention nationale. » Blavière, Hurtault. f [La Sté popul. de La-Tour-du-Pin, à la Conv.; 3 flor II] (1). «Représentants du peuple, Grâces vous soient rendues par tous les hommes libres, une tempête menaçait la liberté et vous avez encore une fois sauvé le vaisseau de la République; de nouveaux Catilinas sous le masque du patriotisme ont paru défendre les intérêts du peuple pour mieux les trahir, leurs projets perfides ont été dévoilés, le glaive de la loi a frappé leurs têtes coupables et le même sort attend leurs complices. Continuez de tenir les rênes qui vous sont confiées jusqu’à ce que la République triomphe de tous ses ennemis, elle triomphera, nous en sommes sûrs, puisque vous l’avez fondée sur les (1) C 303, pl. 1107, p. 4; J. Sablier, n° 1286.