SÉANCE DU 8 BRUMAIRE AN III (29 OCTOBRE 1794) - N° 20 171 k l [Les citoyens composant la société populaire de Gannat, à la Convention nationale, s. d.] (44) Liberté, Egalité ou la mort. Représentants du peuple. Le courrier d’aujourd’hui nous à apporté la proclamation que vous venés d’adresser au peuple français, et dans le même instant cette proclamation atté lüe dans le lieu de nos séances ou se fait toujours la lecture des nouvelles et du buletin de la convention. Avec quel enthousiasme, avec quels transports on a entendu cette proclamation qui exprime si énergiquement les principes qui vous animent et que partagent tous les vrais citoyens, tous les vrais amis de la liberté, chaque phrase etoit aussitôt couverte des plus vifs et des plus nombreux applaudissements, mais cette première lecture ne pouvoit suffire a nôtre empréssement et a notre admiration ; notre société à convoqué pour ce jour même, une séance extraordinaire, où le peuple s’est rendu en foule pour entendre encore cette proclamation et se pénétrer des principes sacrés et des grandes vérité quelle contient. L’enthousiasme etté le même a cette seconde lecture et notre société pleine du sentiment délicieux a voulu vous l’exprimer sur le champ et vous renouveller l’homage de sa recon-noissance et de son inviolable devouëment. Continués dignes représentants à remplir les voeux de tous les bons républicains ; que par le courage invinçible de nos armées, par votre sagésse, par votre constante energie, la terreur soit toujours le partage de nos ennemis extérieurs ! quelle soit toujours une furie vengeresse attachée sans relâche a tous ces hommes de sang, a tous ces farouches dilapidateurs de la fortune et de la liberté publique, a tous ces vils suppôts du plus horrible despotisme mais que le bonheur, la justice, l’humanité et toutes les vertus soient le partage inaltérable de tous les républicains ! Représentants, recevés en recompense de vos travaux et de vos vertus les bénédictions et l’amour du peuple français. O ! déjà deux commissaires envoyés par nous ont étés chargés de vous offrir ce tribut que nous vous devons et de vous exprimer nos voeux; En les écoutant, vous entendrés le peuple entier de la commune de Gannat; notre société vraiment populaire renferme une masse nombreuse de nos concitoyens et tout le reste a l’exception du très petit nombre que nous avons exclu du sanctuaire de la liberté, soutient et partage nos efforts ainsy que nos voeux par sa présence et par ses acla-mations, ils partagent aussy tous les sentiments dont nous venons de vous renouveller l’homage. Suivent 92 signatures. [. Extrait du registre des arrêtés de la société populaire de Bourgthéroulde, séance du 25 vendémiaire an J/J] (45) Liberté, Egalité. Présidence du citoyen Derupoint. Cette séance comme les précédentes a été ouverte par des cris de vive la république, une et indivisible, vive la Convention indissoluble et incorruptible. A la lecture de l’adresse de la Convention au peuple français, les membres de la société et le peuple composant les tribunes ont unanimement crié et répété avec cet enthousiasme qu’il est impossible de peindre, « nous les repousserons ces hommes qui s’étant enrichis par la révolution ne croyent trouver leur salut que dans l’anarchie. Nous estimerons, nous rechercherons ceux qui, laborieux, fuyent les places et pratiquent toutes les vertus républicaines. Nous songerons et nous ne perdrons jamais de vue que, si un mouvement rapide est necessaire pour les révolutions, le calme seul peut les consolider. Oui ! nous continuerons notre union dans l’amour de la patrie et le respect du aux loix; comme nos frères d’armes nous serons dociles à la voix de nos représentants. » Continuez, Législateurs ! se sont encore écriés les sans-culotes du Bourgtheroulde à vous dégager des traitres, des fripons et des intrigants, pour nous donner des lois émanées de votre sagesse (seule) qui puissent nous faire marcher tous sur la ligne propre a nous conduire au port de la tranquillité et du bonheur commun, nous oublierons l’erreur; mais nous vous engageons a faire des lois tellement sévéres que les méchants, les ennemis de la liberté et de l’égalité tremblent à leur aspect. Législateurs ! dignes dépositaires de nos destinées! vous qui tant de fois avés déjoué l’intrigue et la perfidie, continuez par la pureté de vos travaux à faire connaitre aux tyrans et aux esclaves qu’un peuple libre et dégagé de toute servitude sait se gouverner par lui-même et repousser tout ce qui est contraire à la liberté et à l’égalité : continuez a faire respecter les lois et la souveraineté que vous exercez au nom du peuple et nous continuerons tellement notre surveillance qu’aucun ennemi de l’interieur ne puisse désormais se hazarder d’entreprendre le projet d’attenter à ses droits, ni à la sûreté de ses représentants, nous serons sages et vertueux, nous ferons succéder le calme aux orages et le vaisseau de la republique s’avancera dans le port en fendant sans effort et sans obstacles, une mer obéissante, ce sont nos veux et nos serments, nous les réitérons. La société arrêté qu’une expédition du présent procès-verbal sera envoyé à la Convention (44) C 325, pl. 1405, p. 37. (45) C 325, pl. 1405, p. 36.