SÉANCE DU 25 BRUMAIRE AN III (SAMEDI 15 NOVEMBRE 1794) - N08 9-10 237 horreurs qu’avec mépris, les premières informations leur décélèrent d’abord les grands coupables, ils reconnurent un nomme Rigueur, officier municipal, Hugue, administrateur de district, Berthet, juge de paix, ils les firent incarcérer et le comité révolutionnaire recueille actuellement a addition les crimes qu’on a à leur reprocher et dont vous serez instruits. Citoyens Représentans, la commune de Lons-le-Saunier, délivrée du joug odieux des aristocrates et des scélérats, la commune de Lons-le-Saunier régénérée par les soins bien-faisans de vos précieux collègues, dignes de l’importante mission que vous leur avés confiés, sera ce qu’elle a été dès l’aurore de la Révolution, ce qu’elle sera toujours pour le soutien de la République, une et indivisible. Comptés, Représentans, sur ces hommes vertueux qui ont su se préserver du poison des scélérats, fléaux des ennemis du peuple, ils ont pris l’engagement solemnel de les écraser, et ils ne puiseront leurs moyens que dans la loi, que dans les travaux de la Convention nationale, qu’ils ne cesseront jamais de reconnoitre pour le centre de l’autorité suprême, le point de ralie-ment où tout doit abboutir. Forts de ces principes que nous professerons jusqu’à notre dernier soupir, nous espérons, Représentans, qu’en appésantissant la justice nationale sur les coupables auteurs de tant de crimes, vous rendrés aux vrais républicains de la commune de Lons-le-Saunier, la sécurité et le bonheur que quelques intriguans leur avoient arrachés depuis trop longtems. Cette société offre à la Convention nationale son adhésion unanime aux principes consignés dans son adresse au peuple français. Suivent 200 signatures. 9 Les huit sections de la commune de Rennes [Ille-et-Vilaine], annoncent à la Convention que sa dernière Adresse au peuple français a été reçue avec joie et enthousiasme par tous les citoyens de cette commune. Sûreté, justice, humanité, plus de terreur que pour les ennemis de la République; tels sont, disent-ils, vos principes et les nôtres; maintenez le gouvernement révolutionnaire tant que le salut public l’exigera, mais que votre surveillance écarte l’arbitraire. Ils déclarent que la Convention mérite toute leur recon-noissance, protestent de leur soumission aux lois et de leur inviolable attachement à la Convention, unique point de ralliement de tous les vrais Français. Mention honorable, insertion au bulletin (35). (35) P.-V., XLIX, 172. [Les huit sections de Rennes à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (36) Législateurs, Votre adresse au peuple français à été reçüe, avec joie et enthousiasme dans toutes les sections de notre commune et inscrite sur leurs registres. Sûreté, justice, humanité; plus de terreur que pour les ennemis de la République, voilà Réprésentants, ce que vous consacréz dans votre proclamation et ce sont les principes que nous avons toujours proflfessé et juré de maintenir que notre gouvernement soit révolutionnaire tant que le salut public l’exigera; mais que vos décrets et votre surveillance en écartent l’arbitraire. Forçons les nations à admirer nos loix, que l’union, l’ordre et l’harmonie cimentent notre république et l’établissent sur les bases inébranlables de la liberté et l’égalité. Citoiens Représentans, vous méritez la réconnoissance de la nation entière. Les habitans de Rennes vous le déclarent solemnellement, ils vous donnent l’assurance de leur soumission aux loix et de leur attachement inviolable à la Convention nationale, unique point de ralliement de tous les vrais français. Vive la République! vive la Convention nationale. Leperdet, maire, J.-N. Chesnel, agent national, Godefroy, président de la section des défenseurs de la patrie et 364 autres signatures, dont celles de 8 notables, de 5 officiers municipaux et de 5 vétérans. 10 Les membres composant le comité de surveillance du district de Romorantin [Loir-et-Cher]", les citoyens composant la section Le Peletier, de Reims [Marne]6, écrivent à la Convention nationale qu’ils ont entendu avec le plus vif intérêt la lecture de son Adresse aux Français, ils l'invitent à rester à son poste et l’assurent qu’ils la regarderont toujours comme le centre de leur réunion. Mention honorable, insertion au bulletin (37). a [Les membres composant le comité de surveillance révolutionnaire du district de Romorantin à la Convention nationale, le 19 brumaire an III] (38) (36) C 326, pl. 1418, p. 4. Bull., 25 brum. (37) P.-V., XLIX, 172. (38) C 324, pl. 1397, p. 15.