264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE j [L’administration du départ 1 de la Creuse à la Conv.; s.L, 14 therm. 7/7(1). Citoyens représentans, Le génie tutélaire de notre République vient encore de nous sauver de la plus perfide conjuration. Des monstres, qui, sous le masque du patriotisme, avec le langage des vertus, méditaient dans l’ombre l’anéantissement de la liberté et l’assassinat de ses plus fermes soutiens, viennent, grâce au ciel, d’expier leurs forfaits sous la hache de la loi. Votre sagesse, votre courage vous donnent de nouveaux droits à notre admiration, à notre reconnaissance. Nous ne vous fatiguerons point dans ce moment de vos éloges mérités. En vrais républicains, nous vous jurons ici de vous prendre toujours pour nos modèles, d’abhorrer, de surveiller plus que jamais les ennemis de la liberté (2), et de mourir tous à nos postes, plustôt que de nous séparer jamais du faisceau patriotique dont vous êtes l’âme et le centre. Pleinchem, Grand, Etne. Martinon, Dinandes, Vertadier, Michellet. k [Les membres composant le c. révol. de la comm. de Guéret {Z) à la Conv.; s.d. 7(4). Représentans, Une conspiration terrible, ourdie par des hommes qui, sous le masque du patriotisme, avoient gagné la confiance publique, menaçoit de perdre la liberté par la destruction de la représantation nationale, et de créer la tirannie. Mais, grâce à votre énergie, et à votre mâle courage, cet infâme complot a échoué, et la tête des conspirateurs a tombée sous le glaive de la loi. Continuez, législateurs, continuez de foudroyer tous les intrigans, tous ces hommes qui osent sacrifier à leur ambition le bonheur de tous et cherchent à usurper la souveraineté nationale. Restez à votre poste jusqu’à l’entier affermissement de la République et l’anéantissement de ses ennemis. Le salut public l’exige. Ne confiez pas à d’autres le vaisseau de l’Etat. Vous seuls pouvez le conduire au port. Vous seuls êtes le centre commun où doivent se railler( sic) tous les vrais républicains, et duquel nous ne nous séparerons jamais. Représentans, nous adhérons aux mesures sages et fermes que vous avés prises pour la destruction du triumvirat. Que ses partisans ne (1) C 312, pl. 1244, p. 41. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). (2) Ce mot à la place de l’Etat (rayé). (3) Creuse. (4) C 312, pl. 1244, p. 42. Mentionné par Bn, 29 therm. (5S suppl1). soient pas épargnés ! Il est temp[s] que les scélérats qui veulent enchêner le peuple subissent le sort de Capet. Il est temps que touttes les factions périssent et que la liberté triomphe. Pour nous, fermes à notre poste, notre surveillance sera active et permanante. Nulle considération particuliaire ne ralentira notre zèle. Le salut de la patrie sera notre unique boussole, notre point de ral[l]i[e]ment, la Convention nationale, et notre dernier soupir pour la République une et indivisible. Mal. Villard (présid.), Tixier, Lesprand, Blondin, Theuver, Finet, Lassaurais, Vachez, Niveau, Gadon, Vollant (secret.). 1 [Le c. révol. d’Aumale ( 1) et la sté popul. du même lieu, à la Conv.; s.d.] (2). Citoiens représentans, Nous venons d’apprendre les forfaits et la mort de Catilina et de ses complices. Nous venons d’apprendre que, grâces à votre vigilance, à votre courage et à votre énergie la liberté respire et la République est sauvée. Daignez en agréer notre profonde reconnois-j sance ! Périssent ainsi tous les usurpateurs de la souveraineté du peuple ! Périssent ainsi tous ceux qui ne donneront j point à la Convention nationale le dévouement | absolu de tous leurs moyens, et la plus entière obéissance à l’exécution de ses décrets ! Fél. Beuvain (présid. de la sté popul.), Delmasse (secrét. de la sté popul.), Leroudlain (présid. du c. révol.), Degoanis (secrét. du c. révol.). \ m [Le c. de surveillance de la comm. de Romo-rantin (3) à la Conv.; Romorantin, 15 therm. 777(4). Représentans, La plus atroce, la plus inattendue des conspirations tramée à l’ombre du patriotisme étoit sur le point de renverser la liberté; vous l’avez étouffée aussitôt que vous l’avez découverte : le glaive de la loi a fait justice d’un nouveau tiran et de ses infâmes complices. Grâces vous soient rendues, sages législateurs ! Vous avez encore une fois sauvé la patrie par votre juste sévérité, votre fermeté et votre constance inébranlable. Le peuple français alloit retomber dans l’esclavage sous le despotisme le plus honteux; mais vos efforts tout-puissants, votre sage prévoyance ont brisé les fers que lui préparoient des mon[s]tres qui avoient usurpé sa confiance et dont vous avez fait tomber les têtes coupables. (1) Seine-Inférieure. (2) C 315, pl. 1262, p. 21. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). (3) Loir-et-Cher. (4) C 312, pl. 1244, p. 39. Mentionné pae ffn, 29 therm. (2e suppl1)- 264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE j [L’administration du départ 1 de la Creuse à la Conv.; s.L, 14 therm. 7/7(1). Citoyens représentans, Le génie tutélaire de notre République vient encore de nous sauver de la plus perfide conjuration. Des monstres, qui, sous le masque du patriotisme, avec le langage des vertus, méditaient dans l’ombre l’anéantissement de la liberté et l’assassinat de ses plus fermes soutiens, viennent, grâce au ciel, d’expier leurs forfaits sous la hache de la loi. Votre sagesse, votre courage vous donnent de nouveaux droits à notre admiration, à notre reconnaissance. Nous ne vous fatiguerons point dans ce moment de vos éloges mérités. En vrais républicains, nous vous jurons ici de vous prendre toujours pour nos modèles, d’abhorrer, de surveiller plus que jamais les ennemis de la liberté (2), et de mourir tous à nos postes, plustôt que de nous séparer jamais du faisceau patriotique dont vous êtes l’âme et le centre. Pleinchem, Grand, Etne. Martinon, Dinandes, Vertadier, Michellet. k [Les membres composant le c. révol. de la comm. de Guéret {Z) à la Conv.; s.d. 7(4). Représentans, Une conspiration terrible, ourdie par des hommes qui, sous le masque du patriotisme, avoient gagné la confiance publique, menaçoit de perdre la liberté par la destruction de la représantation nationale, et de créer la tirannie. Mais, grâce à votre énergie, et à votre mâle courage, cet infâme complot a échoué, et la tête des conspirateurs a tombée sous le glaive de la loi. Continuez, législateurs, continuez de foudroyer tous les intrigans, tous ces hommes qui osent sacrifier à leur ambition le bonheur de tous et cherchent à usurper la souveraineté nationale. Restez à votre poste jusqu’à l’entier affermissement de la République et l’anéantissement de ses ennemis. Le salut public l’exige. Ne confiez pas à d’autres le vaisseau de l’Etat. Vous seuls pouvez le conduire au port. Vous seuls êtes le centre commun où doivent se railler( sic) tous les vrais républicains, et duquel nous ne nous séparerons jamais. Représentans, nous adhérons aux mesures sages et fermes que vous avés prises pour la destruction du triumvirat. Que ses partisans ne (1) C 312, pl. 1244, p. 41. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). (2) Ce mot à la place de l’Etat (rayé). (3) Creuse. (4) C 312, pl. 1244, p. 42. Mentionné par Bn, 29 therm. (5S suppl1). soient pas épargnés ! Il est temp[s] que les scélérats qui veulent enchêner le peuple subissent le sort de Capet. Il est temps que touttes les factions périssent et que la liberté triomphe. Pour nous, fermes à notre poste, notre surveillance sera active et permanante. Nulle considération particuliaire ne ralentira notre zèle. Le salut de la patrie sera notre unique boussole, notre point de ral[l]i[e]ment, la Convention nationale, et notre dernier soupir pour la République une et indivisible. Mal. Villard (présid.), Tixier, Lesprand, Blondin, Theuver, Finet, Lassaurais, Vachez, Niveau, Gadon, Vollant (secret.). 1 [Le c. révol. d’Aumale ( 1) et la sté popul. du même lieu, à la Conv.; s.d.] (2). Citoiens représentans, Nous venons d’apprendre les forfaits et la mort de Catilina et de ses complices. Nous venons d’apprendre que, grâces à votre vigilance, à votre courage et à votre énergie la liberté respire et la République est sauvée. Daignez en agréer notre profonde reconnois-j sance ! Périssent ainsi tous les usurpateurs de la souveraineté du peuple ! Périssent ainsi tous ceux qui ne donneront j point à la Convention nationale le dévouement | absolu de tous leurs moyens, et la plus entière obéissance à l’exécution de ses décrets ! Fél. Beuvain (présid. de la sté popul.), Delmasse (secrét. de la sté popul.), Leroudlain (présid. du c. révol.), Degoanis (secrét. du c. révol.). \ m [Le c. de surveillance de la comm. de Romo-rantin (3) à la Conv.; Romorantin, 15 therm. 777(4). Représentans, La plus atroce, la plus inattendue des conspirations tramée à l’ombre du patriotisme étoit sur le point de renverser la liberté; vous l’avez étouffée aussitôt que vous l’avez découverte : le glaive de la loi a fait justice d’un nouveau tiran et de ses infâmes complices. Grâces vous soient rendues, sages législateurs ! Vous avez encore une fois sauvé la patrie par votre juste sévérité, votre fermeté et votre constance inébranlable. Le peuple français alloit retomber dans l’esclavage sous le despotisme le plus honteux; mais vos efforts tout-puissants, votre sage prévoyance ont brisé les fers que lui préparoient des mon[s]tres qui avoient usurpé sa confiance et dont vous avez fait tomber les têtes coupables. (1) Seine-Inférieure. (2) C 315, pl. 1262, p. 21. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1); J. Sablier (du soir), n° 1483 (pour 1485). (3) Loir-et-Cher. (4) C 312, pl. 1244, p. 39. Mentionné pae ffn, 29 therm. (2e suppl1)- SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 265 Périssent de même tous les traîtres et les usurpateurs de quelqu’espèce qu’ils soyent ! Tels sont nos vœux les plus ardents. Comptez, législateurs, sur notre dévouement, notre amour et notre reconnoissance. La Convention nationale sera toujours notre seul point de ralliement. Restez fermes à votre poste. Le sang ne coule dans nos veines que pour y maintenir votre attitude constante. Delatremblais, Vilpou, Frottier, Nidault, Diau, André Beaumont (présid.), Debrinay (se-crét.) [et une signature illisible]. n [Les membres composant le tribunal criminel du départ de l’Indre à la Conv.; s.l.n.d. ] (1). Vous avez juré de sauver la République et la liberté; comptant sur vos sermens, le peuple est tranquille et debout. Vainement la main des scélérats tente chaque jour de renverser l’édifice impérissable que votre courage élève; vainement des trahisons sans nombre vous environnent; vainement des abîmes toujours renais-sans sont creusés sous vos pas; vainement les tempêtes des factions liberticides menacent d’engloutir le vaisseau de la République; votre énergie saura le conduire heureusement au port. Périssent les Catilina ! Périssent les Cromwel ! Que les noms de ceux que la hache révolutionnaire, que la main des nouveaux Brutus vient de frapper, n’arrivent chez nos derniers neveux que chargés d’opprobres et d’ignominie; qu’ils servent, s’il se peut encore, d’alimens à la haine contre les tyrans et les traîtres ! Dignes représentans, restez à votre poste, la gloire de la République en dépend et le peuple le veut. A. Jaymebon (présid.), Turquet (juge), Neraud (juge), Gaillard (accusateur public), Bertrand Greuille fils, Goullaud (greffier). o [La sté popul. de Toul (2) à la Conv.; Toul, 16 therm. II] (3). Citoyens représentans, Quelques hommes avoient osé concevoir le projet d’asservir leur patrie, et de la livrer sanglante et déchirée aux mains de ses féroces ennemis. Le patriotisme le plus ardent et la vertu la plus pure sembloient s’exhaler dans leurs discours, et leurs cœurs étoient le repaire de tous les crimes. La trame étoit ourdie. Dans quelques heures un nouveau Cromvel alloit élever son trône sur les corps sanglans des plus inébranlables soutiens de la République. (1) C 312, pl. 1244, p. 40. Mentionné par B"1, 29 therm. (2e suppl1). (2) Meurthe. (3) C 315, pl. 1262, p. 46. Mentionné par B‘n, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682. Mais le génie de la liberté planoit sur vos têtes et vous couvroit de son égide. Jamais elle ne courut de dangers plus grands; mais jamais aussi la représentation nationale ne fut plus énergique et plus majestueuse. Chargée des destinées d’un grand peuple, elle s’est montrée digne de lui. Oui, vous avez bien jugé le peuple françois : il ne mettra jamais en balance un homme et la patrie. Il peut quelques instans se laisser séduire par des dehors imposteurs; mais sa colère est d’autant plus terrible que l’on aura abusé de ses vertus même pour le tromper. Il peut paroître se passionner pour les talens d’un orateur; mais, ne vous y trompez pas, c’est aux principes qu’il rend hommage; il ne peut avoir d’idole que la liberté. Frappez, citoyens représentans, frappez sans relâche les têtes sans cesse renaissantes de l’hydre du despotisme. Vous avez ordonné la victoire, et nos guerriers triomphent au-delà de nos frontières. Ordonnez l’anéantissement de toutes les factions de l’intérieur, et les conspirateurs périront; il ne restera d’eux que leur mémoire infâme, que l’histoire livrera à l’exécration de la postérité. A la première nouvelle de ces attentats nouveaux, un sentiment profond d’indignation s’est emparé de tous les esprits; les membres de la société populaire et les citoyens des tribunes, par un mouvement spontané, se sont levés, et ont renouvellé le serment de rester inviolable-ment attachés à la représentation nationale, de la défendre, et de mourir pour elle; et la salle a longtems retenti des cris mille fois répétés de : Vive la République ! Vive la Convention ! Périssent les despotes, les dominateurs et les traîtres ! S. et F. ! Genneveaux (présid.), J. Carer (membre du c. de correspondance), Girardey (membre du c. de correspondance). P [Le tribunal criminel du départ ‘ de la Nièvre à la Conv.; s.l.n.d.] (1). Représentans du peuple, Un nouveau Catilina a osé attenter à la souveraineté du peuple. Par votre attitude fière et imposante, par votre courage, votre énergie, vous avés terrassé ce monstre et les scélérats qui s’étaient associés à ses crimes; vous avez vengé la patrie et elle en sera reconnaissante. Continués, intrépides montagnards, vos travaux immortels, continués à faire triompher la liberté. Restés à votre poste, le salut de la République vous en fait un devoir. Vive la République ! Vive la Convention ! Vive la montagne ! Périssent tous les traîtres ! Nicolas Fity, Claude Breuzin, le sans-culotte F. Guinier (présid.), Alex.-César Lefyot, R. Accot (accusateur-public), Avenne (greffier). (1) C 312, pl. 1244, p. 24. Mentionné par B‘n, 29 therm. (2e suppl1). SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 265 Périssent de même tous les traîtres et les usurpateurs de quelqu’espèce qu’ils soyent ! Tels sont nos vœux les plus ardents. Comptez, législateurs, sur notre dévouement, notre amour et notre reconnoissance. La Convention nationale sera toujours notre seul point de ralliement. Restez fermes à votre poste. Le sang ne coule dans nos veines que pour y maintenir votre attitude constante. Delatremblais, Vilpou, Frottier, Nidault, Diau, André Beaumont (présid.), Debrinay (se-crét.) [et une signature illisible]. n [Les membres composant le tribunal criminel du départ de l’Indre à la Conv.; s.l.n.d. ] (1). Vous avez juré de sauver la République et la liberté; comptant sur vos sermens, le peuple est tranquille et debout. Vainement la main des scélérats tente chaque jour de renverser l’édifice impérissable que votre courage élève; vainement des trahisons sans nombre vous environnent; vainement des abîmes toujours renais-sans sont creusés sous vos pas; vainement les tempêtes des factions liberticides menacent d’engloutir le vaisseau de la République; votre énergie saura le conduire heureusement au port. Périssent les Catilina ! Périssent les Cromwel ! Que les noms de ceux que la hache révolutionnaire, que la main des nouveaux Brutus vient de frapper, n’arrivent chez nos derniers neveux que chargés d’opprobres et d’ignominie; qu’ils servent, s’il se peut encore, d’alimens à la haine contre les tyrans et les traîtres ! Dignes représentans, restez à votre poste, la gloire de la République en dépend et le peuple le veut. A. Jaymebon (présid.), Turquet (juge), Neraud (juge), Gaillard (accusateur public), Bertrand Greuille fils, Goullaud (greffier). o [La sté popul. de Toul (2) à la Conv.; Toul, 16 therm. II] (3). Citoyens représentans, Quelques hommes avoient osé concevoir le projet d’asservir leur patrie, et de la livrer sanglante et déchirée aux mains de ses féroces ennemis. Le patriotisme le plus ardent et la vertu la plus pure sembloient s’exhaler dans leurs discours, et leurs cœurs étoient le repaire de tous les crimes. La trame étoit ourdie. Dans quelques heures un nouveau Cromvel alloit élever son trône sur les corps sanglans des plus inébranlables soutiens de la République. (1) C 312, pl. 1244, p. 40. Mentionné par B"1, 29 therm. (2e suppl1). (2) Meurthe. (3) C 315, pl. 1262, p. 46. Mentionné par B‘n, 29 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 682. Mais le génie de la liberté planoit sur vos têtes et vous couvroit de son égide. Jamais elle ne courut de dangers plus grands; mais jamais aussi la représentation nationale ne fut plus énergique et plus majestueuse. Chargée des destinées d’un grand peuple, elle s’est montrée digne de lui. Oui, vous avez bien jugé le peuple françois : il ne mettra jamais en balance un homme et la patrie. Il peut quelques instans se laisser séduire par des dehors imposteurs; mais sa colère est d’autant plus terrible que l’on aura abusé de ses vertus même pour le tromper. Il peut paroître se passionner pour les talens d’un orateur; mais, ne vous y trompez pas, c’est aux principes qu’il rend hommage; il ne peut avoir d’idole que la liberté. Frappez, citoyens représentans, frappez sans relâche les têtes sans cesse renaissantes de l’hydre du despotisme. Vous avez ordonné la victoire, et nos guerriers triomphent au-delà de nos frontières. Ordonnez l’anéantissement de toutes les factions de l’intérieur, et les conspirateurs périront; il ne restera d’eux que leur mémoire infâme, que l’histoire livrera à l’exécration de la postérité. A la première nouvelle de ces attentats nouveaux, un sentiment profond d’indignation s’est emparé de tous les esprits; les membres de la société populaire et les citoyens des tribunes, par un mouvement spontané, se sont levés, et ont renouvellé le serment de rester inviolable-ment attachés à la représentation nationale, de la défendre, et de mourir pour elle; et la salle a longtems retenti des cris mille fois répétés de : Vive la République ! Vive la Convention ! Périssent les despotes, les dominateurs et les traîtres ! S. et F. ! Genneveaux (présid.), J. Carer (membre du c. de correspondance), Girardey (membre du c. de correspondance). P [Le tribunal criminel du départ ‘ de la Nièvre à la Conv.; s.l.n.d.] (1). Représentans du peuple, Un nouveau Catilina a osé attenter à la souveraineté du peuple. Par votre attitude fière et imposante, par votre courage, votre énergie, vous avés terrassé ce monstre et les scélérats qui s’étaient associés à ses crimes; vous avez vengé la patrie et elle en sera reconnaissante. Continués, intrépides montagnards, vos travaux immortels, continués à faire triompher la liberté. Restés à votre poste, le salut de la République vous en fait un devoir. Vive la République ! Vive la Convention ! Vive la montagne ! Périssent tous les traîtres ! Nicolas Fity, Claude Breuzin, le sans-culotte F. Guinier (présid.), Alex.-César Lefyot, R. Accot (accusateur-public), Avenne (greffier). (1) C 312, pl. 1244, p. 24. Mentionné par B‘n, 29 therm. (2e suppl1).