258 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE rage, et tous nos sentiments se sont confondus dans l’admiration et la reconnaissance que la nation vous a vouée. Représentants, il n’est qu’une seule idole digne de nos cœurs, et cette idole est la patrie; elle ne s’est conservée libre que par vous, nous ne l’entendons que par vous. Vive la République ! Ramel, L. Vidal, Godart ( présid .), Pech, Gil-lard, Peyre (secret.), Mahul-Tournadoux et 2 illisibles. Mention honorable, insertion au bulletin (1). n [Le conseil gal de la comm. de Montagny, à la Conv.; s.d. ] (2) Législateurs, Indignés justement des traïsons des monstres qui siégeoient dans votre sein et qui s’étoient couvert jusqu’à ce jour du voile de républicains - oui, les monstres ! -, nos entrailles sont en convulsion. S’ils existoient encore nous nous transporterions sur les lieux pour leur plonger le pognard dans le sein. Paris a fait le 31 may (vieux stile), et vous, vous avez fait le 9 au 10 thermidor. Vive la République ! L’infâme Robespierre et ses complices aspiraient à votre ruine, ainsy qu’à tous les autres frans républicains, et, de là, au triomvirat. Ces scélérats, vous les avez démasqués et connus à tems. Aussitôt vous avez lancé la foudre populaire sur eux; ils ont fait comme l’ombre, ils sont disparus du globe. Mais s’il s’en trouvoit encore de ces monstres parmi vous, frappés-les aussy subitement que vous avez fait à ces tirans. Le peuple français vous en conjure. Nous vous félicitons de l’exactitude que vous apportés à découvrir et à punir les traîtres. Restés à votre poste jusqu’à ce que tous les tirans coalisés contre nous soient entièrement détruits. Vous êtes dignes de la création et consolidation de la République; vous pouvez la rendre stable et éternellement heureuse. C’est le vœu du conseil général de la commune de Montagny, canton de Perreux, district de Roanne, département de la Loire. Deschelette (maire), Beluze (secrét.), Prost, B. Moulin (agent nat.), Ph. Pagneux (notable), C. Moulin (secrét. greffier), Tiraffin (off. mun.). Mention honorable, insertion au bulletin (3). o [Le c. de surv. et révol. de Montereau-faut-Yonne (4), à la Conv.; 11 therm. II] (5) (1) Mention marginale du 1er fruct. signée P. Barras. (2) C 319, pl. 1299, p. 14. Mentionné par B'n , 3 fruct. (suppl l). (3) Mention marginale du 1 er fruct. signée P. Barras. (4) District de Nemours, Seine-et-Marne. (5) C 319, pl. 1299, p. 18. Mentionné par B‘n , 3 fruct. (suppl l). Vive la République ! Liberté, égalité, fraternité, ou la mort ! Citoyen[s] représentants], Encore une fois vous venez par votre énergie de sauver la patrie et la représentation nationale. Au (sic) brave[s] républicains], puisse que nous ne pouvont pas partager vos grands travaux, nous désirerions du moins partager vos danger. Nous avons, citoyen représentant, été pénétré d’indignation en apprenant la trame infâme ourdie contre la représentation nationale et la souveraineté du peuple. Aussi avons-nous arrêté sur le chamd que, indépendenmant de la permanence ordinaire monté par 2 membre tout les nuids, que nous resterions tous en permanence générale aux poste qui nous a été confier jusqu’à ce que la représentation nationale soit hort de touts danger et que nos frères de Paris ayent recouvré leur tranquilité ordinaire. Courage, régénérateurs de la liberté, nous vous inviton, au nom de l’égalité et de la fraternité, de rester ferme à votre poste jusqu’à ce que le dernier des traître soit anéantie. Vous este les seul qui pouvez sauver la patrie. Continué, et nous jurons de verser notre sang pour seconder vos efforts. Les membres composant le comité : Philotard, Brachet, Bonnet, Jullien (présid.), Durand, Gourille, Poulier, Boussignol, Fournier, Sou-biran (secrét.), Laduze. Mention honorable, insertion au bulletin (1). P [Le trib. du distr. d’Aurillac (2), à la Conv.; Aurillac, 21 therm. II] (3) Citoyens représentants, La France a voulu être libre, et elle le sera, malgré la coalition des tyrans et des traîtres. Au moment où des victoires multipliées délivraient le sol de la République des satellites de la servitude, au moment où nos légions triomphantes déployoient chés les peuples voisins l’étendard de la liberté, de nouveaux monstres, nourris dans votre sein, l’infâme Robestpierre et ses complices conjuraient votre perte et se préparaient à nous donner des fers; (4) mais rien n’échappe à votre surveillance : ils ont été démasqués et le glaive vengeur s’est appesanti sur eux. Leur supplice a épuré la Convention; il en a relevé le lustre, il a raffermi (5) la confiance du peuple français pour la masse de ses représentants. Il est doux de sçavoir et de publier que vous avés encore une fois sauvé la patrie. (1) Mention marginale du 1er fruct. signée P. Barras. (2) Cantal. (3) C 319, pl. 1299, p. 20. Mentionné par B‘n, 3 fruct. (suppl l). (4) Ici une phrase raturée : Ils avoient sçu surprendre votre confiance et la notre par les dehors du patriotisme. (5) Sous les mots soulignés par nous on lit (raturé) : sans altérer. SÉANCE DU 1er FRUCTIDOR AN II (18 AOÛT 1794) - N° 1 259 Continués de veiller sur la chose publique, de déjouer les intrigues des conspirateurs, et le peuple français triomphera de tous ses ennemis. Car vainement l’Europe conjurée essayeroit-elle de le remettre sous le joug; tous ses efforts n’aboutiront qu’à instruire l’univers qu’un peuple devient libre quand il veut l’être. Vive la République ! Serieys, Latapie, Laval, Dezès, Delzons, Del-zorts (commre nat.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). Q [Les admin™ du distr. révol. de Montagne-sur-Mer (2), à la Conv.; Montagne-sur-mer, 25 therm. II] (3) Citoyens représentans, Dès l’instant que l’on a appris à Montagne-sur-Mer la nouvelle de la conspiration qui a été déjouée dans la nuit du 9 thermidor, ça été un besoin pour nous d’exprimer notre indignation contre les Catilina modernes et d’applaudir au courage et à l’énergie que la Convention nationale n’a cessé de déployer aux yeux de l’univers qui ne la contemple pas sans étonnement. Aucun papier public n’ayant fait mention de notre adresse, nous craignons que la malveillance ne l’ait empêchée de parvenir jusqu’à la représentation nationale, pour prétexter ensuite que nous avons gardé un coupable silence sur un des plus beaux événements de la révolution française. Les registres de l’administration constateront le contraire dans tous les tems et prouveront aux malveillans confondus que dans des momens de crise nous avons toujours été des premiers à nous rallier aux vrais principes, à défendre l’unité et l’indivisibilité de la République et à reconnaître la Convention nationale comme centre unique du gouvernement révolutionnaire, à oublier les hommes pour ne voir que les choses, et à appeller la juste sévérité des loix sur la tête de tout scélérat qui oserait tenter d’établir une domination quelconque sur les débris de la souveraineté nationale. A bas les tyrans, périssent tous les traîtres ! Vive à jamais la République ! La liberté, l’égalité, la fraternité ou la mort ! Ch. Prévost, Demoncheaux ( agent nat. provis.), Dryvincourt, Prévost-Lebas, Prioux (secret.). Mention honorable, insertion au bulletin (4). (1) Mention marginale du 1 er fruct. signée P. Barras. (2) Pas-de-Calais. (3) C 319, pl. 1299, p. 22. Mentionné par B ", 3 fruct. (suppl1). (4) Mention marginale du 1 er fruct. signée P. Barras. r [Les admin™ du départ ‘ du Lot aux représentans du peuple français; Cahors, 19 therm. II] (1) Représentans, Le complot le plus affreux étoit ourdi contre l’indépendance nationale. Des Cromwels modernes vouloient usurper l’autorité. L’oeuil observateur avoit apperçu ce projet liberticide : l’oppression des patriotes, les figures sourcilleuses des contre-révolutionnaires de toutes les couleurs déridées, l’espoir et l’audace qui bril-loient tour à tour sur leurs fronts, n’en étoient-ils pas des signes certains ? Mais c’est en vain que les patriotes étoient en sentinelle pour en découvrir les chefs infâmes. C’est à vous qu’il appartenoit de les démasquer. C’est à vous qu’il étoit réservé de les montrer dans leur nudité et dans leur turpitude, ces scélérats qui vouloient donner des fers à leur patrie au nom de la vertu et de la probité. Déjà leur supplice a expié leurs forfaits. Ce grand exemple de justice nationale apprendra à tous les ambitieux que la roche Tarpéïenne est leur terme inévitable. Que vous étiez grands, législateurs, le jour où vous jurâtes à l’envie, sur un volcan de conspiration, ou de mourir, ou de sauver la liberté ! Par ce dévouement généreux vous avez attachés une nouvelle collonne à son édifice. Nous sçaurons, comme vous l’avez dit, ne plus connoître les personnes. Nous n’admettrons que les principes. Nous nous méfierons des hautes réputations : une trop longue expérience ne nous a-t-elle pas appris que les Pitt et les Cobourg distribuoient les renommées de patriotisme ? Vous avez fait un acte d’énergie qui vous honore à jamais, mais il vous reste encore d’atteindre touts les Robes-pierres subalternes des départemens, qui se vendent tour à tour à toutes les factions qui se succèdent. L’énergie n’est pas accidentelle en vous; elle vous est propre, puisqu’elle ne sçauroit être que l’effet d’un amour profond pour la liberté. Nous espérons donc que vous achèverez le grand œuvre que vous avés commencé depuis long-tems. Vous délivrerés la République de toutes les factions et de tous les factieux. Nous vous jurons de mourir, s’il le faut, pour seconder vos travaux. Nous vous invitons de rester à votre poste jusqu’à ce que vous aurez anéanti tous les tyrans, tous les Cromwels, tous les Catilina et tous les ennemis de la souverainneté du peuple. Salut et gloire à la Convention nationale et à tous ceux qui ont partagé ses dangers dans les journées des 8 et 9 thermidor. Valette, Guilhet, Secontal fils, Valéry, Lacas-saigne, Calle, N. Gamassieux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). (1) C 319, pl. 1299, p. 26. Mentionné par B‘n, 3 fruct. (suppl l). (2) Mention marginale du 1 er fruct. signée P. Barras.