SÉANCE DU 21 THERMIDOR AN II (8 AOÛT 1794) - N° 1 321 Tel est le vœu, législateurs, que votre courage a gravé dans nos cœurs. Vous venez de sauver la patrie d’un écueil d’autant plus dangereux, qu’une confiance aveugle le dérobait à tous les yeux : vous en avez plus de droits à notre reconnoissance. Continuez, pères du peuple, à servir la chose publique, par une énergie soutenue, continuez; c’est en arrosant les lauriers de la victoire du sang des conspirateurs que vous creuserez le tombeau des traîtres et des rois. Boudot (présid.), Jouzot (secret.), Léné (secrét.) [et plus de 130 signatures]. h [La stê popul. et révol. de Brest { 1) à la Conv.; Brest, 15 therm. 7/7(2). Citoiens représentans, Le supplice des conspirateurs déjà frappés par le glaive de la loi n’avait donc pas effrayé ces modernes Catilina, qui, cachés sous le masque d’une poularité usurpée, rassemblaient dans l’ombre les débris épars du trône sur lequel ils voulaient s’élever; ils croyaient donc, ces hypocrites ambitieux, que leurs services passés les plaçaient au-dessus de la loi, et qu’elle ne pourrait les atteindre. Vous leur avez prouvé, dignes représentans, que, fidelles à la liberté, vous ne saviez pas composer avec le crime et la tyrannie. Et nous avons à vous féliciter d’une victoire d’autant plus éclatante qu’elle est le fruit, et de votre mâle énergie, et du courageux discernement du peuple de Paris. Grâces vous soient rendues ! Poursuivez les complices de cette faction liberticide; nous applaudirons à vos travaux, et la Convention nationale, en dépit de toutes les conspirations, sera toujours le centre de nos espérances et le point invariable de notre ralliement. Jaubert (présid.) [et 87 autres signatures]. [La sté popul. et révol. de Brest aux braves Parisiens; Brest, 15 therm. II]. Frères et amis, Nous avons appris avec horreur que, dans votre commune, des conspirations s’étaient ourdies de la manière la plus atroce pour rétablir le trône : il nous est bien doux, frères et amis, de vous témoigner notre reconnoissance, en vous félicitant sur le courage intrépide que vous avez montré à punir des traîtres, qui, sous un masque trompeur de patriotisme, ne cherchaient qu’à détruire la liberté, et nous charger encore une fois de chaînes. Paris fut toujours le foyer du républicanisme; il fut, en même temps, l’asile des ennemis de la chose publique; votre vigilance à les poursuivre, votre ralliement à la Convention nationale, dont le génie tutélaire éclaire la France, nous est un sûr garant que vous redoublerez vos efforts tou-(1) Finistère. (2) C 315, pl. 1263, p. 22, 24 (la pièce 24 est au B?n, 26 therm.); J. Fr., n° 683. jours victorieux; nous nous unirons à vous et nous ne cesserons de répéter ensemble : vive la République, périssent les conspirateurs, vive la Convention ! Jaubert (présid.) [et près de 80 autres signatures]. i [La sté popul. et régénérée de Charolles(l) à la Conv.; Charolles, 3 therm. 77/(2). Législateurs, Votre décret portant qu’il ne sera fait aucun prisonniers Anglais a mis le comble aux désirs des républicains. Annéantir les esclaves et les antropophages, ne laisser que des hommes libres sur le territoire de la République, voilà ce que vous avez pu, et ce que nous maintiendrons dans tous les instans de notre vie. Les membres du c. de correspondance, P.L. Gayet, Devilleneuve, J. Perrin, Lamborot. j [Les membres composant le c. de correspondance de la sté popul. de la comm. de Roanne (3), à la Conv.; Roanne, 5 therm. 777(4). Citoiens représentans, Si nos dernières victoires semblent nous assurer le triomphe de la République, elles nous sont, en même tems, un présage sûr de la chutte des tirans. Représentants, restés à votre poste; l’heure de la mort de nos ennemis sonne; bientôt ils ne seront plus, et nous aurons ce bienfait à ajouter à tous ceux que nous avons déjà reçus de vous, s et F. Bouquet, Debourg, Chastelus, Devouroux. k [La sté popul. de Bazas{ 5) à la Conv.; s.d.J(6). Législateurs, Lorsque la société populaire de Bazas vous disait qu’un peuple fier de sa liberté se voyait avec horreur placé au milieu des peuples esclaves, vivant à l’ombre empoisonné des trônes, elle prévoyait l’éclat de nos triomphes. Elle avait fondé ses calculs sur les plans que vous faisiés tracer dans vos comités. Sourde à la voix traitresse des hommes froids et indiffé-(1) Saône-et-Loire. (2) C 315, pl. 1263, p. 4. Mentionné par B?n, 29 therm. (2e suppl1). (3) Loire. (4) C 315, pl. 1263, p. 6. Mentionné par Bfn, 29 therm. (2e suppl1). (5) Bec-d’Ambès. (6) C 315, pl. 1263, p. 10, 11 (en mention marginale: « renvoi au comité d’instruction publique »). Mentionné par J. Fr., n° 683 et J. Sablier, n° 1487 (Cazal, au lieu de Bazas, dans cette gazette). Mentionné par B‘n, 29 therm. (2e suppl1)- 21 SÉANCE DU 21 THERMIDOR AN II (8 AOÛT 1794) - N° 1 321 Tel est le vœu, législateurs, que votre courage a gravé dans nos cœurs. Vous venez de sauver la patrie d’un écueil d’autant plus dangereux, qu’une confiance aveugle le dérobait à tous les yeux : vous en avez plus de droits à notre reconnoissance. Continuez, pères du peuple, à servir la chose publique, par une énergie soutenue, continuez; c’est en arrosant les lauriers de la victoire du sang des conspirateurs que vous creuserez le tombeau des traîtres et des rois. Boudot (présid.), Jouzot (secret.), Léné (secrét.) [et plus de 130 signatures]. h [La stê popul. et révol. de Brest { 1) à la Conv.; Brest, 15 therm. 7/7(2). Citoiens représentans, Le supplice des conspirateurs déjà frappés par le glaive de la loi n’avait donc pas effrayé ces modernes Catilina, qui, cachés sous le masque d’une poularité usurpée, rassemblaient dans l’ombre les débris épars du trône sur lequel ils voulaient s’élever; ils croyaient donc, ces hypocrites ambitieux, que leurs services passés les plaçaient au-dessus de la loi, et qu’elle ne pourrait les atteindre. Vous leur avez prouvé, dignes représentans, que, fidelles à la liberté, vous ne saviez pas composer avec le crime et la tyrannie. Et nous avons à vous féliciter d’une victoire d’autant plus éclatante qu’elle est le fruit, et de votre mâle énergie, et du courageux discernement du peuple de Paris. Grâces vous soient rendues ! Poursuivez les complices de cette faction liberticide; nous applaudirons à vos travaux, et la Convention nationale, en dépit de toutes les conspirations, sera toujours le centre de nos espérances et le point invariable de notre ralliement. Jaubert (présid.) [et 87 autres signatures]. [La sté popul. et révol. de Brest aux braves Parisiens; Brest, 15 therm. II]. Frères et amis, Nous avons appris avec horreur que, dans votre commune, des conspirations s’étaient ourdies de la manière la plus atroce pour rétablir le trône : il nous est bien doux, frères et amis, de vous témoigner notre reconnoissance, en vous félicitant sur le courage intrépide que vous avez montré à punir des traîtres, qui, sous un masque trompeur de patriotisme, ne cherchaient qu’à détruire la liberté, et nous charger encore une fois de chaînes. Paris fut toujours le foyer du républicanisme; il fut, en même temps, l’asile des ennemis de la chose publique; votre vigilance à les poursuivre, votre ralliement à la Convention nationale, dont le génie tutélaire éclaire la France, nous est un sûr garant que vous redoublerez vos efforts tou-(1) Finistère. (2) C 315, pl. 1263, p. 22, 24 (la pièce 24 est au B?n, 26 therm.); J. Fr., n° 683. jours victorieux; nous nous unirons à vous et nous ne cesserons de répéter ensemble : vive la République, périssent les conspirateurs, vive la Convention ! Jaubert (présid.) [et près de 80 autres signatures]. i [La sté popul. et régénérée de Charolles(l) à la Conv.; Charolles, 3 therm. 77/(2). Législateurs, Votre décret portant qu’il ne sera fait aucun prisonniers Anglais a mis le comble aux désirs des républicains. Annéantir les esclaves et les antropophages, ne laisser que des hommes libres sur le territoire de la République, voilà ce que vous avez pu, et ce que nous maintiendrons dans tous les instans de notre vie. Les membres du c. de correspondance, P.L. Gayet, Devilleneuve, J. Perrin, Lamborot. j [Les membres composant le c. de correspondance de la sté popul. de la comm. de Roanne (3), à la Conv.; Roanne, 5 therm. 777(4). Citoiens représentans, Si nos dernières victoires semblent nous assurer le triomphe de la République, elles nous sont, en même tems, un présage sûr de la chutte des tirans. Représentants, restés à votre poste; l’heure de la mort de nos ennemis sonne; bientôt ils ne seront plus, et nous aurons ce bienfait à ajouter à tous ceux que nous avons déjà reçus de vous, s et F. Bouquet, Debourg, Chastelus, Devouroux. k [La sté popul. de Bazas{ 5) à la Conv.; s.d.J(6). Législateurs, Lorsque la société populaire de Bazas vous disait qu’un peuple fier de sa liberté se voyait avec horreur placé au milieu des peuples esclaves, vivant à l’ombre empoisonné des trônes, elle prévoyait l’éclat de nos triomphes. Elle avait fondé ses calculs sur les plans que vous faisiés tracer dans vos comités. Sourde à la voix traitresse des hommes froids et indiffé-(1) Saône-et-Loire. (2) C 315, pl. 1263, p. 4. Mentionné par B?n, 29 therm. (2e suppl1). (3) Loire. (4) C 315, pl. 1263, p. 6. Mentionné par Bfn, 29 therm. (2e suppl1). (5) Bec-d’Ambès. (6) C 315, pl. 1263, p. 10, 11 (en mention marginale: « renvoi au comité d’instruction publique »). Mentionné par J. Fr., n° 683 et J. Sablier, n° 1487 (Cazal, au lieu de Bazas, dans cette gazette). Mentionné par B‘n, 29 therm. (2e suppl1)- 21