SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - Nos 16 ET 17 599 nous avons en tout souscrit pour les besoins de la patrie selon l’etendue de nos désirs; mais elle annonce à ses représentants que pour concourrir à foudroyer les Catilina de l’exte-rieur, pour multiplier le courage des défenseurs sortis de notre petite commune, elle n’en a pas laissé partir un seul sans encouragement pécuniaire, et qu’elle vient d’envoyer à l’armée à ses frais un cavalier jacobin, monté, armé et équipé. Sages représentants, vous avés usé de tous les moyens que l’humanité et la fraternité pou-voient imaginer pour le bonheur de vos comme ttans; cependant il vous reste beaucoup à achever pour nous procurer la paix, faire regner la justice et appeller la vertu au milieu de nous. Restés donc à votre poste d’honneur; votre art si nécéssaire au maintien de ce vaste empire est en réquisition dans l’esprit des bons citoyens; écrasés, pulvérisés et anéantissés les traitres, les factieux et les malveillans; et au besoin disposés de nos vie comme de nos fortunes. Notre sol, il est vrai, n’abonde pas en Salpêtre, mais pour la nation et pour vous, il en est dans nos têtes et dans nos cœurs : Soyés en surs; nous ne les marchanderons pas à la liberté, nous qui avions marchandé jusqu’à la paille à nos tyrans ». Artaud le jeune ( secret .), Camus (secret.) [et 1 signature illisible (présid.)]. 16 Le détachement du 7e régiment de chasseurs à cheval composé d’environ 150 hommes, en activité à l’armée du Rhin, et la 4e compagnie d’artillerie légère, témoignent leurs regrets de n’avoir pas eu la satisfaction de partager les victoires remportées par leurs frères d’armes des armées d’Italie, des Pyrénées-Orientales et Occidentales. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lachen, (en Palatinat) 26 flor. II; Au présid. de la Conv .] (2). « Citoyen président, Tu trouveras ci-joint, une simple adresse, qui manifeste les principes républicains des sans-culottes du 7e régiment de chasseurs à cheval et de la 14e comple d’artillerie légère. Ne t’arrête pas plus à nos phrases, que nous nous arrêterons à nos actions. S. et F. ». [2 signatures illisibles, accompagnées des mentions : Cap® command* et off. de chasseurs]. [Lachen (en Palatinat) , 26 flor. II] Le détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval composé de 150 hs sans culottes en activité à l’armée du Rhin, vient d’apprendre avec l’anthousiasme qui caractérise ses principes républicains, que nos frères d’armes de l’armée d’Italie, des Pyrénées Orientales et (1) P.V., XXXIX, 272. Btn, 26 prair. (1er suppP). (2) C 306, pl. 1164, p. 21 et 22. Occidentales, venait de remporter des victoires justement méritées sur les satellites et les tyrans coalisés. Son seul regrèt, est de n’avoir pas eu la douce satisfaction de contribuer encore à cette victoire, en cherchant à mériter les suffrages de notre chère patrie. La 14® Compagnie d’artillerie légère ce joint au détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval; et invite la Convention nationale de rester à son poste jusqu’à l’anéantissement de ces vils brigands qui veulent encore soutenir les couronnes. Vive la République ! Vive la Montagne ! ». 7® Rég* Chasseurs à cheval : Viviol (Mal des logis), Jacquier (Chas.), Muraille (cap®), [et 8 signatures illisibles]. 14® compagnie d’artillerie volante : Laurote (sergent major), Gauder (M*1 des logis), Chambellan [et 5 signatures illisibles]. 17 La société populaire de la commune d’Avize, département de la Marne, félicite la Convention sur son décret du 18 Floréal qui proclame l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, et elle remercie la providence d’avoir sauvé du fer des assassins deux des plus fidèles représentans du peuple par l’intrépidité du brave Geffroy. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Avize, 24 prair. II] (2). « Citoyens représentans, Lorsque vous avés mis la morale et la vertu à l’ordre du jour, vous avés déconcerté et fait pâlir tous vos détracteurs. Mais quand, par votre immortel decret du 18 floréal, vous avés hautement déclaré que le peuple français re-connéssait l’Etre Suprême, l’immortalité de l’ame; vous avés tué, annéanti la perversité, la corruption. Vous n’avés laissé à l’athée que le sentiment de son néant, eh ! tel doit être le prix bien mérité d’un système si abominable. Un philosophe a dit très sagement, qu’il fallait des amis pour conseiller le bien, et des énemis pour le faire faire. Mais vous, sublimes régénérateurs de la France, c’est le seul amour du bien, et par vertu, que vous renouvellés tout, reformés tout, recrées tout. Périssent a jamais les infâmes, qui voulant dégrader l’homme, n’offroient, a la dignité de son être que les horreurs du néant, a son trépas ! Mais vous sages législateurs, qui connéssés le cœur humain; vous qui savés apprécier la vertu, la probité, la morale, la justice de la postérité, vous laissés a l’ame le doux espoir de voler dans le sein de l’Etre Suprême, dégagée des faibles dépouilles de la mortalité, pour y être acceuillie ou répoussée, selon ses œuvres, eh ! voilà les souveraines réssont des actions des hommes ! voilà la base et le fondement solide des républiques car elles n’ont pas d’enemis (1) P.V., XXXIX, 272. (2) C 306, pl. 1164, p. 23. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - Nos 16 ET 17 599 nous avons en tout souscrit pour les besoins de la patrie selon l’etendue de nos désirs; mais elle annonce à ses représentants que pour concourrir à foudroyer les Catilina de l’exte-rieur, pour multiplier le courage des défenseurs sortis de notre petite commune, elle n’en a pas laissé partir un seul sans encouragement pécuniaire, et qu’elle vient d’envoyer à l’armée à ses frais un cavalier jacobin, monté, armé et équipé. Sages représentants, vous avés usé de tous les moyens que l’humanité et la fraternité pou-voient imaginer pour le bonheur de vos comme ttans; cependant il vous reste beaucoup à achever pour nous procurer la paix, faire regner la justice et appeller la vertu au milieu de nous. Restés donc à votre poste d’honneur; votre art si nécéssaire au maintien de ce vaste empire est en réquisition dans l’esprit des bons citoyens; écrasés, pulvérisés et anéantissés les traitres, les factieux et les malveillans; et au besoin disposés de nos vie comme de nos fortunes. Notre sol, il est vrai, n’abonde pas en Salpêtre, mais pour la nation et pour vous, il en est dans nos têtes et dans nos cœurs : Soyés en surs; nous ne les marchanderons pas à la liberté, nous qui avions marchandé jusqu’à la paille à nos tyrans ». Artaud le jeune ( secret .), Camus (secret.) [et 1 signature illisible (présid.)]. 16 Le détachement du 7e régiment de chasseurs à cheval composé d’environ 150 hommes, en activité à l’armée du Rhin, et la 4e compagnie d’artillerie légère, témoignent leurs regrets de n’avoir pas eu la satisfaction de partager les victoires remportées par leurs frères d’armes des armées d’Italie, des Pyrénées-Orientales et Occidentales. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Lachen, (en Palatinat) 26 flor. II; Au présid. de la Conv .] (2). « Citoyen président, Tu trouveras ci-joint, une simple adresse, qui manifeste les principes républicains des sans-culottes du 7e régiment de chasseurs à cheval et de la 14e comple d’artillerie légère. Ne t’arrête pas plus à nos phrases, que nous nous arrêterons à nos actions. S. et F. ». [2 signatures illisibles, accompagnées des mentions : Cap® command* et off. de chasseurs]. [Lachen (en Palatinat) , 26 flor. II] Le détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval composé de 150 hs sans culottes en activité à l’armée du Rhin, vient d’apprendre avec l’anthousiasme qui caractérise ses principes républicains, que nos frères d’armes de l’armée d’Italie, des Pyrénées Orientales et (1) P.V., XXXIX, 272. Btn, 26 prair. (1er suppP). (2) C 306, pl. 1164, p. 21 et 22. Occidentales, venait de remporter des victoires justement méritées sur les satellites et les tyrans coalisés. Son seul regrèt, est de n’avoir pas eu la douce satisfaction de contribuer encore à cette victoire, en cherchant à mériter les suffrages de notre chère patrie. La 14® Compagnie d’artillerie légère ce joint au détachement du 7® régiment de chasseurs à cheval; et invite la Convention nationale de rester à son poste jusqu’à l’anéantissement de ces vils brigands qui veulent encore soutenir les couronnes. Vive la République ! Vive la Montagne ! ». 7® Rég* Chasseurs à cheval : Viviol (Mal des logis), Jacquier (Chas.), Muraille (cap®), [et 8 signatures illisibles]. 14® compagnie d’artillerie volante : Laurote (sergent major), Gauder (M*1 des logis), Chambellan [et 5 signatures illisibles]. 17 La société populaire de la commune d’Avize, département de la Marne, félicite la Convention sur son décret du 18 Floréal qui proclame l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, et elle remercie la providence d’avoir sauvé du fer des assassins deux des plus fidèles représentans du peuple par l’intrépidité du brave Geffroy. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Avize, 24 prair. II] (2). « Citoyens représentans, Lorsque vous avés mis la morale et la vertu à l’ordre du jour, vous avés déconcerté et fait pâlir tous vos détracteurs. Mais quand, par votre immortel decret du 18 floréal, vous avés hautement déclaré que le peuple français re-connéssait l’Etre Suprême, l’immortalité de l’ame; vous avés tué, annéanti la perversité, la corruption. Vous n’avés laissé à l’athée que le sentiment de son néant, eh ! tel doit être le prix bien mérité d’un système si abominable. Un philosophe a dit très sagement, qu’il fallait des amis pour conseiller le bien, et des énemis pour le faire faire. Mais vous, sublimes régénérateurs de la France, c’est le seul amour du bien, et par vertu, que vous renouvellés tout, reformés tout, recrées tout. Périssent a jamais les infâmes, qui voulant dégrader l’homme, n’offroient, a la dignité de son être que les horreurs du néant, a son trépas ! Mais vous sages législateurs, qui connéssés le cœur humain; vous qui savés apprécier la vertu, la probité, la morale, la justice de la postérité, vous laissés a l’ame le doux espoir de voler dans le sein de l’Etre Suprême, dégagée des faibles dépouilles de la mortalité, pour y être acceuillie ou répoussée, selon ses œuvres, eh ! voilà les souveraines réssont des actions des hommes ! voilà la base et le fondement solide des républiques car elles n’ont pas d’enemis (1) P.V., XXXIX, 272. (2) C 306, pl. 1164, p. 23. 600 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE plus dangereux que l’ignorance, la corruption et le crime. Nous remercions de tout notre cœur, la providence qui protège la République d’une maniéré si sensible, d’avoir arraché aux poignards sacrilèges des assassins, Robespierre et Collot-d’Herbois. Quel deuil pour la France ! quelle calamité ! si ces deux incorruptibles amis du peuple eussent succombé sous le fer qui les poursuivait. Nous vous félicitons, braves montagnards, de la douce consolation de les voir parmi vous veillés sur eux ? veillés sur vous ? telle doit être, plus que jamais, la tache de otut bon républicain. Helas ! qui ne voudrait avoir versé jusqu’à la dernière goutte de son sang, et pouvoir, comme le brave, l’intrépide Geoffroy, s’enorgueillir d’avoir arraché, a la mort, un représentant du peuple ! Est-il d’action plus glorieuse ? S. et F. » [3 signatures illisibles]. 18 L’agent national près le district de Montagne-sur-Mer, département du Pas-de-Calais, donne avis que la commune de Nœux assemblée pour faire le tableau des indigens, tous les habi-tans ont unanimement déclaré faire remise à la République de ce qui pourroit leur revenir (1). [Montagne-sur-Mer, 19 jlor. 17] (2). « Citoyens représentans, Je m’empresse de vous informer d’un trait de désintéressement digne des vrais républicains. Le conseil général de la commune de Nœux s’étant assemblé pour former les tableaux des parents indigents des défenseurs de la patrie, et ayant convoqué pour être présents à leurs délibérations tous ceux qui pouvaient avoir droit à la bienfaisance nationale, tous ont unanimement déclaré faire remise à la République de ce qui pouvait leur revenir. S. et F. ». Demonet Jean (ou Demonelseaux) (agent. nat.) . 19 La société populaire de Limours (3) dépose au sein de la Convention nationale l’hommage de sa profonde reconnoissance pour le décret du 18 floréal, et sur l’autel de la patrie 158 liv. produit d’une collecte qu’elle offre pour les frais de la guerre. Elle renouvelle son serment d’être inviolablement attachée à la Convention. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) P.V., XXXIX, 273. Btn, 3 mess. (1er suppl1); M.U., XL, 408; Rép., n° 77; Mon., XX, 751. (2) C 305, pl. 1150, p. 38; C. Eg., n° 665; Audit. nat., nos 629, 638. (3) Seine-et-Oise. (4) P.V., XXXIX, 273. Bin, 29 prair. (suppl‘) . [ Limours , 30 flor. II] (1). « Représentans, En bénissant vos travaux sublimes la société populaire et républicaine de Limours vient déposer dans votre sein l’hommage de sa profonde reconnaissance, et vous féliciter sur ce qu’après avoir dégagé l’esprit public des vestiges du fanatisme qui le tenaient comme en-chainé dans la superstition et l’ignorance, vous avez donné l’essor à la raison pour ne plus reconnaître d’autre divinités que la vertu et la liberté. Ce sont ces divinités que nous adorons et que nous chérissons. Reconnaître l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, voilà notre culte, nous le suivrons parce qu’il est pur et naturel et parce qu’il suit la simple impulsion de nos cœurs. Continuez, pères de la patrie, vos grands travaux, comme vous ils sont immortels; déjà tous les trônes chancellent, leur chute est prochaine, nous verrons bientôt tous les peuples de la terre reprendre leurs droits, ne plus former qu’une seule famille et venir avec enthousiasme chanter avec nous les charmes de la liberté. La société populaire et républicaine de Limours, indépendamment des dons en chemises, linges et charpie qu’elle vient de faire au district, dépose sur votre bureau 158 liv. Le tout provenant de la collecte qu’elle a faite dans son sein. Daignez en accepter l’hommage et le serment solennel de vous demeurer inviolablement attachée ». Silvand ( présid .), Le Thimonnier (secrét.). Colantin (secrét.), Gatte (secret.). 20 Les membres composant le comité de surveillance de la commune de Villeneuve, département des Basses-Alpes, félicitent la Convention nationale de ce que deux de ses représentans ont échappé au fer des assassins : ils engagent la Convention à rester ferme à son poste, le salut du peuple lui en faisant un devoir : ils jurent d’exécuter et de faire exécuter avec zèle toutes les mesures révolutionnaires que le salut du peuple exigera. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Villeneuve , s.d.] (3). « Citoyens représentants, Profondément indignés d’horreur contre ces infâmes partisans de l’esclavage qui voudraient anéantir par leurs intrigues cette liberté chérie que nous avons acquise, après tant de longs et pénibles travaux, nous venons vous faire part des sentiments que nous a inspirés la nouvelle de leur dernier complot tramé contre le bonheur du peuple. Nous vous félicitons dans les transports de la joye la plus extrême d’avoir anéanti, avec votre (1) C 305, pl. 1139, p. 13. (2) P.V., XXXIX, 273. (3) C 305, pl. 1150, p. 36. 600 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE plus dangereux que l’ignorance, la corruption et le crime. Nous remercions de tout notre cœur, la providence qui protège la République d’une maniéré si sensible, d’avoir arraché aux poignards sacrilèges des assassins, Robespierre et Collot-d’Herbois. Quel deuil pour la France ! quelle calamité ! si ces deux incorruptibles amis du peuple eussent succombé sous le fer qui les poursuivait. Nous vous félicitons, braves montagnards, de la douce consolation de les voir parmi vous veillés sur eux ? veillés sur vous ? telle doit être, plus que jamais, la tache de otut bon républicain. Helas ! qui ne voudrait avoir versé jusqu’à la dernière goutte de son sang, et pouvoir, comme le brave, l’intrépide Geoffroy, s’enorgueillir d’avoir arraché, a la mort, un représentant du peuple ! Est-il d’action plus glorieuse ? S. et F. » [3 signatures illisibles]. 18 L’agent national près le district de Montagne-sur-Mer, département du Pas-de-Calais, donne avis que la commune de Nœux assemblée pour faire le tableau des indigens, tous les habi-tans ont unanimement déclaré faire remise à la République de ce qui pourroit leur revenir (1). [Montagne-sur-Mer, 19 jlor. 17] (2). « Citoyens représentans, Je m’empresse de vous informer d’un trait de désintéressement digne des vrais républicains. Le conseil général de la commune de Nœux s’étant assemblé pour former les tableaux des parents indigents des défenseurs de la patrie, et ayant convoqué pour être présents à leurs délibérations tous ceux qui pouvaient avoir droit à la bienfaisance nationale, tous ont unanimement déclaré faire remise à la République de ce qui pouvait leur revenir. S. et F. ». Demonet Jean (ou Demonelseaux) (agent. nat.) . 19 La société populaire de Limours (3) dépose au sein de la Convention nationale l’hommage de sa profonde reconnoissance pour le décret du 18 floréal, et sur l’autel de la patrie 158 liv. produit d’une collecte qu’elle offre pour les frais de la guerre. Elle renouvelle son serment d’être inviolablement attachée à la Convention. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) P.V., XXXIX, 273. Btn, 3 mess. (1er suppl1); M.U., XL, 408; Rép., n° 77; Mon., XX, 751. (2) C 305, pl. 1150, p. 38; C. Eg., n° 665; Audit. nat., nos 629, 638. (3) Seine-et-Oise. (4) P.V., XXXIX, 273. Bin, 29 prair. (suppl‘) . [ Limours , 30 flor. II] (1). « Représentans, En bénissant vos travaux sublimes la société populaire et républicaine de Limours vient déposer dans votre sein l’hommage de sa profonde reconnaissance, et vous féliciter sur ce qu’après avoir dégagé l’esprit public des vestiges du fanatisme qui le tenaient comme en-chainé dans la superstition et l’ignorance, vous avez donné l’essor à la raison pour ne plus reconnaître d’autre divinités que la vertu et la liberté. Ce sont ces divinités que nous adorons et que nous chérissons. Reconnaître l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, voilà notre culte, nous le suivrons parce qu’il est pur et naturel et parce qu’il suit la simple impulsion de nos cœurs. Continuez, pères de la patrie, vos grands travaux, comme vous ils sont immortels; déjà tous les trônes chancellent, leur chute est prochaine, nous verrons bientôt tous les peuples de la terre reprendre leurs droits, ne plus former qu’une seule famille et venir avec enthousiasme chanter avec nous les charmes de la liberté. La société populaire et républicaine de Limours, indépendamment des dons en chemises, linges et charpie qu’elle vient de faire au district, dépose sur votre bureau 158 liv. Le tout provenant de la collecte qu’elle a faite dans son sein. Daignez en accepter l’hommage et le serment solennel de vous demeurer inviolablement attachée ». Silvand ( présid .), Le Thimonnier (secrét.). Colantin (secrét.), Gatte (secret.). 20 Les membres composant le comité de surveillance de la commune de Villeneuve, département des Basses-Alpes, félicitent la Convention nationale de ce que deux de ses représentans ont échappé au fer des assassins : ils engagent la Convention à rester ferme à son poste, le salut du peuple lui en faisant un devoir : ils jurent d’exécuter et de faire exécuter avec zèle toutes les mesures révolutionnaires que le salut du peuple exigera. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Villeneuve , s.d.] (3). « Citoyens représentants, Profondément indignés d’horreur contre ces infâmes partisans de l’esclavage qui voudraient anéantir par leurs intrigues cette liberté chérie que nous avons acquise, après tant de longs et pénibles travaux, nous venons vous faire part des sentiments que nous a inspirés la nouvelle de leur dernier complot tramé contre le bonheur du peuple. Nous vous félicitons dans les transports de la joye la plus extrême d’avoir anéanti, avec votre (1) C 305, pl. 1139, p. 13. (2) P.V., XXXIX, 273. (3) C 305, pl. 1150, p. 36.