SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - Nos 7 à 10 225 7 La municipalité de Tours instruit la Convention que dans le cours d’une décade, elle a satisfait à la loi relative aux secours à accorder aux parents des défenseurs de la patrie; que plus de 700 citoyens reçoivent actuellement le bienfait salutaire que la loi leur accorde. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Tours, 11 germ. Il] (2). « Citoyens représentants du peuple, Vous avec décrété que la municipalité qui aurait au plus tôt rempli l’honorable tâche que leur avait imposé la loi relative aux secours accordés aux familles des défenseurs de la patrie, aurait bien mérité de la patrie. Nous nous sommes acquittés de ce devoir avec tout le zèle et l’activité du républicanime. Nous avons terminé notre travail dans l’intervalle d’une décade. Notre rôle est arrêté, et plus de sept cents citoyens qui ont droit à la bienfaisance nationale touchent actuellement les secours que la loi salutaire leur accorde et crient avec nous : vive la République, vive la Convention nationale. » Gamelin, Guérin, Fay, Hamart, R. Sarret, De-hoques, Choffepied, Raignoux, Epnou, Mamy-raud, Emet. (Applaudissements.) 8 La société populaire de Villefranche, en se félicitant de l’impulsion révolutionnaire que cette commune vient de recevoir par la présence des représentants du peuple, Paganel et Bô, demande que, puisque la victoire appelle Paganel sur les frontières, la mission de Bô soit prolongée pour le bonheur de ces contrées. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (3). [ Villefranche d’Aveyron, s.d.] (4). Citoyens, Nos fronts flétris par la tyrannie allaient perdre l’empreinte majestueuse que 5 ans d’énergie leur avaient donnée lorsque vos commissaires Paganel et Bo se sont irrités de notre stupeur. Le souffle sacré qui sauva Marseille et le Midi a redonné l’élan à des âmes comprimées par 3 mois du plus cruel despotisme et les cris de vive la République et la Montagne mille fois répétés dans la plus vive effusion de nos coeurs, (1) P.V., XXXVI, 101. Bln, 5 flor. (suppl‘; J. Mont, n° 163; J. Matin, n° 615; MU., XXXIX, 92; Débats, n° 586, p. 115; Feuille Rép., n° 296. (2) C 302, pl. 1093, p. 8. (3) P.V., XXXVI, 102. J. Sablier, n° 1278; J. Fr., n° 578. (4) C303, pl. 1101, p. 4. Pas de suite à cette demande dans les Actes du Comité de Salut Public. ont effacé le souvenir des vexations dont nous fûmes opprimés. Oui, nous ne craignons pas de le dire, Ville-franche est libre et digne de l’être. Que nos ennemis osent encore distiller sur nous tous les poisons de la calomnie, nous leur répondrons par le spectacle imposant de nos vertus, par la sévérité de nos moeurs, par la fierté d’un courage qui convient à un peuple digne de sa grandeur. Grâces immortelles te soient rendues, Montagne courageuse; d’une main assurée tu renverses les dais fastueux de la royauté, de l’autre tu arraches le germe impur de tous les préjugés... excite l’enthousiasme de l’univers jusqu’à ce que le peuple vainqueur de tous les despotes, et orgueilleux de notre alliance puissent oublier au sein d’une paix générale qu’il existe des tyrans pour le malheur des hommes. Au milieu de ta course glorieuse, baisse un moment tes regards sur un peuple heureux par tes bienfaits, arrête tes yeux sur une commune qui vient de recevoir de ses représentans une nouvelle impulsion révolutionnaire et qui s’élève majestueusement à la hauteur de ses destinées. Ce spectacle est digne de toi. Achève le grand œuvre que tes commissaires ont commencé sous de si heureux auspices. La victoire appelle Paganel aux frontières; le bonheur de ces contrées nécessite pour quelque temps le séjour de Bo parmi nous; nous avions besoin encore d’être nourris de ses principes, d’entendre ses leçons, de voir déployer cette énergie brûlante qui démasque le faux patriote, tourne la terreur contre les méchants, enflamme les tièdes et soutient les sans-culottes purs et courageux. Donne lui le mandat de nous rendre aussi grands que nous pouvons l’être et lorsque nous aurons atteint ce haut période de sublimité il viendra porter aux pères de la patrie les hommages et les bénédictions de ses concitoyens appelés à la félicité par l’influence rapide d’une philosophie bienfaisante. Vive la Montagne et ça ira. Nous président et secrétaires de la Société populaire épurée de Villefranche d’Aveyron certifions et attestons que l’adresse ci-dessus a été votée et délibérée dans le temple de la Raison par le peuple en masse. » Grandier (présid.), Croizat (secrét.) [et signature illisible]. 9 La société populaire de la Barre, district de Bernay, annonce que l’église de cette commune est consacrée à la Raison, et demande que le culte ne soit plus salarié par la nation. Renvoi au comité des finances et de salut public (1). 10 La société populaire d’Aigues-Vives se joint à celle de Nîmes, pour demander la prolonga-(1) P.V., XXXVI, 102. 18 SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - Nos 7 à 10 225 7 La municipalité de Tours instruit la Convention que dans le cours d’une décade, elle a satisfait à la loi relative aux secours à accorder aux parents des défenseurs de la patrie; que plus de 700 citoyens reçoivent actuellement le bienfait salutaire que la loi leur accorde. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Tours, 11 germ. Il] (2). « Citoyens représentants du peuple, Vous avec décrété que la municipalité qui aurait au plus tôt rempli l’honorable tâche que leur avait imposé la loi relative aux secours accordés aux familles des défenseurs de la patrie, aurait bien mérité de la patrie. Nous nous sommes acquittés de ce devoir avec tout le zèle et l’activité du républicanime. Nous avons terminé notre travail dans l’intervalle d’une décade. Notre rôle est arrêté, et plus de sept cents citoyens qui ont droit à la bienfaisance nationale touchent actuellement les secours que la loi salutaire leur accorde et crient avec nous : vive la République, vive la Convention nationale. » Gamelin, Guérin, Fay, Hamart, R. Sarret, De-hoques, Choffepied, Raignoux, Epnou, Mamy-raud, Emet. (Applaudissements.) 8 La société populaire de Villefranche, en se félicitant de l’impulsion révolutionnaire que cette commune vient de recevoir par la présence des représentants du peuple, Paganel et Bô, demande que, puisque la victoire appelle Paganel sur les frontières, la mission de Bô soit prolongée pour le bonheur de ces contrées. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (3). [ Villefranche d’Aveyron, s.d.] (4). Citoyens, Nos fronts flétris par la tyrannie allaient perdre l’empreinte majestueuse que 5 ans d’énergie leur avaient donnée lorsque vos commissaires Paganel et Bo se sont irrités de notre stupeur. Le souffle sacré qui sauva Marseille et le Midi a redonné l’élan à des âmes comprimées par 3 mois du plus cruel despotisme et les cris de vive la République et la Montagne mille fois répétés dans la plus vive effusion de nos coeurs, (1) P.V., XXXVI, 101. Bln, 5 flor. (suppl‘; J. Mont, n° 163; J. Matin, n° 615; MU., XXXIX, 92; Débats, n° 586, p. 115; Feuille Rép., n° 296. (2) C 302, pl. 1093, p. 8. (3) P.V., XXXVI, 102. J. Sablier, n° 1278; J. Fr., n° 578. (4) C303, pl. 1101, p. 4. Pas de suite à cette demande dans les Actes du Comité de Salut Public. ont effacé le souvenir des vexations dont nous fûmes opprimés. Oui, nous ne craignons pas de le dire, Ville-franche est libre et digne de l’être. Que nos ennemis osent encore distiller sur nous tous les poisons de la calomnie, nous leur répondrons par le spectacle imposant de nos vertus, par la sévérité de nos moeurs, par la fierté d’un courage qui convient à un peuple digne de sa grandeur. Grâces immortelles te soient rendues, Montagne courageuse; d’une main assurée tu renverses les dais fastueux de la royauté, de l’autre tu arraches le germe impur de tous les préjugés... excite l’enthousiasme de l’univers jusqu’à ce que le peuple vainqueur de tous les despotes, et orgueilleux de notre alliance puissent oublier au sein d’une paix générale qu’il existe des tyrans pour le malheur des hommes. Au milieu de ta course glorieuse, baisse un moment tes regards sur un peuple heureux par tes bienfaits, arrête tes yeux sur une commune qui vient de recevoir de ses représentans une nouvelle impulsion révolutionnaire et qui s’élève majestueusement à la hauteur de ses destinées. Ce spectacle est digne de toi. Achève le grand œuvre que tes commissaires ont commencé sous de si heureux auspices. La victoire appelle Paganel aux frontières; le bonheur de ces contrées nécessite pour quelque temps le séjour de Bo parmi nous; nous avions besoin encore d’être nourris de ses principes, d’entendre ses leçons, de voir déployer cette énergie brûlante qui démasque le faux patriote, tourne la terreur contre les méchants, enflamme les tièdes et soutient les sans-culottes purs et courageux. Donne lui le mandat de nous rendre aussi grands que nous pouvons l’être et lorsque nous aurons atteint ce haut période de sublimité il viendra porter aux pères de la patrie les hommages et les bénédictions de ses concitoyens appelés à la félicité par l’influence rapide d’une philosophie bienfaisante. Vive la Montagne et ça ira. Nous président et secrétaires de la Société populaire épurée de Villefranche d’Aveyron certifions et attestons que l’adresse ci-dessus a été votée et délibérée dans le temple de la Raison par le peuple en masse. » Grandier (présid.), Croizat (secrét.) [et signature illisible]. 9 La société populaire de la Barre, district de Bernay, annonce que l’église de cette commune est consacrée à la Raison, et demande que le culte ne soit plus salarié par la nation. Renvoi au comité des finances et de salut public (1). 10 La société populaire d’Aigues-Vives se joint à celle de Nîmes, pour demander la prolonga-(1) P.V., XXXVI, 102. 18