280 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE il pas permis de les developer, ah! sans doute vous n’ignorés pas que les partisans de Robespierre regnoient encore, qu’ils cherchoient a inspirer la terreur; mais qu’ils tremblent, grâce a votre energie, la justice est a l’ordre du jour. En vain dans leur rage impuissante cherche-roient-ils encore a egarer le peuple, ils seront connus, ils n’y parviendront pas. Continués, braves representans, a remplir l’espoir du peuple, restés a votre poste et fra-pés de la massue nationale dans toute la république les intrigans, les fripons, les dilapidateurs et qu’apres avoir été un temps la terreur de leurs concitoyens ils en soient l’horreur jusqu’à ce que vous les fassiés disparoitre du sol de la liberté. Pour nous, Citoyens representans, nous ne craignons pas de vous dire que nous n’avons jamais reconnu d’autre centre que la Convention nationale, que nous n’en reconnoitrons jamais d’autre; que nous vouons a l’execration publique toute autorité qui voudrait rivaliser la votre, et c’est une satisfaction bien douce pour le comité de pouvoir vous assurer qu’il partage ces sentimens avec ses concitoyens. Arreté au comité le six brumaire l’an troisième de la république française, une, indivisible et impérissable. Aubin, Labertrandie, Mazars, Cougout, et 8 autres signatures. m [Le comité révolutionnaire et provisoire de Tonnerre à la Convention nationale, le 8 brumaire an III\ (16) Citoyens Les membres du comité révolutionnaire et provisoire du district de Tonnerre, département de l’Yonne sont pénétrés des principes sacrés des vérités etemelles que vous nous indiqués pour point de raliment, vous avez fait luire a nos yeux une lumière plus belle ; grâces a votre adresse au peuple français, nous sommes enfin et pour toujours éclairé sur nos droits et sur nos devoirs, nous vous exprimons notre recon-noissance. Pères de la patrie, notre confiance en vous est sans borne, vous seuls êtes revêtus du pouvoir d’un peuple libre, qui depuis longtems n’as-piroit que de le devenir; hélas qui pouroit ne pas vous connoitre pour point de raliment, vous prêchez l’humanité, la justice et toutes les vertus sociales, tandis que vos ennemis et les nôtres ne prêchent que la cruauté et le carnage et la dissolution d’une République bientôt affermis et fondée sur de grands principes. Restés a votre poste, vous vous montrez sy digne de remplir la glorieuse destinée que vous avez préparé a la france. (16) C 324, pl. 1398, p. 19. Notre sort est dans vos mains, nous vous répondons du votre, la Convention nationale est environnée de nos coeurs avec un tel rempart, quel ennemi pouroit elle craindre. Salut et fraternité. Bernard, président, Raffard, secrétaire et 9 autres signatures. n [Le comité révolutionnaire de Mussidan à la Convention nationale, le 6 brumaire an III\ (17) Citoyens Représentants, Dans votre adresse au peuple français vous avés dévelopé et expliqué les droits de l’homme, et en mettant au grand jour les principes qui doivent caractériser le vrai patriote, tracé ceux de la justice et de la vertu, qui seules peuvent baser un gouvernement solide et durable. L’ef-froy des méchants, des fripons et des contre révolutionnaires ainsi que leur juste punition doivent necéssairement en etre la suite et il ne l’est pas moins de ranimer la confiance de vos commettants, la confiance enfin mutuelle et généralle, qui toujours fit la force des cités et des nations ; d’une main assurée tenés donc toujours le gouvernail que vous avéz en main et consommés le grand oeuvre que vous avés entrepris. Salut et fraternité. BATEAVE-BONNEFOY, SEPTIEME BERNARD, Lacour et 8 autres signatures. o [Le comité de surveillance et révolutionnaire du district de Mont-Hippolyte à la Convention nationale, le 4 brumaire an III] (18) Représentants du peuple français, Quel plaisir pour nous de voir cette grande famille des républicains qui tant de fois opprimée, divisée par ces factions sanguinaires que votre courage a habatu, la voir enfin se reunir autour de vous, notre seul point de ralliement. Que des grâces avons nous a vous rendre vous qui par votre énergie et vos vertus avés sauvé encore une fois la république. Votre adresse aux français nous est parvenue et a été lue plusieurs fois avec enthousiasme. Les grandes vérittés qu’elle renferme ont été insérées dans nos registres. Père de la patrie, continués à extirper ses plantes venimeuses qui pourroient encore faire souffrir l’humanité, ne permettés pas qu’a votre (17) C 324, pl. 1398, p. 13. (18) C 324, pl. 1398, p. 11.